01/02/2021
Moeurs, coutumes et croyances des Gaulois
Le bonheur d'être Gaulois
Jean-Paul Savignac
éditions Imago
L'histoire des Celtes, rebaptisés "Gaulois" par Jules César, est souvent réduite à la période de la présence de celui-ci, mais la période "gauloise" de notre territoire s'étend du IVe siècle avant JC au Ve siècle après. Leur mémoire est demeurée dans les objets, dans les inscriptions gravées (deux mille répertoriées, en grec, mais aussi en langue gauloise, puis en latin dans la période gallo-romaine) et dans les milliers de noms de lieux qui jalonnent nos paysages. "Une langue apte à formuler toutes les nuances de la pensée en acte, comme le grec, voilà ce qu'était le gaulois." "Je parle donc je suis."
L'auteur, Jean-Paul Savignac, a publié, entre autres, un dictionnaire français/gaulois.
Les Gaulois boivent de la cervoise, mais aussi du vin (introduit par les Grecs) qu'ils dégustent de façon cérémonielle. "L'énivrement conduisait au surnaturel et procurait l'occasion de côtoyer les dieux."
"Le tempérament des Gaulois de braver la mort à travers le rire, la joie bachique et l'érotisme". "Le mot "gauloiserie" a été créé au XIXe siècle".
"Les Gaulois adoptent l'alphabet grec pour noter leur langue qui est celtique." "Vers 110 avant notre ère, l'alphabet grec est utilisé par l'ensemble de la Gaule."
"La mythologie évoque 365 plantes guérisseuses."
"La Gaule est traversée par les routes de l'ambre, importée des bords de la Baltique, depuis le 1er millénaire avant notre ère."
"Ils ignoraient le capitalisme, du moins avant la romanisation. Comme l'ambre, l'or était d'abord un talisman." "D'après Suétone, César a pillé sans vergogne l'or des sanctuaires gaulois."
"Les tribus migrantes ne cessaient de se faire la guerre depuis au moins le VIe siècle avant notre ère." "Au IIIe siècle avant notre ère, ils combattaient nus en première ligne, parés seulement d'une torque d'or et de bracelets, ignorant la crainte de la mort." "L'élan gaulois, par excellence, était le désir de gloire."
"Ce qui comptait pour la classe dirigeante, c'étaient la force de caractère, la fidélité au souverain, la loyauté, la générosité et la recherche de la gloire individuelle, toutes qualités exaltées par les bardes.""Les bardes, maîtres de la louange."
"Les druides, maîtres du savoir et de la science sacrée."
"Ce n'est que dans la tranquillité sociale que se développent la religion, la philosophie, la créativité culturelle, les sciences, les institutions, et les lois, sous l'influence civilisatrice des druides."
"Ce dont les Celtes rêvaient, c'était de ne pas sentir le temps passer. Les Gaulois ont aspiré à l'éternité..."
15:48 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire, gaulois
26/01/2021
1984 en BD
1984
George Orwell
Adaptation BD Fido Nesti
éditions Grasset
Le livre est écrit par Orwell en 1949, quelques mois avant sa mort. 1949, juste après la guerre mondiale et au début de la "guerre froide". Orwell, homme de gauche, qui a combattu en Espagne dans les rangs républicains, imagine un monde totalitaire, manifestement inspiré du nazisme et du stalinisme, s'appuyant sur l'effort de guerre. Il imagine ce que sera ce monde en 1984, donc trente cinq ans plus tard.
Sommes-nous aujourd'hui dans un monde similaire, au nom de la lutte contre le terrorisme, ou contre la COVID ? La question est posée, la menace est brandie. Mais pas comparable, même s'il y a des excès de la police. La liberté d'expression demeure, les élections restent libres. La liberté de circulation est restreinte. Mais ceux qui refusent cette restriction sont-ils prêts à refuser d'aller encombrer les hôpitaux ? Egoïsme absolu puisque les personnes âgées sont les plus vulnérables.
Bien sûr, il faut être vigilants et attentifs aux atteintes aux libertés, mais la relecture de 1984 montre que notre monde est loin de celui d'Orwell, heureusement.
"Le mensonge sélectionné deviendra vérité. Si tous acceptent le mensonge, il passe dans l'Histoire et devient vérité."
"Des purges monstres où les pères de la Révolution ont été balayés une fois pour toutes, exécutés à l'issue de procès publics spectaculaires."
"La nécessité d'une société hiérarchisée était la doctrine propre à la classe supérieure, adoucie par des promesses de compensations dans un monde imaginaire par-delà le tombeau."
"Une classe dominante ne demeure dominante que tant qu'elle est en mesure de désigner ses successeurs."
"Qui contrôle le passé contrôle l'avenir, qui contrôle le présent contrôle le passé."
16:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature
24/01/2021
Cold case : trois petits enfants disparus
Surface
Olivier Norek
éditions Michel Lafon et "Pocket"
Quand sur une couverture, le nom de l'auteur est écrit plus gros que le titre du livre, c'est que la notoriété est certaine.
J'ai beaucoup aimé le livre d'Olivier Norek de 2020, "Impact", donc j'ai parlé dans ce blog, j'ai donc pris celui de 2019, Surface, dans un genre très différent mais à l'écriture tout aussi efficace pour nous faire tourner les pages afin d'arriver au dénouement.
Une capitaine de police, défigurée lors de l'arrestation d'un dealer, est envoyée "au vert", à Decazeville, Aveyron, 5.000 habitants. Un des enfants disparus 25 ans auparavant refait surface (d'où le titre du livre) du fond du lac. La capitaine recherche les deux autres.
Olivier Norek est lui même un ancien capitaine capitaine de police. Il connait les mécanismes de l'enquête. Il n'est pas le seul ancien policier qui écrit des romans policiers, mais il le fait avec plus de talent que beaucoup d'autres...
"Absolument toutes les branches de l'arbre des hypothèses sont inspectées, jusqu'à leurs feuilles les plus chétives."
16:14 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
22/01/2021
Transition présidentielle
D'un président à l'autre
Homeland, Saison 6
Je n'ai jamais parlé dans ce blog des séries, majoritairement américaines, que je regarde tout en pédalant sur mon vélo d'appartement.
Je ne résiste pas à la tentation de parler de la saison 6 de Homeland. Les 5 premières saisons ne m'ont pas laissé de souvenirs impérissables. Il n'est pas indispensable de les voir pour comprendre cette saison 6. Mais la la saison 6, se passe entre l'élection d'un nouvelle présidente (une femme présidente !) en novembre et sa prise de fonction en janvier. Nous venons de vivre cela, donc nous avons une idée de a procédure. Et, "Madame la Présidente élue", puisque c'est la dénomination officielle, n' a pas du tout l'intention de suivre les traces de son prédécesseur. Comme c'est étrange !
En particulier dans les domaines de lutte contre le terrorisme (elle souhaite cesser que l'on prenne les immigrés pour des boucs-émissaires), dans ses relations avec l'Irak et ...l'Iran ! Au moment où il est question d'un accord pour que l'Iran renonce à l'arme nucléaire...
Ce que montre cette saison 6, ce sont tous les mauvais coups tordus des "faucons" qui ne parlent que de sanctions et de frappes "préventives". Ils ne lésinent ni sur les provocations, pouvant aller jusqu'aux meurtres, ni sur les mensonges, ni sur les "fake news".
Avec une prestation de serment sans public par crainte d'un attentat.
Que doit croire la "présidente élue" ? Sur qui placer sa confiance parmi ces responsables de la CIA chargés de l'informer ?
Mais la série américaine la plus pertinente pour connaître les rouages de la politique américaine reste "A la maison blanche" (West Wing", aile Ouest, celle dans laquelle se trouve le bureau ovale).
17:09 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : série télé, usa
20/01/2021
1962
Palavas la blanche
Christophe Léon
éditions du Rouergue
1962, année douloureuse pour les Français vivant en Algérie. J'en ai connu qui ne supportaient pas la commémoration du 19 mars, date des Accords d'Evian, et donc de la fin de la guerre d'Algérie.
Ce roman raconte le transfert d'une femme et de ses trois enfants d'Alger "la blanche" à Palavas-les-flots. Le père est passé dans la clandestinité afin de lutter, avec l'OAS, pour l'Algérie "française".
Il raconte le mauvais accueil dont aurait été victimes les "rapatriés".
Je n'ai pas ce souvenir. Mais je me souviens d'une femme de médecin, responsable de l'association des parents d'élèves de mon lycée, m'affirmant : "là bas, nous ne fréquentions pas "ces gens là" ! Il m'a fallu un peu de temps pour comprendre que "ces gens là" était la communauté française d'Algérie de confession juive.
"Il y a des ordres, les cartes d'identité ne suffisent pas, il faut des extraites de naissance, des livrets de famille, des tampons, des signatures, des références, des points de chute. "
"Ce sont nos premiers morts, des instituteurs, en 1954, dans le car qui les conduisait vers leur école dans le bled, une rafale de pistolet mitrailleur, ils n'avaient pas vingt-cinq ans."
17:54 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : litérature