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25/08/2014

Vers la fin de la Ve République ?

Une des  principales caractéristiques des IIIe et IVe Républiques était l'instabilité gouvernementale...provoquée par les membres des gouvernements eux-mêmes.

Ils faisaient tomber les gouvernements dont ils faisaient partie afin de changer de "président du Conseil", ou de portefeuille, ou de collègues.

Une des mesures prise par les auteurs de la Constitution de 1958 consista à priver de leur siège de parlementaire les ministres quittant le gouvernement. Sarkozy, qui n'était pas gaulliste, revint sur cette disposition. Son ami Brice Hortefeux fut le premier à en bénéficier. Si Montebourg n'est plus ministre demain, son suppléant rentrera à la maison, laissant la place au sein de l'Assemblée nationale à l'ex-ministre. Il aurait été beaucoup moins confortable pour lui de se retrouver sans mandat parlementaire, comme le prévoyait à l'origine la Ve République.

Quand le ministre de l'économie explique qu'il n'est pas d'accord avec la politique économique du gouvernement, il est possible de se demander dans quel régime la France se trouve. S'il avait critiqué l'aménagement des rythmes scolaires la faute eut été vénielle, un manque à la solidarité gouvernementale,  mais comment peut-il affirmer qu'il veut rester ministre de l'économie sans appliquer la politique économique définie par le Président et le Premier ministre, qui a eu raison de démissionner ! 

Il y a quelques années, Arnaud Montebourg avait lancé un mouvement en faveur d'une VIe République, comme Jean-Luc Mélanchon aujourd'hui. Déjà à l'époque les contours que Montebourg dessinait ressemblait beaucoup à la IVe...

 

11:48 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique

19/08/2014

Politique et sexualité

Charles n°9

 

Une publication qui n'apprend rien sur les relations entre la politique et la sexualité. Le dossier "anthologie des femmes des présidents de la république" est le sommet en la matière. Ce n'est pas parce que Chirac est montré en train de faire le baise main à la reine d'Espagne qu'il n'a pas du se contenter de la main. Et que dire que VGE en photo avec la princesse Diana ? Le reste est une compilation de bruits de couloirs déjà lus ailleurs.

Reste le constat mille fois dressé : plus les hommes ont du pouvoir, même s'ils sont vieux et moches, plus ils ont des chances de séduire les femmes, même si elles sont jeunes et belles.

La même constatation peut être faite avec les hommes riches.

Charles n'en parle pas, mais j'ai pu constater qu'il en est de même en cas d'homosexualité. Une femme mûre ayant du pouvoir peut séduire une jeune femme ayant la moitié de son âge. Pareil pour les hommes homosexuels. C'est le pouvoir qui fait bander, celui qui le détient et celle, ou celui, qui l'approche.

Tristane Banon traite DSK de "babouin". "Bonobo" aurait été plus approprié.

Christine Boutin s'attaque au péché, mais pas aux pécheurs ("je suis une pécheresse").

"Tous à poil" ne parle pas de sexualité mais de pilosité des hommes politique depuis le début du siècle, pour conclure : "les politique ne font que s'adapter aux goûts en vigueur dans la société."

Quelques articles intéressants en dehors du dossier central : un entretien avec Raphaëlle Bacqué, du Monde : "il ne faut pas chercher à être plus raisonnable que votre interlocuteur, que ce soit en politique ou n'importe où ailleurs".

Monique Charlot raconte comment avec son mari Michel Pinçon, ils ont fait leurs travaux sociologiques sur les riches, eux qui sont crypto-communistes.

 

12/08/2014

Happy Birthday, Mr President...

Jusqu'ici tout va mal

Cécile Amar

 

éditions Grasset

 

Cécile Amar est journaliste politique au "Journal du dimanche", qui roule ostensiblement à droite.

Elle a suivi les campagnes de François Hollande, pour la primaire puis la présidentielle.

Elle se livre à un véritable réquisitoire politique contre celui qu'elle appelle "le président des lobbies".

"Il a fait de la lutte contre le chômage sa priorité, mais face à une chômeuse, il tourne les talons."

"François Hollande ne lit jamais de romans, il ne sait pas que les hommes sont toujours plus complexes qu'ils n'en ont l'air". (à propose de Cahuzac)

"Il prend des risques en politique internationale. Il ne se sent ni prisonnier de ses alliances, ni surveillé par les électeurs".

"L'honneur des civilisations islamiques est d'être plus anciennes, plus vivantes, et plus tolérantes que certains de ceux qui prétendent abusivement aujourd'hui parler en leur nom. Il est l'exact contraire de l'obscurantisme qui anéantit les principes et détruit les  valeurs de l'islam en portant la violence et la haine"

Le portrait qu'elle dresse de l'homme n'est pas tendre non plus.

"La principale qualité d'un homme d'Etat, je voudrais dire que c'est la sincérité, mais c'est l'indifférence" (François Mitterrand). "A cette aune là, François l'indifférent est bien président de la République".

"La politique, c'est sa vie. La question du bonheur, il ne se la pose pas aujourd'hui."

"Le rapport de forces, voilà ce que Hollande comprend".

"Le solitaire qu'il était en arrivant au palais de l'Elysée s'est recroquevillé sur lui-même."

 

"Il y a une profonde déception, palpable, si la courbe du chômage s'inverse, ça se retournera" (Manuel Valls)

 

 

 

03/07/2014

Sarkozy victime ?

Berlusconi sans les « Bunga-Bunga »

 

Sarkozy est-il coupable d’avoir enfreint les lois ? La justice le dira un jour, peut-être.

Il a bénéficié d’un « non-lieu » dans l’affaire Bettencourt, par manque de preuves « suffisantes ». Il n’est pas dit qu’il n’a pas touché d’argent de la vieille dame, mais les juges n’étaient pas certains qu’il ait « abusé d’un état de faiblesse ».

Difficile de croire qu’il ne savait rien du financement des fausses factures et des dépassements du financement de sa campagne électorale. Qui va être condamné à sa place, comme Juppé l’avait été pour Chirac ? Le Parlement européen lèvera sans doute l’immunité parlementaire de Lavrilleux.

Concernant sa récente « mise en examen », puisque l’on ne dit plus « inculpation » sa défense se base sur la contestation de la procédure. Paul Bismuth a-t-il, oui ou non, cherché à avoir des informations sur une affaire concernant Nicolas Sarkozy ? On peut contester la méthode des juges et des policiers, mais a-t-il dit, oui ou non, ce qu’ils ont entendu ?

L’ancien Président a adopté la même stratégie que Berlusconi, relayée par Morano et autres proches : attaquer les juges « rouges », dénoncer un complot politique contre lui, attaquer la procédure, jurer de son innocence…jusqu’à la condamnation et surtout l’inéligibilité.

Comme pour Berlusconi, son parti est pris en otage : il est obligé d’être solidaire, face à la « victimisation » !

Comme pour Berlusconi, il est probable que les électeurs resteront fidèles à la « victime »…jusqu’à l’inéligibilité. Après l’UMP risque de subir le même sort que « Forza Italia ».

 

 

 

13/05/2014

Comprendre François Hollande

Charles n°8

 

Comme dans les autres numéros du trimestriel Charles, un dossier central. Cette fois-ci consacré au Président de la République.

Pour mieux le comprendre,  des  regards croisés :

Celui de son chauffeur quand il était Premier Secrétaire du PS, pendant plus de dix ans (un record !).

Le témoignage le plus consistant est celui de Jean-Pierre Mignard, avocat, parrain de deux des enfants, complice des "transcourants" et de "Démocratie 2000".

"Hollande pense que la constitution d'une puissance publique européenne nous permettra de retrouver, au niveau européen, des leviers de puissance que chaque pays a perdus au niveau national."

 Le secrétaire de la section socialiste de Tulle raconte la lente conquête de la Corrèze, à partir de Tulle.

Conquête racontée également par Raymond-Max Aubert, camarade de promotion de l'ENA, chiraquien, l'ayant parfois battu dans les confrontations électorales :

"Il est soutenu  par une détermination exceptionnelle. Il ne fait rien qui ne soit profondément muri. Il a été élu dans les pires conditions depuis la Libération. En toute logique le cycle économique remontera sur les dernières années de son mandat. Il a une réelle perspective : sa cote de popularité dans trois ans. C'est pour cela qu'il y a une incompréhension totale entre les journalistes et lui.

Julien Dray, "ami de trente ans du couple" : "on ne le transformera pas en Johnny Hallyday. Contrairement à ce qu'on dit, il passe son temps à prendre des décisions."

François-Olivier Giesbert le voit "n'en faisant qu'à sa tête, laissant son homme-lige, Stéphane Le Foll régler les conflits à sa place." "Jamais en panne de formules, rebondissant sur tous les sujets, c'était le client idéal.".

Un abécédaire reprend tous les surnoms dont l'ont affublé ses adversaires, en particulier au sein du PS. Peut-être que "culbuto" se révélera le plus approprié.

 

En plus de ce dossier :

- Une histoire graphique du FN. Le tournant de Marine s'est traduit dans les "visuels" du parti ;

- Un reportage de l'écrivain Yann Moix en Corée du Nord ;

- Un entretien avec Charles Berling : "je suis allé voir un psychanalyste et je sais désormais que la vérité n'existe pas". "Les hommes politiques ont des carapaces, parce que c'est invraisemblable ce qu'ils prennent dans la gueule."