Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/12/2014

14 - 18

Le petit soldat (Août 1914)

Scénario : Corbeyran ; Dessin : Etienne Le Roux

Décors : Loïc Chevallier ; Couleur : Jérôme Brizard

éditions Delcourt

 

Beaucoup de livres à l'occasion du centenaire du déclenchement de la Première guerre mondiale, dont beaucoup de BD. J'ai déjà parlé de certaines, mais pas de ce projet éditorial ambitieux : sortir deux albums par an, de 2014 à 2018, en suivant l'évolution des quatre années de guerre.

Je suis donc en retard pour parler du premier album de la série. En août 1914, huit jeunes hommes du même bourg, se connaissant tous depuis l'enfance sont mobilisés. Certains sont décidés, d'autres y vont à reculons. Ils ne savent manifestement pas grand chose des raisons du conflit. Ils font leur devoir patriotique, en espérant être bientôt de retour. Certains sont fiancés, d'autres mariés et même pères, ou en voie de l'être. Les auteurs nous montrent également les réactions des femmes. Ils seront de bons "petits soldats".

Première rencontre avec l'ennemi : un lieutenant qui rêve d'une charge "sabre au clair", et l'ordonne  face à une mitrailleuse allemande qui fait des ravages. Le sergent est plus réaliste mais fait régner la discipline.

Certains d'entre eux voient la mort en face pour la première fois. Tous comprennent qu'ils auront leur lot de souffrances.

 

18:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

13/12/2014

Ramsès II, la suite romancée

Le temple des millions d'années

Christian Jacq

éditions Robert Laffont

 

Malgré les manoeuvres de son frère aîné, Ramsès devient pharaon à 23 ans.

"S'était gravé en son coeur le premier devoir de pharaon : protéger le faible du fort." "Comment célébrer une fête, si un seul estomac souffrait de la faim ?" "A lui de mettre en oeuvre l'indispensable solidarité sans laquelle une société se déchirait et périssait."

"Un service de santé bien équipé s'occupait des malades et distribuait des soins gratuits."

Pour conjurer les maléfices et "le mal caché dans les ténèbres", le pharaon fait construire son "Temple des millions d'années", le "Ramesseum".

Grand bâtisseur, puisqu'il fait construire des temples à Louxor et Abou Simbel, et une nouvelle capitale, Pi-Ramsès ("la cité de Ramsès"), tournée vers la menace hittite (Anatolie), et plus généralement vers l'Orient, comme Thèbes était tournée vers l'Afrique. 

Différence avec la capitale, abandonnée, créée par Akhetanon : "Akhénaton était un faible et un indécis, perdu dans ses prières. Il ne cherchait pas le bonheur de son peuple, mais la réalisation de son rêve mystique."

Les pierres sont pour les édifices religieux. Tous les bâtiments civils, y compris le palais de pharaon, sont en briques d'une résistance remarquable, fabriquées à partir du limon du Nil et de paille hachée,  par les briquetiers hébreux, organisés en une corporation jalouse de son savoir-faire.

De façon romancée, l'auteur fait le rapprochement entre Aton, le Disque solaire et le Dieu unique de Moïse et des Hébreux.

Memphis, la capitale économique, à la jonction entre la vallée du Nil et le delta, "abritait de nombreux étrangers parfaitement intégrés à la population égyptienne."

Comme beaucoup de pharaons, Ramsès II a affaire au Grand Prêtre d'Amon : "le grand prêtre apparaissait davantage comme un gestionnaire aux pouvoirs étendus que comme un homme de prière."

 

"Se moquer de soi même, n'est-ce pas l'hygiène de l'esprit ?"

"L'envie est une maladie mortelle qu'aucun médecin ne saurait combattre."

 

08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

10/12/2014

Blake et Mortimer en Egypte

Le mystère de la grande pyramide

Edgar P. Jacobs

En deux tomes ; éditions Dragon

 

La "grande pyramide" est, bien entendu, celle de Kéops. Et il s'agit de découvrir "la chambre d'Horus" (titre du tome 2), grâce à un morceau de papyrus retrouvé de l'historien Manethon (titre du tome 1).

