l'amour face au désespoir

Metro Manila

 

De Sean Ellis

 

Avec Jake Macapagal, Althea Vega

 

 

Cela commence par un film militant dénonçant la spoliation de petits paysans des montagnes philippines, obligés de migrer vers Manille, la métropole, où ils se font arnaquer.

 

Le film continue dans l'action. Les films mettant en scène des convoyeurs de fonds sont nombreux. Celui-ci est également dans le suspens noir, avec quelques actions. Pas beaucoup pour un film de plus de deux heures...

 

A l'arrivée un film d'amour un peu mélodramatique, et une leçon universelle : quand on pousse les gens au désespoir, il ne faut pas s'étonner des actes désespérés !

 

Les acteurs sont tellement bons que l'on en vient à oublier qu'ils sont des acteurs professionnels.

 

les dangers du nucléaire, et de l'amour

Grand central

 

De Rebecca Zlotowski

 

Avec Léa Seydoux, Tahar Rahim

Olivier Gourmet, Denis Menochet

 

 

Le film est basé sur le parallèle entre les irradiations nucléaires, et celles de l'amour, avec tous les dangers, y compris mortels,  que cela peut représenter.

 

Le jeune héros se trouve confronté aux deux, Léa Seydoux ne représentant pas le danger le plus facile à éviter.

 

La problématique étant posée, reste la question de savoir comment tout cela va se terminer. Il y a un peu de suspense et quelques rebondissements.

 

Le couple "maudit" est composé par Léa Seydoux, un César pour "Les adieux à la reine", et Tahar Rahim, un César pour "Le prophète". Olivier Gourmet est excellent, comme d'habitude, tout comme Denis Menochet, moins connu.

 

Le film peut s'inscrire dans le débat sur le nucléaire et ses dangers. Dans ce cas pour ceux qui y travaillent. Risquent-ils plus que les mineurs victimes du grisou et de la silicose ? Quant aux dangers de l'amour...

 

 

on est pas sérieux quand on a 17 ans

Jeune et Jolie

 

De François Ozon

 

Avec Marine Vacth

 

"On est pas sérieux quand on a 17 ans". Mais pourquoi et comment une jeune et jolie femme peut se prostituer ? Pas pour l'argent : elle ne dépense pas celui qu'elle gagne dans son activité clandestine. Pas pour le plaisir : elle ne semble pas en éprouver outre mesure. Pour se venger de son père qui est parti ? Seul le psychiatre pourra le dire, car Ozon nous donne à voir sans chercher une explication, et mieux encore sans porter de jugement.

Sauf peut-être sur les hommes, clients, qui ne sont pas à leur avantage, de cette trop jeune femme. Même si la lumineuse Marine Vacth, 23 ans, n'est pas trop crédible en adolescente.

Reste la désillusion romantique, en attendant de trouver un véritable amour...

 

La mère, très bien interprétée par Géraldine Pailhas, est permissive, mais n'arrive pas à comprendre que les bornes soient franchies. Toute l'éducation qu'elle a tenté de donner à sa fille est remise en cause.

 

Une fois l'intrigue posée, la question est : comment en sortir ? Par diverses trouvailles de scénario Ozon garde le rythme et le film se déroule sans ennui, d'une saison à l'autre, chacune marquée par une chanson d'amour de Françoise Hardy.

 

 

 

 

 

Mads Mikkelsen, le révolté des Cévennes

Michaël Kohlhaas

 

D'Arnaud des Pallières

 

Avec Mads Mikkelsen

 

 

Un film que j'avais envie d'aimer : une révolte contre l'injustice imposée par les puissants, filmée dans les Cévennes, terre de révoltes et de résistances.

Avec dans le rôle principal le puissant Mads Mikkelsen, sauvage,  comme les Cévennes. Il avait déjà joué, très bien,  le rôle d'un "révolutionnaire" dans "A Royal Affair".

 

L'histoire est inspirée d'une révolte paysanne réelle qui s'est passée...en Allemagne, racontée en 1810 par Heinrich von Kleist. Le célèbre cinéaste allemand Volker Schlöndorff en a fait un film...que je n'ai pas vu.

Preuves que l'injustice des Seigneurs n'avait pas de frontière, pas plus que les possibilités de révoltes.

 

Le rôle de la religion austère qui se veut réformée,  alors à ses débuts,  préfigure la révolte des Camisards, un siècle plus tard.

 

Le personnage de Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, humaniste, capable de compassion, aurait mérité d'être approfondi, même si je ne suis pas certain que sa présence dans les Cévennes soit crédible.

 

Malheureusement le film dure plus de deux heures et multiplie d'interminables plans fixes,  et l'absence de rythme se fait sentir.

 

 

 

the last quartet

Le Quatuor

De Yaron Zilberman

Avec Philip Seymour Hoffman, Catherine Keener,

Christopher Walken, Mark Inanir, Imoyen Poots

 

A ne pas confondre avec le Quartet de Dustin Hoffman, même s’il est question, là encore, du temps qui passe et des problèmes de la vieillesse, et de musique.

Sur fond d’un morceau de Beethoven, un quatuor prépare son dernier concert. S’affrontent les egos, trop longtemps mal refoulés. Amour,  amitiés, vies consacrées prioritairement à la musique qui est plus qu’un travail.

Il n’y a pas besoin d’être mélomane pour suivre le parallèle entre la vie et la musique. Mais si vous n’aimez pas le violon classique, passez votre chemin !