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10/06/2016

Génération boomerang

Retour chez ma mère

d'Eric Lavaine

avec Josiane Balasko, Alenxandra Lamy, Mathilde Seigner

 

La "génération boomerang", est cette génération contrainte de retourner "chez maman", généralement à la suite d'une perte d'emploi, souvent doublée d'une rupture de couple.

Mais parfois la mère veut (re)vivre, y compris sentimentalement ! Avec des difficultés pour le dire aux enfants, pourtant en âge de comprendre...

Le ressort comique du film, illustré par la scène de l'apprentissage de l'adresse mail que l'on voit dans la bande annonce, est dans cette différence de générations et de centres d'intérêt. 

Il n'y a pas de comique sans caricature. J'ai, quasiment, l'âge de Balasko. Je ne suis pas le seul de mon âge à être capable d'envoyer un mail,  à ne pas jouer au scrabble, et à ne pas écouter que Cabrel !

Grand classique au cinéma : les repas de famille qui tournent aux règlements de compte ("tu as toujours été la préférée") pour se terminer dans l'amour.

Un film drôle et sympathique qui met en vedette Josiane Balasko au mieux de sa forme et de son talent. Avec la complicité de Mathilde Seigner, et surtout  d'Alexandra Lamy (c'est elle qui revient à la maison).

 

08:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

07/06/2016

Hollywood, années 30

Café Society

de Woody Allen

avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Blake Lively

 

Dans les années 30, on appelait "Café Society", ces milieux mondains qui se retrouvaient au mêmes endroits huppés.

Le scénario n'a strictement aucun intérêt, mais il y a la musique de jazz, un jazz doucereux  à souhait, comme ces histoires d'amour, réussies, ou contrariées, ou incertaines, racontées, en voix off par Woody Allen lui même.

C'est chic et rétro, avec un humour retenu de bon aloi, et quelques gags pour que le spectateur ne s'ennuie pas trop.

Parfait pour les amoureux romantiques.

 

08:49 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

06/06/2016

Une petite ville pendant la révolution

Etampes en révolution

1789-1799

 

Etampes, petite ville chère à mon coeur. J'y ai été lycéen, je m'y suis marié, j'y ai travaillé (à la gare), nos trois enfants y sont nés.

Etampes, débouché naturel des grains de la Beauce vers la capitale.

Son marché y était donc essentiel en périodes de disette, ou de spéculation.

Tellement important que le 3 mars 1792 le maire, Jacques-Guillaume Simonneau, riche tanneur employant une soixantaine d'ouvriers, s'oppose à la foule, d'Etampois, ou venue des environs, qui réclame qu'un maximum de prix soit établi sur les grains, car le pain est devenu trop cher pour les démunis, même ceux qui ont du travail. A ce moment là, la loi ne prévoit pas une telle mesure. Le maire va même jusqu'à donner l'ordre de tirer sur les manifestants. Les militaires s'y refusent. Il faudra attendre le Comité de Salut public de Robespierre pour que ce maximum soit établi.

Simonneau est tué d'un coup de sabre à la tête, suivi d'un coup de fusil.

Pour les modérés, il devient le martyr de la Loi. Sa ceinture de maire, tachée de sang, est suspendue aux cintres du Panthéon.

Ses assassins sont condamnés à la guillotine. Sentence qui ne sera jamais exécutée. Ils seront libérés en septembre, par décision de l'Assemblée législative...et reçus comme des "martyrs du patriotisme " L'un deux trouvera un poste dans la gendarmerie nationale  à Paris.

 

15:43 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

05/06/2016

catherine Meurisse fait sa catharsis

La légèreté

de Catherine Meurisse

éditions Dargaud

 

"Nous avons l'art pour ne pas mourir de la vérité" (Nietzsche)

 

7 Janvier 2015 : Catherine Meurisse qui a mal dormi, manque le bus 69 (celui qui passe au coin derrière le centre Pompidou) et arrive en retard à la conférence de rédaction de Charlie...

Elle est tellement choquée qu'elle perd la mémoire. Elle est incapable de dessiner, d'avoir la moindre idée.

Catherine Meurisse est une littéraire. J'ai parlé dans mon blog de ses albums précédents, en particulier de "Mes hommes de lettres".

Elle va à Cabourg sur les traces de Proust, bois un thé, mange une madeleine.

Elle part pour la villa Médicis de Rome, avec Stendhal. Et ne s'évanouit pas.

Elle se souvient de Mustapha, le web-master de Charlie, qui récitait Baudelaire.

Elle raconte ses cauchemars, sa protection policière. Elle passe devant le Bataclan.

Elle parle également de choses qui n'ont rien à voir avec Charlie, comme son amour impossible.

"Une fois le chaos éloigné, la raison se ranime. Je compte rien rester éveillée, attentive au moindre signe de beauté. Cette beauté qui me sauve, en me rendant la légèreté."

Quelques planches sont superbement coloriées.

 

"Pourquoi imposer une minute de silence ? C'est un siècle de colère bruyante qu'il nous faut."

"Je ne crois pas en Dieu, mais j'aime les églises."

 

 

19:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

04/06/2016

Hollywood au temps de la "liste noire"

Dalton Trumbo

de Jay Roach

avec Bryan Cranston, Diane Lane, Helen Mirren

 

Il ne faut pas oublier la paranoïa anticommuniste qui a saisi les USA au début de la "guerre froide".La "commission des activités anti-américaines" menée par le sénateur Mac Carthy, qui a donné son nom à cette période, le maccarthysme, était obsédée par la chasse contre les progressistes.

Dalton Trumbo est un des dix d'Hollywood a avoir refusé de répondre à cette commission. "Il estimait que le Congrès n'avait aucunement le droit de l'obliger à révéler ses opinions politiques", explique sa fille. Même si ses idées étaient bien connues. 

Il sera donc placé sur une liste noire l'obligeant à travailler sous différents prête-noms. C'est anonymement qu'il remportera deux Oscars, dont l'un pour "Vacances romaines".

Il retrouvera la lumière lorsque Kirk Douglas imposera que le nom de Dalton Trumbo figure au générique de Spartacus, malgré les menaces de boycott des anti-communistes. Les manifestations à l'entrée des cinémas cesseront lorsque le Président Kennedy prendra la défense du film et invitera tous les Américains à aller le voir.

Otto Preminger portera le coup de grâce à cette liste noire en affichant, lui aussi, le nom du scénariste au générique d'un de ses films,  sous son vrai nom.

Jay Roach, quand il était étudiant en cinéma, a eu pour professeur, l'un des amis de Dalton Trumbo, lui aussi sur la liste noire.

Jay Roach a réalisé plusieurs films qui tournent autour de la politique, dont "Moi député" (pour le titre français) passé inaperçu chez nous, mais que j'avais bien aimé, et dont j'ai parlé dans ce blog.

 

15:48 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma