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07/03/2018

Où vas-tu Seigneur ?

Quo Vadis ?

Henryk Sienkiewicz, Prix Nobel de littérature 1905

Adaptation : Patrice Buendia

Dessins : Caffu

Couleurs : Martin Martinez

Le Monde et Glénat

Les grands classiques de la littérature en BD

 

Marcus Vinicius tombe amoureux de Lygie, fille du roi des Lygiens (sur l'emplacement de l'actuelle Pologne), retenue en otage à Rome où règne Néron.

Mais Lygie appartient à une secte : les chrétiens et Néron veut leur faire porter la responsabilité de l'incendie de Rome qu'il a ordonné afin d'y puiser l'inspiration.

Quo Vadis ? est la question posée par Pierre au Christ qu'il croise que le chemin de Rome. La réponse est "Je vais à Rome pour me faire crucifier une nouvelle fois". Le livre ne pouvait que plaire aux chrétiens polonais...

Le nom du Polonais Henryk Sienkiewicz et ses romans historiques sont aujourd'hui largement oubliés. Quo Vadis lui avait donné au début du XXe siècle une renommée mondiale. Dans le film sorti dans les années 50,  Marcus Vinicius était joué par Robert Taylor et Lygie par Deborah Kerr, et Peter Ustinov campait un Néron inoubliable, ce qui lui avait valu un Golden Globe.

 

 

09:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature

05/03/2018

Complots en vue d'assassiner JF puis Robert

Ils vont tuer Robert Kennedy

Marc Dugain

nrf Gallimard

 

JF et Robert Kennedy ont-ils été assassinés par des hommes seuls ? Le narrateur apporte toutes les indications du contraire. La mort des parents du narrateur est-elle liée à ces meurtres ? La frontière avec la paranoïa n'est pas loin.

 

"Ce qui différencie les démocraties des régimes autoritaires, c'est que les démocraties acceptent qu'on dise la vérité."

"Un monde où l'image commence à l'emporter sur le fond"

"La politique se nourrit des hommes providentiels, de la formidable espérance qui les accompagne."

"La condition pour que les démocrates accèdent au pouvoir était qu'ils renoncent à l'essentiel de leurs convictions."

"Il a servi son frère comme il servait la messe."

"Ce crime organisé, le sémillant directeur du FBI en nie l'existence parce qu'il entretient de troubles relations avec la pègre qui le fait probablement chanter sur son homosexualité""Hoover prétend que le crime organisé n'est qu'une invention destinée à affaiblir la lutte contre le communisme."

"L'ennemi est un moteur fondamental de l'Amérique. Sans lui, des pans entiers de l'industrie liée aux conflits entrent dans une léthargie coupable. Préparer la guerre est un moteur de développement et la faire une incontournable nécessité. L'Amérique ne connait pas de limite budgétaire à son économie militaire, ses déficits sont financés par des emprunts souscrits dans le monde entier au nom de la paix."

 

"Soixante-huit ans, âge auquel il faut se préparer à toute éventualité."

 

 

08:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

03/03/2018

Jeanne Balibar incarne Barbara

Barbara

de Mathieu Amalric

avec Jeanne Balibar, César de la meilleure actrice

Prix Louis Delluc

Prix Jean Vigo

Prix "poésie du cinéma", "un certain regard", Cannes 2017

en VOD

 

Mathieu Amalric joue un cinéaste qui fait un film sur Barbara, vingt ans après la mort de celle-ci.

Jeanne Balibar est l'actrice vedette de ce film. Elle est prodigieuse, ne cherche jamais à imiter.

Elle nous montre la femme, avec toute sa sensualité, et son travail : composer, répéter, voyager...

 

10:39 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

01/03/2018

SNCF : les privilégiés ?

Statut des cheminots

 

L'ancien cheminot que je suis se sent concerné par le débat actuel sur la disparition du statut des cheminots.

En période de chômage je comprends qu'un statut garantissant la stabilité de l'emploi puisse faire des envieux. Fonctionnaires, postiers, autrefois électriciens etc.Est-ce si mal d'avoir une certaine garantie de l'emploi ? Garantie qui ne fonctionne pas en cas de faute grave...

Tickets gratuits ? J'en ai profité. J'ai été heureux d'en faire profiter ma femme et mes enfants, tant qu'ils étaient à charge. J'ai été heureux d'en faire profiter mes parents, une fois par an. Moins bien que les voyages gratuits des compagnies aériennes, mais un indéniable avantage. On ne me fera jamais croire que cela "plombe" les comptes de la SNCF, mais je comprends que cela puisse faire des jaloux.

La retraite ? Elle devrait, comme pour les travailleurs du privé, être liée à la pénibilité, aux horaires de travail. Tout le monde sait que le travail en 3X8, ou le travail de nuit systématique est nocif pour la santé. Je concède qu'il n'y a aucune raison pour que celles et ceux qui travaillent à la SNCF dans des bureaux, avec des horaires de bureaux, partent plus tôt à la retraite. Ceux qui, comme moi, se sont longtemps levés de bonne heure, parfois à deux heures de la nuit, pour aller travailler,  savent qu'il n'est pas possible de tenir comme ça jusqu'à 65 ans.

Dernière remarque : quand j'ai quitté la SNCF, et tous les avantages de son statut, j'ai doublé mon salaire...

 

 

 

27/02/2018

La fin d'un Empire

L'agonie d'une monarchie

Autriche-Hongrie 1914/1920

Jean-Paul Bled

éditions Tallender

 

La première guerre mondiale marque la disparition de quatre Empires sur le sol européen : le Reich allemand, l'Empire russe avec la révolution bolchévique, l'Empire ottoman, déjà largement retiré d'Europe après les guerres balkaniques, et l'Empire austro-hongrois dont il est question dans ce livre.

Il s'agit donc de l'agonie d'un Empire reposant sur une double monarchie, l'autrichienne et la hongroise à laquelle s'ajoute une partie de la Pologne (la région de Cracovie), la Bohême et la Moravie (la Tchécoslovaquie), et une partie des peuples slaves du sud, Croatie et Bosnie.

La démonstration de Jean-Paul Bled est qu'avant même la fin de la guerre  cet Empire était condamné.

Soit l'Allemagne gagnait la guerre, et l'Autriche-Hongrie devenait une nouvelle Bavière, tellement elle était devenue dépendante du Reich allemand, en particulier après ses revers militaires.

Soit la guerre était perdue et les différentes nationalités, y compris la Hongrie,  s'émancipaient,  avant même les Traités : Saint-Germain en Laye avec l'Autriche, Trianon avec la Hongrie, et "petit" Traité de Versailles pour la renaissance de la Pologne qui sont fondamentalement des constats de situation "de facto" qui tentent de régler les différends concernant leurs frontières.

Les germanophones étaient devenus tellement prépondérants au sein de la monarchie que les autres ne pouvaient qu'aspirer à l'indépendance.

 "L'anscluss", l'union de ce qui restait de l'Autriche avec l'Allemagne, demandée par les gouvernements sociaux-démocrates allemand et autrichien, fut clairement interdite dans le Traité de Versailles. On sait comment Hitler ne respecta pas ce Traité, et ce point en particulier. Voir "l'Ordre du jour", l'excellent Prix Goncourt de cette année.

 

 

16:09 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire