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24/07/2014

Rwanda : quelques vérités sur le génocide et les massacres

 

Un génocide en question

 

Bernard Lugan

 

Éditions du Rocher, collection « lignes de feu »

 

 

 

Bernard Lugan, est professeur à l’Ecole de guerre, conférencier à l’Institut des Hautes Etudes de la Défense, mais c’est au titre d’expert auprès du Tribunal International pour le Rwanda, de l’ONU,  qu’il a souhaité rappelé quelques faits, 20 ans après les centaines de milliers de morts du Rwanda.

 

Aucune sentence du TIPR n’a retenu la charge de programmation du génocide. La distinction est claire entre ce qui s’est passé avant et après le 6 avril 1994, date à laquelle l’avion du Président rwandais a été abattu par deux missiles sol/air russes. La Russie a alors révélé que ces missiles avaient été livrés à l’Ouganda, fournisseur habituel d’armes du FPR. Comme en Ukraine, il n’y a pas de certitude sur les commanditaires et les réalisateurs de l’attentat, mais de très fortes présomptions, puisque l’armée rwandaise, contrairement au FPR,  n’avait ce type de matériel.

 

L’auteur souligne que le FPR, parfaitement préparé,  est passé à l’attaque dans la nuit qui a suivi, en partant d’une zone qui aurait du être démilitarisée, conformément aux accords d’Arusha. Les tueries dont les Tutsis, et les responsables hutus qui étaient leurs alliés, ont été victimes ont commencé après cette attaque.

 

Bernard Lugan dédouane la France de l’accusation de complicité de génocide, mais ne ménage pas ses critiques. La France a imposé la démocratisation du régime rwandais, ce qui partait d’une intention louable. Malheureusement le multipartisme a été un facteur de chaos.

 

Les accords d’Arusha, un an avant le drame, prévoyait, dans un délai maximum de deux ans, des élections pluralistes organisées par l’ONU. Elles n’auront jamais lieu. Kagamé, à partir de 1990 a toujours eu la même tactique : gains territoriaux par des attaques militaires/gains politiques par la négociation/préparation d’une nouvelle attaque militaire. L’annonce d’élections contrôlées par la communauté internationale signifiait pour le FPR que la possibilité de conquérir le pouvoir passait par les armes. Comme l’a montré à l’époque le résultat des élections locales.

 

Autre critique formulée par l’auteur : l’embargo sur les armes, décrété en 1990, ne touchait que l’armée rwandaise, puisque l’Ouganda pouvait continuer librement à fournir des armes au FPR. Une réédition de la guerre d’Espagne. Un déséquilibre flagrant.

 

Un regret : Bernard Lugan  ne parle pas de la poursuite des Hutus à travers le Zaïre, tuant des milliers de femmes et d’enfants. Il arrête les opérations militaires en juillet, quand Kagamé est vainqueur.

 

Ce qui se passe après 94 n’est vu qu’à travers le TIPR, ce qui est un peu limité…

 

 

 

 

 

18:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

23/07/2014

Sherlock Holmes en Alsace

Sherlock Holmes et le mystère du Haut-Koenigsbourg

Seiter et Manunta

D’après le roman de Jacques Fortier

Le Verger éditeur

 

1909 : le Kaiser Guillaume II faut restaurer le château du Haut-Koenigsbourg. Sherlock Holmes et le Dr Watson sont envoyés sur place, sous couvert d’une étude historique, afin de déterminer si la forteresse rénovée ne cache pas la préparation d’une arme nouvelle, dans la perspective de la guerre que l’on sent venir.

Le suspens est limité. L’enquête sur des morts mystérieuse met les enquêteurs sur la piste d’un mystérieux trésor. Le Vatican est mêlé à l’affaire.

Bien entendu le sens de l’observation et de déduction du célèbre détective est mis en valeur.

Une petite plongée agréable dans l’histoire du début du XXe siècle, et au-delà…

 

20:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

19/07/2014

Polar chez Cro-Magnon

 

L’homme qui dessine

 

Benoît Séverac

 

Éditions Syros

 

 

 

Ce polar se déroule il y a 30.000 ans.

 

Un « homme debout » (Homo erectus – Neandertal), est fait prisonnier d’une horde d’ »hommes qui savent » (Homo sapiens-sapiens- Cro-Magnon), au moment où il examinait le cadavre d’un jeune chasseur, assassiné comme plusieurs autres.

 

Il a jusqu’à la prochaine lune pour prouver son innocence, sous la garde rapprochée des fils du chef.

 

Plusieurs rebondissements jusqu’à la surprise finale. L’important se trouve dans la confrontation des deux « civilisations »…et leur hybridation qui prouve que « la différence entre les individus est une richesse ».

 

 

 

« Ce qu’il craint par-dessus tout, ce sont les homme. De quelque peuple qu’ils soient, quand ils sont confrontés à l’incompréhensible, ils retournent leur peur contre l’étranger ».

 

 

 

18:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

16/07/2014

CABU NEW-YORK

La marque d'un grand dessinateur est que son trait est immédiatement reconnaissable. Depuis le "grand Duduche", il y a un demi-siècle, Cabu fait partie de cette catégorie.

Il nous montre New-York, que manifestement il connaît bien, et les Américains, avec un certain humour. Pas besoin de caricaturer : tout est hors normes. 600.000 touristes français visitent chaque année la "grosse pomme". Feuilleter les dessins de Cabu fera sourire, avant de partir comme au retour.

L'architecture, avec ses tours et ses immeubles récents mais de styles décalés, "européens". La tendance est d'installer des pré-fabriqués sur le toit d'anciens entrepôts.

Ses rues, ses pauvres. "Tu dois être un personnage de roman qui doit se vendre. Si tu es un type normal, tu n'interesses personne."

"Chaussée défoncée partout".

Pas mieux en dessous ; "le métro est bruyant, vieillot. Il est courant d'y voir de gros rats."

19% de la population de Manhattan vit en dessous du seuil de pauvreté, 30% de la population du Bronx".

Cabu nous promène dans les lieux qui font rêver de New-York : Times Square, Central Park, Harlem, qui redevient à la mode, et où Blancs et Noirs cohabitent, enfin, le Bronx, Ground Zéro, Chinatown.

"Les enfants sont les rois. Les ados sont choyés, éduqués, formatés, et puis lâchés dans le monde des adultes avec des boulots inutiles, dangereux, ennuyeux.

"La "grosse pomme" a du cholestérol. 30% d'Américains obèses". Le dessinateur s'en donne à cœur joie.

"New-York, ville cosmopolite où les gens ne se regardent pas."

"La grosse pomme est casher.1 million 600.000 Juifs."

"Les New-Yorkais font peu de cuisine chez eux. On les voit transporter de la bouffe à toute heure." "Manger à toute heure, mais surtout manger vite".

"In dollar we trust" , c'est la religion monothéiste de tous les New-Yorkais, quel que soit le culte pratiqué."

"Le soir, la tendance est au bar d'hôtel perché au dernier étage d'un gratte-ciel". "New-York est une ville de célibataire". 

New-York est la ville "de tous les Jazz". Passage obligatoire au "Blue Note". Le "Swing 46" : le "Caveau de la Huchette de Manhattan". "Village Vanguard" : le "Carnegie Hall du jazz".

Avant de repartir, un petit tour au siège de l'ONU.

 

07:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, dessins

12/07/2014

les femmes de l'Islam (1)

 

Khadija

 

Marek Halter

 

Éditions Robert Laffont

 

 

 

« Quand j’étais pauvre, elle m’a enrichi ; quand tout le monde m’abandonnait, elle m’a réconforté ; quand on me traitait de menteur, elle a cru en moi ». Ainsi Mahammad parlait de Khadija, sa première épouse, la seule de son vivant.

 

Marek Halter en a fait un roman d’amour absolu. Elle est riche, belle et puissante il est un « homme de rien », mais il est manifestement intelligent. Ils s’aiment, ils se marient, ont des enfants, malheureusement un seul fils, plusieurs filles, dont la dernière, Fatima, restera dans l’histoire.

 

A travers cette roman, un rappel de ce qu’était la vie dans la péninsule arabique au VIIe siècle de notre ère. Est-ce vraiment à ce mode de vie que les salafistes veulent revenir ?

 

Le livre raconte, de façon romancée, comment le futur prophète s’est éloigné des idoles de La Mecque pour découvrir le Dieu d’Ibrahim (Abraham) avant que l’archange Djibril (Gabriel) ne lui parle.

 

 

 

« Ne faites pas violence aux hommes à cause de leur foi » Coran II, 257

 

 

 

08:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature