17/01/2010
Borgia
Borgia
1er volume : Du sang pour le Pape
Alejandro Jodorowsky et Milo Manara
Editions Glénat
De quoi alimenter la terrible et sulfureuse réputation des Borgia.
De quoi comprendre également les critiques émît à l’époque contre la papauté, et l’extrémisme de Savonarole.
De la violence, du sang et du sexe. Descriptions des manœuvres de Rodrigo Borgia pour accéder au pouvoir suprême.
Premier album commun pour Jodorowsky, plus de 70 albums en collaboration avec divers dessinateurs, et Manara, rendu célèbre par « Le déclic ».
Pour public averti.
13:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd, histoire
16/01/2010
Le mystère de Tarn House
Le mystère de Tarn House
Titre original : « The Old Contemptibles »
Martha Grimes
Pocket policier n° 7185
“The old contemptible”, “les vieux méprisables”, désigne les vétérans de l’armée britannique de 1914/1918, suite au mot du Kaiser qui aurait parlé d’une “méprisable petite armée”. Dans le roman, c’est également le nom d’un pub de la région des lacs (nord ouest de l’Angleterre, terre d’élection des romantiques, lieu de prédilection des voyages de noces anglais, avant l’invention des vols « low cost ») où se déroule l’essentiel de l’action (dans la région, mais pas dans le pub). « Tarn House » qui a donné son nom à la version française est le manoir au bord d’un lac (« Tarn »), où vit la riche famille qui vient de connaître quatre décès suspects, accidents, suicides…ou meurtres ? Mais le lieu essentiel n’est ni le pub, ni le manoir, mais « Castle Howe », luxueuse maison de retraite où s’est retiré le patriarche de la famille. Il détient encore la fortune. Il a pour copine une vieille dame à l’esprit agile. De vieux farceurs qui n’ont rien de « méprisables ».
Pour celles et ceux qui aiment l’atmosphère « So british », indémodable, comme les vestes de tweed.
« L’âge était en ce lieu une épidémie contre laquelle personne n’aurait trouvé de vaccin »
08:34 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
14/01/2010
En Afghanistan
En Afghanistan
Rory Stewart
Prix "Témoin du monde" 2009 de "Radio France Internationale"
Editions Albin Michel
Une histoire de fou. Un jeune enseignant, ancien diplomate, fou de marche à pied, après avoir marché en Iran, au Pakistan, en Inde, au Népal, décide, dès que les talibans sont chassés du pouvoir en Afghanistan, d'accomplir le "chainon" qui lui manquait : la traversée, à pied, d'Ouest en Est de l'Afghanistan, d'Hérat à Kaboul, par le centre, donc par les montagnes, en hiver, avec des cols à plus de 4.000 mètres d'altitude, sur les traces de Babur, le premier empereur moghol de l'Inde (début du XVIe siècle), demandant l'hospitalité chaque soir au nom de l'obligation islamique d'accueil de l'étranger.
"Les religions, comme les caravanes de chameaux, semblent éviter les cols de montagne".
Il en résulte une plongée dans les profondeurs de l'Afghanistan, là où il n'y a pas d'électricité, et où les copies de kalachnikovs sont quasiment les seuls signes de modernité, dans des villages dont les femmes ne se sont jamais éloignées de plus de quelques kilomètres. Elles ne sont pas voilées, mais ne restent pas seules avec les étrangers.
Traversée de l'Hazarajat, carrefour des cultures persane, hellénique et hindoue ("l'Afghanistan était le pays où le bouddhisme avait rencontré l'art de la Grèce d'Alexandre"), le pays des Hazaras, descendants, depuis 1216, des guerriers moghols de Gengis Khan, chiites, donc soutenus par l'Iran, mais minoritaires, pauvres, et donc discriminés dans le reste du pays par leurs puissants voisins Tadjiks et Pachtouns. "Les Hazaras haïssent l'idée d'un gouvernement centralisé, parce qu'ils l'associent à la domination d'autres groupes ethniques".
Rencontres de seigneurs féodaux toujours en rivalités, sur fond d'occupations russe puis talibane, particulièrement sanglante. "Nulle part ailleurs en Afghanistan, la cruauté des talibans n'a semblé si totale ou si ethniquement orientée". "L'Occident a peu fait attention aux massacres des Hazaras. Ce qui l'émouvait, c'était la destruction des bouddhas de Bamiyan, ou le sort du lion du zoo de Kaboul".
Contraste entre les villages montagnards et Kaboul. Critiques de la bureaucratie internationale et des ONG (sauf "Médecins Sans Frontières"). "La plupart des décideurs ne savent presque rien des villages où vivent 901% de la population".
"Personne n'exige davantage qu'une charmante illusion d'action pour le monde en développement"
08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, afghanistan
13/01/2010
inventaires
Droit d'inventaires
François Hollande
Entretiens avec Pierre Favier
Editions du Seuil
Après onze années à la tête du PS (un record) François Hollande dresse les inventaires.
Sa carrière, après l'ENA, commence à l'Elysée, comme conseiller du conseiller (Attali), puis directeur de cabinet de Max Gallo, tout en s'investissant sur le terrain électoral corrézien, sur lequel il lui faudra de longues années d'efforts avant d'être couronné de succès.
Faute d'avoir préparé sa succession, ou par manque d'autorité politique pour le faire, son parcours de Premier Secrétaire s'est arrêté au Congrès de Reims.
Ces inventaires prennent, bien évidemment une forme de justification, avec des éclairages pour aider à comprendre.
Il explique ce qu'il entend par " réformisme de gauche", indiquant des pistes pour l'avenir, dont il entend bien ne pas être absent. Il critique et fait des propositions, en particulier dans le domaine fiscal, une de ses spécialités ("Il est bien plus qu'un système de redistribution. Il donne à la société des leviers pour produire davantage et mieux."."Le rendement de l'impôt sur le revenu, en dix ans, a diminué de près de 30%").
Je m'inscris totalement en faux à l'égard de son affirmation selon laquelle : "les chefs de gouvernements (socialistes) répugnaient, sauf Jospin, à venir (aux réunions du Parti Socialiste Européen)". Je suis bien placé pour savoir qu'ils y venaient tous, avant chaque réunion du Conseil. Et si François Hollande a raison d'écrire qu'ils n'ont pas été capables "de prendre une initiative institutionnelle forte", c'est parce que leur priorité n'était pas institutionnelle mais la lutte contre le chômage qui les obsédaient.
C'est un livre d'entretiens, donc facile à lire, avec Pierre Favier qui était le représentant de l'AFP à l'Elysée pendant la "décennie Mitterrand", qu'il a décrite en quatre volumes.
Il manque à ce livre ce qui caractérise tant François Hollande : l'humour, dont je n'ai pas trouvé la moindre trace.
09:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps
10/01/2010
dessins contre le sida
Les artistes s’engagent contre le Sida
Editions Glénat
Au profit d’AIDES
La lutte contre le sida a 25 ans. Depuis, le virus a tué 30 millions de fois. 35 millions de personnes sont séropositives dans le monde. Une personne est contaminée toutes les six secondes. 1/3 des personnes infectées en France ignorent qu’elles le sont.
Une centaine de « planches », souvent drôles, ou poétiques, ou les deux. Comme le dit Bertrand Delanoë dans la préface « « légèreté de la bulle, gravité du propos ».
Parmi les dessinateurs, des célèbres comme Plantu ou Cabu, et plein qui méritent de le devenir.
08:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, sida