09/04/2013
En finir avec les paradis fiscaux
Nous devons en finir avec les paradis fiscaux.
Pour l'Union européenne, il est temps d'agir
Les dernières révélations sur les transferts massifs d'argent vers plusieurs paradis fiscaux doivent inciter L'Europe à agir et à prendre très au sérieux la lutte contre l'évasion fiscale.
La position du Luxembourg semble évoluer sur l'échange d'informations entre administrations fiscales. Il revient désormais à l'Autriche de faire preuve de volontarisme. Les déclarations récentes du chancelier autrichien Werner Fayman vont dans la bonne direction, mais il faut maintenant joindre les actes à la parole.
Les conservateurs autrichiens doivent maintenant être prêts à changer de cap sur le sujet. La ministre autrichienne des finances Maria Fekter doit cesser de protéger les fraudeurs. Sa résistance ne protège pas les citoyens ordinaires comme elle le prétend, mais ceux qui ont quelque chose à cacher; ceux qui ont de gros comptes en banque et souhaitent les soustraire aux autorités fiscales. Ce faisant, ceux qui doivent payer le prix fort sont ceux qui n'ont pas grand chose.
L'Autriche doit désormais montrer sa détermination à des citoyens européens qui lui font confiance.
Une enquête européenne a révélé que 1000 milliards de dollars pourraient être récupérés si l'évasion fiscale était sérieusement prise en compte en Europe.
En ces temps de crise, cet argent pourrait être utilisé pour stimuler la croissance, investir dans l'éducation et la recherche, ce dont nous avons urgemment besoin pour remettre l'Europe sur les rails.
Un débat sur la lutte contre l'évasion fiscale, avec la Commission et le Conseil, devrait avoir lieu lors de la session plénière du Parlement européen, la semaine prochaine à Strasbourg.
15:06 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, évasion fiscale
25/03/2013
Mélanchon, Moscovici, et Chypre
Salopard ?
Jean-Luc Mélanchon, que je connais depuis plus de trente ans, a bien des défauts. Mais jamais il n'a pu être soupçonné d'antisémitisme.
Originaire de la région de Murcie, Mélanchon se veut plus Français que les autres, sans être jamais xénophobe.
En accusant Moscovici de ne pas être assez Français, il a touché une corde sensible puisqu'en effet, aucun des quatre grands-parents de Moscovici n'étaient Français.
Pour la même raison que Mélanchon, Moscovici ne supporte pas d'être considéré comme moins attaché que les autres à la défense des intérêts des Français.
Moscovici, et ses collègues ministres des finances de la zone "euro" sont-ils des salopards ?
Ils ont eu le grand tord d'accepter, pour sauver Chypre, un accord qui n'était pas viable.
Fallait-il pour autant verser aux banques chypriotes 10 milliards, payés par les contribuables européens, sans contrepartie ?
Moscovici n'a-t-il pas eu raison de dénoncer "l'économie de casino" de Chypre.
Comme je l'écrivais il y a une semaine : oui à la taxe sur les dépôts de plus de 100.000 euros, non pour les sommes inférieures.
Mettre fin au système de blanchiment d'argent. Mettre fin au dumping fiscal sur les capitaux et les entreprises (la plus faible taxe sur les entreprises de l'Union européenne !).
L'exemple chypriote montre, une fois de plus, que l'Union européenne a besoin de plus de cohérence fiscale. Et que cette cohérence fiscale ne se fasse pas au détriment du travail, mais du capital.
14:56 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, chypre, mélanchon, moscovici
18/03/2013
Chypre : oui à la solidarité européenne, mais pas avec les spéculateurs
Chypre : besoin d'équité sociale
L'Union européenne vient au secours des banques chypriotes : 10 milliards, payés par les contribuables européens, à l'heure où le budget de l'Union européenne est à la diète et ne pourra plus financer de nombreux programmes.
10 milliards pour venir au secours de banques spécialisées dans le blanchiment d'argent, en particulier en provenance de Russie et de ses satellites, ainsi que du Royaume-Uni.
Les dépôts en provenance de ces deux zones représentent plus de la moitié des dépôts dans les banques chypriotes, généralement à des taux mirobolants, qui ne pouvaient qu'amener à la ruine du système.
En Islande, quand les banques ont fait faillite, les contribuables islandais ont refusé de payer pour les spéculateurs, essentiellement britanniques, qui avaient placé, là aussi à des taux mirobolants, leur argent, jusqu'à la faillite du système.
Il est bon que l'Union européenne se montre solidaire. Mais cela doit aller avec des contreparties, qui ne devraient pas peser sur les petits épargnants chypriotes, mais sur les gros, en particulier sur les spéculateurs étrangers. Avec des mesures strictes pour mettre fin au blanchiment d'argent.
14:33 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, chypre
11/03/2013
Malte : succès social-démocrate
Lorsque j'étais Secrétaire général du Parti des Socialistes Européens, dans les années 90, il y avait un Premier ministre travailliste à Malte. Très sympathique, mais totalement contre l'adhésion de son pays à l'Union européenne.
Après 15 années de gouvernement nationaliste, la gauche vient de remporter, largement, avec 55% des suffrages, les élections.
Le nouveau Premier ministre maltais est de gauche, mais pro-européen.
Pour les forces progressistes de l'Union européenne, c'est une bonne nouvelle que de savoir qu'un nouveau gouvernement autour de la table du Conseil va se prononcer en faveur de politiques progressistes et de la relance économique.
16:34 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
05/03/2013
Vive les Suisses !
Après la votation suisse, quelle déception, quel scandale, de voir que les ministres européens des finances ne sont pas capables de se mettre d'accord sur les bonus des banquiers.
En apportant leur soutien aux banquiers, ils retardent la mise en place d'un secteur bancaire fort, au service de l'économie réelle, de l'emploi. Et cela est tout à fait regrettable.
Comment oublier la faillite de Lehman en 2008, et la crise financière puis économique qui a suivi ? Y compris la prise en charge par les contribuables européens des pertes de banquiers imprudents, mais continuant de se rémunérer grassement.
La plafonnement des bonus des banquiers aideraient à lutter contre cette mentalité irresponsable de prise de risques au détriment des petits épargnants.
16:50 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe