19/01/2011
retrospective 2010 en dessins
Elevons le débat
Charlie Hebdo
Editions "Les échappés"
A la fin de l'année, les télévisions, journaux et magazines étaient pleins de rétrospectives de 2010. J'ai tout zappé, car je ne supporte pas ces retours en arrière sur une actualité trop récente.
Je ne regrette pas d'avoir fait une exception pour cette sélection des meilleurs dessins de "Charlie". D'autant moins que je suis un lecteur très irrégulier de cet hebdomadaire.
En un peu plus de 200 pages, avec généralement plus d'un dessin par page, tout y passe, regroupé par thèmes : la burqua, les "pipoles" (picole me propose mon logiciel orthographique !), les médias (peut-être les dessins les plus féroces), "l'identité nationale", le réchauffement climatique, la pédophilie, le foot (il y avait une Coupe du monde, malheureusement sans l'équipe de France...), la politique ("On en fait jamais trop avec les gens qui ont choisi de gouverner les autres. Les dessinateurs nous vengent d'être soumis", écrit "Oncle Bernard" dans sa préface), les expulsions, l'affaire Woerth (car il n'y a pas d'affaire Bettancourt !) et même la politique internationale, parce que les dessinateurs de Charlie, contrairement aux journalistes des télévisions françaises, n'ont pas attendu la chute de Ben Ali pour l'épingler !
Dans sa préface "Oncle Bernard" affirme "le sourire est le point final du dessin". Mais certains dessins nous font nous esclaffer au delà du sourire qui fait réfléchir.
07:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
18/01/2011
Leprésident des riches
Le président des riches
Enquête sur l'oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot
Editions "La découverte", "Zones"
Au delà de son image "bling-bling", la présidence Sarkozy est l'histoire d'une politique systématique en faveur des nantis, et ce couple de sociologues, directeurs de recherche au CNRS, retraités depuis peu, (j'ai déjà parlé sur ce blog de leur livre "Paris, 15 promenades sociologiques") passe en revue cette "politique de classe" : "un gouvernement de riches pour les riches", "on gave les gavés", le Président de la République étant "le représentant politique au sommet de l'Etat" de l'oligarchie ; avec un double langage permanent : "flatter le bon peuple en remplissant les poches des nantis".
"Les dégâts collatéraux du néolibéralisme sont traités dans une logique caritative" ; "Le compassionnel s'est substitué au politique"
"Pour contrer la collusion des élites, la connaissance de leur fonctionnement est un premier combat". Ce livre est un instrument de cette connaissance, et donc de ce combat.
"Dans la France de Nicolas Sarkozy, l'argent est décomplexé, assumé, et l'appât du gain est la raison nécessaire et suffisante de l'enrichissement" ; "Le sacre de Sarkozy est celui du cynisme social : l'argent ne doit plus se cacher, il est la consécration naturelle"
"Le capitalisme financier s'est substitué au capitalisme industriel qui fonctionnait de pair avec l'Etat providence" ; "Le marché financier mondial est dix fois supérieur au PIB mondial" ; "Les actifs français gérés par des banques françaises dans des paradis fiscaux atteignent, selon les estimations, 500 milliards d'euros"
"Les dirigeants français alignent leurs revenus sur les plus élevés à l'échelle du monde, tout en délocalisant les emplois".
"Sarkozy apporte de nouveaux clients au cabinet (d'avocats d'affaires dont il est le fondateur), comme le groupe pharmaceutique Servier (le Médiator), Bouygues, TF 1, LVMH, Bernard Arnault..."
"La violence est légale, organisée et planifiée, qui règle et contrôle les délocalisations et les fermetures d'usines, laissant les friches industrielles comme décor de la vie des familles ouvrières. La violence s'inscrit dans un urbanisme qui loge dans des cités dégradées et éloignées des réseaux de transport et des centres des villes"
08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy
15/01/2011
Le meunier hurlant
Le meunier hurlant
Arto Paasilinna
Folio n°2562
J’ai bien aimé ce « Meunier hurlant », plus que le « Lièvre de Vatanen », du même Paasilinna, livre qui avait pourtant connu un certain succès et avait même été adapté au cinéma.
Souvenirs du nord de la Finlande, de la région de Kemi, à la frontière suédoise (Tornio), pas loin de Rovaniemi, où j’étais allé soutenir un psychiatre, justement, candidat socialiste aux élections européennes, avec mon petit fils Arthur, tout petit, et sa maman, Peggy, qui venait en stage, pour quelques mois, dans ces contrées, loin du centre le ‘Europe. Souvenirs de nuées de moustiques, présents également dans le roman, qui se déroule en été. L’hiver, dans cette région, se construisent des maisons de glace, et les rênes emmènent le Père Noël vers d’autres cieux.
Questions sur la « normalité » psychique, et de l’intolérance dont est victime ce meunier qui hurle la nuit, quand il souffre trop. Il réagit trop fort, mais sans violence contre autrui. Il aurait pu être guéri par l’amour, si celui-ci avait été autorisé.
« S’il avait souffert d’une tumeur à la poitrine, on l’aurait laissé vivre en paix. On l’aurait plaint, aidé, mais comme son esprit était différent des autres on ne le supportait pas, on le rejetait à l’écart de toute vie humaine ».
08:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
12/01/2011
Les amours insolentes
Les amours insolentes
17 variations sur le couple
Loustal & Benacquista
Editions Casterman
Le cadeau idéal pour la Saint Valentin : que des histoires d’amour heureux !
17 petites histoires d’amour qui se terminent bien, après avoir surmonté toutes les épreuves…
Trop beau pour être vrai ?
« Qui peut prétendre connaître les liens souterrains qui relient deux êtres ? »
08:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
11/01/2011
Petits meurtres entre camarades
Petits meurtres entre camarades
Enquête secrète au cœur du PS
David Revault d’Allonnes
Editions Robert Laffont
« Quatre camarades, deux garçons, deux filles, une seule possibilité ». Pas étonnant donc que tous les coups soient permis entre ces quatre là. Et ce livre est le récit de tous ces « coups ». « Quarté gagnant, quatuor sanglant ». « Le socialisme est, plus que jamais, un sport de combat ».
Et si cela n’était vrai qu’au plus haut niveau, pour la Présidence de la République…
L’auteur est le journaliste de Libération chargée de « suivre » le PS. Manifestement les protagonistes, et leurs entourages, lui ont beaucoup parlé, surtout pour dire du mal des concurrent(e)s. Concernant Ségolène, ce sont ses ex ami(e)s et allié(e)s qui en parlent le mieux…pour en dire le pire.
L’histoire commence par l’élection, contestée, de quelques voix, de Martine Aubry au poste de 1ere Secrétaire du parti, avec fraudes à tous les étages. « Palm Beach version Solferino ». Comme Al Gore en Floride, Ségolène perdra l’élection sur des votes douteux. Et Martine, pendant un an, menacera régulièrement de démissionner. En particulier pendant et après la désastreuse campagne des élections européennes.
Qui sera candidat(e) pour gagner en 2012 ? « La victoire revient à celui qui tient le dernier quart d’heure » (Carl von Clausewitz).
08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps