Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/11/2010

Tintin et les Incas

Le temple du soleil

Les aventures de Tintin

Hergé

Casterman

 

Relecture de l’inusable Tintin, avant de partir, ainsi qu’au retour du Pérou, même si la réalité contemporaine n’a plus grand-chose à voir, à part le « pisco » toujours aussi populaire.

Suite des « 7boules de cristal », à la recherche du professeur Tournesol, Tintin, accompagné de Milou et du capitaine Haddock se retrouve au Pérou.

Le port de Callao, n’est, ni plus ni moins que le port de Lima. Le nom du bateau évoque l’empereur inca Pachacutec (« celui qui change le monde »).

Le « train de Andes », avec des passages à 4.800 mètres d’altitude, part toujours deux fois par semaine en direction de Huancayo, région dans laquelle se trouve Jauga.

L’album a le mérite de bien montrer les trois zones géographiques du Pérou : le littoral, la cordillère des Andes, et la jungle amazonienne.

Le trésor caché des Incas (à Vilcabamba ?) fait autant fantasmer que celui des Templiers…

Le Temple du soleil du Machu Picchu a des dimensions beaucoup plus modestes que dans Tintin, et mon guide sur place, qui connait bien l’œuvre d’Hergé,  récuse totalement l’idée de sacrifices humains. Il est également persuadé que les Incas, ces « fils du soleil » (et de la « terre mère ») connaissaient parfaitement le phénomène des éclipses du soleil.

08:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature

23/10/2010

le dernier Caton

Le dernier Caton

 

Matilde Asensi

 

Folio policier n°508

 

 

Matilde Asensi s'est fait connaître avec "Iacobus", un thriller plus ésotérique qu'historique consacré à Saint Jacques de Compostelle.

 

Ce nouveau roman met en scène une religieuse sicilienne, travaillant aux archives secrètes du Vatican.

 

Intrigue : des reliques de la "vraie Croix" disparaissent partout dans le monde. Toutes les Eglises chrétiennes sont en émoi.

Sont soupçonnés les "stavrophilakes" ( de "stavros", la croix et "philake", gardien), confrérie fondée en 341, ayant à leur tête un "Caton", nom donné en l'honneur de l'ardent adversaire de Jules César (d'où le titre du roman), afin de garder la Croix découverte en 326 par Sainte Hélène, la mère de l'empereur Constantin, chrétienne bien avant son fils.

Confrérie passée à la clandestinité au moment de la prise de Jérusalem...par les pillards appelés "croisés" !

Le fait est que la vraie Croix a disparu lors de l'avant dernière croisade, au XIIIe siècle.

Pour retrouver la vraie croix, et ses gardiens clandestins,  la sœur Ottavia mène l'enquête flanquée d'un garde suisse spécialiste de l'effacement des côtés obscurs de l'Eglise,  et d'un professeur de paléographie,  copte.

 

Sur les traces des gardiens de la croix, de Ravenne à Alexandrie, en passant par Constantinople, tous les trois devront réussir des épreuves initiatiques, "dantesques",  rivalisant d'érudition, avec l'aide du "Purgatoire" de Dante.

Transformé en film le scénario nécessiterait de nombreux effets spéciaux.

 

J'ai préféré les aspects historiques, et même religieux,  que l'idylle "à l'eau de rose" qui naît entre la religieuse et le professeur...

 

 

"Irénée, un des pères de l'Eglise mentionne comme premier pape Lineo et non Pierre."

"Les quatre évangiles, dont la copie la plus ancienne date du IVe siècle,  ont été écrits après les Epîtres de Paul"

"Au début du christianisme, la Croix ne fit l'objet d'aucune adoration. Les premiers Chrétiens ignorèrent complètement l'instrument du martyr".

"L'usage du monogramme de Constantin ("Par ce signe tu vaincras") a été abandonné au VIe siècle."

"Sous le pontificat de Jean-Paul II, aux tendances conservatrices bien marquées, il avait été impossible de mener à bien certains travaux de recherche historique."

"Le pouvoir accumulé par les cardinaux nommés par Jean-Paul II durant plus de vingt ans rendait impossible l'élection par le conclave d'un pape progressiste."

 

"Est-il bon que la femme prie Dieu la tête découverte ? " (Première épître de Paul aux Corinthiens)

 

"Si la vérité blesse, il n'est pas utile de la connaître"

 

"Heureux homme celui qui supporte l'épreuve"

 

"Fais attention à ce que tu désires, car tu peux l'obtenir"

 

08:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

20/10/2010

BD sud-africaine

Ma mère était une très belle femme

 

Karlien De Villiers

 

Editions "çà et là"

 

 

Karlien De Villers raconte son enfance et son adolescence. Avec sincérité mais avec pudeur. Elle reconnaît avoir été influencée par Marjane Satrapi et son "Persepolis".

 

Karlien raconte la séparation de ses parents, le remariage de son père, sa haine pour la nouvelle femme de son père, sa mère qui se réfugie dans la religion, le cancer du fumeur qui tue sa mère.

 

Ce qui donne, au moins à nos yeux, une dimension supplémentaire à ce récit, est que tout cela se passe dans les années 70 et 80, en Afrique du Sud. Karlien est la fille de Johan De Villiers et de Petronella Kruger, couple d'Afrikaners.  Avec des dessins clairs, faussement naïfs, bien coloriés, Karlien montre le racisme ordinaire et "naturel" des blancs qui trouvent normal que les noirs se trouvent sur les plages pour y vendre des glaces, mais pas pour se baigner. Miss Afrique du Sud qui ne pouvait être que blanche. Les métis chassés de chez eux pour faire de la place pour les blancs. L'apartheid y compris entre Afrikaners et anglophones.

La peur du "communisme" et du terrorisme. Les "troubles". La paranoïa. L'Etat policier.

Malgré la situation politique intenable, la vie, et la mort,  continuent.

 

Comme Marjane Satrapi, Karlien va partir en Europe, puis revenir dans son pays, qui lui aussi, comme elle,  se sera transformé.

 

Un livre humain et touchant à plus d'un titre.

 

14:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd

16/10/2010

le pic du diable

Le pic du diable

Deon Meyer

Point policier P 2015

 

Un voyage en Afrique du Sud = un bon prétexte pour lire un roman policier de Deon Meyer !

J’avais bien aimé « Lemmer invisible » et plus encore son dernier livre « 13 heures ».

Le « pic du diable », nom d’un pic à proximité de la ville du Cap, porte sur la question de la justice. Avons-nous le droit de nous faire justice ? Et pour exacerber le problème, l’exemple pris est celui des enfants. Je n’ai, heureusement, pas eu à subir cette atroce expérience, mais je suppose que, comme tous les pères, j’aurais eu envie de faire souffrir horriblement le bourreau d’un de mes enfants, l’envie de meurtre n’étant pas la moindre. Surtout quand on est persuadé que « la société ne remplit pas ses devoirs envers nos enfants ». Et l’on sait que les violeurs et les pédophiles souffrent d’une pathologie qui porte à la récidive. Alors les violeurs pédophiles…

La question est encore plus tragique en Afrique, où le SIDA est très répandu, ainsi que cette croyance folle prétendant que faire l’amour avec une enfant peut guérir de cette maladie.

Bien entendu le livre pose la question de l’erreur judiciaire possible, encore plus irrémédiable quand on se fait justice soi même.

Le roman montre qu’il n’y a pas de réponses simples et définitives.

A part ça, il est beaucoup question (trop) d’alcoolisme, et de la lutte du héros, l’inspecteur Grissel, pour s’en sortir.

Et puis, il y a les problèmes de l’Afrique du Sud post apartheid : les énormes différences sociales, le racisme qui n’a pas disparu d’un coup de baguette magique, la discrimination positive, qui peut être perçue comme une injustice, les Afrikans, minorité à laquelle l’auteur appartient,  et qui tente de défendre sa langue.

  Je lirai d’autres livres de Deon Meyer, mais je n’oublie pas les conseils de lecture de l’ami Frédéric, pour, j’espère,  mon prochain voyage en Afrique du Sud…

12:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature

02/10/2010

une vie de roman

La passion Lippi

 

Sophie Chauveau

 

Folio 4354

 

 

Florence, XVe siècle. La biographie romancée d'un peintre majeur de la Renaissance.

Elève de Masaccio,  qui est considéré par les historiens de l'art comme le véritable créateur de la Renaissance,  puis maître de Boticelli.

Placé dans un couvent dans son enfance, devenu moine, tendance "moine paillard",  car avant tout artiste, faisant souvent scandale.

Il sera un des premiers à intégrer des portraits de personnes vivantes, y compris les "filles" des maisons de plaisirs ("l'exacte traduction du mot "pornographie" signifie peinture de prostituées") et lui même qui les fréquentait assidument, dans ses tableaux aux prétextes religieux, ou mythologique ("La métaphore mythologique ouvre sur une grande bouffée de liberté").

 

L'histoire de Lippi est également un peu l'histoire des Médicis, puisqu'il est le protégé de Cosme, dit "l'ancien", et l'ami de Pierre, le fils et successeur de Cosme.

"Lippi transforme l'humble artisan mal payé, souvent à la tâche, en artiste arrogant rétribué pour son don".

 

 

"Jouir et faire jouir,  sans nuire à soi,  ni à personne, voilà, je crois toute la morale"

 

"Passés l'heure du plaisir, les amants redeviennent stupides et honteux de leur besoin"

 

"Il est temps que la peinture hurle quand ça fait mal"

 

"Que c'est déplaisant de dépendre de quelqu'un qu'on aime ! Ou d'aimer quelqu'un dont on dépend ?

 

"Quand la peur les prend, les hommes redeviennent des enfants"

 

"Un assez sûr instinct souffle aux misérables l'idée de tenir secret leur plus grand plaisir"

 

 

 

08:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature