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08/09/2016

Depardon en couleurs

Un moment si doux

Raymond Depardon

publication des musées nationaux

 

Le "moment si doux", est celui du passage du noir et blanc à la couleur. Moment essentiel pour les photographes, dont certains, comme Depardon, continuent à travailler souvent en noir et blanc.

Les photos en noir et blanc de Depardon sont peut-être les plus connues, mais ce livre, qui reprend l'exposition qui s'est tenue au Grand Palais de Paris, montre que le photo-journaliste maîtrise les couleurs.

Très belles photos d'Afrique (Ethiopie, Tchad, Rhodésie, Algérie), d'Amérique latine (Chili, Pérou, Brésil, Bolivie, Equateur, Argentine) , de Beyrouth, d'Ecosse...et de sa Bourgogne natale.

A noter : une très belle photo d'Edith Piaf en 1959.

En couverture, son auto-portrait sur un scooter italien.

 

17:03 Publié dans photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo

07/09/2016

incendies et galère

8 heures pour aller de Perpignan à Montpellier

 

J'ai parlé hier de "Visa pour l'image", à Perpignan. Je ne regrette surtout pas d'y être allé, mais le retour à été problématique.

Incendie à proximité des voies = trafic bloqué.

Un petit mot en passant pour stigmatiser les fous incendiaires et les imbéciles inconscients qui ne le font même pas exprès.

Bref : train bloqué en gare de Perpignan pendant une heure. Puis bloqué en gare de Narbonne. Au bout d'un certain temps : tout le monde descend ! Le scénario se reproduira deux fois : "montez dans le train", "descendez du train".

Les agents SNCF sur le quai gentils mais débordés, ne sachant quelle information donnée, à part le fait qu'un incendie coupe les voies. Manifestement peu informés eux-mêmes, mais ne fuyant pas le contact avec les passagers en perdition.

Un train part pourtant, pour Nice, bondé après avoir été bloqué plusieurs heures. Impossible de savoir dans quelles gares il va faire un arrêt. 

A 7 heures et demie, pour nous faire aptienter ? on nous fait espérer un train pour 21 heures. A 22 heures, un "gilet rouge" m'annonce avec certitude qu'il n'y aura plus de train pour Lunel, mais que, comme tous les voyageurs qui vont vers Montpellier et au-delà, je peux prendre un TGV qui va vers Lyon. Dans le TGV, nous avons droit à une boite contenant une salade de thon, des biscuits, une petite bouteille d'eau. Bienvenue, car le buffet de la gare de Narbonne était dévalisé depuis longtemps.

23 heures 15 : huit heures après être monté dans le train, à Perpignan, j'arrive à Montpellier. En temps non perturbé, le trajet dure deux heures...

Bonne surprise en gare de Montpellier : à l'accueil, un taxi pour Lunel m'est offert par la SNCF. Je peux y récupérer ma voiture et rentrer chez moi, enfin.

Des regrets quand même :

- pourquoi ne pas avoir rapidement prévu des remplacements par cars ?

- pourquoi ne pas annoncer clairement où allait s'arrêter le seul train qui partait ?

- Pourquoi les tableaux électroniques d'affichage donnaient-ils de fausses indications ? Par exemple, un train annoncé, certes avec retard,  pour Barcelone, jusqu'au moment où un "gilet rouge" a annoncé, sans micro, qu'il n'y aurait plus de train pour Barcelone ce soir là ! 

- pourquoi ne pas avoir prévu, au moment du rétablissement du trafic, un train omnibus réservant toutes les gares de la frontière espagnole à Avignon, et réciproquement dans l'autre sens ?

 

15:15 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage

06/09/2016

les migrants, toujours présents...

Visa pour l'image

Festival de photo-journalisme

Perpignan

jusqu'au 11 septembre

 

L'année dernière, l'image phare du festival de photo-journalisme de Perpignan était un migrant faisant des signes désespérés à un bateau passant au large. Cette année, c'est la photo d'un père syrien marchant avec son enfant dans les bras, sous la pluie, à la frontière macédonienne. Une photo de Yannis Behrakis extraite de son reportage "Les chemins de l'espoir et du désespoir." Beaucoup plus de désespoir que d'espoir...

Le "Grand Prix" a été attribué à Aris Messinis pour ses "scènes de guerre en zone de paix" : l'arrivée des migrants sur son île natale de Lesbos. 

L'exposition "Femmes en exil,  en noir et blanc, de Marie Dorigny résulte d'une commande du Parlement européen.

Cela ne changera malheureusement rien à la montée du vote xénophobe en Europe. Probablement y compris à Perpignan...

L'année dernière, six expositions étaient consacrées à l'Afrique. Il n'y en a plus que trois, dont une aux images poignantes,  consacrées aux LGTB. Celle dédiée au braconnage des éléphants, tués pour leur ivoire, avait été commandée par National Geographic. La troisième est consacrée à la guerre civile au Sud Soudan. Plus de tente ans de lutte pour parvenir à l'indépendance, et se déchirer tout de suite...

A noter également  l'exposition, en noir et blanc, de photos de Marc Riboud qui vient de décéder.

Le journalisme visuel est plus que jamais indispensable !

 

 

17:28 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, photos

04/09/2016

A la fin de la 1ère guerre mondiale

L'odeur de la mandarine

de Gilles Legrand

avec Olivier Gourmet, Georgia Scalliet

en VOD

La première guerre mondiale est en train de se terminer. En Picardie, un officier de cavalerie rentre dans sa grande maison, grande comme un château . Une infirmière s'occupe de lui, à demeure. Elle y est avec sa fille qu'elle a eu avec son amoureux, mort au front, et dont elle n'arrive pas à faire le deuil.

Une réelle complicité se noue entre les deux. Et plus si affinités. Il faudra attendre la fin du film...

Tout repose sur les épaules des deux protagonistes . Olivier Gourmet, comme d'habitude, est excellent. C'est le premier film de Georgia Scalliet, de la Comédie française. Elle donne beaucoup de densité et de complexité à son personnage.

Mandarine est le nom de la jument de la maison. Elle va se faire saillir par un bel étalon, amené là par un déserteur...

 

15:51 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

31/08/2016

Enquête, à Kaboul, sur un assassin en série de petites filles

BAAD

Cédric Bannel

éditions Robert Laffont

collection "la bête noire"

 

Il y a deux ans, je disais tout le bien que je pensais de "L'homme de Kaboul", le roman précédant de Cédric Bannel. 

"Baad", mot afghan qui ressemble tant, y compris dans sa signification, au "bad" anglais confirme le talent de conteur de l'auteur.

On retrouve ses critiques contre Karzaï et sa famille, et les "ministres qui se mettaient des millions dans les poches", "La rapacité des dirigeants n'avaient plus de limite." Reste l'espoir en une sortie de crise permise par une alliance entre les talibans modérés et les laïcs, en particulier  les partisans du commandant Massoud, "traqués à la fois par les talibans extrémistes et par les durs d'un régime décidé à empêcher toute émergence d'une solution politique extérieure à ses clans."

Le héros, le commandant Kandar, est la poursuite du tueur en série de petites filles. A Kaboul, et même hors de Kaboul. Bannel montre un pays assez loin des clichés habituels. "La croissance économique aidant, de nouveaux quartiers apparaissaient en continu autour de la ville. Kaboul entrait dans le XXIe siècle, se modernisait à toute vitesse."

A Paris, Nicole, ex agent des services secrets, mène l'enquête sur un "chimiste" ayant inventé une nouvelle drogue destinée à inondée le marché européen. Et l'Afghanistan, "narco-Etat",  "produisait 90% de l'opium et de l'héroïne fabriqués dans le monde." "La zone de la planète au climat le plus adapté à la culture du pavot.""Le triple du rendement laotien."

Bien entendu, les deux enquêtes finiront par se rejoindre !

Un excellent roman policier dans le cadre de l'Afghanistan.

 

"Sous la pression de la coalition, les lois changeaient sans cesse. La procédure pénale était de moins en moins compréhensible, renforçait d'autant la tentation de la population de recourir à la justice tribale ou religieuse."

"Les talibans refusaient les rasoirs et le papier toilette car le Coran n'en faisait pas mention, mais ils utilisaient sans vergogne explosifs, fusils d'assaut et missiles modernes." "Les talibans faisaient une véritable fixation sur les serviettes hygiéniques, considérées comme harams."

"Comme personne ne devait l'ignorer, la médecine moderne était un complot des Juifs et des Nazaréens pour asservir les vrais croyants."

 

 

08:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar