la naissance d'AQMI

Al-Qaïda à la conquête du Maghreb

 

Le terrorisme aux portes de l'Europe

 

Mathieu Guidère

 

Editions du Rocher

 

 

Mathieu Guidère est enseignant-chercheur à l'école militaire supérieure de Saint-Cyr.

Il est agrégé d'arabe, ce qui lui permet d'examiner la documentation islamiste, en particulier celle qui se trouve sur le  net, instrument privilégié des islamistes.

 

Le livre raconte comment est né, en Algérie,  le GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat"), scission du GIA ("Groupe Islamiste Armé"), par refus des meurtres de civils.

Puis comment le GSPC s'est rapproché d'Al-Qaïda à l'occasion de la lutte en Irak.

Les islamistes algériens n'avaient plus d'espoir de changer la situation dans leur pays.

La lutte en Irak leur a donné un deuxième souffle, en particulier en servant de camps d'entraînement à ceux qui partaient "au pays des deux fleuves".

Mais l'alignement sur Al-Qaïda les a amenés à s'aligner également sur les méthodes terroristes de cette organisation : véhicules bourrés d'explosifs conduits par des kamikazes.

C'est ainsi que le GSPC est devenu "Al-Qaïda au Maghreb Islamique", "AQMI".

 

Mais AQMI n'ayant pas de débouché politique en Algérie, ne jouant plus aucun rôle en Irak, arrivant difficilement à exporter le terrorisme sur le sol de l'Union européenne, malgré les filières de binationaux, s'est orienté vers l'espace sahélo-saharien, avec tous ses espaces non contrôlés, et donc toutes ses possibilités d'exporter le terrorisme, comme l'occupation du nord du Mali l'a prouvé, comme le prouve aujourd'hui au Nigeria et au Cameroun "Boko Haram" ("L'Occident est impur"), qui a prêté allégeance à l'AQMI.

 

 

 

 

L'epervier, tome 8

Corsaire du Roy

 

Tome 8 de "l'Epervier"

 

Patrice Pellerin

 

Editions "Quadrants"

 

 

1742, en rade de Brest, le navire corsaire "La Méduse" attend son capitaine, le Chevalier de Kermeur, surnommé "l'Epervier,  pour appareiller en direction du Canada, destination d'une mission secrète que lui a confiée Louis XV.

 

Même si les Anglais n'en sont pas encore à assiéger Montréal, ils sont les ennemis de la France et cherchent à s'approprier ces "arpents de neige".

 

Le septième tome était paru il y a trois ans, et il m'a fallu le reprendre pour me replonger dans l'intrigue. Inconvénient des séries publiées "en feuilleton", mais avec des intermèdes trop longs pour entretenir le suspens.

Envie de connaître la suite des aventures du beau corsaire, en proie, comme le Roi, aux traitres qui conspirent...

 

  

Otages

Journal d'un enlèvement

 

Gabriel Garcia Marquez

(Prix Nobel de littérature)

 

Livre de poche n°14625

 

 

Il ne faut pas oublier les otages. Ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui, et malheureusement, probablement, ceux de demain.

 

Les conditions politiques et de détention sont différentes, mais l'épreuve est terrible pour les personnes enlevées...et pour leurs proches qui naviguent entre espoirs et abattement.

 

Ce livre est la chronique de l'enlèvement de huit journalistes par le fameux "Cartel de Medellin", dirigé par Pablo Escobar, en Colombie.

 

Avec une tension digne du meilleur "thriller", jusqu'à la libération finale...de ceux qui n'ont pas été exécutés.

 

Il y a les otages et leurs gardiens, et leur promiscuité. Tout cela est tellement humain.

 

Il y a la politique, et le gouvernement qui veut sauver des vies sans céder au chantage, cherchant une voie étroite, dans le respect des droits humains.

 

"Avec tout ça, on pourrait écrire un livre !"

 

 

"Que Dieu nous garde de ce que nous pouvons supporter."

 

"Le pouvoir, comme l'amour est à double tranchant : plus on l'exerce et plus on en souffre. Il conduit à un état de pure extase en même temps qu'à son contraire".

La terre promise

Il était une fois en France (6)

 

Fabien Nury et Sylvain Vallée

 

Dernier épisode : "la terre promise"

 

Editions Glénat

 

 

Les dernières aventures de la vie de Joseph Joanovici. Mieux qu'un roman.

 

1949 : le procès semble bien se passer, quand resurgissent les soupçons concernant l'exécution d'un jeune résistant accusé d'être un traitre.

Cinq ans de prison ferme, indignité nationale à vie et confiscation des biens. Très peu s'il est coupable de meurtre, beaucoup s'il ne l'est pas.

 

Pour la première fois de sa vie, en prison, il a le temps d'apprendre à lire et à écrire.

 

A sa sortie de prison il est assigné à résidence à Mende, en Lozère.

Avec un prête-nom et un téléphone, il reprend ce qu'il sait faire, et que personne ne fait mieux que lui : le commerce des métaux.  Il gagne de nouveau beaucoup d'argent qui file vers  le fisc...ou vers la Suisse.

C'est via la Suisse qu'il part pour Israël, se souvenant qu'il est Juif.

Mais "la terre promise" ne tiendra pas ses promesses...

 

 

Pierre Mauroy témoigne

Ce jour-là

 

Pierre Mauroy

 

Editions Michel Lafon

 

 

Pierre Mauroy a déjà écrit ses mémoires ("Vous mettrez du bleu au ciel"), il y a bientôt dix ans.

 

Il nous livre dans ce livre quelques souvenirs sur ce qui a marqué sa vie : le socialisme démocratique, l'union de la Gauche, son attachement au Nord en général, et à Lille en particulier, son action internationale. Quelques anecdotes sur sa vie de Premier Ministre.

 

L'exode, vécu dans son enfance. La SFIO de sa jeunesse. Sa rencontre avec François Mitterrand. Son 10 mai 81.

 

Lille, avant lui c'est Salengro, poussé au suicide, et après lui Martine Aubry. "Avant qu'elle me montre, par les faits, qu'elle pouvait être un bon maire, j'ai découvert son caractère. Et ça, je ne m'y attendais pas !". "Il faut accepter les gens de caractère autour de soi. Il faut aussi parfois leur montrer qu'on en a autant qu'eux". "C'est ma tactique, éviter les éclats. Martine, elle, ne les craint pas. C'est son style".

 

Quelques informations très intéressantes dans le domaine international : Helmut Schmidt refusant de pactiser avec le gouvernement français à cause de la présence de ministres communistes ("Ces ministres arrivés parmi nous à cause d'un accord auquel nous avions été contraints pour conquérir le pouvoir m'ont posé moins de problèmes que bien des ministres socialistes...") ; Golda Meir refusant le message de paix de Sadate, porté par Mauroy ; Margaret Tatcher lui offrant son portrait.

 

 

"Je n'ai pas voulu le pouvoir : j'ai voulu des responsabilités"

 

"Je savais que la politique ne fait de cadeau à personne. Les hommes politiques -et les femmes- ne s'en font pas".

 

"N'oubliez jamais : celui qui laisse se prolonger une injustice ouvre la voie à la suivante" (Willy Brandt)

 

"Plus que jamais, je constate que le socialisme est la solution, parce qu'il est tourné vers les hommes, vers la solidarité et vers la dignité."

 

"L'essentiel est de semer les bonnes graines, que l'on soit encore au pouvoir au moment de la récolte n'a aucune importance. Les justes causes ne meurent jamais."