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09/01/2010

Le choeur des femmes

Le chœur des femmes

Martin Winckler

P.O.L. éditeur

 

Quel bonheur de retrouver la saveur de « La maladie de Sachs » (12 ans déjà !), en plus fort encore !

La vedette n’est plus tenue par Bruno Sachs, médecin de campagne, mais par Jean, interne en fin d’études, se destinant à la chirurgie, devant effectuer son dernier stage dans un service n’offrant aucune perspective de carrière.

On retrouve le style, si attachant, de « La maladie de Sachs », et tous les thèmes développés alors et depuis par Martin Winckler : la formation des médecins, les différentes sortes de pratiques, l’influence des laboratoires pharmaceutiques, la place des femmes,  la détermination sexuelle…

J’ai eu un peu peur en voyant le « pavé » de 600 pages. Je ne regrette pas de m’en être saisi. Un livre pour les femmes, pour les hommes aussi (pour mieux aimer les femmes) et que je me vais me faire un plaisir d’offrir !

 

« Ne jugez pas, écoutez »

« Aucune douleur n’est justifiée, jamais »

« Tout le monde ment parce que tout n’est pas facile à dire »

 

08:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature

07/01/2010

expressions

Les expressions de nos grands-mères

Marianne Tillier

Points n°P2036

Collection « le goût des mots » dirigée par Philippe Delerm

 

J’ai appris que « les nèfles » (pas grand-chose) viennent du nom d’un fruit fade qui ne pouvait se consommer qu’en confiture.

« Chenapan » vient de l’allemand « schnapphahn » (qui attrape le coq », moins évident que « loustic » qui vient de « lustig » (gai).

« Potron minet », c’est quand le chat montre son cul (« potron » = cul en bas latin, qui a donné également postérieur).

Le « marchand de sable » qui vient nous endormir est apparu au XVIIe siècle.

J’ai été déçu d’apprendre que Morphée n’était pas une ravissante créature dans les bras de laquelle je pouvais me réfugier, mais le Dieu des songes, fils d’Hypnos (le sommeil) et Nyx (la nuit).

La « greluche » était, dans les années 30, une femme aux mœurs légères.

Il y en a 150 pages comme ça, mais je conteste que la « der des ders » fasse référence à la seconde guerre mondiale. Il s’agit de la première, ce qui rend l’expression amère, justement parce qu’’il y eu la seconde…

 

 

08:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature

03/01/2010

l'interprétation des meurtres

L’interprétation des meurtres

Jed Rubenfeld

Pocket 13611

 

Quand un universitaire, ayant consacré sa thèse à Freud, décide d’écrire un roman policier, il y est question du subconscient qui guide les actions, y compris les criminelles.

Dans ce roman policier,  il est donc question de l’inconscient, de rêves, qui en sont la porte, de refoulement des désirs sexuels, de l’Oedipe, clé indispensable pour comprendre Hamlet. Mais si Freud avait compris à l’envers ? Si c’était les pères qui voulaient tuer les fils, par jalousie ? « Le secret du désir œdipien se cache dans le cœur des parents et non des enfants ». J’ai connu, au Niger, un lion qui cherchait à tuer tous ses descendants mâles…

L’action se passe au début du XXe siècle, à New-York en plein transformation, lors du seul voyage de Freud dans cette ville. Sont mélangées les personnes réels (Freud, Jung, le maire de New-York, etc.) et les personnages inventés, parfois à partir de cas connus et expliqués par Freud, en changeant à peine leur nom.

L’énigme est parfois un peu embrouillée : c’est quand elle colle à la réalité de « patients » ayant existés !

 

« Les malheureux se ressemblent tous. Une blessure d’autrefois, un désir jamais assouvi, un orgueil outragé, un amour naissant brisé par le mépris, ou pire, l’indifférence. »

« La psychanalyse exigeait qu’on eût conscience de ses véritables désirs sexuels, pas qu’on y succombât »

« Les traits que nous attribuons à Dieu reflètent les craintes et les désirs que nous éprouvions en tant que petit enfant »

« Le désir commence toujours par le désir du désir de l’autre » (Hegel)

08:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

27/12/2009

le top du chat

Le Top du Chat

Philippe Geluck

Editions Casterman

 

Geluck a publié une vingtaine d’albums du Chat. Celui-ci album est un « best of ». Il est parfait pour celles et ceux qui connaissent mal cet humoriste belge : une introduction qui donne envie d’en voir plus.

Le trait et les dialogues sont simplistes,  avec des jeux de mots parfois approximatifs. Le tout est d’une efficacité ravageuse, et d’un humour parfois absurde, toujours dévastateur et donne envie de photocopier les « cases » pour les coller aux murs du bureau.

 

Mon « best of » de ce « top », sans les dessins qui, parfois, se passent très bien de paroles :

« Dans le passé, il y avait plus de futur que maintenant »

« Une bouteille à moitié vide est aussi à moitié pleine, par contre un type à moitié intelligent est généralement complètement con »

« Les bêtes sont traumatisées par les réglementations européennes. Quand une poule a pondu, elle fait « quot ! quot ! quotaa ! »

« On ne respire jamais que l’air qui est autour de son nez, et savoir ça, ça rend humble »

Parfait pour « attaquer «  la nouvelle année !

 

08:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

26/12/2009

Le manoir des immortelles

Le manoir des immortelles

Thierry Jonquet

Folio policier n°287

 

Thierry Jonquet est mort en cette année 2009. Il avait 55 ans. Puisque qu’il n’y aura pas de nouveaux livres de Jonquet, et que son œuvre demeure, il ne faut pas manquer le prétexte pour lire ou relire un de ses romans noirs.

Dans « le manoir des immortelles », il raconte, sans pathos,  entremêlés à l’intrigue policière, le cancer puis le décès de l’épouse du commissaire du mène l’enquête.

L’originalité de ce roman vient du fait que, dès le début, on connait l’assassin, même si on ne sait pas grand-chose de lui. Mais on ne connait pas le mobile, et on ne le découvre que dans les toutes dernières pages.

Un petit livre de moins de 200 pages : juste assez pour nous faire regretter la disparition de Thierry Jonquet, sauf sur les étagères…

 

"Il arborait une mine grave, propre à plonger un clown dans la neurasthénie"

 

 

08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature