08/09/2010
"que celui qui n'a jamais pêché lance la première pierre..."
Enfin une bonne nouvelle d'Iran
Comment ne pas se réjouir de l'annonce, par les autorités iraniennes, de la suspension de la condamnation à mort, par lapidation, de cette femme, mère de famille, condamnée pour adultère ?
Comment ne pas espérer que cette condamnation ne soit jamais exécutée ?
Il faut espérer également que cette décision est la preuve d'un dialogue possible avec l'Iran sur les questions des droits humains.
Dans une résolution votée aujourd'hui, à l'unanimité moins quelques abstentions, le Parlement européen lance un appel à l'abolition de la peine de mort pour adultère, ainsi que l'abolition de la lapidation.
Malheureusement, il n'était pas possible d'obtenir l'unanimité pour demander l'abolition de la peine de mort, tout simplement.
Même en Iran, les relations sexuelles entre adultes consentants ne devraient en aucun cas être criminalisées, hétéro ou homosexuelles
19:18 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iran
22/06/2010
La Libye et l'Union européenne
Les relations troubles entre l'Union européenne et la Libye
L'Union européenne poursuit avec la Libye des négociations pour parvenir à un accord de coopération. Sans en attendre la conclusion la Libye vient de se voir allouer un "Programme Indicatif National" pour la période 2011/2013 de 60 millions d'euros, privilège habituellement réservé aux pays ayant avec l'Union européenne un accord d'association.
Il est vrai que ce programme a pour but de "compléter les efforts libyens de lutte contre les migrants illégaux".
La Libye est un pays essentiel de transit pour les migrants venus de l'Afrique sub-saharienne désireux de se rendre en Europe, en particulier via le sud de l'Italie. Berlusconi a même signé avec Kadhafi, en 2009, un "Traité d'amitié", lui permettant de refouler vers la Libye les migrants illégaux.
Problèmes :
- La Libye n'a pas signé la Convention de Genève sur les réfugiés. Pire : la Libye vient de fermer l'antenne du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU; considérant les activités de celle-ci comme "illégales" et il n'y a dans le pays aucun système d'asile et d'aide pour les réfugié. La fermeture du bureau de l'UNHCR signifie la fin du programme de réinstallation, dans de bonnes conditions, des réfugiés dans d'autres pays ;
- La Libye n'hésite pas à appliquer la peine de mort, y compris à des étrangers ne bénéficiant d'aucune aide, d'aucune traduction lors de procès ne respectant en rien les normes internationales de justice. La peine de mort s'appliquant y compris pour des délits d'opinion ;
- La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne interdit toute extradition vers les pays où les expulsés risquent des traitements inhumains et dégradants, ce qui est le cas de la Libye ;
- En septembre 2009, le Haut Commissaire aux réfugiés de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les pays européens à ne pas refouler les immigrés clandestins vers la Libye, estimant que la situation des réfugiés en Libye est "effrayante, et les conditions de détentions horribles".
Tout le monde se souvient de la tente de Kadhafi dressée à Paris. Tout le monde se souvient d'une "Secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme", très mignonne, très sympathique, très populaire, mais qui ne servait à rien. Elle s'occupe aujourd'hui du sport, avec la même efficacité...
09:15 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : droits de l'homme
21/06/2010
la démocratie n'est pas à la fête
Anniversaire d'Aung San Suu Kyi
La Démocratie n'est pas à la fête
La prix Nobel de la paix a fêté ses 65 ans, en résidence surveillée.
Doit-elle s'estimer heureuse de ne pas être, de nouveau, en prison ?
La junte militaire au pouvoir en Birmanie a annoncé des élections pour cette année. Mais pas question, pour les militaires, de revivre l'expérience de 1990 qui avait vu le succès incontestable de la "Ligue pour la démocratie".
Toutes les dispositions ont donc été prises pour cela : publication des cinq lois électorales et de quatre décrets d'application qui violent tous les principes démocratiques et ne permettent pas la tenue d'élections libres.
Plus de 2.000 prisonniers politiques sont recensés : ils sont exclus de l'élection.
Ni droit d'association, ni de liberté d'expression.
Les droits fondamentaux sont suspendus, pour une période indéfinie.
Le "Rapporteur spécial" pour les droits de l'Homme, de l'ONU, est particulièrement sévère dans ses conclusions.
Faut-il prévoir une enquête de la Cour Pénale Internationale, afin d'étudier les accusations de "crimes contre l'humanité" ?
L'actuelle Constitution birmane, rédigée par les militaires, prévoit une immunité totale pour les dirigeants actuels.
Seul un véritable dialogue entre toutes les parties prenantes, y compris les représentants des groupes ethniques et l'opposition politique, permettrait une transition pacifique vers la démocratie, qui permettrait de relever les défis auxquels le pays est confronté. Ce pays, qui avant la prise du pouvoir par la dictature militaire, était bien plus riche que la Thaïlande, où des milliers de Birmans vont se réfugier au fil des ans.
10:37 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
31/05/2010
ce ne sont pas seulement des bâteaux...
Inacceptable
Comme tout le monde, je me place, spontanément, du côté des victimes.
Pendant des siècles les Juifs ont été victimes : cela leur donne le droit de vouloir vivre aujourd'hui en sécurité.
Volant de victoires militaires en écrasement de toute opposition, vont-il finir par se rendre compte qu'à force de se comporter en oppresseurs ils mettent en cause leur légitime aspiration à vivre dans la sécurité ?
Le temps du mépris à l'égard de la communauté internationale ne peut continuer qu'avec l'aide des USA, mais ne saurait être éternel.
Les institutions internationales ne peuvent éternellement courir le risque de se déconsidérer en ne réagissant que par des "résolutions" aux actes militaires israéliens.
L'Union européenne peut-elle continuer à payer ce que l'armée israélienne n'a aucun scrupule à détruire, à Gaza en particulier ?
Le jour où les Israéliens comprendront que, dans leur propre intérêt, la situation actuelle ne peut pas durer, que la politique de la force conduit à une impasse, ils devront choisir entre deux options :
- soit un Etat laïc et démocratique, dont tous les citoyens seront égaux en droits, indépendamment de leur religion, avec un droit au retour, pas seulement pour les Juifs ;
- soit la création d'un Etat palestinien, égal en droits à celui d'Israël, donc avec le droit de ne pas subir le blocus de son voisin, le droit de recevoir de l'aide humanitaire, par mer, par air, par route. Le droit d'importer selon ses besoins et d'exporter ses productions sans dépendre de son voisin.
Deux Etats dont les habitants auront le droit de vivre pacifiquement l'un à côté de l'autre.
13:06 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : palestine
04/05/2010
Même si c'est Sarkozy qui l'a proposée
L'Union pour la Méditerranée est une priorité stratégique
Les inquiétudes s'accumulent concernant la tenue du 2e sommet de l'Union pour la Méditerranée (UpM) prévu à Barcelone.
Pourtant, l'Union pour la Méditerranée (UpM) doit être une priorité pour l'Europe, dans un contexte difficile, et malgré, ou à cause de, la montée des tensions au Proche-Orient.
Les Chefs d'Etats et de gouvernement des pays membres de l'UpM doivent prendre la mesure de leur responsabilité historique. La persistance des conflits régionaux rendent leur tâche difficile, mais cela ne peut servir de prétexte à un éventuel échec du sommet de Barcelone.
La Méditerranée a besoin de l'Europe, mais l'Europe a aussi besoin de la Méditerranée. Et c'est pourquoi le Parlement européen demande aux membres de l'UpM et à l'Union européenne de doter le nouvel ensemble de fonds "à la hauteur des enjeux".
Il faut souligner l'importance de cette "union de projets", en rassemblant un grand nombre de propositions sur les six grands secteurs stratégiques de l'UpM (la protection civile, les autoroutes de la mer et les autoroutes terrestres, la dépollution de la Méditerranée, le plan solaire méditerranéen, l’Initiative pour l’expansion des affaires en Méditerranée et l’université euro-méditerranéenne), tout en soulignant l'importance d'élargir le champ des coopérations au domaine de la culture, de l'agriculture ou encore des migrations.
La légitimité démocratique de l'UpM, oblige à reconnaître que l'Assemblée parlementaire euro-méditerranée (APEM) - a vocation à devenir l'Assemblée parlementaire de l'UpM (Ap-UpM) - en matière de propositions, de suivi des projets et de contrôle budgétaire.
09:04 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : méditerranée