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21/09/2007

Ceux qui restent

Ceux qui restent

 

 

D'Anne Le Ny

 

 

Avec Vincent Lindon et Emmanuelle Devos

 

 

 

Il y a cette terrible maladie, le cancer, qui a touché, touche, et probablement touchera encore nombre de nos proches, celles et ceux qui nous ont été ou nous sont cher(e)s.

 

Il y a celles et ceux qui en souffrent.

 

Il y  celles et ceux, comme Maïtena,  qui tentent de soulager leurs souffrances.

 

Et puis il y a "ceux qui restent", les conjoints, les compagnes, les enfants, celles et ceux qui aiment, le plus souvent désemparé(e)s devant la maladie de l'autre,  et sa mort possible, qui partagent leurs luttes, leurs espoirs, mais qui doivent quand même vivre au quotidien, en dehors de l'hôpital.

 

 

Ce n'est pas mélodramatique, même si j'ai quand même pleuré deux ou trois fois, grâce aux deux acteurs qui sont absolument parfaits de justesse. Probablement également grâce au choix de la réalisatrice de ne pas montrer l'intérieur des chambres, et donc de ne pas montrer les malades avec leurs "tuyaux partout".

 

 

C'est un film qui m'a renforcé ma conviction de l'importance de la prévention, pour s'épargner soi même, mais pour épargner aussi "ceux qui restent".

 

09:20 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

14/09/2007

La fille coupée en deux

La fille coupée en deux

 

 

De Claude Chabrol

 

 

Avec Ludivine Sagnier, Benoît Magimel et François Berléand

 

 

 

Comme souvent chez Chabrol, l'histoire, inspirée d'un fait divers réel, montre la bourgeoisie de province, qui n'a pas de problèmes de fins de mois, mais étouffe de son hypocrisie et de son égoïsme.

 

 

Ludivine Sagnier, loin de son rôle de "garce" dans "La piscine", joue, très bien, avec sensibilité, une jeune femme partagée, plutôt que "coupée", en deux, entre :

 

- un écrivain à succès, dont elle tombe amoureuse, malgré les 30 années qui les séparent, et qui élargit sa vision de la vie sexuelle. François Berléand est ambigu à souhait, mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce que Philippe Noiret aurait pu faire avec un tel rôle,  au même âge ;

 

- un "fils à papa" qui n'a que le mal de dépenser l'argent hérité de l'entreprise paternelle, insupportable "tête à claques" joué avec naturel par Benoît Magimel.

 

 

 

La "coupure" entre le plaisir et l'intérêt, entre le fantasme et le principe de (dure) réalité.

 

 

Les seconds rôles, à commencer par Matilda May, sont excellents.

 

 

09:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

07/09/2007

2 jours à Paris

Deux jours à Paris

 

 

De et avec Julie Delpy

 

 

 

Ce n'est pas toujours facile de vivre ensemble, même si ce n'est qu'à deux (j'y reviendrai dans la rubrique "livres"), surtout qu'il y a aussi, plus ou moins présent(e)s, la famille, les ami(e)s, les ex.

 

Au fil des blogs, je remarque que ce thème revient souvent.

 

 

C'est encore plus difficile quand la différence de "culture", au sens large, est importante.

 

Sans avoir jamais vécu avec une "étrangère", je me rends bien compte, dans ce merveilleux carrefour qu'est le Parlement européen, à quel point il est difficile de se comprendre, même si on baragouine un minimum de langue(s) commune(s).

 

 

Julie Delpy est une, encore, jeune actrice française qui fait carrière depuis quelques années aux USA. Elle connait donc bien les modes de penser, de manger, de parler, d'être et d'aimer des deux côtés de l'Atlantique.

 

Elle a donc imaginé l'histoire d'une Française, jouée par elle même, qui amène son "compagnon" américain, à Paris,  pour deux jours.

 

Pour que le film soit drôle elle caricature un peu, à la fois l'Américain, la famille française, ses amis artistes parisiens et les chauffeurs de taxi (je ne prends quasiment jamais de taxi à Paris, mais il paraît qu'il n'y a pas besoin de "forcer le trait" pour qu'ils soient caricaturaux).

 

La caméra bouge trop, probablement pour donner une impression de "vécu en direct".

 

 

Au final : une tendre, et parfois amusante, leçon de tolérance.

 

 

11:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (3)

3 amis

3 amis

 

 

De Michel Boujenah

 

 

Avec Mathilde Seigner, Pascal Elbé, Kad Merad et Philippe Noiret

 

 

Trois amis d'enfance, avec des problèmes dans leurs vies. Ils craquent,  chacun leur tour,  et les deux autres arrivent en renfort avec tant de bonne volonté maladroite que le résultat est à l'opposé de l'effet espéré.

 

Les acteurs sont sympathiques, il y a des moments agréables, quelques gags, le film se laisse regarder sans déplaisir, mais à aucun moment je n'ai senti la "mayonnaise" en train de prendre.

 

Le moment,  involontairement,  le plus émouvant est l'apparition de Philippe Noiret, décédé depuis, manifestement shooté à la cortisone, à peine reconnaissable, sauf la voix, magique.

 

 

08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2)

31/08/2007

Tel père, telle fille

Tel père, telle fille

 

 

De Olivier de Plas

 

 

Avec Vincent Elbaz, Elodie Bouchez, Léa Drucker, Frédérique Bel

 

 

Il paraît que beaucoup de jeunes hommes d'aujourd'hui ont du mal à sortir de l'adolescence.

 

A moins que le phénomène ne soit pas si nouveau, puisque Brel chantait : "il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes...".

 

N'ayant pas connu cette vie là (au boulot à 19 ans !), je suppose qu'il est plus facile de glander en se rêvant une vie d'artiste, entre incrustes chez les copains/copines et petits joints, plutôt que d'être obligé de se lever pour aller bosser.

 

 

 

L'histoire du film est donc celle d'un adolescent attardé qui se découvre soudainement père d'une véritable adolescente à problèmes, qui lui sert de miroir, et se faisant l'aide à prendre conscience de la situation.

 

"Happy end" assurée !

 

 

Depuis "la vie rêvée des anges",  j'ai un faible pour la petite Elodie Bouchez, je n'ai rien contre Vincent Elbaz, mais son jeu ne varie pas beaucoup tout le long du film, alors que la situation évolue, et Frédérique Bel prouve qu'elle vaut mieux  que  "la minute blonde" de Canal +.

 

 

Un film pour les trentenaires, même s'ils n'ont pas encore d'adolescents à la maison.

 

09:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)