10/02/2009
Israël / Palestine : des négociations, vite !
GUERRE DE GAZA: ET MAINTENANT?
APPEL
· considérant les violations du droit international et du droit humanitaire par les autorités israéliennes dans les territoires palestiniens, en particulier: la "punition collective" que représente le blocus imposé à la population de Gaza; la multiplication des colonies en Cisjordanie; l'édification du "mur" sur les territoires palestiniens; l'arrestation et le maintien en détention de plus de 10 000 prisonniers palestiniens, y compris des enfants; a mise en cause de la libre circulation des Palestiniens sur leurs territoires; l'annexion de Jérusalem-Est; le refus de toute solution au problème des réfugiés...
· considérant la guerre de Gaza, qui restera comme l'opération la plus meurtrière conduite par Israël dans les territoires palestiniens:
o faisant des centaines de morts dans la population civile parmi lesquels un très grand nombre d'enfants;
o laissant - selon le Commissaire européen Louis Michel - plus de 500 000 personnes sans accès à l'eau potable;
o conduisant les soldats israéliens à des actes extrêmement graves, tels que la non-assistance aux blessés - selon la Croix Rouge -; les tirs sur des écoles, des hôpitaux, des centres de presse, des convois de l'ONU chargés de livrer l'aide humanitaire ainsi que le quartier général de l'Agence de l'ONU chargée des secours aux réfugiés; l'utilisation de bombes au phosphore;
o exposant du fait des bombardements, selon la Banque mondiale, 10 000 personnes au risque d'un effondrement des égouts et, partant, de la noyade dans les eaux usées...
· demandent à tous les gouvernements de l'Union européenne de se prononcer pour le déclenchement de sanctions prévues dans l'Accord d'Association Union européenne -Israël (sur la base de l'article 2 de cet Accord exigeant le respect des droits de l'homme de toutes les parties contractantes) ainsi que le gel du processus de "rehaussement" des relations de coopération, tant que ce pays ne se conformera pas au droit international ainsi qu'au droit humanitaire ni n'acceptera la reprise de négociations de paix avec les Palestiniens sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies.
contact : appelgaza@gmail.com
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03/02/2009
pétition contre une injustice
Dans la continuité de l'action ("l'Appel des 100") entreprise en novembre dernier à l'Assemblée nationale par Thierry Lazaro (UMP) et Frédéric Cuvillier (PS), élus du Nord et du Pas-de-Calais, nous vous invitons à rejoindre le collectif national de soutien en faveur de Florence Cassez.
Florence Cassez est une jeune française originaire de la région de Béthune (Pas-de-Calais) qui a été condamnée en 2008 par la justice mexicaine à une peine d'emprisonnement de 96 ans au motif qu'elle serait rendue coupable d'enlèvements, d'association de malfaiteurs et de possession d'armes.
Les conditions médiatiques de son interpellation, ainsi que le non respect de certaines règles de procédure nous ont conduit à rejoindre le combat des deux parlementaires du Nord et du Pas-de-Calais, Thierry Lazaro (UMP) et Frédéric Cuvillier (PS), à l'origine du collectif parlementaire de soutien, et donc à s'interroger sur la nature et la réalité des griefs qui ont été reprochés à Florence Cassez.
Sans chercher à remettre en cause les principes de souveraineté de l'Etat mexicain, il est absolument nécessaire que les droits à la défense de Florence Cassez soient assurés et qu'une procédure d'appel puisse aboutir alors même qu'aucun élément du dossier ne puisse justifier sa condamnation. Nous soutenons, ainsi que l'ensemble des signataires, les efforts diplomatiques français entrepris auprès des autorités mexicaines et espérons que le déplacement en mars prochain du Président de la République, Nicolas Sarkozy, puisse aboutir à un dénouement positif.
Le sort de Florence Cassez transcende les appartenances politiques, aussi nous vous invitons à soutenir ce combat pour la liberté.
Pour en savoir plus: www.liberezflorencecassez.com
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : justice
18/01/2009
Gaza et l'Union européenne
Sur le drame de Gaza et sur le rôle de l'Union européenne
Quelques député(e)s du Parlement européen, de tous le groupes politiques, se sont rendus quelques heures à Gaza, et en sont revenu(e)s quelque peu traumatisé(e)s.
De leurs comptes-rendus, basés sur l'émotion ressentie, j'ai retenu essentiellement :
- Contrairement à ce qui se passe généralement dans une guerre, il n'y a pas de réfugiés, parce que les populations civiles ne peuvent pas fuir.
Le blocus n'est pas seulement du fait d'Israël, le blocus côté égyptien est tout aussi effectif.
Gaza "abrite" des camps de réfugiés où s'entassent les victimes palestiniennes des guerres successives les ayant chassé de chez eux, ainsi que leurs enfants et petits enfants.
- Gaza est une zone de "non droit" : pas de respect des résolutions de l'ONU, pas de respect du droit humanitaire, pas d'Etat, donc pas d'Etat de droit, mais pas de droit international non plus.
- l'Union européenne est impuissante : impuissante à protéger les populations, impuissante à faire cesser le feu. Le maximum a été de faire voter une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, mais pas de la faire appliquer. L'Union européenne ne pourra pas envoyer d'observateurs, ni dans Gaza, puisque le Hamas est contre, ni aux frontières, puisque les pays voisins ne veulent pas non plus.
- Il n'y a pas de solution(s) militaire(s) au problème.
- Personne n'envisage un retour à la situation antérieure. Mais quelle situation nouvelle pour ne pas recommencer le drame ?
- Le rôle de l'UE est essentiellement humanitaire, mais elle n'arrive pas à faire parvenir les médicaments dans les hôpitaux. Une Conférence humanitaire, réunissant les donateurs, est prévue, mais le budget de l'UE ne sera pas augmenté d'un euro. La question se pose donc : qui ne recevra pas l'aide humanitaire promise, et détournée vers Gaza ? Les Irakiens ? Les Afghans ? Les Africains ?
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, europe
15/01/2009
Gaza : la position des socialistes européens
DECLARATION DU GROUPE SOCIALISTE EUROPEEN SUR GAZA
Le Groupe socialiste du Parlement européen
1. Exprime sa plus profonde indignation face aux violences dans la bande de Gaza, aux conséquences de l'usage disproportionné de la force par l'armée israélienne et à l'escalade militaire à l'origine de centaines de victimes, pour la plupart civiles, y compris de nombreux enfants. Déplore profondément que des civils et des installations des Nations Unies aient été frappés. Appelle Israël à respecter ses obligations en matière de droit international et de droit humanitaire international et à permettre à la presse internationale de suivre les événements sur le terrain. Appelle le Hamas à cesser les tirs de roquettes et à prendre ses propres responsabilités, en s'engageant dans un processus politique visant à restaurer le dialogue inter-palestinien et à contribuer au processus de négociations en cours.
2. Appelle à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Le cessez-le-feu, qui devra englober le retrait des territoires réoccupés ces derniers jours et une trêve négociée, devra être garanti par un mécanisme établi par la communauté internationale. Ceci devra prévoir le déploiement d'une force multinationale le long des frontières de la bande de Gaza, incluant des pays arabes et musulmans. Invite l'Union Européenne à appuyer tout accord atteint par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
3. Demande avec force aux autorités israéliennes de permettre que les vivres, l'aide médicale d'urgence et le carburant soient délivrés à la bande de Gaza par l'ouverture des points de passage, et la levée du blocus. L'annonce de l'ouverture d'un couloir humanitaire à Rafah est une première étape à mettre en place d'urgence. Appelle les institutions de l'Union Européenne et autres donateurs, à fournir une aide adéquate face aux besoins croissants, en coopération avec les Nations Unies et les ONG, et demande à Israël de ne pas compromettre cet effort humanitaire essentiel. Cette aide devra contribuer à la reprise graduelle de l'économie de base dans la bande de Gaza, et à la restauration de conditions de vie décentes pour les palestiniens, en particulier les jeunes.
4. Considère que la reprise immédiate du "Agreement on Movement and Access" (AMA) et des "Agreed Principles for Rafah Crossing" (APRC) conclus en septembre 2005 par l'Egypte, Israël et l'Autorité palestinienne après le désengagement unilatéral israélien de la bande de Gaza doit être garantie sans restrictions. L'Union Européenne pourrait apporter une contribution essentielle à cette fin, en relançant sa mission de monitoring à Rafah.
5. Réaffirme qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien et considère que le temps est venu pour un accord de paix durable et complet sur base des négociations conduites à ce jour par les deux parties. Une conférence internationale promue par le Quartette et avec la participation de tous les acteurs régionaux, sur base du précédent accord conclu entre israéliens et palestiniens, pourrait contribuer à atteindre cet objectif. Considère que des efforts renouvelés pour la réconciliation inter-palestinienne sont une étape essentielle.
6. Insiste à nouveau sur la fait que tout rehaussement des relations politiques entre l'Union Européenne et Israël doit être strictement conditionné par le respect du droit humanitaire international, par un réel engagement en faveur d'un établissement complet de la paix, par la fin de la crise humanitaire à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés, et par le respect d'une mise en place complète de l'accord d'association intérimaire EC - PLO. Aussi longtemps que la situation demeure aussi critique, le Groupe Socialiste maintiendra sa position négative concernant le vote par le Parlement Européen de l'avis conforme sur une participation accrue d'Israël aux programmes CE.
7. Est préoccupé par les sérieuses conséquences de la résurgence du conflit dans la vie quotidienne des citoyens de la région et sur les espoirs d'une paix durable dans l'ensemble du Moyen Orient. Souligne le risque de mettre à mal la compréhension mutuelle et le dialogue entre toutes les communautés en Europe.
8. Appelle urgemment à un rôle politique renforcé et uni de l'union Européenne comme ce fut le cas lors de la crise du Liban en 2006 et lors de la récente crise entre la Géorgie et la Russie. Dans le cadre de son action, l'UE doit saisir l'occasion de coopérer avec la nouvelle administration des Etats-Unis afin de mettre un terme au conflit grâce à un accord basé sur la solution de deux Etats, donnant aux israéliens et aux palestiniens la possibilité de vivre côte à côte en paix et en sécurité. Ceci contribuera grandement à l'objectif d'une nouvelle et pacifique structure régionale de sécurité au Moyen Orient.
9. Invite activement ses Membres à promouvoir une campagne politique adressée à l'opinion publique européenne, en coopération avec les partis socialistes européens et les autres mouvements progressistes et ONG, basée sur un vigoureux appel pour la paix au Moyen Orient.
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12/01/2009
corée(s)
Les relations au sein de la péninsule coréenne
Le problème des relations avec le Nord est d'abord un problème entre l'ancien gouvernement et le nouveau, puisque ce thème a été au centre de la dernière campagne électorale.
Les membres de la majorité réaffirment leur volonté de ne pas "baisser la garde", et de ne faire aucun "cadeau", tant que l'équipement nucléaire ne sera pas totalement démantelé. Il y a un vrai problème d'accès de l'AIEA pour vérifier.
Les visites touristiques au Nord sont suspendues depuis juillet.
Le dialogue et l'aide humanitaire seront tout de même poursuivis, et la "zone économique spéciale" de Kaesong est en pleine croissance, de nouvelles sociétés désirant s'y installer.
La jonction ferroviaire pourrait être intensifiée (le régime du Nord menace de la fermer).
L'opposition dénonce la baisse de l'aide alimentaire et de la fourniture de fertilisants, mises sous conditions.
Le gouvernement du Sud est prêt à passer de l'aide alimentaire à l'aide, à long terme, au développement, si le Nord respecte ses engagements.
Sur les questions nucléaires, les USA ont nettement pris le leadership de la négociation, en acceptant de parler directement avec le Nord.
Il a été demandé à la délégation de faire en sorte que l'Union européenne pousse le Nord au dialogue.
La délégation a rencontré des responsables d'une association de réfugiés du Nord qui ont parlé de la condition des droits de l'Homme en Corée du Nord et des filières de fuite.
La délégation a également rencontré le Rapporteur spécial de l'ONU pour les Droits de l'Homme en République Populaire et Démocratique de Corée. Le régime lui refuse l'accès au pays, il ne connait donc la situation que par les témoignages recueillis auprès des réfugiés, dont le nombre est estimé à 2.500 par an.
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