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03/03/2007

Last King of Scotland

Le dernier roi d'Ecosse

 

 

De Kevin Mac Donald

 

Avec Forest Whitaker (Oscar du meilleur acteur pour ce rôle)

 

 

 

Je profite de l'Oscar obtenu, à juste titre par Forest Whitaker pour redire tout le bien que je pense de "La vie des autres", Oscar du meilleur film étranger et "The Queen",  Oscar de la meilleure actrice pour Helen Miren (voir dans les archives de ce blog dans la rubrique "films").

 

 

Le "dernier roi d'Ecosse", c'est Idi Amin Dada, dictateur ougandais, mis en place en 1971 par les Britanniques,  pour se débarrasser d'Oboté, trop corrompu, puis renversé à son tour par Oboté, le revenant,  huit ans et 300.000 morts plus tard, avec l'aide des Britanniques qui le découvraient, bien tardivement,  incontrôlable.  Oboté sera renversé une seconde fois,  en 1986, par l'actuel Président Museveni... qui depuis 20 ans refuse le pluralisme politique.

 

 

"Dernier roi d'Ecosse" parce qu'Idi Amin Dada,  par opposition aux Anglais,  avait proposé aux Ecossais de devenir leur roi pour venger Marie Stuart...

 

Le régime d'Oboté était au moins aussi sanguinaire que celui d'Idi Amin, mais le personnage d'Oboté était moins fantasque.

 

 

Le film est tiré d'un roman de Gilles Foden que j'ai lu il y a quelques années, en français,  et que j'avais beaucoup aimé.

 

 

C'est un roman. Le personnage du médecin personnel écossais du dictateur est fictif, il n'est que prétexte pour montrer les dérives psychiques, bien réelles,  du personnage principal, à la limite de la folie.

 

 

Certaines scènes sont inutilement sanglantes (dans ces cas là, moi je ne regarde pas...) alors que Whitaker f          ait tout passer dans son regard. Malgré cela le film est à voir, pour la performance de Forest Witaker (aussi extraordinaire que dans son rôle de Charlie Parker),  parce qu'il raconte une histoire vraie et des histoires qui pourraient l'être (l'amour, la vie, la mort) et  pour se souvenir que des contre-pouvoirs sont indispensables pour éviter les abus de pouvoir.

 

Même si ce n'est pas nouveau, cela reste vrai !

 

 

Idi Amin Dada, musulman dans un pays à majorité chrétienne, ayant eu le tort, aux yeux des Américains, d'être trop proche de Kadhafi et d'avoir accepté qu'un avion détourné par des terroristes palestiniens se pose à Entebbé,   est mort tranquillement dans son lit, en exil,  en Arabie saoudite, en 2003.

 

 

 

14:20 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

27/02/2007

Une vérité qui dérange (Oscar)

Pour celles et ceux à qui cela aurait echappé, le film d'Al Gore vient d'obtenir l'Oscar du meilleur film documentaire

15:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)

une vérité diffusée dans les écoles

Une vérité qui dérange (suite)

 

 

J'avais parlé au moment de sa sortie de ce film d'Al Gore dans lequel l'ancien vice-président américain dénonce les dangers du réchauffement climatique.

 

Avec les élus de "changez d'Aire", nous avions regretté que des projections ne soient pas organisées à l'AREA.

 

Dans le cadre d'une opération cofinancée par le gouvernement allemand, 6.000 DVD du film vont être distribués dans les écoles.

 

Quelques DVD dans les écoles, collèges et lycées d'Aire ?

 

 

12:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)

25/02/2007

Molière

Molière

 

De Laurent Tirard

 

Avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Laura Morente

 

 

 

C'est n'est pas un film biographique, mais un film sur un épisode sur lequel nous ne savons rien de la vie de Molière.

 

Il est jeté en prison, pour dette...et disparaît.

 

Le réalisateur invente donc "l'enlèvement" de Molière de sa prison par un Monsieur Jourdain qui servira de modèle au "Bourgeois gentilhomme" (Luchini, qui supporte mal de se faire voler la vedette par Duris) qui embauche Molière comme répétiteur (aujourd'hui on dit "coach" : "Marquise vos beaux yeux me font mourir d'amour") lequel Molière tombe amoureux de Madame Jourdain (superbe Laura Morente qui prouve, s'il en était besoin, qu'il n'y a pas besoin d'être jeune pour séduire). Laquelle Madame Jourdain montrera à Molière sa vocation et son don pour faire rire en peignant l'âme humaine...et ses travers.

 

C'est plaisant et on ne peut s'empêcher de sourire, au fil des répliques,  aux citations célèbres qui ont bercé notre scolarité secondaire, extraites de Tartuffe, du Bourgeois, des Femmes savantes etc. (L'idée d'un concours à organiser entre copines/copains ?)

 

Parfois, il y a des baisses de rythme, et je me suis demandé : "mais qu'allait-il faire dans cette galère ?"

 

 

 

12:55 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

17/02/2007

Diamant du sang

Blood Diamond

 

Le diamant du sang

 

avec Leonardo Di Caprio

 

 

 

Les "diamants du sang" ce sont ces diamants exploités illégalement, par des mouvements rebelles, et dont la vente permet, entre autres choses,  l'achat des armes utilisées par ces mouvements qui recrutent massivement, et généralement par la force,  des "enfants soldats".

 

 

L'exemple le plus récent, et dont parle le film, est celui de la guerre civile au Sierra Leone. Ce fut un tel scandale que la communauté internationale adopta alors un processus de régulation dit "de Kimberley", fameuse ville diamantifère d'Afrique du Sud où se tint la conférence qui adopta les principes de contrôle de la provenance des diamants. La présidence tournante de ce mécanisme de contrôle est assurée depuis le 1er janvier par l'Union européenne.

 

 

Le film, qui ne peut laisser indifférent, montre bien les atrocités, malheureusement bien réelles ("manches longues" ou "manches courtes" pour les amputations à la machette, moi je regarde ailleurs pendant de telles scènes...), les camps de réfugiés en Guinée,  le rôle du voisin libérien par lequel transitent les diamants exploités par les rebelles.

 

 Les paysages sont superbes.  Ce ne sont pas ceux de Sierra Leone, mais du Mozambique ou d'Afrique du Sud, les deux pays où s'est effectué le tournage.

 

Leonardo est superbe, très crédible dans son rôle de mercenaire baroudeur, avec un accent incroyable (rhodésien ? il faudrait réécouter d'autres films pour comparer ! je ne sais pas ce que cela donne dans la version française ?)

 

 

Ce que ne montre pas le film, mais qui peut être intéressant à savoir :

 

- c'est l'armée britannique qui, à la demande du gouvernement sierra léonais, a mis fin à la guerre civile, les casques bleus s'en montrant totalement incapables ;

 

- malgré les contrôles plus stricts, tout le monde sait que les diamants exploités par les rebelles ivoiriens, dans le nord du pays, servent à financer cette rébellion, et sont vendus avec de faux certificats ghanéens, alors que le Ghana, pays de Kofi Annan et de l'actuel Président de l'Union africaine, est considéré, avec quelques raisons,  comme un des pays les plus démocratiques d'Afrique...

 

- ne culpabilisez pas trop si vous aimez les diamants, les illégaux ne représentent que 1 à 2% du marché, et les diamants sont bien plus utilisés dans l'industrie que dans la joaillerie.

 

 

11:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)