28/09/2007
La vie d'artiste
La vie d'artiste
De Marc Fitoussi
Avec Sandrine Kimberlain, Emilie Dequenne, Denis Podalidès
Sandrine K. joue le rôle d'une actrice enfermée dans le doublage des films mangas, pour leur version française. Elle rêve de jouer de nouveau, au théâtre ou au cinéma.
Emilie D., que l'on voit trop rarement au cinéma, joue le rôle d'une chanteuse au répertoire décalé dans l'univers de la "Star academy", car elle ose préférer Férré et Barbara. Elle galère de petits boulots en jobs ridicules, pour survivre.
Denis P. est un professeur de français que ses élèves ennuient. Il est obsédé par la rédaction de son second roman, alors que le premier est destiné au pilon. Il est prêt au plagiat pour reconquérir l'estime de son éditeur et l'amour de sa compagne.
Il ne manque, dans ce film un peu long (presque deux heures) et qui manque un peu de rythme, que le peintre maudit...
Qui n'a pas rêvé d'être un(e) artiste ?
Qui ne s'est jamais senti(e) enfermé(e) dans un travail aliénant ?
Qui n'a jamais souhaité donner un autre sens à sa vie ?
J'écris, tous les jours, pour ce blog, pour mon travail, pour militer. J'espère écrire assez clairement pour celles et ceux qui me lisent et me commentent. Je lis beaucoup, même des romans, comme le prouvent de nombreuses notes de ce blog. Et peut-être à cause de cela, je ne me sens pas capable d'écrire un de ce millier de romans édité chaque année en France : manque d'imagination !
Si j'avais le talent de raconter des histoires, j'écrirais des romans policiers historiques, comme ceux que j'aime lire...
Je chante faux, malheureusement, donc une carrière de chanteur est exclue.
Mais j'aimerais bien être "doubleur" de films, surtout si c'est pour faire équipe avec Sandrine Kimberlain, même si généralement je regarde les films en version originale, sous-titrée...et que je ne regarde pas de mangas. Etre "doubleur" permet de ne pas se voir à l'écran. Pour la même raison, j'aurais préféré être acteur de théâtre que de cinéma : sentir le public, mais ne pas me voir...
09:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)
21/09/2007
Ceux qui restent
Ceux qui restent
D'Anne Le Ny
Avec Vincent Lindon et Emmanuelle Devos
Il y a cette terrible maladie, le cancer, qui a touché, touche, et probablement touchera encore nombre de nos proches, celles et ceux qui nous ont été ou nous sont cher(e)s.
Il y a celles et ceux qui en souffrent.
Il y celles et ceux, comme Maïtena, qui tentent de soulager leurs souffrances.
Et puis il y a "ceux qui restent", les conjoints, les compagnes, les enfants, celles et ceux qui aiment, le plus souvent désemparé(e)s devant la maladie de l'autre, et sa mort possible, qui partagent leurs luttes, leurs espoirs, mais qui doivent quand même vivre au quotidien, en dehors de l'hôpital.
Ce n'est pas mélodramatique, même si j'ai quand même pleuré deux ou trois fois, grâce aux deux acteurs qui sont absolument parfaits de justesse. Probablement également grâce au choix de la réalisatrice de ne pas montrer l'intérieur des chambres, et donc de ne pas montrer les malades avec leurs "tuyaux partout".
C'est un film qui m'a renforcé ma conviction de l'importance de la prévention, pour s'épargner soi même, mais pour épargner aussi "ceux qui restent".
09:20 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
14/09/2007
La fille coupée en deux
La fille coupée en deux
De Claude Chabrol
Avec Ludivine Sagnier, Benoît Magimel et François Berléand
Comme souvent chez Chabrol, l'histoire, inspirée d'un fait divers réel, montre la bourgeoisie de province, qui n'a pas de problèmes de fins de mois, mais étouffe de son hypocrisie et de son égoïsme.
Ludivine Sagnier, loin de son rôle de "garce" dans "La piscine", joue, très bien, avec sensibilité, une jeune femme partagée, plutôt que "coupée", en deux, entre :
- un écrivain à succès, dont elle tombe amoureuse, malgré les 30 années qui les séparent, et qui élargit sa vision de la vie sexuelle. François Berléand est ambigu à souhait, mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce que Philippe Noiret aurait pu faire avec un tel rôle, au même âge ;
- un "fils à papa" qui n'a que le mal de dépenser l'argent hérité de l'entreprise paternelle, insupportable "tête à claques" joué avec naturel par Benoît Magimel.
La "coupure" entre le plaisir et l'intérêt, entre le fantasme et le principe de (dure) réalité.
Les seconds rôles, à commencer par Matilda May, sont excellents.
09:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
07/09/2007
2 jours à Paris
Deux jours à Paris
De et avec Julie Delpy
Ce n'est pas toujours facile de vivre ensemble, même si ce n'est qu'à deux (j'y reviendrai dans la rubrique "livres"), surtout qu'il y a aussi, plus ou moins présent(e)s, la famille, les ami(e)s, les ex.
Au fil des blogs, je remarque que ce thème revient souvent.
C'est encore plus difficile quand la différence de "culture", au sens large, est importante.
Sans avoir jamais vécu avec une "étrangère", je me rends bien compte, dans ce merveilleux carrefour qu'est le Parlement européen, à quel point il est difficile de se comprendre, même si on baragouine un minimum de langue(s) commune(s).
Julie Delpy est une, encore, jeune actrice française qui fait carrière depuis quelques années aux USA. Elle connait donc bien les modes de penser, de manger, de parler, d'être et d'aimer des deux côtés de l'Atlantique.
Elle a donc imaginé l'histoire d'une Française, jouée par elle même, qui amène son "compagnon" américain, à Paris, pour deux jours.
Pour que le film soit drôle elle caricature un peu, à la fois l'Américain, la famille française, ses amis artistes parisiens et les chauffeurs de taxi (je ne prends quasiment jamais de taxi à Paris, mais il paraît qu'il n'y a pas besoin de "forcer le trait" pour qu'ils soient caricaturaux).
La caméra bouge trop, probablement pour donner une impression de "vécu en direct".
Au final : une tendre, et parfois amusante, leçon de tolérance.
11:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (3)
3 amis
3 amis
De Michel Boujenah
Avec Mathilde Seigner, Pascal Elbé, Kad Merad et Philippe Noiret
Trois amis d'enfance, avec des problèmes dans leurs vies. Ils craquent, chacun leur tour, et les deux autres arrivent en renfort avec tant de bonne volonté maladroite que le résultat est à l'opposé de l'effet espéré.
Les acteurs sont sympathiques, il y a des moments agréables, quelques gags, le film se laisse regarder sans déplaisir, mais à aucun moment je n'ai senti la "mayonnaise" en train de prendre.
Le moment, involontairement, le plus émouvant est l'apparition de Philippe Noiret, décédé depuis, manifestement shooté à la cortisone, à peine reconnaissable, sauf la voix, magique.
08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2)