08/11/2013
Histoire d'amour et de jalousie en Palestine occupée
De Hanny Abu-Assad
Avec Adami Bakria, Leem Lubanny
Prix du Jury "Un certain regard", Cannes 2013
Omar est Palestinien. Il vit en Cisjordanie occupée. Régulièrement, il "fait le mur" pour aller voir la jeune femme dont il est amoureux.
Un film de guerre sans réelle scènes de guerre, sauf les tortures qui m'ont fait détourner le regard.
Un film pendant lequel je n'ai cessé de penser à l'occupation de la France par l'armée allemande. Mais une occupation qui durerait plus de soixante ans sans perspective de la voir se terminer.
Un "thriller" avec son suspens et ses rebondissements.
Un film d'amour et d'amitié, avec toutes les contradictions de l'être humain, entre les idéaux et les réalités, l'égoïsme, la jalousie, qui évitent au film d'être manichéen.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
27/10/2013
The family : un mafioso repenti en Normandie
Malavita
De Luc Besson
Avec Michelle Pfeiffer, Robert De Niro,
Tommy Lee Jones, Dianna Agron
L’histoire est tirée d’un roman de Tonino Benacquista : un mafioso ayant « vendu » les siens est exfiltré en Normandie par le FBI, qui le protège, lui et sa famille. Il a beau être « repenti », lui et les siens ont gardé l’habitude des méthodes violentes pour régler les différends les plus minimes. Il n’y a guère de surprises dans les péripéties.
Le choc culturel est un billard à trois bandes, puisque ces Américains sont d’origine italienne.
Ce pastiche de films de mafiosos est un divertissement loufoque qui vaut surtout par son casting de haut niveau qui semble prendre plaisir à jouer leurs personnages à la limite de la crédibilité. La jeune Dianna Agron se montre à la hauteur de ses prestigieux partenaires.
Le Parisien a beaucoup aimé, Les Cahiers du Cinéma pas du tout ! Choc culturel ?
11:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
20/10/2013
Décadence de la bourgeoisie romaine
La grande bellezza
De Paolo Sorrentino
Avec Toni Servillo
Jepp fête ses 65 ans, une fête parmi tant d’autres.
Il est désabusé, revenu de tout, et à son âge il n’a pas l’intention de s’obliger à faire des choses dont il n’a pas envie.
Comédie du néant, spectacle d’une société décadente. Bourgeois et aristocrates tout autant inutiles. J’ai pensé à Berlusconi et à Fellini.
Pathétique, y compris dans la recherche d’un amour de jeunesse.
Sur ces sujets, la tentation est de vouloir tout dire.
Inconvénient : le film dure 2 heures et vingt minutes.
11:23 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma
11/10/2013
Psychanalyse d'un Indien des plaines
Jimmy P
D'Arnaud Desplechin
Avec Benicio Del Toro et Mathieu Amalric
Film inspiré du livre de l'ethnopsychiatre Georges Devereux (Amalric) racontant la psychanalyse de Jimmy Picard (Benicio Del Torro impressionnant), Indien "blackfoot", revenant de la seconde guerre mondiale, souffrant de troubles physiques sans cause physiologique.
Relations avec la mère, avec le père, souvenirs d'enfance, rapport à la sexualité, rien que du classique pour les adeptes du Dr Freud.
L'ethnologie entre en jeu, car l'interprétation des rêves est différente dans le mode de pensée occidentale et chez les Indiens.
Au moins le thérapeute et son patient sont d'accord sur l'importance des rêves.
Le film dure presque deux heures, mais je ne me suis pas endormi sur le divan...
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
04/10/2013
Woody Allen à San Francisco
De Woody Allen
Avec Cate Blanchett
J'aime beaucoup, et depuis longtemps, les films de Woody Allen. J'ai bien aimé ses récentes promenades dans Barcelone, Londres, Paris et Rome.
Une fois de plus, je ne suis pas en harmonie avec la majorité des critiques qui considèrent que le Maître a "retrouvé son génie".
Je n'ai pas accroché à cette histoire de Jeanette, auto-rebaptisée Jasmine, snob jusqu'au bout de ses ongles manucurées, mariée à un riche escroc (pléonasme ?) obligée, après la chute du millionnaire, de demander l'asile à sa sœur, caissière, qu'elle méprise parce qu'elle n'est pas de son "milieu".
Jasmine est prête à tous les mensonges pour retrouver son statut social. Elle en est pathétique.
Les "flashbacks" soulignent les contrastes entre ces deux mondes, entre ces deux classes sociales, qui habituellement s'ignorent, ou se contentent de se regarder passer.
Malheureusement, il me semble qu'il manque à cette fable très sombre la drôlerie habituelle de Woody Allen. Cela nous rend presque aussi dépressifs que l'héroïne.
10:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma