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31/07/2010

SAS Renegade : Qui a voulu tuer Obama ?

Renegade (1)

 

Qui a voulu tuer Barack Obama ?

 

SAS n°183

 

Gérard De Villiers

 

 

« Renegade » est le nom de code du Président américain, pour le service,  de plus de 1000 agents,  chargé de sa sécurité rapprochée, et de celle de sa famille.

Le fonctionnement de ce service, et ses attributions, nous sont expliqués au début du livre, qui nous raconte une tentative, plausible, d’assassinat du Président.

 

Qui voudrait tuer Obama ? Beaucoup de monde, puisque depuis son élection des dizaines de tentatives auraient eu lieu.

L’auteur aurait pu nous raconter ces milieux américains d’extrême droite qui ne supporte pas l’élection d’un président « nègre », et qui rêvent de le tuer.

Mais De Villiers est plutôt un spécialiste du Moyen-Orient et, après le séjour à Washington,  il emmène,  une nouvelle fois,  ses lecteurs au Liban, pays qu’il semble affectionner particulièrement.

 

Cette tentative terroriste d’assassinat est revendiquée par deux kamikazes « martyrs » du Hezbollah libanais, mouvement qui s’empresse de nier toute implication. Faut-il y voir une commande directe de l’Iran, qui a remplacé l’Irak comme « bête noire » des Américains ? Faut-il croire les Iraniens quand ils nient toute implication ? Une fraction du Hezbollah aurait-elle pu agir sans l’accord de la direction du mouvement ? Faut-il y voir une lutte de tendances au sein du pouvoir iranien ?

Ce premier tome se referme sans donner de réponses définitives, mais en nous mettant sur une autre piste…

08:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

29/07/2010

Kant et son kangourou

Kant et son kangourou franchissent les portes du paradis

 

Petite philosophie de la vie (et après) par les blagues

 

Thomas Cathcart et Daniel Klein

 

Seuil

 

 

La suite de "Platon et son ornithorynque entrent dans un bar : la philosophie expliquée par les blagues", des mêmes auteurs.

 

Ces enseignants veulent prouver que "un concept philosophique traduit en histoire drôle devient aussitôt plus clair" ; "on apprend mieux quand on est de bonne humeur". Mais Heidegger ne disait-il pas : "Se rendre intelligible est le suicide de la philosophie" ?

 

J'ai trouvé ce deuxième opus nettement moins bien réussi que le premier. Il est vrai qu'il est centré sur un des sujets essentiels de la philosophie : la mort, ou la fin de la vie. Pourtant, ce ne sont pas les blagues sur la mort et les "macchabés" qui manquent, puisqu'elles "désamorcent l'angoisse", parce que "la vie ça finit toujours mal".

 

Le livre fait souvent référence à Maître Woody Allen qui a eu ce mot célèbre : " Je ne veux pas atteindre l'immortalité grâce à mon œuvre, je veux atteindre l'immortalité en ne mourant pas."

 

"La concurrence entre longévités du style "la mienne est plus longue que la tienne" est l'ultime compétition des papys-boomers".

 

Le film le plus philosophique sur la mort est probablement "The Bucket list" ("Sans plus attendre") qui met en scène deux cancéreux qui font la liste de ce qu'ils voudraient faire avant de mourir, avec cette citation inoubliable : " Ne manque jamais une occasion de pisser, profite de chaque érection, et méfie toi toujours de tes pets"...

 

"Avec notre tendance invétérée à vivre dans le passé, ou à anticiper le futur, nous finissons par ne jamais réussir à simplement être ici et maintenant".

 

Pour terminer, une blague qui n'a rien à voir avec la mort, mais qui illustre le concept d'obligation : " Une femme trouve son mari au lit avec sa meilleure amie. Elle fixe celle-ci d'un regard incrédule et crie : Moi je suis obligée ! Mais toi ?".

 

08:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philo

28/07/2010

cadavre exquis

Cadavre exquis

Pénélope Bagieu

Editions « Bayou » / Gallimard

 

Une véritable histoire, des vrais dessins, un vrai roman en bandes dessinées.

La rencontre improbable d’une jeune fille qui ne lit pas de livres avec un romancier à succès dont elle n’a jamais entendu parler.

Le fin est gentiment immoral, mais tellement inattendu et drôle…

Entre la rencontre et la fin, les difficultés de la création…et les difficultés de vivre avec un tel égocentrique.

De plus en plus de femmes s’affirment dans cet art. Pénélope Bagieu, si cela est son vrai nom, s’y fait, par ce livre réussi,  une place qu’elle devra défendre en confirmant son talent montré.

 

08:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd

24/07/2010

Katiba

Katiba

Jean-Christophe Ruffin

Flammarion

Katiba pourrait être un joli prénom féminin.
Une « Katiba » est un camp d’entraînement pour jihadistes des groupes d’ « Al Quaida au Maghreb Islamique ».
Ces camps sont généralement situés dans cette zone désertique du Nord de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Tchad, du sud de l’Algérie, pays d’où vient la dénomination.

L’actualité vient de nous rappeler l’existence de ces groupes armés, puisque l’armée mauritanienne vient de détruire une de ces bases, avec l’aide logistique de l’armée française, et selon des renseignements fournis par les Américains. On connaît mal le rôle que les Algériens ont joué dans l’opération.
Dans le roman, c’est l’armée algérienne qui lance ses commandos, en collaboration avec une officine privée de « sécurité ».
C’est le reproche qu’il est possible de faire à se roman, par ailleurs facile à lire : il glorifie un peu trop, à mon goût, les services spéciaux algériens, et la privatisation du « renseignement », l’un comme l’autre ne méritant peut-être pas autant d’honneurs…

L’auteur, qui n’avait pas encore été viré de son poste d’ambassadeur au Sénégal (« Comme un con, j’ai cru le Président quand il a dit qu’il allait mettre fin à la Françafrique »), défend la politique de « Sarko l’Américain » : « Les Français ont compris qu’ils devaient compter sur les Américains pour leur sécurité ».
Il y a de l’action, des rebondissements, du suspens jusqu’à la fin, des agents doubles, des histoires d’amour : tout pour faire un bon film !


« Bruxelles est une ville où rien n’apparaît suspect, dans ce mélange de rues cossues et de faune cosmopolite ».
« Lui aussi avait l’air belge, à supposer que ces mots aient un sens »

« On ne fait pas pousser une plante en tirant sur les feuilles »





15:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

22/07/2010

25 ans dans les services secrets

25 ans dans les services secrets

Pierre Siramy avec Laurent Léger

Flammarion

 

L’auteur a été mis en examen pour avoir brisé le « secret défense ». Cela pourrait en faire un gage d’intérêt, pour ce livre qui se veut croustillant.

L’impression majeure que j’ai retirée de la lecture, rapidement ennuyeuse,  de ce témoignage est d’avoir à faire tout d’abord à une organisation terriblement bureaucratique, hiérarchisée et cloisonnée, vraiment « loin du mythe de James Bond », même si « la DGSE reste la seule administration à pouvoir s’exonérer de la loi ».

L’éditeur nous appâte en nous faisant miroiter les « dessous » des affaires comme « Rainbow Warrior » et l’assassinat des moines de Tibéhirine, des révélations sur Hernu, Dumas et Rondot. En fait les services sont tellement cloisonnés que cet ancien de la DGSE, malgré des responsabilités assez élevées ne sait rien du fin mot des affaires qu’il traite, « avec l’humilité de l’accepter ».

Il n’est pas surprenant que « l’Etat n’assume jamais l’action de ses services secrets », même si « son haut commandement dépend strictement des intentions, nobles ou pas, des politiques ». Je n’ai, malheureusement, pas été surpris non plus de lire que ses collègues sont « nombreux à ne pas masquer leur idéal d’extrême droite : racisme larvé, antisémitisme affirmé, obsessions antimaçonnique, homophobie déclarée ». Pourquoi cette administration serait-elle épargnée par les luttes d’influences, par le carriérisme, par les oppositions entre services ? De là à en faire l’essentiel d’un livre…

Les seules vraies « révélations » nous apprennent que « le service de contre-espionnage ne disposait que de deux germanophones » avant la chute de mur de Berlin, ce qui ne devait pas aider à comprendre ce qui se passait à l’Est. D’autant plus inquiétant que « les compétences linguistiques ne font pas partie des critères essentiels, et rares sont ceux qui parlent la langue du pays dans lequel ils sont nommés »…

Autres faits inquiétants dans un service qui se veut fondamentalement gaulliste : « on a une fâcheuse habitude : attendre que les Américains nous donnent la réponse à nos questions »,  et la propension des jeunes fonctionnaires à quitter le service, une fois formés, pour aller travailler, de façon beaucoup plus rémunératrice,  dans les sociétés privées d’intelligence économique.

En conclusion la DGSE vit « sous un double tropisme : l’Afrique et la lutte contre le terrorisme ».

08:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)