12/10/2007
Caramel
Caramel
De Nadine Labaki
L'"Hebdo des socialistes" a déjà écrit tout le bien qu'il faut penser de ce film, doux comme un caramel. Mais le caramel, si on le laisse durcir sur la peau, sert d'épilatoire, et ça fait un peu mal (j'ai pas essayé !).
Un film réalisé par une femme, qui montre des femmes dans leur vie quotidienne, ni misérabiliste, ni idéale, à Beyrouth, mais pas un film seulement pour les femmes.
Une sorte de "Vénus Beauté" à la libanaise, avec des amours, des espoirs d'amour, des désillusions : la vie...
Le film ayant été coproduit par Arte, il n'y a plus qu'à attendre qu'il passe sur cette chaine.
08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
05/10/2007
99 F
99 F
De Jan Kounen
Avec Jean Dujardin et Vahina Giocante
Et des apparitions de Frédéric Beigbeder
Pourquoi achetons-nous tels yaourts blancs plutôt que tels autres ?
Parce que la publicité a su nous convaincre !
Pour écouler ses tonnes de yaourts, l'industriel a recours à des professionnels chargés d'incruster dans notre "part de cerveau disponible" le besoin irrépressible de ces yaourts.
Frédéric Beigbeder était "créatif" dans une grande agence de publicité. Un jour il en a eu "ras le bol" et a écrit un livre, vendu 99F (c'était du temps des francs), qui a obtenu un grand succès, qui raconte avec talent, sans trop cracher dans la soupe, ce monde de la publicité, où l'argent coule à flot, monde sans pitié, où les descentes sont aussi rapides que les ascensions. Un monde d'argent donc d'apparence, où il est essentiel d'être visible, par sa voiture, ses vêtements, sa coiffure, ses manières, sans parler des amants et des maîtresses, ni des drogues. Un monde où les industriels paient les créatifs, parce qu'ils en ont besoin, tout en les méprisant, et dans lequel les créatifs méprisent les industriels, mais se plient à leurs désirs, puisqu'ils les paient, très cher.
Frédéric Beigbeder a quitté ce monde, tout en mettant, temporairement, son savoir faire au service du Parti Communiste (les résultats n'ont pas été probants, ce qui prouve que la communication ne suffit pas !). Il écrit des livres qui montrent qu'il est toujours créatif et un surdoué de la communication. Il gagne moins d'argent mais semble plus heureux. Il a préféré l'être au paraître.
Dans le film, Frédéric Beigbeder fait quelques apparitions, mais son rôle est joué, très bien, par Jean Dujardin, parfait en créatif trop sûr de lui, trop méprisant, que la vie (une rupture sentimentale) oblige à se remettre en cause et qui "casse la baraque" par la force du chagrin.
Aujourd'hui 99 francs, ça fait 14 euros 99...le prix du livre !
Le film vaut également la peine d'être vu.
09:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)
28/09/2007
La vie d'artiste
La vie d'artiste
De Marc Fitoussi
Avec Sandrine Kimberlain, Emilie Dequenne, Denis Podalidès
Sandrine K. joue le rôle d'une actrice enfermée dans le doublage des films mangas, pour leur version française. Elle rêve de jouer de nouveau, au théâtre ou au cinéma.
Emilie D., que l'on voit trop rarement au cinéma, joue le rôle d'une chanteuse au répertoire décalé dans l'univers de la "Star academy", car elle ose préférer Férré et Barbara. Elle galère de petits boulots en jobs ridicules, pour survivre.
Denis P. est un professeur de français que ses élèves ennuient. Il est obsédé par la rédaction de son second roman, alors que le premier est destiné au pilon. Il est prêt au plagiat pour reconquérir l'estime de son éditeur et l'amour de sa compagne.
Il ne manque, dans ce film un peu long (presque deux heures) et qui manque un peu de rythme, que le peintre maudit...
Qui n'a pas rêvé d'être un(e) artiste ?
Qui ne s'est jamais senti(e) enfermé(e) dans un travail aliénant ?
Qui n'a jamais souhaité donner un autre sens à sa vie ?
J'écris, tous les jours, pour ce blog, pour mon travail, pour militer. J'espère écrire assez clairement pour celles et ceux qui me lisent et me commentent. Je lis beaucoup, même des romans, comme le prouvent de nombreuses notes de ce blog. Et peut-être à cause de cela, je ne me sens pas capable d'écrire un de ce millier de romans édité chaque année en France : manque d'imagination !
Si j'avais le talent de raconter des histoires, j'écrirais des romans policiers historiques, comme ceux que j'aime lire...
Je chante faux, malheureusement, donc une carrière de chanteur est exclue.
Mais j'aimerais bien être "doubleur" de films, surtout si c'est pour faire équipe avec Sandrine Kimberlain, même si généralement je regarde les films en version originale, sous-titrée...et que je ne regarde pas de mangas. Etre "doubleur" permet de ne pas se voir à l'écran. Pour la même raison, j'aurais préféré être acteur de théâtre que de cinéma : sentir le public, mais ne pas me voir...
09:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)
21/09/2007
Ceux qui restent
Ceux qui restent
D'Anne Le Ny
Avec Vincent Lindon et Emmanuelle Devos
Il y a cette terrible maladie, le cancer, qui a touché, touche, et probablement touchera encore nombre de nos proches, celles et ceux qui nous ont été ou nous sont cher(e)s.
Il y a celles et ceux qui en souffrent.
Il y celles et ceux, comme Maïtena, qui tentent de soulager leurs souffrances.
Et puis il y a "ceux qui restent", les conjoints, les compagnes, les enfants, celles et ceux qui aiment, le plus souvent désemparé(e)s devant la maladie de l'autre, et sa mort possible, qui partagent leurs luttes, leurs espoirs, mais qui doivent quand même vivre au quotidien, en dehors de l'hôpital.
Ce n'est pas mélodramatique, même si j'ai quand même pleuré deux ou trois fois, grâce aux deux acteurs qui sont absolument parfaits de justesse. Probablement également grâce au choix de la réalisatrice de ne pas montrer l'intérieur des chambres, et donc de ne pas montrer les malades avec leurs "tuyaux partout".
C'est un film qui m'a renforcé ma conviction de l'importance de la prévention, pour s'épargner soi même, mais pour épargner aussi "ceux qui restent".
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14/09/2007
La fille coupée en deux
La fille coupée en deux
De Claude Chabrol
Avec Ludivine Sagnier, Benoît Magimel et François Berléand
Comme souvent chez Chabrol, l'histoire, inspirée d'un fait divers réel, montre la bourgeoisie de province, qui n'a pas de problèmes de fins de mois, mais étouffe de son hypocrisie et de son égoïsme.
Ludivine Sagnier, loin de son rôle de "garce" dans "La piscine", joue, très bien, avec sensibilité, une jeune femme partagée, plutôt que "coupée", en deux, entre :
- un écrivain à succès, dont elle tombe amoureuse, malgré les 30 années qui les séparent, et qui élargit sa vision de la vie sexuelle. François Berléand est ambigu à souhait, mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce que Philippe Noiret aurait pu faire avec un tel rôle, au même âge ;
- un "fils à papa" qui n'a que le mal de dépenser l'argent hérité de l'entreprise paternelle, insupportable "tête à claques" joué avec naturel par Benoît Magimel.
La "coupure" entre le plaisir et l'intérêt, entre le fantasme et le principe de (dure) réalité.
Les seconds rôles, à commencer par Matilda May, sont excellents.
09:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)