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03/03/2018

Jeanne Balibar incarne Barbara

Barbara

de Mathieu Amalric

avec Jeanne Balibar, César de la meilleure actrice

Prix Louis Delluc

Prix Jean Vigo

Prix "poésie du cinéma", "un certain regard", Cannes 2017

en VOD

 

Mathieu Amalric joue un cinéaste qui fait un film sur Barbara, vingt ans après la mort de celle-ci.

Jeanne Balibar est l'actrice vedette de ce film. Elle est prodigieuse, ne cherche jamais à imiter.

Elle nous montre la femme, avec toute sa sensualité, et son travail : composer, répéter, voyager...

 

10:39 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

01/03/2018

SNCF : les privilégiés ?

Statut des cheminots

 

L'ancien cheminot que je suis se sent concerné par le débat actuel sur la disparition du statut des cheminots.

En période de chômage je comprends qu'un statut garantissant la stabilité de l'emploi puisse faire des envieux. Fonctionnaires, postiers, autrefois électriciens etc.Est-ce si mal d'avoir une certaine garantie de l'emploi ? Garantie qui ne fonctionne pas en cas de faute grave...

Tickets gratuits ? J'en ai profité. J'ai été heureux d'en faire profiter ma femme et mes enfants, tant qu'ils étaient à charge. J'ai été heureux d'en faire profiter mes parents, une fois par an. Moins bien que les voyages gratuits des compagnies aériennes, mais un indéniable avantage. On ne me fera jamais croire que cela "plombe" les comptes de la SNCF, mais je comprends que cela puisse faire des jaloux.

La retraite ? Elle devrait, comme pour les travailleurs du privé, être liée à la pénibilité, aux horaires de travail. Tout le monde sait que le travail en 3X8, ou le travail de nuit systématique est nocif pour la santé. Je concède qu'il n'y a aucune raison pour que celles et ceux qui travaillent à la SNCF dans des bureaux, avec des horaires de bureaux, partent plus tôt à la retraite. Ceux qui, comme moi, se sont longtemps levés de bonne heure, parfois à deux heures de la nuit, pour aller travailler,  savent qu'il n'est pas possible de tenir comme ça jusqu'à 65 ans.

Dernière remarque : quand j'ai quitté la SNCF, et tous les avantages de son statut, j'ai doublé mon salaire...

 

 

 

27/02/2018

La fin d'un Empire

L'agonie d'une monarchie

Autriche-Hongrie 1914/1920

Jean-Paul Bled

éditions Tallender

 

La première guerre mondiale marque la disparition de quatre Empires sur le sol européen : le Reich allemand, l'Empire russe avec la révolution bolchévique, l'Empire ottoman, déjà largement retiré d'Europe après les guerres balkaniques, et l'Empire austro-hongrois dont il est question dans ce livre.

Il s'agit donc de l'agonie d'un Empire reposant sur une double monarchie, l'autrichienne et la hongroise à laquelle s'ajoute une partie de la Pologne (la région de Cracovie), la Bohême et la Moravie (la Tchécoslovaquie), et une partie des peuples slaves du sud, Croatie et Bosnie.

La démonstration de Jean-Paul Bled est qu'avant même la fin de la guerre  cet Empire était condamné.

Soit l'Allemagne gagnait la guerre, et l'Autriche-Hongrie devenait une nouvelle Bavière, tellement elle était devenue dépendante du Reich allemand, en particulier après ses revers militaires.

Soit la guerre était perdue et les différentes nationalités, y compris la Hongrie,  s'émancipaient,  avant même les Traités : Saint-Germain en Laye avec l'Autriche, Trianon avec la Hongrie, et "petit" Traité de Versailles pour la renaissance de la Pologne qui sont fondamentalement des constats de situation "de facto" qui tentent de régler les différends concernant leurs frontières.

Les germanophones étaient devenus tellement prépondérants au sein de la monarchie que les autres ne pouvaient qu'aspirer à l'indépendance.

 "L'anscluss", l'union de ce qui restait de l'Autriche avec l'Allemagne, demandée par les gouvernements sociaux-démocrates allemand et autrichien, fut clairement interdite dans le Traité de Versailles. On sait comment Hitler ne respecta pas ce Traité, et ce point en particulier. Voir "l'Ordre du jour", l'excellent Prix Goncourt de cette année.

 

 

16:09 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

24/02/2018

Mare Nostrum

Méditerranée, une histoire à partager

Sous la direction de Mostafa Hassani-Idrissi

éditions Bayard

 

Quinze historiens issus de huit pays d'Europe, du Maghreb et du Proche-Orient, coordonnés par Mostafa Hassani-Idrissi, professeur à l'université de Rabat. Cinq chapitres depuis la préhistoire jusqu'à aujourd'hui. La volonté de souligner tout ce qui unit dans nos histoires communes.

La volonté de démontrer, à l'inverse de l'historien belge Henri Pirenne que "les relations entre les différentes régions de la mer n'ont pas été effacées par l'arrivée des musulmans."

Après avoir été le "centre du monde", lien entre l'Europe, l'Afrique et l'Asie, marginalisée après la "découverte" des Amériques, redynamisée après le percement du canal de Suez, quel sera la place de la Méditerranée à l'heure où l'Océan Pacifique devient le centre de la mondialisation ?

 

 

 

22/02/2018

Confident Royal

Confident Royal

de Stephen Frears

avec Judi Dench, Ali Fazal

en VOD

 

En fin de vie, la reine Victoria, qui n'en peut plus de son veuvage et des charges de l'étiquette, se lie d'amitié avec un serviteur indien, qui plus est musulman.

Stephen Frears, 62 films en 51 ans de carrière, récompensés d'Oscars et de Césars, entre autres pour "Les liaisons dangereuses" et "The Queen" avec Helen Miren dans le rôle d'Elizabeth II, souligne, derrière l'histoire "fleur bleue",  l'arrogance britannique. Arrogance sociale de la Cour qui ne peut accepter cette complicité entre la Reine et un serviteur. Racisme double envers un Indien musulman. Le futur Edouard VII n'est pas montré à son avantage.

Comme toujours le racisme et l'arrogance sont basés sur une méconnaissance profonde.

Judi Dench est remarquable.

 

 

11:43 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma