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22/02/2011

François Mitterrand : l'album

François Mitterrand

 

Florence Pavaux-Drory et Fabien Lecoeuvre

 

Ipanema / les éditions du marque-pages

Avec le soutien de "L'Institut François Mitterrand" et de "la Fondation Jean Jaurès"

 

 

15 ans après le décès de François Mitterrand, l'album absolu pour les mitterrandolâtres.

 

Le texte n'apporte pas grand chose, mais la documentation et la réalisation graphique sont exceptionnelles.

 

Les photos, qui se comptent pas dizaines, sont pourtant souvent inédites ou rares et impeccablement reproduites, mais ce qui fait, avant tout, l'intérêt de l'ouvrage vient de ces fac-similés, reproductions de documents des différentes époques de la vie de François Mitterrand : journaux, manuscrits, notes, documents personnels ou de campagnes électorales.

Tout cela donne un éclairage vivant et personnel.

 

Une surprise toutefois : l'album est imprimé en Chine...

 

 

"Il était interdit de dire du mal des autres et de parler d'argent" (F.M. évoquant son enfance)

 

"L'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes" (F.M. au congrès d'Epinay)

 

"L'Histoire de France ne connaît pas la prédestination"

 

"En amour comme en politique, François Mitterrand a toujours pratiqué la même stratégie : l'entêtement"

 

"Le socialisme n'est pas un dogme ni une philosophie, moins encore une religion. C'est une méthode" (F.M.)

 

"Les racines poussent vite à qui sait s'arrêter" (F.M.)

 

"Le bonheur, tant qu'il dure, est l'oubli de soi même" (F.M.)

 

"J'avancerai sans jamais me lasser sur le chemin du pluralisme, confrontation des différences dans le respect d'autrui" (F.M.)

08:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

16/02/2011

Desperate Belgium

Desperate Belgium

 

Saison 1 : six mois sans gouvernement

 

Pierre Kroll

 

Editions Luc Pire

 

 

La Belgique a un gouvernement "provisoire" depuis maintenant plus de six mois.

Sur place personne ne semble s'en rendre vraiment compte, tout en étant conscient des risques d'éclatement du pays.

Il parait que les milieux d'affaires s'impatientent car les incertitudes, ce n'est pas bon pour le busines.

 

Le dessinateur Kroll caricature tout cela avec humour. C'est le "Plantu" local. Pendant des années je me suis précipité sur son dessin, généralement féroce, dans l'hebdomadaire "Télé Moustique", ma lecture incontournable quand je suis à Bruxelles.

Malheureusement depuis quelques mois il a émigré vers "Le Soir", le grand quotidien bruxellois. Immigré (le politiquement correct dit : "expatrié"),  mal intégré, je ne le lis pas. 

 

Sans bien connaître la politique belge, impossible de ne pas reconnaître le Roi, particulièrement moqué, et ses fils. Le socialiste Elio di Rupo, avec son nœud papillon est également bien reconnaissable. Les Français connaissant beaucoup moins bien la politique belge que l'inverse, il y a des textes de Pierre Bouillon pour nous expliquer les personnages et les situations. Un peu comme des sous-titres...

 

 

 

 

08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, humour

15/02/2011

Le nègre du Président

Le nègre du Président

 

Daniel Carton

 

Edition Hugo & Cie

 

 

Daniel Carton, originaire du Pas-de-Calais, ancien journaliste de "La Voie du Nord", du Monde et du Nouvel Observateur, s'est fait connaître du "grand" public par  "Bien entendu c'est off...ce que les journalistes politiques ne racontent jamais !" dans lequel il stigmatisait les connivences entre responsables politiques et journalistes.

 

C'est sur ce même thème qu'il revient, par le biais du roman.

Comme tous les journalistes politiques Daniel Carton est un spécialiste des "petites phrases", et le prouve !

 

Impossible de ne pas reconnaître le Président, dont il dresse un portrait féroce, avec sa montre, non pas Rolex mais Patex en or gris à 45 680 euros.

Le "nègre" cela pourrait être n'importe qui dans "l'entourage". "Une clique de tête à claques". Mais parmi laquelle il est même possible de trouver "un bosseur version p'tit gars du Pas-de-Calais éduqué dans le souvenir des tranchées de 14".

 

Un prétexte pour décrire le fonctionnement de ces gens, généralement des hommes, qui accrochent leur étoile au char d'un possible vainqueur. Et les femmes qui "tombent" : "Y en a qui préfèrent les footballeurs. Y en a qui préfèrent se taper des énarques".

La substance des faiblesses de l'âme humaine, ajoutée au cynisme du locataire de l'Elysée. "Gouverner avec Lui, ce n'est pas prévoir, c'est d'abord se faire voir!"

 

 

"Devant le petit personnel ne jamais laisser tomber la cravate qui vous pose et le costard qui en impose".

 

"Il doit y avoir un âge où l'on est tenté de tout remonter pour freiner la descente"

 

"Comme ceux de la télé, ils ne l'approchent jamais, mais ils croient toujours que le peuple est vulgaire" en pensant que "c'était quand même difficile de Le faire élire en Le faisant parler comme Montaigne, celui de l'avenue !"

 

"Si Brahms et Mozart ne sont pas inscrits à leur très grand parti, il est inutile de leur en parler".

 

"Ces vieilles familles où l'on se vouvoie pour être sûr de ne pas se laisser prendre par l'horreur des sentiments"

 

"Etre moche, ça pousse sérieusement à apprendre"

 

"Quand tu chopes ce satané virus de la politique t'acceptes d'y mettre un orteil et tout y passe. Ta zigounette avec, et ceci n'est pas qu'une image"

 

"En politique, la communauté des haines fait le fond des amitiés"

 

"Rares, très rares sont ceux qui sur ces cimes, acceptent de s'accorder aussi le pouvoir d'avoir tort."

 

"Nous construisons tous des châteaux en Espagne. Le plus difficile est de pouvoir vivre dedans."

 

"On est ce que l'on fait"

 

25/01/2011

les indignations intactes

Indignez-vous !

 

Stéphane Hessel

 

Editions "Indigènes", collection "Ceux qui marchent contre le vent"

 

 

J'ai rencontré Stéphane Hessel il y a un peu plus de dix ans, au Burkina Faso. C'est lui qui est venu me trouver : il avait compris, par je ne sais quel truchement, que je travaillais pour le groupe socialiste du parlement européen, et il avait envie de parler avec moi de l'Afrique, des socialistes européens, du parlement européen.

 

Un monsieur âgé, d'à peine plus de 80 ans,  charmant, à l'esprit vif,  curieux du monde, adhérent récent du Parti socialiste, après une longue carrière de diplomate.

Né allemand, et juif, en 1917, naturalisé français avant la seconde guerre mondiale, il rejoint De Gaulle à Londres dès 1941. En 1944 il est arrêté par la gestapo sur dénonciation. Déporté à Buchenwald puis à Dora.

Après la guerre, il assure le secrétariat de la commission de l'ONU qui rédige la "Déclaration universelle des droits de l'Homme".

Aujourd'hui, à 93 ans, il nous invite à partager ses indignations, au nom des principes et des valeurs de la Résistance, car "les motifs de la résistance, c'est l'indignation".

 

Indignez-vous contre "cette société où les médias sont entre les mains des nantis" et "ne proposent comme horizon que la consommation de masse, le mépris des plus faibles, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous".

"Le pouvoir de l'argent, tellement combattu par la Résistance, n'a jamais été aussi grand, insolent, égoïste".

Indignez-vous contre "l'immense écart qui existe entre les très pauvres et les très riches, et qui ne cesse de s'accroître".

Indignez-vous pour "obtenir que les Etats membres de l'ONU s'engagent à respecter ces droits universels".

Indignez-vous à propos de la situation à Gaza "prison à ciel ouvert pour un million et demi de Palestiniens".

"Notre colère contre l'injustice est toujours intacte".

 

Il cite Sartre : "vous êtes responsables en tant qu'individus. "La responsabilité de l'homme ne peut s'en remettre ni à un pouvoir ni à un dieu". "Quand quelque chose vous indigne, alors on devient militant, engagé". "Pour être efficace aujourd'hui, il faut agir en réseau, profiter de tous les moyens modernes de communication".

 

Il ne faut pas confondre indignation, résistance et exaspération "déni de l'espoir", et qui donc "ne permet pas d'obtenir les résultats que peut produire l'espérance", car "l'espoir a toujours été une des forces dominantes des révolutions et des insurrections".

 

"Créer, c'est résister. Résister, c'est créer".

 

08:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

11/01/2011

Petits meurtres entre camarades

Petits meurtres entre camarades

Enquête secrète au cœur du PS

David Revault d’Allonnes

Editions Robert Laffont

 

« Quatre camarades, deux garçons, deux filles, une seule possibilité ». Pas étonnant donc que tous les coups soient permis entre ces quatre là. Et ce livre est le récit de tous ces « coups ».  « Quarté gagnant, quatuor sanglant ». « Le socialisme est, plus que jamais, un sport de combat ».

Et si cela n’était vrai qu’au plus haut niveau, pour la Présidence de la République…

L’auteur est le journaliste de Libération chargée de « suivre » le PS. Manifestement les protagonistes, et leurs entourages,  lui ont beaucoup parlé, surtout pour dire du mal des concurrent(e)s. Concernant Ségolène, ce sont ses ex ami(e)s et allié(e)s qui en parlent le mieux…pour en dire le pire.

L’histoire commence par l’élection,  contestée, de quelques voix, de Martine Aubry au poste de 1ere Secrétaire du parti, avec fraudes à tous les étages. « Palm Beach version Solferino ». Comme Al Gore en Floride, Ségolène perdra l’élection sur des votes douteux. Et Martine, pendant un an, menacera régulièrement de démissionner. En particulier pendant et après la désastreuse campagne des élections européennes.

 Qui sera candidat(e) pour gagner en 2012 ? « La victoire revient à celui qui tient le dernier quart d’heure » (Carl von Clausewitz).

08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps