25/02/2007
Molière
Molière
De Laurent Tirard
Avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Laura Morente
C'est n'est pas un film biographique, mais un film sur un épisode sur lequel nous ne savons rien de la vie de Molière.
Il est jeté en prison, pour dette...et disparaît.
Le réalisateur invente donc "l'enlèvement" de Molière de sa prison par un Monsieur Jourdain qui servira de modèle au "Bourgeois gentilhomme" (Luchini, qui supporte mal de se faire voler la vedette par Duris) qui embauche Molière comme répétiteur (aujourd'hui on dit "coach" : "Marquise vos beaux yeux me font mourir d'amour") lequel Molière tombe amoureux de Madame Jourdain (superbe Laura Morente qui prouve, s'il en était besoin, qu'il n'y a pas besoin d'être jeune pour séduire). Laquelle Madame Jourdain montrera à Molière sa vocation et son don pour faire rire en peignant l'âme humaine...et ses travers.
C'est plaisant et on ne peut s'empêcher de sourire, au fil des répliques, aux citations célèbres qui ont bercé notre scolarité secondaire, extraites de Tartuffe, du Bourgeois, des Femmes savantes etc. (L'idée d'un concours à organiser entre copines/copains ?)
Parfois, il y a des baisses de rythme, et je me suis demandé : "mais qu'allait-il faire dans cette galère ?"
12:55 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
17/02/2007
Diamant du sang
Blood Diamond
Le diamant du sang
avec Leonardo Di Caprio
Les "diamants du sang" ce sont ces diamants exploités illégalement, par des mouvements rebelles, et dont la vente permet, entre autres choses, l'achat des armes utilisées par ces mouvements qui recrutent massivement, et généralement par la force, des "enfants soldats".
L'exemple le plus récent, et dont parle le film, est celui de la guerre civile au Sierra Leone. Ce fut un tel scandale que la communauté internationale adopta alors un processus de régulation dit "de Kimberley", fameuse ville diamantifère d'Afrique du Sud où se tint la conférence qui adopta les principes de contrôle de la provenance des diamants. La présidence tournante de ce mécanisme de contrôle est assurée depuis le 1er janvier par l'Union européenne.
Le film, qui ne peut laisser indifférent, montre bien les atrocités, malheureusement bien réelles ("manches longues" ou "manches courtes" pour les amputations à la machette, moi je regarde ailleurs pendant de telles scènes...), les camps de réfugiés en Guinée, le rôle du voisin libérien par lequel transitent les diamants exploités par les rebelles.
Les paysages sont superbes. Ce ne sont pas ceux de Sierra Leone, mais du Mozambique ou d'Afrique du Sud, les deux pays où s'est effectué le tournage.
Leonardo est superbe, très crédible dans son rôle de mercenaire baroudeur, avec un accent incroyable (rhodésien ? il faudrait réécouter d'autres films pour comparer ! je ne sais pas ce que cela donne dans la version française ?)
Ce que ne montre pas le film, mais qui peut être intéressant à savoir :
- c'est l'armée britannique qui, à la demande du gouvernement sierra léonais, a mis fin à la guerre civile, les casques bleus s'en montrant totalement incapables ;
- malgré les contrôles plus stricts, tout le monde sait que les diamants exploités par les rebelles ivoiriens, dans le nord du pays, servent à financer cette rébellion, et sont vendus avec de faux certificats ghanéens, alors que le Ghana, pays de Kofi Annan et de l'actuel Président de l'Union africaine, est considéré, avec quelques raisons, comme un des pays les plus démocratiques d'Afrique...
- ne culpabilisez pas trop si vous aimez les diamants, les illégaux ne représentent que 1 à 2% du marché, et les diamants sont bien plus utilisés dans l'industrie que dans la joaillerie.
11:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
10/02/2007
La vie des autres
La vie des autres
(Das Leben der anderen)
Sonate pour un homme bien
Peu de films allemands sont diffusés en France...et, généralement, ils méritent de l'être.
"La vie des autres" a reçu de nombreux prix dans des festivals, en particulier le prix du "meilleur film européen".
Sur fond d'Allemagne de l'Est, juste avant la chute du mur, et donc dans un système totalitaire basé sur l'avilissement de l'être humain, le film raconte des histoires humaines, qui posent des questions sur la nature humaine, avec ses faiblesses mais aussi ses grandeurs comme le prouve l'histoire d'une rédemption, celle d'un agent de la "Stasi" (Stat Sicherheit : la sécurité d'Etat = 180kms de dossiers) qui se transforme intérieurement en espionnant de potentielles victimes, visées non pas pour des raisons idéologiques mais parce que les hommes de pouvoir sont des prédateurs qui n'ont de limites que celles de leurs supérieurs.
Certains Allemands de l'Est, victimes de la "Stasi", ne connaissant aucun exemple idyllique de ce genre, ont trouvé le film irréaliste et même dangereux (est-il possible d'être un "mec" bien en travaillant directement au service d'un système oppressif ?).
Au delà du caractère politique de ce film sur l'Histoire récente d'un grand pays voisin, ce film est intéressant pour ces personnages attachants engagés dans une histoire qui se regarde avec intérêt de bout en bout.
10:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
20/01/2007
Echange de maisons
The Holiday
de Nancy Meyers
avec Cameron Diaz, Kate Winslet, Jude Law
Pour toutes celles et tous ceux qui, comme moi, aiment les comédies romantiques qui se terminent bien, et qui aiment les belles actrices et les beaux acteurs qui nous font croire à l'Amour !
Les autres s'ennuieront...
11:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2)
12/01/2007
le héros de la famille
Le héros de la famille
de Thierry Kilfa
avec Catherine Deneuve, Emmanuelle Béart, Valérie Lemercier, Miou-Miou, Géraldine Pailhas, Claude Brasseur, Gérard Lanvin
Connait-on vraiment ses parents, sa famille, surtout quand elle est recomposée, comme c'est souvent le cas aujourd'hui ?
A l'occasion du suicide du "héros de la famille", propriétaire du cabaret "le perroquet bleu" (Claude Brasseur), ses héritiers putatifs se retrouvent, se déchirent et se réconcilient dans un film qui vaut surtout par son "casting", surtout les comédiennes, toutes excellentes, particulièrement Catherine Deneuve, tonique en garce qui s'assume et Emmanuelle Béart, touchante de fragilité, mais les trois autres tiennent bien leur place aussi.
Les chansons du film, chantées par les unes et les autres méritaient le CD sorti à cette occasion.
14:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)