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23/12/2009

Pas de protocole de Copenhague

Pas  de protocole de Copenhague

 

Je me souviens de la préparation du Sommet de Kyoto.

Avec mon équipe du Parti Socialiste Européen nous avions organisé une réunion des socialistes ministres de l’environnement. C’était l’époque où nous étions dans 13 gouvernements sur 15. La Commissaire européenne en charge de l’environnement faisait également partie de notre famille politique.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au démarrage les positions étaient assez éloignées entre le ministre danois et la ministre portugaise,   qui revendiquait le droit de son pays au développement. Au fil de la soirée les positions se sont rapprochées, au point de constituer ce qui allait devenir le lendemain la position officielle de l’Union européenne pour Kyoto.

Bien entendu le Protocole de Kyoto était en retrait de la position européenne, mais les Etats-Unis d’Amérique avaient signé. Pour être plus précis le vice-président américain, Al Gore, avait signé au nom de son pays…qui n’a jamais ratifié ce Traité international. Tout le monde connait maintenant la différence entre signature et ratification ! Tout le monde se souvient qu’Al Gore a été battu, dans des circonstances scandaleuses, par W Bush. Les USA n’ayant pas ratifié, le Protocole de Kyoto n’engageait que ceux qui le voulaient bien. Il est bien connu que les promesses politiques n’engagent que ceux qui les croient.

Les discussions de Copenhague ont été préparées pendant des mois. Il y avait des milliers de personnes sur place : bien plus qu’il n’en faut pour négocier. A partir du moment où les USA et la Chine n’étaient pas prêts à s’engager sur autre chose que sur des discours, il ne restait plus à l’Union européenne qu’à sortir son chéquier (c’est ce qu’elle sait faire le mieux) pour dédommager les pays pauvres, ce dont les dirigeants avaient fait leur principale revendication

17/12/2009

grève de la faim

Un mois de grève de la faim

 

Depuis un mois, Aminatou Haidar fait la grève de la faim. Depuis que le gouvernement marocain lui a refusé le droit de rentrer chez elle.

La dernière fois qu'elle a fait la grève de la faim, c'était en 2005, pour protester contre son emprisonnement. Elle avait tenu alors cinquante jours.

Sa lutte, pacifique, mais peut-être sans espoir, mérite le respect.

 

Le paradoxe du gouvernement marocain est de la considérer comme une citoyenne marocaine... et de lui refuser l'accès au territoire marocain. La législation internationale, ratifiée par le Maroc,  est pourtant claire : "personne ne pourra se voir privé du droit de rentrer dans son propre pays".

 

Son paradoxe à elle est de se considérer comme citoyenne sahraouie,  mais d'avoir besoin d'un passeport marocain pour rentrer chez elle et retrouver sa famille, puisque le Sahara occidental est occupé par le Maroc,  depuis la décolonisation ratée, le départ des Espagnols, en 1976,  sans que ne soit organisé, avant leur départ, la libre expression du peuple sahraoui sur son droit à l'autodétermination.

 

Le Maroc considère que ce territoire lui appartient, comme Israël considère que Jérusalem Est, la Judée et la Samarie lui ont été donnés par Dieu.

Aucun Etat ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, mais le Maroc considère comme "traitre à la patrie" quiconque remet en cause ce dogme.

 

Le Conseil de sécurité multiplie les résolutions, une douzaine à ce jour,  sans plus d'effet que ses résolutions sur le Moyen-Orient.

L'ONU manque, malheureusement,  de moyens pour faire respecter la légalité internationale...

 

14/12/2009

Jérusalem capitale de deux Etats

" Jérusalem, capitale de deux Etats",

 la victoire du Droit international, du bon sens et de la Présidence de l'Union européenne 

 

 "Jérusalem, capitale des Etats israélien et palestinien" s'inscrit bien dans la droite ligne de la politique européenne.

 L'Union européenne n'a en effet jamais reconnu l'annexion de Jérusalem-Est  par Israël.

 

La déclaration de l'Union européenne enjoint le gouvernement  israélien à " mettre fin immédiatement à l'établissement de colonies à Jérusalem-Est et dans le reste de la Cisjordanie"  et " à cesser tout acte discriminatoire  à l'encontre des Palestiniens de Jérusalem-Est".

 

Aucune modification de frontières, outre celles négociées et acceptées en 1967, n'est légale sur le plan du droit international.

 

A défaut d'un seul Etat,  laïc, démocratique, pour tous ses citoyens, sans tenir compte de leurs religions,  Jérusalem  doit être la capitale des deux Etats, ce qui confirme officiellement, si besoin en était encore, que la Palestine a vocation à devenir un Etat. Un Etat aux frontières contigües et  un Etat viable.

Un Etat morcelé, divisé en trois parties - Cisjordanie- Gaza- Jérusalem Est -  ne serait donc pas acceptable pour l'Union européenne.

 

Il faut se féliciter également de l'appel lancé par l'Union europénne pour qu'Israël mette fin au siège de Gaza. Un siège qu'elle dénonce depuis toujours.

 

La diplomatie  européenne  a combattu avec ténacité les nombreux lobbies  et a résisté avec courage aux différentes pressions. Elle a su faire parler l'Europe d'une seule et même voix.

La Présidence de l'Union européenne fait ainsi sienne l'exigence du seul droit possible qu'est  le "Droit international et le respect de toutes les résolutions  de l'ONU".

10/11/2009

lever l'embargo sur Cuba

Pour la dix-huitième année consécutive, l’Assemblée générale des Nations-unies a demandé la levée de l’embargo unilatéral imposé depuis la guerre froide à Cuba par les États-Unis.

Le moment n'est-il pas arrivé d’une normalisation des relations bilatérales entre La Havane et Washington ?

Les ouvertures constatées depuis l’élection aux États-Unis d’un nouveau président permettent d'espérer.  Les

mesures libéralisant les échanges humains entre Cuba et les États-Unis prises, par le Président Obama, en mars 2009, la levée de l’exclusion de Cuba par l’OEA (Organisation des États Américains), votée par les États-Unis comme les autres pays membres de cette organisation au mois de juin dernier, donnent au gouvernement du président Raúl Castro la possibilité d’engager un dialogue répondant à ces gestes positifs.

27/10/2009

taxer les transactions financières

A propos de taxes sur les banques

 

Deux idées sont actuellement débattues :

 

1) une contribution apportée par le secteur bancaire à son sauvetage, en contrepartie d'une garantie des dépôts bancaires par l'Etat.

Les Etats ont débloqué des sommes importantes pour éviter la faillite d'établissements bancaires ou financiers. Il s'agirait de leur faire payer la garantie ainsi apportée. Une sorte d'assurance. C'est que qu'a décidé le gouvernement belge. C'est ce que la Droite refuse en France.

 

2) une taxe sur toutes les transactions financières, proposée par les socialistes européens.

Il faut savoir que le volume des transactions financières globales équivaut à 73,5 fois le PIB mondial, il s'agit donc essentiellement de spéculation. En 1992, ce rapport ne s'élevait qu'à 15 fois. La spéculation est devenue plus importante que la création de richesses. Le système peut s'effondrer de nouveau, pour les mêmes raisons, à n'importe quel moment. Il est donc, non seulement moral, mais économiquement indispensable d'augmenter, en les taxant, le coût des transactions spéculatives.

De plus, une telle taxe compenserait l'exemption de TVA dont bénéficient les services financiers.

Une taxe de 0,05% pourrait engranger des revenus équivalents à 1% du PIB mondial.

Elle fournirait à la Banque mondiale et au FMI des revenus considérables pour aider au développement, ou pour lutter contre le changement climatique.