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07/03/2011

jamais la Méditerranée n'a été si petite

Relancer l'Union pour la Méditerranée

 

 

Jamais la Méditerranée n'a été si petite. Ce qui se passe sur la rive sud a des conséquences immédiates chez nous.

Un cadre de coopération est donc nécessaire.

Cela pourrait être "l'Union pour la Méditerranée", à condition

- que l'actuel président français cesse immédiatement de la considérer comme sa "chasse gardée" et accepte d'en céder la présidence ;

- de ne plus chercher à en faire un instrument pour parvenir à un règlement de la question israélo-palestinienne, car celle-ci sert de prétexte à tous les blocages ;

- de ne pas vouloir en faire prioritairement une "zone de libre échange" ;

- d'avoir des projets concrets communs, en particulier ceux qui peuvent contribuer à réduire l'écart de développement entre les deux rives et qui peuvent donner du travail aux jeunes ;

- pour les financer d'avoir un instrument financier, un peu similaire à la BERD qui avait été créée après la chute du mur de Berlin ; cela pourrait être une filiale spécialisée de la "Banque Européenne d'Investissement", intégrant des capitaux venant de la rive sud,  donnant confiance aux investisseurs,  en leur procurant une garantie.

 

L'Union européenne est devant un choix : soit augmenter ses crédits en faveur de FRONTEX pour empêcher l'arrivée des migrants, ainsi qu'en faveur de l'aide humanitaire, soit donner un signal politique et économique fort en augmentant ses crédits en faveur des transitions démocratiques, en gardant à l'esprit qu'il n'y a pas de démocratie sans justice sociale.

 

 

03/03/2011

Solidarité avec les peuples en lutte

A Rome, avant l'Assemblée parlementaire de l'"Union pour la Méditerranée", colloque des progressistes des deux rives de notre mer commune.

Adoption, en conclusions, d'une déclaration commune, dans laquelle j'ai mis un peu plus que le doigt.

 

Nous voulons faire savoir aux peuples en lutte pour leur dignité  et leur liberté que nous sommes solidaires, car leurs luttes sont également les nôtres.

 

La cause de la démocratie et de la justice doit faire de la Méditerranée  un espace où « le choc des civilisations » n’a pas lieu d’être,  parce que consacré à la liberté et au progrès global pour tous.

 

Nous voulons faire savoir aux peuples du sud de la méditerranée que leur cause est celle du genre humain, parce qu’il n’y a pas d’avenir commun possible si le respect de la dignité humaine, la démocratie et la justice ne prévalent pas sur toute notre planète.

 

Nous appelons l’Union européenne et les Nations Unies à s’impliquer totalement et à appuyer avec détermination les luttes pour la démocratie et la justice sociale.

 

Nous appelons particulièrement l’Union européenne à utiliser tous ses instruments financiers et politiques pour accompagner les processus de démocratisation.

 

Nous appelons également à la mise en place de garanties internationales démocratiques afin d’assurer que les processus démocratiques amorcés en Tunisie, en Egypte, et très bientôt, espérons le, en Libye, ne soient ni manipulés, ni trahis.

 

  

 

 

03/02/2011

Tunise : aider à la transition vers la démocratie

Tous les regards sont tournés vers l'Egypte, et cela est normal.

En Tunisie la transition se prépare activement.

Les Tunisiens, autorités intérimaires et associations demandent l'aide de l'Union européenne, sans en préciser encore la forme exacte.

  

Aide à la transition démocratique, en particulier aide à l'organisation des futures élections présidentielle et législatives, sans que la forme de cette aide soit encore définie.

Aide matérielle de coopération économique, pour contribuer à résoudre les problèmes sociaux. Demande d'une ouverture plus grande du marché européen aux prouits tunisiens.

Aide au redémarrage de l'économie, par le rétablissement de la confiance des touristes et des investisseurs.

Un nouveau programme "justice" va être mis en place va être mis en place avec l'aide de l'Union européenne.

 

J'y pars ce matin

Je vous raconterai à mon retour

13/01/2011

Tunisie : au nom de valeurs qui doivent être communes

Tunisie : respecter les valeurs

 

 

Rencontre avec l'ambassadeur de Tunisie auprès de l'Union européenne.

Nous évoquons nos souvenirs communs de réunions du comité "Méditerranée" de l'Internationale Socialiste.

Il me dit ne pas comprendre pourquoi les socialistes européens sont si sévères avec le régime tunisien.

Je lui réponds :

 "Au nom de notre attachement sincère à la Tunisie, au nom de ces valeurs qui doivent nous être communes, nous ne pouvons pas accepter que les forces de l'ordre tirent à balles réelles sur les manifestants, nous ne pouvons pas accepter la répression. Nous mettons au crédit du gouvernement tunisien le plus haut taux de scolarisation de toute la région. Nous comprenons les frustrations des jeunes diplômés qui n'arrivent pas à trouver un emploi qualifié, car cela arrive également en Europe. Mais vous devez être fiers de cette jeunesse éduquée,  et comprendre que, parce qu'elle est éduquée, vous ne pouvez pas la priver de la liberté d'expression, en particulier par le biais d'internet."

Il m'assure que les forces de l'ordre ont été débordées, mais que la Tunisie reste un "Etat de droit", malgré ces dérapages tragiques, dont les forces de l'ordre ne seraient pas seules responsables.

Je m'étonne, au nom de Carthage, et de Rome,  qu'il me parle de la société européenne et de la société tunisienne comme des "sociétés" différentes : nous avons tant en commun !

Nous tombons d'accord sur le fait qu'il faut ramener l'espoir, et qu'un véritable projet de co-développement des pays riverains de la Méditerranée serait utile à cela. Peut-être même indispensable, au regard de l'attitude des pays européens à l'égard de l'immigration.

Quand je dis "Inch Allah", il me reprend : "justement nous ne nous en remettons pas à Allah, je suis un laïc, le gouvernement tunisien est laïc, nous croyons plus à l'action des hommes"...Ainsi soit-il !

 

 

 

10/01/2011

Haiti, un an après

Il y a un an : Haïti

 

 

Il y a un an : Haïti : tremblement de terre : 220 000 morts, 1 million et demi de personnes déplacées, 8 milliards de $ de dégâts.

Quelques semaines plus tard une conférence des donateurs promet 5 milliards de $ pour les 18 premiers mois + 5 autres milliards dans les trois ans. Il ne s'agit pas de reconstruire, mais bien de construire.

Situation un an après : une crise politique qui dure : toujours pas de résultat du premier tour de l'élection présidentielle. Des experts viennent d'arriver, non pas pour recompter, mais pour vérifier le collationnement des résultats.

Et le choléra qui se répand, accentuant la crise alimentaire,  structurelle.

Structurels également l'absence de services publics, le manque de capacités, y compris budgétaires, du gouvernement.

 

Que faire ?

 

Le plus urgent et important, un an après la catastrophe,  me semble :

 

1) Un investissement à long terme qui inclut le respect des engagements. 5 milliards avaient été promis sur 18 mois. 1,5 milliard seulement sont engagés.

L'ONU avait demandé 174 millions de $ spécifiquement pour lutter contre le choléra...et n'a reçu que 44 millions !

Haïti n'est plus d'actualité, et les donateurs sont passés à d'autres choses.

 

2) Renforcer les compétences des autorités locales.

 

3) Mieux coordonner les actions. Personne ne sait combien d'ONG travaillent actuellement sur place. Les sources varient entre 4 et 12.000 !

 

4) Agir pour le reboisement, afin d'améliorer les sols, en commençant par éviter le déboisement, en offrant une alternative au charbon de bois.

 

5) Mettre en place des services publics, en particulier dans les domaines de la santé et de l'éducation.