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31/08/2014

Le dernier polar de Camilla Läckberg

La faiseuse d'anges

 

Camilla Läckberg

 

éditions Actes Sud / Actes noirs

 

Dernier en date de Camilla Läckberg, premier pour moi, je l'avoue. J'ai suivi les conseil de mon épouse, experte en polars, et à qui je conseille d'écrire un blog pour en parler. J'ai remarqué que ce livre était en tête des ventes cet été.

Un roman bien noir, basé sur la dualité des êtres humains, capables du pire, y compris de meurtres.

Un polar bien suédois, pas aussi politique que "Millenium", mais, comme dans "Millenium" le côté obscur de certains Suédois lors de la dernière guerre est rappelé. "La neutralité de la Suède était une notion qu'on avait développé plus tard."

Un polar qui ne devrait pas plaire à la famille Le Pen, car l'extrême-droite et ses thèses xénophobes sont mises en cause.

Mon premier Läckberg, qui m'a donné envie d'en lire d'autres, à commencer par "L'enfant allemand" qui semble, d'après son résumé, de la même veine.

Il n'est pas indispensable d'avoir lu les premiers romans de la série pour suivre le dernier, même s'il y a un foisonnement de personnages dans lequel je me suis parfois un peu perdu.

 

"L'ego des hommes est tellement fragile"

 

 

11:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar

29/08/2014

L'enfance de Willy l'Africain

Les dents du bonheur

 

William Leymergie

 

Albin Michel

 

Depuis des années,  je me réveille, je fais ma gym, je prends mon petit déjeuner,  avec Télé-Matin. Mais quand William Leymergie n'est pas là, ce n'est pas pareil.

"Le sexagénaire que je suis ressent aujourd'hui, comme ses contemporains, le besoin de retrouver l'enfant qu'il a été, de revisiter les événements et arrachements successifs qui l'ont construit, les multiples cultures dont il est le fruit. Et tout ce qui a forgé son imaginaire, son rapport au monde et les valeurs qui ont fondé son identité."

Je suis un contemporain de William Leymergie, mais je n'éprouve pas le besoin de retrouver l'enfant que j'ai été. Peut-être parce que je suis un tout petit peu plus jeune que lui ? Mais je réfléchirai sans doute un jour pour savoir ce qui a forgé mon imaginaire, mon rapport au monde, les valeurs qui ont fondé mon identité."

"C'est grâce à l'Afrique que je suis devenu un "rencontreur" de gens, un éternel promeneur dans la vie ?" "Elle m'a marqué de son empreinte et a fait naître en moi une curiosité insatiable."

Est-ce parce que j'ai découvert l'Afrique à 17 ans que j'ai gardé le goût des voyages et des découvertes ? Je partage son opinion quand il écrit : "ma première impression du Sénégal est une immense sensation d'étuve."

Tout à fait en accord également d'après mon expérience : "La vraie cassure qui sépare les individus n'est pas tant leur couleur de peau ou leur religion que la classe sociale." Et c'est encore plus vrai en Afrique où les différences sociales sont plus marquées que chez nous.

"Du fait de leur amour puissant, démesuré, j'avais une vision naïve de l'existence" (à propos de ses parents).

Devenu journaliste après n'avoir rien fait pendant des années, en particulier à l'université, William Leymergie prévient que son itinéraire serait impossible aujourd'hui où il faut Sciences Po + une école de journalisme, donc minimum Bac +5 pour espérer décrocher un stage non rémunéré.

Il reste maintenant un second livre à écrire : son parcours au sein de la grande famille de l'audio-visuel, à la radio puis à la télévision jusqu'à en devenir une vedette.

 

 

11:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : people

27/08/2014

Les amazones de la Républiques

Renaud Revel

 

éditions "First"

 

Renaud Revel est rédacteur en chef à l'Express. Il serait bien mieux à Closer tant son propos est basé sur les potins, la moralisation hypocrite de ceux qui regardent par les trous de serrure,  et le mépris qui ne respecte pas les sentiments humains.

Qui sont les "amazones" ? "Courtisanes", "gourgandines", "chasseresses grisées par le pouvoir",  sont les termes utilisés pour qualifier ces femmes proches des derniers présidents de la République sans être mariées avec eux. Les journalistes sont essentiellement dans le collimateur de ce confrère probablement envieux. "L'oreiller, chez une journaliste, est le stade ultime de la connivence". "Elles sont prêtes à tout. Et j'en ai souffert, cruellement souffert" (Bernadette Chirac)

"Toute femme serait- elle soumise aux lois de l'attraction politique, quand elle s'approche de son épicentre ?"

Les hommes politique sont accusés de "faire passer leur plaisir avant le salut de la patrie." "Mariés à la politique, sans que l'on sache qui est le maître ou l'esclave de l'autre." "Finalement, chaque homme n'agit qu'en fonction de la satisfaction d'un désir" 'Jacques Chirac)

"Valéry Giscard d'Estaing picora en abondance, comme on plonge les doigts dans une assiette de pistaches : avec détachements."

"VGE laissa l'image d'un homme qui butina, là où Mitterrand moissonna. Et là où Chirac festoya."

"Au cœur de granit du Don Juan de Latché, on opposera celui d'artichaut du bulldozer de Corrèze". "Ce gaulois ripailleur à la sexualité débraillée." "Cet homme aux mœurs de soudard, qui buvait, rigolait et ripaillait, avait également des faiblesses touchantes. Si bien qu'à travers lui se retrouvait une France terrienne, romantique et paillarde."

"Sarkozy n'est ni l'homme à la rose, aux conquêtes simultanées et jetables, ni l'ancien soudard de la ville de Paris, aux liaisons superposées et adultérines."

A propos de Mitterrand : "Un sujet, un verbe, un compliment" (Pierre Dac)

"On ne peut pas aimer les femmes qui se fardent ou les femmes à bijoux" (François Mitterrand)

"C'est étrange, lorsque l'on vieillit, on ne se reconnaît plus" (François Mitterrand)

"On met du temps à être jeune" (Picasso)

A propos de Sarkozy : "Un homme qui ne boit que de l'eau a quelque chose à cacher à ses semblables" (Baudelaire)

"Le discours dépend de la personne à laquelle on s'adresse" (Lacan)

 

17:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

22/08/2014

Après guerre

Vert-de-gris

 

Philip Kerr

 

Livre de poche policier n°33284

 

L'Ecossais Philip Kerr continue à se glisser dans la peau du policier allemand Bernie Gunther pour nous raconter la période trouble et tragique de la seconde guerre mondiale, y compris l'avant et l'après guerre.

Ce livre peut être dégusté sans avoir lu au préalable "La trilogie berlinoise" tant il s'appuie sur l'histoire. Contrairement aux épisodes précédents, il n'y a pas vraiment d'enquête policière, sauf pour découvrir le meurtrier d'un gardien d'un camp soviétique. L'intrigue est basée sur le double jeu des uns et des autres, tous espions, avec de nombreux rebondissements.

1954 : Bernie est arrêté par les Américains alors qu'il tente de quitter clandestinement Cuba. Il se retrouve en Allemagne, interrogé par la CIA. Les interrogatoires "musclés" auxquels Bernie, plus social-démocrate que jamais,  est soumis font immanquablement penser à Guantanamo. "La croyance aveugle de tous les Américains qu'ils avaient le droit pour eux."  "Le vision d'un futur où la démocratie américaine gouvernerait le monde avec un révolver dans une main et une tablette de chewing-gum dans l'autre." "Il n'y a qu'en Amérique qu'on pouvait avoir mis un uniforme à des avocats." "Vous êtes pires que la Gestapo. Elle au moins ne faisait pas semblant de défendre le monde libre. C'est votre hypocrisie qui est offensante." "Les Britanniques possédaient les mêmes défauts que les Américains - l'arrogance et l'ignorance - sans aucune des qualités - l'argent notamment - qui auraient rendus ces défauts plus supportables."

 Comme toujours,  le récit est plein de "flash-back" qui amènent le lecteur à différents moments que j'ai remis dans l'ordre.

Allemagne 1931 : "On en était encore à essayer de payer la guerre, par la faute des Français avec leur paix carthaginoise." "Quatre millions de chômeurs, une crise bancaire, ce que les nazis attendaient pour tirer les marrons du feu." "Les nazis tuaient des communistes à raison de pratiquement deux pour un." "Le Komintern a donné l'ordre au parti communiste allemand de traiter le SPD, alors à la tête du pays, comme le véritable ennemi au lieu des nazis." "En juillet 1931, le KPD et les nazis manifestèrent et votèrent ensemble."

URSS 1935 : "Staline a décidé qu'une partie des nombreux communistes allemands et italiens qui avaient fui à Moscou après l'arrivée au pouvoir d'Hitler et Mussolini n'étaient plus dignes de confiance." Nombreux furent remis à la Gestapo en 1939, après le pacte Staline/Hitler."

Paris 1940 : "Maxim's se trouvait sous administration allemande ; dans le métro, les voitures de première classe étaient réservées aux Allemands."

France 1940, camps d'internement des réfugiés républicains espagnols et membres des brigades internationales.  "La seule différence entre Gurs et Dachau résidait dans le fait que la clôture de fil barbelé à Gurs était plus petite et manifestement non électrifiée ; et qu'il n'y avait pas d'exécutions" "Les gardiens étaient tous des gendarmes français, équipés chacun d'une épaisse cravache en cuir." Au Vernet, "les hommes étaient dans un état honteux, pire qu'à Dachau."

Allemagne 1941 : "Hitler est le maître depuis l'effondrement de la France. Plus personne n'ose s'opposer à lui." "Brusquement, nous nous sentions fiers d'être allemands. Nous pensions que la guerre était finie."  "Tout ce qui intéressait les nazis, c'est de pouvoir dire que les chiffres de la délinquance avait baissé. En fait, la criminalité, la vraie, connut une recrudescence sous les nazis : vols, meurtres, délinquance juvénile, tout cela allait de mal en pis."

Minsk, 1941 : les troupes allemandes ont un "permis de tuer octroyé par les quartiers généraux." "Opérations de police et lutte contre les partisans étaient simplement des euphémismes pour massacrer des Juifs." "Même une partie du clergé ukrainien local s'est empressée à bénir ces "pacifications". "Un tas de luthériens avaient vu en Hitler le véritable héritier de Luther." J'ai déjà parlé dans mon blog de l'action meurtrière des "Einsatzgruppen" SS et de leurs alliés locaux.

URSS 1941 : "Le camarade Staline, en tant que commissaire du peuple à la défense, avait émis une ordonnance tristement célèbre - l'ordonnance n°270-qui déclarait qu'il n'y avait pas de prisonniers de guerre soviétiques, seulement des traîtres, soit près de deux millions d'hommes et de femmes, dont un grand nombre de membres loyaux du parti."

Berlin 1945 : les Français de la division SS Charlemagne sont les derniers défenseurs du bunker d'Hitler.

 

"Tel est le sens de la vie : savoir quand on est bien loti et ne haïr ni envier personne."

"Nous ne sommes que le fruit de nos actes, passés et présents, et non ce que nous aurions aimé être."

 

11:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

20/08/2014

Les aventures d'Aline

Christophe Carmona

i.d.l'édition

 

J'ai fait la connaissance d'Aline, pré-adolescente qui n'a peur de rien, à l'occasion de ma visite du Haut-Koenigsbourg, en Alsace...et je me suis empressé d'offrir deux albums de ses aventures à ma petite-fille qui a bien changé depuis la photo de ce blog.

A l'occasion d'une visite du château de Lichtenberg avec son grand-père, Aline découvre qu'elle a la possibilité de voyager dans le temps. Procédé utile pour le narrateur qui lui permet de nous promener au Moyen-âge, à la Renaissance ou dans des époques plus proches de nous.

Le tome 3 est consacré au Mont Saint-Michel et le n°7, dernier en date, à Strasbourg.

 

 

17:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire