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17/03/2010

échos de l'assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée

La question israélo-palestinienne

 

Du premier point de l'ordre du jour "le processus de paix au Moyen-Orient" il a peu été question : personne n'a en perspective ni la paix, ni même le processus pour y parvenir. Pourtant la question d'Israël,  et de la naissance de l'Etat palestinien,  se trouvait présente dans tous les débats, sur tous les thèmes : l 'UpM, Les femmes, l'eau, le patrimoine culturel...

 

C'est à l'occasion de la résolution sur "l'Union pour la Méditerranée" qu'est venu le message le plus clair, adopté à l'unanimité, avec la seule réserve des députés de la Knesset : "un Etat palestinien indépendant, démocratique et viable, contigu, comprenant Gaza et la Cisjordanie et Jérusalem Est, et vivant côte à côte avec l'Etat d'Israël dans la paix et la sécurité, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux Etats."

A l'occasion de l'adoption de ce paragraphe en commission politique, la représentante de la Knesset est sortie, en colère, mais l'adoption en plénière s'est faite sans esclandre.

 

Le ministre jordanien a également demandé le retour aux frontières de 1967, mais il ne faut probablement pas y voir une demande de réunification de la Cisjordanie et de la Transjordanie.

 

Les parlementaires égyptiens ont été les plus virulents dans leurs attaques à l'égard d'Israël. Durcissement de la part d'un pays ayant signé un traité de pays avec Israël, ou besoin de surenchère ?

 

La représentante de la Ligue arabe a demandé la comparution d'Israël devant la Cour Internationale de Justice.

 

Le tout nouveau Secrétaire général de l'UpM, Ahmad Mas'adeh s'est contenté, sur la question, de souhaiter l'établissement d'un climat de confiance.

 

L'ambassadeur espagnol auprès de l'UpM, représentant la Présidence de l'Union européenne a condamné toutes les initiatives unilatérales et souligné la responsabilité des Etats de la région. L'implication de l'Union européenne se faisant par l'intermédiaire du "Quartet".

 

Les député(e)s de la Knesset ont évoqué les souffrances séculaires du peuple juif, la reconnaissance des droits des femmes et des homosexuels (sous les applaudissements des parlementaires scandinaves). La paix passe par la reconnaissance du droit d'Israël à l'existence et par l'intégration régionale. Des négociations sérieuses se poursuivraient discrètement.

 

Le récent vote du Parlement européen sur le rapport Goldstone a souvent été mentionné, et l'Assemblée est arrivée à la même conclusion de demande de l'application des conclusions du rapport.

 

Le dernier mot est revenu à un député estonien : "le bonheur, c'est quand on est compris"

09/03/2010

peine de mort et Constitution

Corée : la peine de mort n'est pas contraire à la Constitution

 

Par cinq voix contre quatre, la Cour constitutionnelle coréenne vient de décider que la peine de mort n'est pas contraire à la Constitution du pays.

Depuis 1998, aucune exécution capitale n'a eu lieu, ce qui fait que la Corée (du sud, parce qu'en Corée du nord...) peut être considérée "de facto" comme un pays ayant aboli la peine de mort, malgré les 57 condamnés  qui attendent dans "le couloir de la mort".

Mais n'est-ce pas au Parlement de légiférer sur la question, comme le Parlement français l'a fait sur proposition de Robert Badinter ?

 

Depuis janvier 2007 le Parlement européen demande un moratoire sur la peine capitale, appuyant les efforts en ce sens de l'ONU.

 

 

 

 

23/12/2009

Pas de protocole de Copenhague

Pas  de protocole de Copenhague

 

Je me souviens de la préparation du Sommet de Kyoto.

Avec mon équipe du Parti Socialiste Européen nous avions organisé une réunion des socialistes ministres de l’environnement. C’était l’époque où nous étions dans 13 gouvernements sur 15. La Commissaire européenne en charge de l’environnement faisait également partie de notre famille politique.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au démarrage les positions étaient assez éloignées entre le ministre danois et la ministre portugaise,   qui revendiquait le droit de son pays au développement. Au fil de la soirée les positions se sont rapprochées, au point de constituer ce qui allait devenir le lendemain la position officielle de l’Union européenne pour Kyoto.

Bien entendu le Protocole de Kyoto était en retrait de la position européenne, mais les Etats-Unis d’Amérique avaient signé. Pour être plus précis le vice-président américain, Al Gore, avait signé au nom de son pays…qui n’a jamais ratifié ce Traité international. Tout le monde connait maintenant la différence entre signature et ratification ! Tout le monde se souvient qu’Al Gore a été battu, dans des circonstances scandaleuses, par W Bush. Les USA n’ayant pas ratifié, le Protocole de Kyoto n’engageait que ceux qui le voulaient bien. Il est bien connu que les promesses politiques n’engagent que ceux qui les croient.

Les discussions de Copenhague ont été préparées pendant des mois. Il y avait des milliers de personnes sur place : bien plus qu’il n’en faut pour négocier. A partir du moment où les USA et la Chine n’étaient pas prêts à s’engager sur autre chose que sur des discours, il ne restait plus à l’Union européenne qu’à sortir son chéquier (c’est ce qu’elle sait faire le mieux) pour dédommager les pays pauvres, ce dont les dirigeants avaient fait leur principale revendication

17/12/2009

grève de la faim

Un mois de grève de la faim

 

Depuis un mois, Aminatou Haidar fait la grève de la faim. Depuis que le gouvernement marocain lui a refusé le droit de rentrer chez elle.

La dernière fois qu'elle a fait la grève de la faim, c'était en 2005, pour protester contre son emprisonnement. Elle avait tenu alors cinquante jours.

Sa lutte, pacifique, mais peut-être sans espoir, mérite le respect.

 

Le paradoxe du gouvernement marocain est de la considérer comme une citoyenne marocaine... et de lui refuser l'accès au territoire marocain. La législation internationale, ratifiée par le Maroc,  est pourtant claire : "personne ne pourra se voir privé du droit de rentrer dans son propre pays".

 

Son paradoxe à elle est de se considérer comme citoyenne sahraouie,  mais d'avoir besoin d'un passeport marocain pour rentrer chez elle et retrouver sa famille, puisque le Sahara occidental est occupé par le Maroc,  depuis la décolonisation ratée, le départ des Espagnols, en 1976,  sans que ne soit organisé, avant leur départ, la libre expression du peuple sahraoui sur son droit à l'autodétermination.

 

Le Maroc considère que ce territoire lui appartient, comme Israël considère que Jérusalem Est, la Judée et la Samarie lui ont été donnés par Dieu.

Aucun Etat ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, mais le Maroc considère comme "traitre à la patrie" quiconque remet en cause ce dogme.

 

Le Conseil de sécurité multiplie les résolutions, une douzaine à ce jour,  sans plus d'effet que ses résolutions sur le Moyen-Orient.

L'ONU manque, malheureusement,  de moyens pour faire respecter la légalité internationale...

 

14/12/2009

Jérusalem capitale de deux Etats

" Jérusalem, capitale de deux Etats",

 la victoire du Droit international, du bon sens et de la Présidence de l'Union européenne 

 

 "Jérusalem, capitale des Etats israélien et palestinien" s'inscrit bien dans la droite ligne de la politique européenne.

 L'Union européenne n'a en effet jamais reconnu l'annexion de Jérusalem-Est  par Israël.

 

La déclaration de l'Union européenne enjoint le gouvernement  israélien à " mettre fin immédiatement à l'établissement de colonies à Jérusalem-Est et dans le reste de la Cisjordanie"  et " à cesser tout acte discriminatoire  à l'encontre des Palestiniens de Jérusalem-Est".

 

Aucune modification de frontières, outre celles négociées et acceptées en 1967, n'est légale sur le plan du droit international.

 

A défaut d'un seul Etat,  laïc, démocratique, pour tous ses citoyens, sans tenir compte de leurs religions,  Jérusalem  doit être la capitale des deux Etats, ce qui confirme officiellement, si besoin en était encore, que la Palestine a vocation à devenir un Etat. Un Etat aux frontières contigües et  un Etat viable.

Un Etat morcelé, divisé en trois parties - Cisjordanie- Gaza- Jérusalem Est -  ne serait donc pas acceptable pour l'Union européenne.

 

Il faut se féliciter également de l'appel lancé par l'Union europénne pour qu'Israël mette fin au siège de Gaza. Un siège qu'elle dénonce depuis toujours.

 

La diplomatie  européenne  a combattu avec ténacité les nombreux lobbies  et a résisté avec courage aux différentes pressions. Elle a su faire parler l'Europe d'une seule et même voix.

La Présidence de l'Union européenne fait ainsi sienne l'exigence du seul droit possible qu'est  le "Droit international et le respect de toutes les résolutions  de l'ONU".