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08/12/2006

le diable s'habille en Prada

Le diable s'habille en Prada

 

 

 

C'est une comédie, mais qui fait réfléchir.

 

Beaucoup de jeunes filles et de jeunes femmes dans la salle, mais, même si le film se passe dans le milieu de la mode, tout le monde peut se sentir concerné par la façon tyrannique de se comporter de cette "chef" qui instrumentalise ses subordonné(e)s et ne se donne pas la peine de faire semblant d'être humaine.

 

Se faire traiter comme un paillasson pour faire carrière peut être un choix, mais souvent le "choix" n'est qu'entre ravaler ses larmes et le chômage...

 

Comme c'est une comédie américaine tout se termine pour le mieux !

 

 

 

09:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

05/11/2006

l'homme qui remplace les sondages

Comme tout le monde

 

 

De Pierre-Paul Renders

 

Avec Gilbert Melki, Chantal Laubry et Thierry Lhermitte

 

 

Le cinéma belge est souvent excellent, dans la description sociale, mais aussi dans l'humour.

 

Le film invente le personnage d'un homme "comme tout le monde" qui réagit comme la majorité des sondés, et sur ce prétexte le film souligne le côté caricatural de ce monde basé sur les sondages, ou tous les produits sont testés, ou toutes nos préférences sont sondées, la politique n'échappant pas à la règle, comme nous pouvons le constater actuellement à l'approche de l'élection présidentielle.

 

Le film est très drôle et il est difficile de ne pas penser à Chirac, ou pour les plus vieux à Giscard,  en voyant le Président de la République, magnifiquement joué par Thierry Lhermitte,  obsédé par les effets de mode, voulant absolument connaître l'opinion des Français pour se faire réélire.

 

 

 

16:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)

03/11/2006

un film qui mérite le dérangement

Une vérité qui dérange

 

 

(An inconvenient truth)

 

 

De Davis Guggenheim

 

 

Avec Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis

 

 

"Le problème du réchauffement climatique est moral, éthique et spirituel, mais les solutions sont politiques et économiques", déclare Al Gore, qui se présente,  avec une pointe d'autodérision,  comme "ex futur Président des Etats-Unis".

 

 

Il rappelle au passage la façon dont il a été battu par W Bush, malgré une majorité de votes populaires, par des votes litigieux dans l'Etat de Floride gouverné par le frère Bush.

 

 

Quand il était vice-président de Bill Clinton, Al Gore avait signé le Protocole de Kyoto contre la pollution atmosphérique qui provoque le réchauffement climatique.

 

Mais Bush a été élu, et les USA n'ont jamais ratifié Kyoto, donnant le mauvais exemple à d'autres pays qui en ont fait autant.

 

 

Tout au long du film, jamais ennuyeux,  sont montrées les causes et les conséquences du réchauffement climatique.

 

 

Les chiffres les plus effrayants concernent les médias :

 

- 98% des articles scientifiques sont d'accord sur les dangers du phénomène ;

 

- 56% des articles de "vulgarisation" des journaux et des magazines, à destination du grand public minimisent les causes et les conséquences, sur le thème "ne vous inquiétez pas, ce n'est pas si grave".

 

Al Gore n'hésite pas à mettre en avant la responsabilité particulière des USA qui "fournissent" 30% de la population atmosphérique mondiale.

 

 

Le film se termine par des conseils individuels et collectifs pour limiter la pollution atmosphérique.

 

 

Un film qu'il faut voir. Vous conseillerez vos amis d'aller le voir.

 

Il mériterait d'être projeté à l'AREA !

 

 

16:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

02/11/2006

God save

The Queen

 

 

De Stephen Frears

 

Avec Helen Mirren

 

 

 

Souvenez-vous : la mort de Diana, l'émotion populaire, la rigidité de la famille royale.

 

Ce film retrace ces évènements et en profite pour poser le problème du rôle de la Reine, et de la famille royale,  dans le système politique britannique.

 

En utilisant l'expression "princesse du peuple", Tony Blair, tout juste élu Premier ministre, se place au zénith, et malgré son désir d'aider la Reine, accentue le décalage entre la famille royale et l'opinion publique.

 

La Reine finit par comprendre qu'elle doit faire un geste.

 

Son mari apparait comme totalement coupé des réalités, enfermé dans ses certitudes, et préoccupé par ses chasses au cerf (il fait penser à Louis XVI).

 

On voit bien que ces gens vivent dans un monde totalement différent du notre, mais que c'est peut-être ça qui plaît et assure la longévité de la monarchie ?

 

En conclusion, un bon film, intelligent et plein d'humour (british, of course), justement récompensé à la Mostra de Venise, en particulier pour l'interprétation d'Helen Mirren, tellement criante de vérité que maintenant, quand je vois des photos de celle qui dort à Buckingham, je me demande si ce n'est pas une usurpatrice.

 

 

 

22:35 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

27/10/2006

l'année prochaine à Jérusalem ?

Ô Jérusalem

 

 

D'Elie Chouraqui

 

Avec Patrick Bruel et Saïd Taghmaoui

 

 

 

Les critiques cinématographiques sont un peu dures avec le film de Chouraqui (trop mélodramatique, mais ça fera pleurer celles et ceux qui aiment les histoires d'amour tragiques) et avec Bruel, jugé peu crédible en chef militaire.

 

Mais ces critiques décernent au film une qualité "pédagogique".

 

Ce qui prouvent que l'on peut être critiques cinématographiques sans être historiens.

 

Quelques rappels s'imposent donc :

 

- malheureusement, malgré la vision idyllique que veut donner le film, la cohabitation et les relations entre Arabes et Juifs étaient déjà difficiles avant la création de l'Etat d'Israël. Elles étaient même de plus en plus tendues au fur et à mesure que les Juifs arrivaient plus nombreux, avant même la Shoah, entre les deux guerres mondiales. Et la "guerre d'expulsion" menée par les mouvements terroristes sionistes contre les Palestiniens avait largement commencée.

 

- Contrairement à ce que montre le film, et à la légende biblique, la première guerre israélo-arabe n'a pas été la lutte de David contre Goliath. En termes de population, il est vrai que les Arabes sont plus nombreux au Moyen-Orient, mais il n'y avait pas, comme dans le film,  une poignée de héros commandés par Bruel avec l'aide d'un jeune officier débarqué de new-York,  luttant avec quelques fusils clandestins contre des "hordes".

 

Il y avait d'un côté 18.000 soldats arabes, mal équipés, sans commandement commun,  dans cinq armées différentes, de cinq pays ayant chacun ses propres intérêts et son propre "programme", unis par un but commun : ils ne voulaient d'Israël, mais ils ne voulaient pas non plus d'un Etat palestinien, à commencer par le Roi Abdallah de Transjordanie, chassé de la péninsule arabique par la famille Saoud (qui bénéficiait déjà de la puissance pétrolière). Le but d'Abdallah n'était pas d'aider les Palestiniens mais d'annexer la Cisjordanie, ce qu'il a fait, puis payé de sa vie.

 

De l'autre côté 62.000 combattants israéliens, puissamment armés, y compris en armes lourdes (que l'on ne voit dans le film que du côté arabe), en particulier par le bloc soviétique, Staline appuyant Israël pour diminuer l'influence britannique dans le monde arabe.

 

 - Quand le cessez-le-feu est intervenu, sous la pression de la communauté internationale, l'enjeu n'était pas la vieille synagogue de Jérusalem, mais la conquête par Israël de la Galilée et du Néguev.

 

La résolution 194 de l'ONU entérine cet agrandissement d'un tiers du territoire israélien, mais en échange reconnait à tous les Palestiniens le droit au retour sur leur terre. Droit au retour qu'Israël,  depuis,  à toujours refusé non seulement d'accorder mais même de discuter dans toutes les négociations de paix (Oslo, Madrid, Camp David 1 et 2 etc.).

 

La "morale" du film,  soulignée dans la conclusion, est qu'il y a des deux côtés des femmes et des hommes de paix.

 

Heureusement c'est vrai.

 

Mais comment oublier que le responsable du massacre du village de Deir Yassine, très bien montré dans le film, Menahem Begin a été élu Premier ministre et après lui d'autres partisans du "grand Israël" ?

 

Comment oublier que les jeunes Palestiniens dérivent vers la violence du désespoir, utilisant les techniques "kamikazes" totalement étrangères à la culture arabe et à l'islam sunnite ?

 

Au début du film, les héros contemplent Jérusalem, ville trois fois sainte, avec ses églises, ses mosquées, ses synagogues.

 

"Si Dieu n'est pas à Jérusalem, il n'est nulle part", dit l'un des protagonistes.

 

Pour reprendre une phrase célèbre : "Si Il y est, Il a intérêt à avoir de bonnes excuses..."

 

 

 

11:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)