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16/11/2012

Tunisie : parachever la transition démocratique

Les dirigeants tunisiens doivent assurer

la continuation de la transition démocratique

 

La transition démocratique tunisienne bénéficie de tout notre soutien, mis je suis parfois inquiet face aux obstacles et difficultés rencontrées sur le terrain.

 

A la veille du Conseil d''Association UE-Tunisie, qui se tiendra à Bruxelles le 19 novembre il faut souligner l'importance des médias et des institutions de l'Etat.

 

Sans justice indépendante, il n'y aura pas de base solide pour la transition démocratique. L'union européenne et les acteurs internationaux doivent consolider leur soutien aux réformes indispensables à la réussite du processus issu de la révolution tunisienne. Il faut, en effet, garantir un cadre solide à la transition démocratique, en vue des prochaines élections prévues en 2013.

 

Beaucoup de femmes expriment leur plus vive inquiétude sur la situation des femmes dans le pays: leur situation est précaire et dramatique, les femmes doivent faire face à une bataille quotidienne non pas pour acquérir de nouveaux droits, mais pour préserver les acquis du passé.

 

 

L'HAICA (Haute Autorité pour l'Information et la Communication Audiovisuelle) doit être indépendante et garante de neutralité. La nomination de son président doit s'opérer dans le cadre prévu par le décret. Il est indispensable de continuer la réforme des médias publics et de garantir la liberté d'expression en Tunisie ainsi que la sécurité des journalistes.

 

08/11/2012

Arabie Saoudite : revers de la médaille

Ces chers amis saoudiens

 

 

Tout le monde est très ami avec les Saoudiens.

Ils ont du pétrole dont tout le monde a besoin. Ils achètent beaucoup d'armes, ils investissent l'argent qu'ils n'arrivent pas à dépenser, en particulier pour acheter les bonds du Trésor qui couvrent nos déficits.

 

"Real politique", puisque il est de notoriété publique qu'ils financent les mouvements salafistes les plus réactionnaires partout dans le monde.

 

Il est également de notoriété publique que leurs domestiques sont traités comme des esclaves, et que le sort des immigrés, qui représentent 80% de la force de travail,  n'a rien d'enviable.

 

Ce qui se sait moins, c'est qu'au nom de la "sécurité nationale", il y a 64 prisonniers politiques à qui toute assistance juridique est niée. Certains subissent des tortures.

Le tort principal de ces opposants est d'être Chiites...et d'être majoritaires dans la région où se trouvent les puits de pétrole !

 

 

 

  

07/11/2012

4 more years !

Quelques réflexions sur les élections américaines

 

 

1) J'ai été impressionné par les files d'attente devant les bureaux de vote.

N'est-ce pas indigne d'une grande démocratie à la pointe de la technologie ?

Malgré cela le taux de participation a été excellent.

 

2) La démocratie directe, c'est très bien, mais les bulletins de vote de 30 pages pour des référendums divers et variés,  ne me semblent pas un système sérieux !

 

3) Toujours sur le système électoral de ce pays qui veut donner des leçons au monde entier : le système de "grands électeurs", qui avait permis à Bush d'être élu avec moins de voix que Gore, me semble tordu.

Obama a gagné largement, en tenant compte du système électoral, mais en nombre de voix, l'écart est plus faible.

 

4) Encore sur le système électoral : chaque candidat a dépensé un milliard pendant la campagne : cela n'est-il pas une déviance de la démocratie ?

 

5) La campagne ultra-droitière des Républicains m'a fait penser à la campagne de Sarkozy à la poursuite des électeurs du Front National. Le résultat n'a pas été plus convaincant.

Les candidats au Sénat les plus à droite ("Tea Party") ont généralement été battus.

 

6) Le vote semble très polarisé :

- d'un coté les électeurs républicains, ruraux, blancs, âgés, assez cossus ;

- de l'autre les minorités, noires et latino-américaines, et surtout les femmes, effrayées par les positions ultraréactionnaires des évangélistes, et qui ont voté à 54% pour Obama.

 

7) Les thèmes de la campagne, comme au moment des élections de Clinton, ont porté essentiellement sur les questions de l'économie et de l'emploi.

 

8) Obama devra continuer à vivre en "cohabitation" puisque les Démocrates restent majoritaires au Sénat et les Républicains majoritaires à la Chambre des représentants.

 

30/10/2012

Karabakh ou Karabagh ?

L'Artsakh est peuplé d'Arméniens

 

Depuis la fin de l'URSS le Karabakh (Artsakh) constitue une pomme de discorde entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Et dans les deux pays un thème politique nationaliste mobilisateur, en particulier électoralement.

 

Cette situation me fait penser à l'éclatement de la Yougoslavie : des nationalités entremêlées, des frontières intérieures héritées du passé, ne correspondant qu'à la seule volonté de diviser pour régner; le mépris absolu du "droit des peuples à disposer d'eux mêmes". Les Azéris proclament que le Karabakh est le "berceau" de leur nation, comme les Serbes le font du Kosovo.

 

Les Arméniens représentaient au moins 75% de la population quand ils ont décidé, au moment de la fin de l'URSS, de leur indépendance, selon les lois soviétiques,  par un référendum boycotté par les Azéris vivant au Karabakh.

 

Cette séparation de l'Azerbaïdjan ne s'est pas faite en douceur puisque le conflit a provoqué plus de 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés. Même si les expulsions, et les pogroms d'Arméniens qui vivaient en Azerbaïdjan ont commencé avant la proclamation de l'indépendance de l'Artsakh.

 

Depuis l'Azerbaïdjan,  et son allié turc,  applique un blocus sévère qui handicape l'économie arménienne.    

Pourtant l'Arménie ne demande pas le rattachement de l'Artsakh à son territoire. Mais elle refuse toute solution qui n'aurait pas l'accord de la population locale.

 

L'Artsakh ne bénéficie d'aucune reconnaissance internationale, pas même de l'Arménie.

Aucune demande d'adhésion à l'ONU n'a été déposée, mais les citoyens élisent démocratiquement un Président et un Parlement.

C'est la monnaie arménienne qui est utilisée, et ceux qui veulent voyager bénéficient de passeports arméniens.

 

Le groupe de conciliation, mis en place en 1992, co-présidé par les USA, la Russie et la France a fait des propositions. Certaines sont acceptées par les Azéris. Les Arméniens acceptent le paquet, mais considèrent que "tant qu'il n'y a pas d'accord sur tout, il y a accord sur rien".

L'importance du budget d'armement de l'Azerbaïdjan, riche de l'argent du pétrole et du gaz, inquiète la région.

23/10/2012

alternance et cohabitation en Géorgie

Une alternance peu ordinaire

 

 

Le résultat des élections législatives nous semble familier : l'opposition l'a emporté sur le parti présidentiel, un nouveau gouvernement a été formé, représentant la nouvelle majorité parlementaire, dans le cadre d'une "cohabitation", telles celles que nous avons vécues à trois reprises.

 

Ce qui la rend peu ordinaire, c'est que 25 ans après la disparition de l'URSS, cette alternance après une élection démocratique est une première, non seulement en Géorgie, mais pour les trois pays du Caucase du Sud.

 

Une telle alternance démocratique n'est, pour le moment, même pas envisageable en Azerbaïdjan, et les partis arméniens d'opposition se contentent d'en rêver : tous les millionnaires sont liés au parti au pouvoir !