Horus est le fil et successeur d'Osiris, tué par son frère Seth. Sa mère est Isis.

Manethon est un historien cité encore aujourd'hui par les historiens. Il a écrit, environ trois mille ans après Kéops,  une histoire de l'Egypte antique à la demande de Ptolémée 1er, général d'Alexandre le Grand. Ptolémée était plus grec qu'égyptien et cherchait donc à se donner une légitimité historique.

Il est beaucoup question d'Akhénaton qui n'est pas seulement le nom d'un rappeur qui vient de sortir un nouvel album, mais le nom que s'était donné le pharaon Amenophis IV qui abandonna le culte d'Amon pour celui d'Aton, le disque solaire. Il est considéré comme le précurseur de la croyance en un Dieu unique. Renié par son successeur Toutankhamon (qui s'est d'abord appelé ToutankATON), et les suivants, considéré comme hérétique, son nom sera effacé des stèles, sa momie déplacée, et le trésor de sa chambre funéraire pillé.

Deux mille ans se sont passés entre Kéops et Akhénaton, mais pourquoi ne pas faire le rapprochement ?

Les égyptologues, amateurs ou scientifiques, voudraient retrouver la chambre d'Horus, au coeur de la grande pyramide. Les malfaiteurs également, avec un but moins noble.

Publiés pour la première fois en 1954 (je suis certain de ne pas les avoir lus à ce moment là...), ils ont été réédités cette année. Merci à Frédéric Dubuisson de m'en avoir recommandé la lecture.

La première image est celle d'un superbe avion à hélices qui nous replonge dans les années 50, comme les automobiles et les vêtements....et un graphisme clair superbement colorié. Une "ligne claire" qui fit la gloire de la BD belge.

Le professeur Mortimer, dont je ne sais plus s'il vient d'Oxford ou de Cambridge,  et le capitaine Blake, des services secrets britanniques, affrontent les méchants prêts à toutes les ruses et toutes les violences, et qui bénéficient, en plus, de l'aide de traîtres. 

Après bien des rebondissements...

 

08:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, histoire

02/12/2014

Un 2ème jour au musée avec les Bidochon

Christian Binet

Editions Fluide Glacial

 

Les Bidochon vont piqueniquer au musée. Par le miracle de l'édition, ils se retrouvent devant des œuvres des musées des Beaux Arts de Lyon et de Caen, comme la première fois.

Une vingtaine de toiles nous sont présentées et commentées, par les responsables de ces deux musées...et par les Bidochon, avec leur verve habituelle !

S'instruire tout en se divertissant est possible en associant, avec humour,  la BD à des informations sur les œuvres.

Un cadeau sympa, par exemple pour Noël...

 

08:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, beaux-arts

29/11/2014

Avant Erlendur

Le duel

Arnaldur Indridason

Métaillé noir

 

Arnaldur Indridason délaisse une nouvelle fois son héros, le sympathique et tourmenté commissaire Erlendur pour mettre en avant Marion Briem, mentor d'Erlendur, personnage qui apparaît dans un certain nombre de romans antérieurs.

Comme avec Erlendur, Indridason fouille son personnage en remontant dans son enfance difficile, en l'occurrence la tuberculose qui faisait des ravages jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale, particulièrement en Islande.

L'action se passe en 1972 à Reykjavik. Un jeune homme est poignardé en plein cœur pendant une séance de cinéma, apparemment sans raison.

Au même moment se déroule le fameux affrontement entre les deux grands champions d'échecs Fischer et Spassky, l'Américain et le Russe, alors en pleine guerre froide. Tous les coups sont permis dans cette guerre psychologique que sont les échecs.

Dans la même période les Islandais sont au bord de la "guerre de la morue" pour empêcher les pêcheurs britanniques de s'approcher de leurs côtes poissonneuses. (Une des raisons de la non-adhésion de l'Islande à l'Union européenne : ne pas laisser les bateaux de pêche étrangers venir travailler dans leurs eaux territoriales)

Malheureusement, n'est pas John Le Carré qui veut, et le récit d'Arnaldur Indridason n'est pas toujours crédible.   

 

"Nos compatriotes aiment les westerns, ces films leur rappellent les sagas islandaises."

 

08:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature