14/11/2006
télévision sans frontières
Les Socialistes en défenseurs de la télévision à l'européenne
La commission de la Culture du Parlement européen se prononcera, ce soir à Strasbourg, sur la révision de la directive télévision sans frontières, proposée par la Commission européenne afin d'adapter le secteur audiovisuel européen à l'ère du numérique.
Sur les deux points les plus contestés de la nouvelle législation, les députés socialistes veulent défendre le modèle européen de l'audiovisuel contre les modèles japonais ou américain.
"La révision de la directive "télévision sans frontière", doit permettre de conforter le modèle européen de l'audiovisuel en étendant la réglementation aux nouveaux services tels que la vidéo à la demande ou télévision sur téléphone portable", souligne Christa Prets, porte-parole du Groupe socialiste pour les Affaires culturelles.
"Les Socialistes s'opposent à la légalisation pure et simple de la publicité sur le placement de produits comme le propose la Commission européenne. Cette légalisation effacerait toute distinction entre spots publicitaires et contenu des oeuvres. Les effets pervers de ce type de financement sur la qualité des films sont à juste titre dénoncés par les auteurs et les réalisateurs", précise Henri Weber, rapporteur fictif pour le Groupe socialiste.
"Les Socialistes restent attachés à la séparation de 45 minutes sur les oeuvres audiovisuelles entre deux écrans publicitaires, comme le prévoit la directive de 1989. Les coupures publicitaires toutes les 35 mn ou toutes les 30 mn porteraient atteintes à l'intégrité des oeuvres et feraient évoluer l'Europe vers une télévision à l'américaine", ajoute l'eurodéputé.
17:54 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
13/11/2006
service public postal
TOUCHE PAS A MON FACTEUR
La Commission européenne a franchi le dernier pas vers la libération totale des services postaux en proposant d’ouvrir à la libre concurrence pour le 1er janvier 2009 la distribution du « petit » courrier, par nos facteurs, dernier domaine qui n’était pas encore libéralisé.
Pour nous, citoyens européens, la Commission a fait un pas trop loin !
Cette directive européenne, si elle devait être adoptée, aura des conséquences néfastes pour les citoyens que nous sommes : pertes d’emplois importantes, augmentation des prix, exclusion du service aux plus faibles d’entre nous qui ne seront jamais des clients « rentables » pour les entreprises privées.
Pour que le Parlement s'oppose à ce projet de directive, soyons nombreux à faire entendre notre voix pour que l’on ne touche pas à notre facteur et aux services qu’il rend à la population!
09:15 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
10/11/2006
vers une autre politique agricole
LES SOCIALISTES LANCENT LE DEBAT SUR LE MODELE AGRICOLE EUROPEEN
"L'agriculture européenne a besoin de retrouver un projet fondateur capable de garantir un cadre politique stable et durable ainsi que l'identité et la dignité du métier de l'agriculteur, tout en répondant aux demandes de la société. Tel est le message des conclusions du parlementaire socialiste européen, Stéphane LE FOLL, lors du séminaire sur les "Défis et perspectives du modèle agricole européen" réalisé à l'initiative du Groupe du PSE cette semaine à Bruxelles, avec une participation importante des organisations agricoles européennes et nationales, des représentants des institutions européennes et des parlements nationaux ainsi que es ONG.
D' après Le Foll, "l'orientation vers la durabilité, la recherche, les nouveaux modes de production et de gestion des sols aura un impact positif sur la productivité et la compétitivité de l'agriculture européenne et contribuera à la conciliation du monde rural avec les zones urbaines."
Katerina BATZELI, coordinatrice pour l'agriculture au nom du Groupe du PSE, a considère que "Notre objectif est de redéfinir la stratégie et les mécanismes de soutien du modèle agricole européen qui doit s'adapter progressivement afin que l'UE soit capable de maintenir et même de renforcer son rôle dans le secteur alimentaire et énergétique après 2013".
"Œuvrant de concert avec les autres politiques économiques et sociales de l'UE -affirme Batzeli, le modèle agricole européen doit mettre l'accent sur l'emploi, la cohésion et le financement de régions et de secteurs qui en ont vraiment besoin afin de renforcer le rôle multifonctionnel de l'agriculture et de soutenir le développement rural."
"Aujourd'hui, nous avons reçu un message clair sur l'orientation du modèle agricole européen", a poursuivit la coordinatrice socialiste, "et nous essayerons de l'approfondir en lançant un débat ouvert en collaboration avec tous les acteurs concernés."
09:40 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
09/11/2006
limitation du temps de travail
Les Socialistes européens très déçus du blocage au Conseil sur la directive sur le temps de travail
Les députés socialistes du Parlement européen ont exprimé leur vive déception après l'échec du Conseil qui n'est pas parvenu à un accord sur la révision de la législation sur le temps de travail et en particulier sur la suppression de la très controversée clause d'opt-out.
"L'incapacité du Conseil à trouver un accord est un très mauvais signal adressé à l'opinion publique européenne au moment où l'Europe traverse une période de doutes. L'Europe a besoin de normes de protection concernant les heures de travail maximales, a souligné Harlem Désir, vice-président du Groupe socialiste au Parlement européen.
"Une nouvelle fois, le Conseil des ministres a manqué une occasion de protéger les travailleurs contre les risques liés à des heures de travail irrégulières et à la surcharge de travail", a déclaré Stephen Hughes, porte-parole du Groupe socialiste pour l'Emploi et les Affaires sociales.
"J'appelle la future présidence du Conseil à s'engager sans équivoque en faveur de l'amélioration de la santé et des conditions de travail de millions de travailleurs en recherchant une solution pour sortir de l'impasse. En l'absence d'accord, le concept de flexsécurité et l'équilibre entre vie professionnelle et vie de famille restent une coquille vide", a ajouté le député travailliste.
"En tant que socialistes nous estimons que ce n'est pas en augmentant le temps de travail des travailleurs que l'on augmentera la productivité. En réalité, il est prouvé que des horaires de travail plus courts et plus flexibles peuvent améliorer la productivité. Des recherches montrent que les travailleurs qui subissent des rythmes de travail supérieurs à 48h par semaine ont plus de risques de souffrir de maladies cardiaques, de maladies liées au stress et du diabète", souligne l'eurodéputé.
"Le manque de volonté politique d'examiner attentivement une formule en vue de supprimer la dérogation à la limite maximale du temps de travail" est la cause du blocage au sein du Conseil, a déploré pour sa part Alejandro Cercas, auteur du rapport du Parlement européen.
"Je regrette beaucoup que ni la Commission, ni le Conseil n'aient tenu compte, dans leurs dernières propositions, du compromis équilibré soutenu par une large majorité de notre Assemblée, lors de la première lecture.
Nous devons continuer de presser la Commission et le Conseil afin qu'ils répondent aux attentes des citoyens de l'Union pour la sauvegarde de leurs droits sociaux, de leur santé et de leur bien-être", a ajouté le député socialiste.
09:15 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
18/10/2006
Pour ceux qui n'étaiet pas à Liévin
Syndicalisation : l'exception française
Selon une étude de "l'Observatoire européen des relations industrielles", les pays européens (de l'Europe des 15) peuvent être classés en plusieurs groupes :
- les pays nordiques, toujours au dessus de 70% de syndiqués, même parfois à plus de 80%, avec une très forte syndicalisation des femmes ;
- la Belgique avec 65% de syndiqués ;
- un deuxième peloton avec entre 30 et 50% de syndiqués : Italie, Luxembourg, Autriche, Irlande ;
- Derrière viennent le Royaume-Uni, la Grèce, les Pays-Bas, le Portugal, l'Allemagne qui ont entre 20 et 30 % de salariés syndiqués ;
- un peu plus loin, l'Espagne un peu moins de 20% ;
- et loin derrière, toute seule, la France avec moins de 10% de salariés syndiqués.
La grande différence vient du fait qu'en France, contrairement aux autres pays européens, être syndiqué n'ouvre la voie à aucun avantage matériel.
En d'autres termes, dans les autres pays européens, les syndicats sont des prestataires de services : cela va de l'organisation de loisirs, de voyages, l'établissement des dossiers d'accès aux soins, des dossiers de retraites, jusqu'aux mutuelles, aux indemnisations de chômage, aux caisses de retraite etc., alors qu'en France l'appartenance syndicale repose sur le don de soi, sur le militantisme, sur la défense de convictions.
Pour être tout à fait clair, dans les pays nordiques, si vous êtes au chômage, ce n'est pas un service public (genre ASSEDIC) qui va vous indemniser mais le syndicat, ce n'est pas l'équivalent de l'ANPE qui va vous trouver des stages de reconversion et de formation professionnelle pour retrouver un emploi mais le syndicat.
D'ailleurs, dans les entreprises ayant signé une convention collective, l'adhésion syndicale est automatique.
En Italie, la moitié des syndiqués sont des retraités qui sont syndiqués non pas pour lutter pour l'amélioration de leurs conditions de travail, mais pour bénéficier de tous les services liés à une retraite heureuse, en particulier l'aide syndicale pour faire face aux formalités administratives.
Bien évidemment, plus les syndicats sont puissants, plus ils sont puissants financièrement, car plus ils bénéficient de fonds publics.
Ce que l'étude européenne montre également c'est que le taux de syndicalisation est directement lié au regroupement ou à l'éparpillement syndical : moins il y a de syndicat, plus le % de salariés syndiqués est important, et réciproquement : plus il y a de syndicats, moins il y a de syndiqués.
Lorsque j'étais responsable du GSE national SNCF, regroupant toutes les sections et tous les groupes socialistes des la SNCF, il y a 25 ans, nous étions, tous militants socialistes, dans une demi-douzaine de syndicats différents. Cela n'aide pas à la puissance et à l'efficacité syndicales.
Cela entraîne une grande différence entre la France et les autres pays : comme il n'y a pas plusieurs centrales syndicales mais une seule, et qu'elles sont puissantes, les négociations sociales se font directement entre la centrale syndicale, ou ses branches, et les organisations patronales, sans que l'Etat ne se mêle jamais de ces négociations, ni n'envisage de légiférer.
Je me souviens du Premier ministre suédois, social-démocrate, me demandant de lui expliquer la loi sur les 35 heures, et me répondant qu'en Suède jamais les syndicats n'accepteraient que le Parlement légifère sur le temps de travail. C'est du domaine de la convention collective, par branches.
En France, il est clair que les syndicats ont plus confiance dans la Loi que dans les négociations avec les patrons...et probablement les patrons aussi, puisque les patrons refusent de négocier !
D'où les incompréhensions quand on parle de l'Europe sociale. Qui sont les pays européens les plus avancés en matière sociale : incontestablement les pays scandinaves, de tradition social-démocrate, et reconnaissez que l'Union européenne n'y est pour rien, parce qu'ils n'ont jamais attendu les Directives européennes pour imposer un rapport de forces avec les patrons.
Malheureusement, malgré l'existence des services associés à la syndicalisation dans les autres pays européens, le % de salariés syndiqués y diminue partout depuis 15 ans, avec, en particulier, un signe très inquiétant, la désaffection des jeunes.
La DGB allemande a perdu 10% de syndiqués en 10 ans.
Comme en France, les % de syndicalisation sont plus faibles dans les entreprises privées que dans le public et encore plus faibles s'il s'agit de petites entreprises.
14:45 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (1)