10/04/2012
Pour que l'Union européenne contribue au succès du mouvement démocratique dans les pays arabes
Un vrai Partenariat avec les pays Arabes est absolument nécessaire
Les Socialistes et Démocrates au Parlement européen se déclarent solidaires des populations Arabes qui luttent pour le respect des droits de l’Homme et la consolidation de la Démocratie, et en appellent à la Commission européenne et au Conseil pour contribuer au succès démocratique du Printemps Arabe.
Les socialistes européens souhaitent l'apport d'un soutien total aux citoyens Arabes qui ont lutté et qui luttent pour la liberté, la dignité humaine et la démocratie dans leur pays.
Pour réussir le Printemps Arabe ne peut être autre que l’instauration d’une démocratie solide dans tous les pays de la Méditerranée du Sud.
La révolte héroïque du peuple Tunisien, à l'origine du Printemps Arabe, a secoué l'ensemble des régimes répressif.
La décision récente du parti Ennahda, exprimée par son Président Rachid Ghannouchi, de refuser l’introduction de la charia (la loi islamiste) dans la Constitution du pays, montre l’approche pragmatique de ce gouvernement ainsi que sa volonté politique de faire respecter pleinement les droits de l’Homme.
Les femmes ont joué un rôle fondamental dans le monde et mouvement arabe. Elles ont plus de droits et de chances aujourd´hui mais ce n'est qu'un début. Il faut continuer ce chemin et renforcer les droits des femmes dans les pays arabes. En tant que socialistes eeuropéens nous avons soutenu plusieurs initiatives comme par exemple le "Erasmus pour le Maghreb" ou la facilité des visas pour les échanges universitaires et la mobilité. Il nous faut continuer en ce sens d'ouverture.
Le Printemps Arabe doit également mener à la justice sociale et à la prospérité économique pour l'ensemble de ces populations arabes, et l’Union européenne peut et doit y contribuer. Les aider aussi à atteindre la prospérité économique et avoir une vie meilleure.
Nous, progressistes, savons que le développement économique est essentiel pour réussir la transition démocratique. C'est pourquoi il faut travailler ensemble à l'intégration économique des marchés européens et des pays du sud de la méditerranée et à des partenariats renforcés
Il faut adopter une autre vision pour un vrai partenariat qui promeuve la démocratie et le respect des droits de l'homme, la justice sociale et la prospérité économique de l'ensemble des peuples.
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25/03/2012
Des roses et du jasmin
Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée à Rabat. Dans l'air parfums de roses et de jasmin. Printemps arabe ?
Dur retour à la réalité : le sentiment que, depuis quatre ans que l'UpM exige, tout reste à faire ; 80 millions de jeunes : il faudrait créer 40 millions d'emplois en quinze ans pour stabiliser le chômage ; l'idée d'une communauté de destin, mais d'un repli au nord face à la crise, d'un repli au sud face à la mondialisation ; des attentes énormes dont on sait déjà qu'elles seront déçues ; l'impérieuse nécessité de trouver des fonds pour des projets communs, concrets ; la conscience que notre sécurité, des deux cotés de la Méditerranée doit trouver des réponses communes, pour éviter le terrorisme.
Et dans toutes les conversations, la tragédie syrienne, le refus du gouvernement israélien que reconnaitre les droits du peuple palestinien, la poursuite des arrestations arbitraires, dont celle du President du Conseil législatif palestinien, est des détentions " administratives", sans aucun droit pour les détenus .
Une odeur de printemps dans le Desir des peuples.
17:13 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
15/03/2012
Nicolas Sarkozy a quitté discrètement la Présidence
La presse n'en a guère parlé, mais Nicolas Sarkozy a abandonné, très discrètement, la Présidence...de l'"Union pour la Méditerranée", qu'il avait lancée à grand bruit avec son ami Moubarak.
Malgré tous les efforts de notre président pour renationaliser la politique méditerranéenne, aucun pays ne va reprendre cette présidence, qui va échoir...à l'Union européenne.
Il est vrai que c'est de l'Union européenne que vient l'essentiel du financement. Pourtant, pour assurer le développement économique de la rive sud de la Méditerranée, et garantir ainsi sa stabilité démocratique, le budget de l'Union européenne ne peut suffire, même avec l'aide de la Banque Européenne d'Investissement. La contribution des Etats serait indispensable, ainsi que les investissements privés.
Depuis l'Antiquité, l'avenir de l'Europe se joue autour de la Méditerranée. La Présidence sarkozienne a-t-elle été à la hauteur de l'enjeu ?
08:48 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy
22/01/2012
agitation ,effet d'annonce...et échec
L'Union pour la Méditerranée : un autre échec de Sarkozy
Dans l'indifférence générale, le Secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée vient de démissionner, sept mois après sa prise de fonction.
Son prédécesseur avait tenu un an.
Qui se souvient encore de la création de cette Union, voulue, et co-présidée avec Moubarak, par l'agité de l'Elysée ?
La construction voulait être totalement intergouvernementale. Mais les Etats ne paient pas, et les financements privés refusent d'alimenter une structure qui tourne à vide.
Puisque l'essentiel des ressources vient de l'Union européenne, la Chancelière allemande a exigé que tous les pays de l'Union européenne deviennent membre de l'Union pour la Méditerranée.
C'est ainsi que la Suède, la Finlande, le Danemark, et quelques autres, devinrent des pays méditerranéens.
La question aujourd'hui est de savoir s'il ne faut pas revenir simplement à la politique européenne de voisinage, et entériner l'échec sarkozien.
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy
26/10/2011
Dimanche à Sidi Bouzid
1) J'avais choisi de ne pas rester à Tunis, mais d'aller observer les élections à Sidi Bouzid, où le jeune Mohamed Bouazizi s'est immolé par le feu il y a un peu moins d'un an.
2) Affluence : énorme de l'ouverture des bureaux jusqu'à la fermeture.
Tout était très bien organisé, les opérations se déroulaient de façon fluide. Parfois un peu plus lentement pour des personnes très âgées, un peu perdues dans la procédure.
Cette affluence n'avait pas été prévue par les observateurs qui qualifiaient la campagne électorale de "faible intensité" (peu de réunions publiques avec peu de public, peu d'affiches, peu de distribution de propagande électorale).
Remarques :
a) Le nombre d'inscrits dans les bureaux était très inégal. De 300 à 900 inscrits dans des bureaux du même centre de vote.
b) les choses étaient plus compliquées dans les centres pour les personnes qui ne s'étaient pas inscrites sur les listes électorales. La majorité des personnes pouvaient voter sur place. D'autres, à leur grande insatisfaction, étaient renvoyées sur des centres de vote distant de 10 à 30km.
c) la seule liste qui avait des observateurs dans tous les bureaux de vote que nous avons visités était "Ennahdhah".
Je n'ai pas vu un seul représentant de mes amis sociaux-démocrates d'"Ettakatol".
d) Nous avons croisé un nombre raisonnable d'observateurs, nationaux, et internationaux (Conseil de l'Europe, Centre Carter, ONG)
e) Nous n'avons remarqué aucune irrégularité, aucun manquement aux procédures.
Anecdotes :
1) Dans les villages les femmes et les hommes attendaient dans deux files séparées, en ville sur une seule file.
2) L'appel à la prière n'a pas interrompu les opérations électorales.
3) La multiplicité des listes
Dans la circonscription de Sidi Bouzid, il y avait 65 listes de candidat(e)s. Dans certains quartiers de Tunis, le double. Ce qui rendait les logos difficiles à identifier et les bulletins de vote (sur lesquels figuraient toutes les listes) difficiles à plier.
Chaque liste avait reçu l'équivalent de 1.500 euros, pour démarrer la campagne et "favoriser" la démocratie.
Beaucoup de listes ne semblent pas avoir fait beaucoup plus qu'empocher l'argent.
La multiplicité des listes, associée, au mode de scrutin, ne pouvait que favoriser l'attribution des sièges aux partis les plus forts.
4) Les surprises des résultats
A Sidi Bouzid, la surprise est venue de la liste présentée par le millionnaire Hachedi Hamdi, propriétaire d'une télévision émettant depuis Londres et qui a obtenu deux fois plus de voix qu'Ennahdhah.
Enfant du pays, il est le symbole de la réussite. Les électeurs ont probablement placé en lui leurs espoirs d'une vie meilleure.
Il s'est toujours opposé à Ben Ali, et sa télévision a donné la parole à tous les opposants.
Je ne connais pas encore les résultats de ce parti au niveau national.
En troisième position arrivait une liste indépendante strictement régionale.
Les listes progressistes étaient atomisées. En tête de celles-ci le "Congrès pour la République", de Moncef Marzouki, laïc de centre gauche, dont le symbole était une paire de lunettes. Nos "experts", et la presse francophone, n'avaient pas classé ce parti dans les partis importants, alors qu'aujourd'hui les estimations de résultats, au niveau national, le situe à égalité avec le parti social-démocrate du Dr Ben Jaafar.
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunisie