29/05/2021
2 espions face à face
KGB / DGSE
Serguei Jirnov et François Waroux
Mareuil éditions
Pour la première fois, un espion russe et un officier français confrontent leurs expériences, leurs analyses et les méthodes utilisées. Ce livre est la suite naturelle de leurs échanges pour la télévision française (France 2 et Arte)
Loin des clichés des films hollywoodiens, et de la série française "le Bureau des Légendes", ce livre brise les mythes.
Ils ont tous les deux opérés pendant la "guerre froide" et sont d'accord pour souligner la menace que le terrorisme fait peser sur les démocraties.
"En France, le renseignement a toujours souffert du mépris des autorités politiques comme des élites intellectuelles."
"La France se concentrait essentiellement sur le renseignement économique" "Il s'agissait de voler des techniques et des savoir-faire, pour atteindre l'excellence et conquérir des marchés"(FW)
"Le KGB cherchait à obtenir du renseignement politique, industriel, scientifique ou militaire" (SJ)
"Nous n'étions pas des espions mais des Officiers traitants. Ce n'était pas notre rôle d'espionner, mais celui de nos sources." (FW)
"Notre métier consistait à obtenir des informations, rien de plus" (SJ)
"Si l'on a des problèmes de moralité, mieux vaut ne pas entrer dans le service. Il faut changer de métier" (FW)
"Poutine est un tel menteur qu'il croit que tous les autres chefs d'Etat travestissent la vérité." (SJ)
La formation du KGB, d'une durée de trois ans est à comparer avec l'instruction des officiers traitants en France : moins d'un an"
"Le contre-espionnage français n'a jamais démasqué aucun illégal du KGB" (SJ)
"Notre activité extérieure était surtout concentrée dans les pays qui comptaient, comme les Etats-Unis. Nous avions aussi beaucoup d'agents dans des villes qui accueillaient les principales organisations internationales, comme Genève et Bruxelles."
"Nous n'avions pas besoin de placer des hommes du KGB partout car dans tous les pays qui avaient un Parti communiste nous disposions d'une cinquième colonne." (SJ)
"Dès les années 70, les élites de l'URSS ne croyaient déjà plus à la révolution communiste, les cadres et l'élite perdant la foi dans le régime."(SJ)
"Le service actuel de renseignement russe est quatre fois plus actif que celui de l'URSS" (SJ)
18:11 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : espionnage
27/05/2021
Polar médical
Barré
François Clapeau
J'ai lu N°13104
L'auteur, François Clapeau, est journaliste, spécialisé dans le domaine de la santé. Son polar nous amène dans un hôpital, dans le service de réanimation.
Le lieutenant de police Donat Vigier est frappé par le syndrome de Guillain-Barré. En pleine planque. Hospitalisé en urgence, il est conscient par intermittence. Et dans ses moments de lucidité il est capable de déductions dignes de l' excellent enquêteur qu'il est. Malheureusement, son corps ne lui laisse pas reprendre ses fonctions. D'autant plus dommage que la mort par assassinat se rapproche.
"La mauvaise foi, comme la mauvaise haleine, seul celui qui l'a ne s'en rend pas compte."
08:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
25/05/2021
flic dans le 93
Surtensions
Olivier Norek
Pocket 16787
Prix "Le Point" du polar européen
Grand Prix des lectrices "Elle" / policier
Capitaine de police à la section "Enquête et recherche" de la PJ du 93 pendant 18 ans, Olivier Norek nous livre un peu de ses expériences sous forme d'un polar noir à entrées multiples puisque son héros, capitaine à la PJ 93, est confronté à cinq enquêtes parsemées de quelques morts, de mort violente. Le lecteur y croise un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur. Avec, en prime, un aperçu de la vie en prison dont les criminels ressortent pires qu'ils y sont entrés.
08:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
22/05/2021
le fessier, célébré à l'envi
L'empire des sens
de Boucher à Greuze
Musée Cognacq-Jay
Pour la réouverture des musées, enfin, j'ai choisi un petit musée peu connu, centré sur le XVIIIe siècle, fondé par Mr Cognacq et Madame Jay, fondateurs de la Samaritaine, et collectionneurs passionés.
Le 250e anniversaire de la mort de François Boucher, peintre de Louis XV, est l'occasion de cette exposition de tableaux de corps "biens en chair". "Comme la porte d'Aix" disent les Marseillais. Les critères de beauté de l'époque n'étaient manifestement pas les mêmes qu'aujourd'hui.
Avec Watteau, Greuze et Fragonard, Boucher peint les alcôves où s'égarent le coeur et l'esprit. Les désirs charnels depuis la naissance du désir jusqu'à son assouvissement. En écho avec la littérature libertine de l'époque.
Ces oeuvres chantent le corps nu de la femme qui s'abandonne, hypnotise les regards et réveille les sens. Les corps nus dévoilés dans leur intimité, les courbes voluptueuses, les jambes enchevêtrées, le tourbillon des drapés qui masquent en même temps qu'ils soulignent et dévoilent, soulignent la volupté audacieuse des fessiers.
Le voyeur n'est autre que celui qui regarde le tableau. Le thème du peintre et son modèle offre des opportunités pour évoquer le désir né du plaisir de voir.
La dernière salle de l'exposition, "erotica", présente plus de 60 estampes à caractères ouvertement pornographiques, présentant des sexes et l'acte sexuel. Joyeuses orgies, échafaudages de corps. La production est clandestine donc anonyme.
Tout est prétexte au plaisir.
De toute l'exposition, combien d'oeuvres pourraient passer le filtre de Facebook ?
16:19 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
20/05/2021
Le plus beau métier du monde...ou presque
Ma vie d'instit'2
Emy Bill
City éditions
Emy Bill raconte sa vie de Professeur des écoles, et ce n'est pas triste. D'abord suppléante, sans aucune formation, puis, après concours, titulaire dans une classe à niveaux multiples, ce qui demande une solide préparation et la capacité à se démultiplier, capable de changer de casquette très rapidement.
Les relations avec ses directrices, avec les collègues , avec les femmes qui aident les enseignantes, et avec les élèves.
Puis, la Covid !
C'est drôle, et pas seulement quand elle rapporte quelques "perles" de ses élèves.
"Il va sans dire que nous n'entendons pas demander à un enseignant qui aujourd'hui ne travaille pas, compte rendu de la fermeture des écoles, de traverser la France entière, pour aller récolter des fraises gariguettes" (Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement)
14:37 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, instit