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21/11/2010

dessous fripons

Dessous fripons

 

Editions "Les humanoïdes associés"

 

 

Déclinaisons sur le thème des "dessous fripons".

14 fois entre deux et quatre "planches", généralement assez réussies.

Parmi les auteurs Varenne et Enki Bilal,  pour les plus connus.

Une superbe couverture, qui mériterait de devenir "poster",  de Fred Beltran qui donne le  ton de l'esthétique.

Des dessous pour fantasmer, mis en situations plus ou moins audacieuses...

Coquin mais jamais graveleux, porno ou vulgaire.

Pas pour les enfants tout de même !

 

08:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, érotisme

20/11/2010

chasse à l'homme au Pérou

Chasse à l'homme au Pérou

 

Gérard De Villiers

 

SAS n° 79

 

 

L'homme chassé, c'est "le camarade Gonzalo", c'est à dire Abimael Guzman, le chef du "Sentier lumineux" ("Le marxisme-léninisme est le sentier lumineux de l'avenir").

Ce roman, récemment réédité, a été écrit, et publié la première fois,  en 1985, une des années les plus sanglantes du terrorisme mené par le "Pol Pot des Andes". Comme "La vie de Mayta" de Mario Vargas Llosa, publié la même année, il s'inscrit alors dans une actualité dramatique, aggravée par une crise économique épouvantable.

 

Le paradoxe est que les lecteurs de 1985 savent très bien que, malgré la chasse à l'homme, Guzman n'a pas été capturé.

Et les lecteurs de 2010 savent qu'il est sous les verrous, condamné à la prison à perpétuité (il a été capturé en 1992, donc sept ans après la publication du roman).

Il peut y avoir des moments de suspens, mais sur le résultat final de la chasse à l'homme, pas de doute possible !

Nous savons également qu'Alan Garcia, le social-démocrate,  n'a pas été assassiné et qu'il a été élu Président de la république, devançant largement le candidat de la "Gauche Unie" marxiste.

 

Reste que, comme "La vie de Mayta", ce roman est un témoignage intéressant sur la situation politique des vingt années  de terrorisme subies par le Pérou, de 1980 à 2000 (70.000 morts et 600 000 déplacés, selon la commission "Vérité et réconciliation").

Inutile de hurler, je sais que, contrairement à Vargas Llosa,  De Villiers n'est pas pressenti pour le Nobel de littérature ! Je revendique le droit de lire les deux...

 

Lire ce livre aujourd'hui, après l'arrestation de Guzman,  permet de voir trois intuitions exactes et une erreur grossière dans l'analyse :

1) C'est, en effet, en suivant la piste, y compris dans les poubelles,  des médicaments rares dont il avait besoin,  en raison de sa grave maladie rénale,  que la police a pu remonter jusqu'au chef du Sentier lumineux, et non grâce aux tortures.

Il est intéressant, à ce sujet, de voir un homme de droite comme De Villiers, obsédé de l'anticommunisme, dénoncer avec autant de conviction le recours à la torture par la police.

Comme l'a écrit Vargas Llosa : "Pour comprendre le Pérou, il faut visiter le musé de l'Inquisition !"

Comme moi, vous pouvez sauter la description des horreurs...

2) Le lien entre les terroristes et les narcotrafiquants. Comme pour le FARC en Colombie, l'idéal révolutionnaire a, peu à peu, disparu derrière les profits fabuleux du trafic de drogue et des rançons payées par les familles des otages ;

3) Chassé des campagnes par les paysans victimes de leurs actions, le "Sentier lumineux" choisit de s'implanter dans les bidonvilles de la capitale ;

4) Malgré ma haine pour le culte de la personnalité, je constate que l'arrestation de Guzman a quasiment mis fin aux actions terroristes du "Sentier". De Villiers ne l'avait manifestement pas prévu !

 

Encore plus que dans "Tintin et le temple du soleil", on boit du "Pisco Sour", l'apéritif national. Recette : eau de vie + jus de fruits + blanc d'œuf. A la votre !

 

 

"Lima grouillait de beautés farouches, provocantes avec leurs tenues super ajustées" (Il ne faut pas se fier à l'imagination des romanciers...ou alors les choses ont bien changé depuis !)

 

08:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

18/11/2010

Pérou : le livre indispensable

Pérou, ombres et lumières

 

Chrystelle Barbier

 

Editions "Toute Latitude"

 

 

Chrystelle Barbier est la correspondante du "Monde" et de "Radio France Internationale", au Pérou, ce pays grand comme deux fois la France, partagé entre le littoral du Pacifique, les Andes et la naissance de l'Amazone.

 

Ce livre n'et pas un guide touristique, ni un essai politique, encore moins un cours universitaire, et pourtant il est un peu tout cela : rappels géographiques,  historiques, politiques, sociologiques, culturels... C'est le livre éclairée d'une bonne journaliste. Elle commence chaque chapitre avec une scène de la vie quotidienne, puis tire le fil de la démonstration. Du particulier au général.

 

Un pays avec ses potentialités, ses "lumières" : ressources minières et touristiques extraordinaires, biodiversité, mais aussi ses "ombres" : inégalités, croissance économique sans véritable développement, pauvreté persistante,  production, trafic et consommation de drogue, violence.

 

Mon livre de chevet pendant mon voyage au Pérou. Le livre indispensable de celles et ceux qui veulent aller voir le Machu Picchu avec le minimum de connaissance des réalités du pays.

 

 

09:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

13/11/2010

Un livre très politique du prix Nobel de littérature

Histoire de Mayta

 

Mario Vargas Llosa

 

Prix Nobel de littérature 2010

 

Folio 4022

 

 

Même sans aller au Pérou, même sans Prix Nobel de littérature, donc même sans prétextes, un livre passionnant, littéraire et politique.

 

C'est l'histoire de Mayta, militant dans un groupuscule trotskiste, issu d'une scission. Pabliste, ou non ?

 

"Il était encore dans cette adolescence où la politique consistait exclusivement en sentiments, indignation morale, rébellion, idéalisme, rêves, générosité, mystique."

"La recherche de la perfection, de la pureté. Quand on poursuit cela, en politique, on arrive à l'irréalité."

"A cette époque, cela semblait impossible qu'un garçon dévot devînt communiste".

C'était avant qu'un prête péruvien, Gustavo Gutierrez,  ne théorise la "théologie de la libération".

"Il n'est pas possible que le remède contre tant d'iniquité soit la promesse de la vie éternelle."

"Quand Dieu mourut dans son cœur, il crut avec la même ardeur à la révolution".

 

Un jour se présente la possibilité de l'action directe. "La révolution cubaine eut raison des inhibitions. La révolution sembla se mettre à la portée de tous ceux qui avaient l'audace de se battre".  Mayta cède à la tentation de la participation à un coup de force,  qui échoue lamentablement, dans l'indifférence, sinon l'hostilité, des paysans et des mineurs. Dans la région de Jauja (voir Tintin et le temple du soleil !).

Mais, "les révolutionnaires ne se repentent pas. Ils font leur autocritique."

 

Ce roman, toujours actuel,  a été écrit en 1984, et la date n'est pas sans importance. Cette année là,  le terrorisme du "Sentier lumineux" ("Le marxisme-léninisme est le sentier lumineux du futur" = 70.000 morts entre 1980 et 2000) est à son paroxysme et le président Fujimori, aujourd'hui en prison,  donne les pleins pouvoirs à l'armée pour lutter contre les groupes révolutionnaires. Les communautés paysannes sont prises entre deux feux, entre deux violences.

"Tout cette violence n'a apporté que de la violence. Et les choses n'ont pas changé." "A la misère et au chômage s'est ajoutée la tuerie".

C'est donc tout un pan de l'Histoire récente du Pérou qui se profile en toile de fond.

 

 

"Informer, c'est maintenant interpréter la réalité selon les désirs, les craintes ou les convenances".

 

"La plupart des gens sont honnêtes parce qu'ils n'ont pas d'autre alternative".

 

08:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

10/11/2010

Tintin et les Incas

Le temple du soleil

Les aventures de Tintin

Hergé

Casterman

 

Relecture de l’inusable Tintin, avant de partir, ainsi qu’au retour du Pérou, même si la réalité contemporaine n’a plus grand-chose à voir, à part le « pisco » toujours aussi populaire.

Suite des « 7boules de cristal », à la recherche du professeur Tournesol, Tintin, accompagné de Milou et du capitaine Haddock se retrouve au Pérou.

Le port de Callao, n’est, ni plus ni moins que le port de Lima. Le nom du bateau évoque l’empereur inca Pachacutec (« celui qui change le monde »).

Le « train de Andes », avec des passages à 4.800 mètres d’altitude, part toujours deux fois par semaine en direction de Huancayo, région dans laquelle se trouve Jauga.

L’album a le mérite de bien montrer les trois zones géographiques du Pérou : le littoral, la cordillère des Andes, et la jungle amazonienne.

Le trésor caché des Incas (à Vilcabamba ?) fait autant fantasmer que celui des Templiers…

Le Temple du soleil du Machu Picchu a des dimensions beaucoup plus modestes que dans Tintin, et mon guide sur place, qui connait bien l’œuvre d’Hergé,  récuse totalement l’idée de sacrifices humains. Il est également persuadé que les Incas, ces « fils du soleil » (et de la « terre mère ») connaissaient parfaitement le phénomène des éclipses du soleil.

08:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature