10/05/2007
dialogue social
La Commission continue de tergiverser en dépit du nombre croissant de pertes d'emploi dans les secteurs hautement qualifiés tels que l'aéronautique, l'automobile ou les technologies de l'information. Le temps de l'inertie est révolu et il est urgent d'agir.
Le Parlement européen va explicitement réclamer une révision de la directive établissant les comités d'entreprises, dans une résolution qu'il adoptera en mai prochain.
Il est grand temps de mettre fin aux incohérences et contradictions entre les différents textes européens qui touchent à l'information et à la consultation des travailleurs, ce qui ouvre la porte aux abus.
Les crises que traversent aujourd'hui Airbus, hier Alcatel et Volkswagen et peut-être Peugeot demain sont des exemples cuisants des carences du dialogue social européen. Pour Airbus, les syndicalistes et les travailleurs que nous avons rencontrés au Parlement ou sur nos territoires respectifs déploraient à juste titre l'absence de consultation préalable et de concertation véritable pour le plan de restructuration Power 8".
Les représentants du personnel devraient pouvoir siéger au conseil d’administration des entreprises : c’est un élément crucial d'information et de contrôle des travailleurs sur les décisions stratégiques. C'est ce qui permettrait aussi de s'assurer que ces restructurations sont réellement indispensables à l'entreprise et pas seulement liées à des erreurs de gestion ou à la recherche de profits immédiats.
Les entreprises européennes doivent assumer leur responsabilité sociale en se montrant plus transparentes dans leur procédure de décision. Une révision de la directive sur les Comités d'entreprise, en renforçant les droits des travailleurs, permettrait de corriger le tir.
13:55 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
03/05/2007
Turquie : la démagogie de Sarkozy
En voulant apparaître comme le champion du camp anti-turc, Nicolas SARKOZY abuse grossièrement les Français sur ses responsabilités passées comme sur ses engagements futurs.
En effet, c’est avec l’accord formel du Gouvernement français, dont il était Ministre de l’Intérieur jusqu’en mars dernier, qu’ont débuté le 3 octobre 2005, les négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
Il doit être clair pour les Français que la future Présidence de la République ne disposera d’aucun moyen juridique et politique de revenir unilatéralement sur ces engagements récents de la France.
La question de l’adhésion définitive de la Turquie à l’Union européenne ne concernera pas la future mandature présidentielle et ne sera pas tranchée avant quinze ou vingt ans, date à laquelle les Français seront invités à se prononcer par référendum.
C’est donc par pure démagogie électoraliste, destinée à exacerber un air du temps xénophobe, que Nicolas SARKOZY brandit l’épouvantail turc. Ce faisant, il prend la redoutable responsabilité d’apporter de l’eau au moulin des intégristes europhobes qui menacent l’équilibre intérieur turc et l’alliance historique entre ce grand pays et l’Europe.
21:30 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
Poids lourds : la promesse mensongère de Sarko
Nicolas SARKOZY a effectué hier soir une promesse pernicieuse en s’engageant à taxer les camions étrangers sur le sol français, prenant exemple sur la Suisse.
Le principe de libre circulation des biens et des personnes, fondateur de la construction européenne, interdit toute mesure discriminatoire en fonction de la nationalité, la Cour de Justice des Communautés Européennes étant la garante ultime de ce principe.
Si Nicolas SARKOZY envisage une taxation des poids lourds étrangers en transit sur le sol français, au même titre que Ségolène ROYAL envisage l’application de la Directive Eurovignette, il doit à la vérité de dire qu’elle impliquera la même taxation pour les poids lourds français.
C’est précisément ce que font les Suisses, même s’ils n’appartiennent pas formellement à l’Union européenne.
16:30 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (1)
25/04/2007
une amélioration pour les trans frontaliers
Les transactions financières - virements, opérations de cartes de crédit seront bientôt plus rapides et moins coûteuses - pour les citoyens et les entreprises dans l'Union européenne, selon une législation approuvée, aujourd'hui, par le Parlement européen à Strasbourg.
Ces nouvelles règles pour les paiements électroniques viennent compléter une initiative des banques visant la mise en place d'une véritable zone de paiements unique en euro (SEPA) d'ici à 2010.
En réduisant les délais et les coûts, nous espérons augmenter les paiements électroniques transfrontaliers, qui représentent actuellement seulement 5% des transactions, ce qui devrait en outre soutenir l'activité des petites et moyennes entreprises.
Selon la proposition, les virements entre banques ne pourront pas excéder 24h à compter de l'introduction de la demande à l'horizon 2012.
L'accord devrait introduire plus de concurrence entre les banques et des établissements de paiements. Ces derniers pourront accorder des services de cartes de crédit mais devront montrer une viabilité et stabilité financières au moins équivalente à celles des banques.
La mise en place de ce marché unique des paiements électronique doit se faire dans l'intérêt des consommateurs. C'est pourquoi, les socialistes européens ont insisté pour que les banques dans l'UE informent leurs clients sur les coûts de leurs transactions.
La Commission européenne devra légiférer si les banques abusent de leur position dominante sur les frais de cartes de crédits.
Huit ans après le lancement de la monnaie unique, il est temps que l'Union se dote d'un marché unique des paiements.
Les Socialistes ont toutefois milité pour que la future zone de paiements unique protège les intérêts des consommateurs européens.
Le Parlement européen se montrera particulièrement vigilant quant à la protection des données bancaires des citoyens.
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12/04/2007
la coopération avec les pays arabes
entre l'Union européenne et les pays arabes
La compréhension mutuelle est la clé de la réussite d'une coopération fructueuse entre l'Union européenne et les pays arabes, souligne Michel Rocard dans son rapport sur "les réformes dans le monde arabe: quelle stratégie pour l'Union Européenne".
Michel Rocard, considère que c'est dans une compréhension mutuelle améliorée que l'Europe a quelques chances de faire tomber, ou en tous cas, de limiter les préventions qu'elle subit dans le monde arabe où elle est trop souvent considérée comme partisane. Au delà des relations traditionnelles de caractère étatique - qui doivent être poursuivies - l'Union Européenne doit élargir ses rapports avec le monde arabe en tant que tel. Cela suppose, d'intensifier les relations avec la Ligue des Etats arabes, le Conseil de coopération du golfe, et même l'Union du Maghreb Arabe si elle venait à être revitalisée. Ce dialogue doit bien sûr porter sur la lutte contre le terrorisme, mais non s'y limiter. Les problématiques du développement, de l'emploi, de la bonne gouvernance et du respect des droits humains doivent y avoir toute leur place.
Il y a à l'évidence aujourd'hui un malaise arabe, voire un malheur "arabe" comme l'écrit un important intellectuel libanais.
Dans les pays concernés, le décollage économique ne se produit pas. Une grande pauvreté subsiste partout, même là où il y a du pétrole. Les droits de l'homme sont ouvertement bafoués dans nombre de ces pays, la condition des femmes demeure outrageusement dépendante, le pouvoir a un caractère parfois dictatorial. Ces pays n'ont guère su se réformer pour accompagner l'évolution économique et politique du monde contemporain.
Des signes encourageants apparaissent pourtant. La ligue des Etats Arabes a adopté une charte arabe des droits humains, qu'elle a confirmé à Tunis en 2004. De plus en plus se fait entendre une opinion publique arabe, largement animée par des médias communs. Les sociétés civiles, longtemps étouffées, commencent à se faire entendre.
Or du côté de l'Union Européenne, si le monde arabe fait l'objet de fréquentes allusions, la politique pratique ne connait que des Etats. Nos échanges, nos déclarations, nos interventions politiques, concernent exclusivement des Etats, traités un par un et séparément. Nos relations distinctes avec l'Egypte, le Liban, l'Arabie saoudite, le Koweït, l'Algérie, le Maroc ou tous autres sont conduites dans un cadre étatique bilatéral, comme le sont d'ailleurs nos positions sur le problème irakien, sans que le caractère arabe de ces pays ne soit seulement mentionné.
La question se pose de savoir si cette attitude est pertinente. L'arabité n'est pas d'abord ou pas seulement de nature religieuse. Elle a une connotation nationale et évoque un difficultueux espoir d'unité en même temps qu'un projet culturel.
Prendre en considération ce facteur pourrait constituer un signe de reconnaissance identitaire de nature à faciliter et intensifier le nécessaire dialogue avec ces pays, actuellement peu nourri.
De plus c'est au niveau international que les intellectuels arabes et les sociétés civiles peuvent le mieux se faire entendre. En outre la Ligue des Etats arabes a pris récemment sur le conflit Israël Palestine des positions qui représentent une certaine évolution
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