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29/04/2017

"Ma mère, c'est la République"

Les Misérables

Victor Hugo

Adaptation BD : Daniel Bardet

Dessins : Bernard Capo

Couleurs : Arnaud Boutle

Le Monde et éditions Glénat

 

Ils sont tous là, ceux que nous connaissons par les films au moins autant que par la lecture de Victor Hugo : Jean Valjean, les Thénardier, Javert, Fantine,  Cosette, Marius, "à cette première heure violente et charmante qui commence les grandes passions. Un regard avait fait tout cela"...

19 ans de bagne pour avoir volé un pain...Aujourd'hui encore un tribunal peut condamner à de la prison pour vol de nourriture, même si "la paupérisation absolue du prolétariat" annoncée par Karl Marx ne s'est pas réalisée.

Victor Hugo, pair de France sous Louis Philippe a pris conscience de la pauvreté et a plaidé avec talent la cause des opprimés et dénoncer le dénuement du peuple, devenant un défenseur intransigeant de la dignité humaine, des droits civils et politiques. "Les Misérables" en est la  brillante illustration.

17:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature

28/04/2017

à la limite du harcèlement moral

Corporate

de Nicolas Silhol

avec Céline Sallette, Lambert Wilson,

Stéphane De Groodt, Violaine Fumeau

 

Une responsable des ressources humaines, la quarantaine. Elle est "corporate", c'est à dire que sa carrière, et son entreprise multinationale sont prioritaires. Le mari reste à la maison pour s'occuper des enfants. Un poste à New-York est envisageable, avec un bureau donnant su Central Park.

Elle a été engagée pour faire "dégager" , avec doigté et psychologie, les salariés dont la direction veut se débarrasser . A la limite du harcèlement moral pour leur faire comprendre qu'ils doivent partir, ce qui évite des indemnités de licenciement.

Jusqu'au jour où un de ces salariés poussés vers la sortie se suicide sur son lieu de travail.

Traumatisme dans l'entreprise, traumatisme et culpabilité pour la "tueuse". D'autant plus qu'une inspectrice du travail pointilleuse gratte derrière les mots pour connaitre la réalité.

Prise et crise de conscience de la gestionnaire des "ressources humaines".

Des méthodes de management honteuses, mais malheureusement pratiquées, au détriment du bon fonctionnement des entreprises, et, bien entendu, des salariés ainsi "gérés".

Le casting est excellent.

 

18:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

27/04/2017

Primaires

Il y a cinq ans, j'étais très sceptique su l'organisation de primaires, sur le modèle américain, par le PS. Dans ce modèle, ce n'est pas seulement le candidat à la présidence qui est choisi, mais aussi les candidats au Sénat et au Congrès. Dans ce modèle, surtout à l'heure où la communication ne se fait plus par colleurs d'affiches et distributeurs de tracts, le rôle des militants consistent essentiellement à organiser les primaires...

Les seuls encartés du PS auraient probablement choisi Aubry et non Hollande, et probablement pas Hamon cette fois ci.

Benoît Hamon est un homme extrêmement sympathique que j'ai connu au Parlement européen. Je n'appartiens pas à son courant de pensée au sein du PS, mais il est ouvert et non sectaire. Je suis extrêmement peiné pour lui aujourd'hui, d'un point de vue strictement humain. Je pensais qu'il "mordrait" sur l'électorat de Jean-Luc Mélanchon. C'est l'inverse qui s'est produit. Sans parler de toute la partie de l'électorat socialiste qui ne se reconnaissait pas dans ses propositions (revenu universel, taxe sur les robots, refus des critères de Maastricht...)

Manifestement, l'électorat d'une primaire n'est pas le même que pour la véritable élection. La même chose est probablement vraie à Droite. Juppé n'aurait-il pas recueilli plus de voix que Fillon ?

Aujourd'hui, je me console en pensant qu'il y a seulement quelques mois, je pensais que je déposerais un bulletin blanc pour ne pas choisir entre Sarkozy et Le Pen, tellement le premier a banalisé les thèmes de la seconde.

Il y a bien des choses à reprocher à Emmanuel Macron, et je pressens qu'il y en aura beaucoup d'autres dans les cinq ans à venir, mais entre Macron et Sarkozy, j'avoue être soulagé...

Et je ne comprends même pas celles et ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas choisir entre Le Pen et Macron !

 

 

22/04/2017

Voter au 1er tour en pensant au 2ème

Il n'y a pas si longtemps la règle était simple :au premier tour on choisit, au deuxième on élimine.

A cause de la montée de l'extrême droite les choses sont devenues  plus compliquées. 

Je n'aimerais pas devoir choisir au second tour entre Le Pen et Fillon.

Toutes celles et tous ceux qui ont voté Chirac, ou qui n'avaient plus de candidats au deuxième tour des Régionales me comprendront ! 

La question est de savoir qui est le "moins pire" pour être face à Le Pen au deuxième tour ?

 

19/04/2017

Syrie, notre histoire

Le miroir de Damas

Jean-Pierre Filiu

éditions La Découverte

 

La Syrie est un des rares thèmes de relations internationales présent lors de la campagne des élections présidentielles. Soit directement (quelle attitude avoir à l'égard de Moscou...et de Trump ?), soit indirectement (les réfugiés). Les prises de position de Fillon, Le Pen, Mélanchon ont été "interpellantes" 

La population syrienne est estimée à 22 millions de personnes. Officiellement, la guerre de l'armée du régime et de ses alliés a déjà fait un demi-million de tués et deux millions de blessés. La moitié des habitants ont  été obligés de fuir leur domicile. Cinq millions se sont réfugiés à l'étranger.

"Les révolutionnaires qui se sont soulevés en 2011 étaient persuadés de la chute imminente du régime et ce fut sans doute leur plus grave erreur. Le monstre jihadiste est né sur le terreau de la dictature et il faut abattre celle-ci pour terrasser celui-là."

Mon père ayant fait son service militaire, comme infirmier, à Damas, je n'ignorais pas le lien historique entre la France et la Syrie. Jean-Pierre Filiu, professeur d'histoire, rappelle ce passé commun, et les erreurs commises, y compris par le général De Gaulle. Sans parler des présidents Mitterrand, Chirac et Sarkozy.

Importance historique de la Syrie, puisque "c'est en Syrie que le christianisme a commencé de s'émanciper du judaïsme comme culte religieux et pratique sociale." C'est en Syrie qu'ont été "posé les fondations de l'Eglise maronite."

"C'est en Syrie que Mohammed s'est vu, pour la première fois, attribuer le "sceau de la prophétie." Et c'est à Damas que sont exposées les dépouille d'Hussein, martyr du chiisme , amenant un flux soutenu de pèlerins iraniens. 

Un chapitre est  consacré au génocide arménien organisé par les Ottomans jusqu'à Diyarbakir. "Les Arméniens de Syrie sont dès marqués par les reculs successifs de la France face à la Turquie et par les transferts de populations qui en résultent vers Alep et Damas."