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01/10/2021

Le champ du bouc un soir de pleine lune

Les sorcières d'Akelarre

de Pablo Agüero

avec Alex Brendemühl, Amaia Aberesturi

 

1609, Pays Basque. L'ambiance n'est pas vraiment à la tolérance religieuse. Cette année là,  300 000 "Morisques", ces musulmans convertis au catholicisme, après des années de discrimination, sont expulsés d'Espagne. Il n'en est pas question dans le film mais 1609 se situe un an avant l'assassinat d'Henri IV. Pas de tolérance religieuse non plus...

Au pays basque un juge fait la chasse aux sorcières. "Akelarre" en langue basque signifie "le champ du bouc". Le bouc est le symbole du diable cornu. A la pleine lune les sorcières se rassemblent dans ce champ pour procéder au "sabbat".

Souvent les sorcières sont représentées comme de vieilles femmes laides. La sorcière de "Blanche neige", par exemple.

Dans ce film les jeunes femmes accusées d'être des sorcières sont belles et sensuelles. Elles ont "la beauté du diable". La sensualité aurait-elle une origine diabolique ?

L'obscurantisme et la misogynie règnent en maitres absolus.

"Les hommes ont peur des femmes qui n'ont pas peur."

 

07:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

17/09/2021

Révolution culinaire

Délicieux

d'Eric Besnard

avec Grégory Gadebois, Isabelle Carré

Benjamin Lavernhe, Guillaume de Tonquédec

 

A la veille de la révolution française, un Chef préfère partir que de présenter ses excuses au Duc qu'il servait avec talent. Le film montre bien l'arrogance es nobles imbus de leurs privilèges.

Il retourne dans l'ancien relais de poste de ses parents où il a fait ses premiers pas de boulanger.

Encouragé par une femme, Isabelle Carré,  se présentant à lui comme voulant apprendre la cuisine, il montera en gamme, inventant un des premiers restaurants. Là aussi un succès pour la bourgeoisie.

Dans cette lignée historique la Révolution privera de travail de nombreux Chefs en raison du départ de nombreux nobles.

Grégory Gasdebois qui est passé par la Comédie française,  est parfait dans le rôle. Beaucoup plus à l'aise que dans celui de François Hollande dans "Présidents".

Un film qui donne envie d'aller dans un restaurant gastronomique.

 

17:55 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

05/09/2021

Les voisins du dessus

Sentimental

de Cesc Gay

avec Javier Camara, Guiselda Sicilliana,

Belen Cuesta, Alberto San Juan

 

Beaucoup de tensions dans ce couple.Ils ne se déchirent pas car ils évitent les confrontations, mais il n'y a plus grand chose qui les unissent.

Ils ne sont même pas d'accord pour inviter, ou non, les voisins du dessus (le titre original de la pièce de théâtre de Cesc Gay). Solution : mise devant le fait accompli.

Se pose alors la question : est-il possible, ou non, de parler des bruits de leurs ébats, et surtout les cris d'orgasmes féminins qui laissent rêveuse la voisine du dessous ?

Ils en parlent et ont l'explication : ils ont un grand lit rond qui laisse de la place à plusieurs. Huit maximum. Et ils leur propose de participer.

Avec une grande liberté de ton ils parlent de sexualité et de leurs fantasmes, avec plus ou moins de retenue. Le réalisateur explique que, pour le film, il a été beaucoup plus dans la retenue que dans sa pièce de théâtre. Car l'origine est une pièce de théâtre, et il y a une grande différence entre le théâtre et le cinéma. Unité de lieu, donc tout le film se passe dans le même appartement, avec le même décor. Tout repose sur les dialogues. On pense au théâtre de boulevard qui s'encanaille,  un peu,  en parlant de sexe(s).

Au delà de la comédie douce-amère,  le thème est l'usure dans les couples. Et c'est pas toujours très drôle...

 

09:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

16/08/2021

Dujardin en OSS

Alerte rouge en Afrique noire

de Nicolas Bedos

scénario Jean-François Halin

avec Jean Dujardin, Pierre Nimey, Fatou N'Diaye

 

Troisième film pastiche d'OSS, et de James Bond.

Jean Bruce est décédé, au volant de sa Jaguar, en 1963. Nous ne devons pas être très nombreux à avoir lu quelques uns de ses 90 romans lors de notre adolescence. Le héros est Hubert Bonisseur de la Bath qui travaille pour l'"Office of Strategic Service" (OSS) américain, l'ancêtre de la CIA, et non pas pour le SDECE français, le précurseur de la DGSE.

Nicolas Bedos est le digne fils de son père Guy, le roi d'un second degré qui combat la misogynie et le racisme. Il met dans la bouche du héros de telles énormités qu'il est difficile d'ignorer le message. J'espère que personne ne prend au premier degré ses réflexions !

L'intrigue est minimale : l'agent spécial est chargé d'aider un dictateur africain à se faire réélire avec plus de 80% des suffrages dans des élections "libres et transparentes", contre les rebelles communistes. Ordinaire de la "Françafrique"...

L'action se passe en 81. Impossible de ne pas sourire en entendant les âneries de la droite de l'époque qui brandissait la menace des chars russes à Paris en cas de victoire de François Mitterrand. Souvenirs, souvenirs...

 

16:10 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

01/08/2021

Sous la menace de la peste

Benedetta

de Paul Verhoeven

avec Virginie Efira

Charlotte Rampling, Lambert Wilson, Daphné Patakia, Olivier Rabourdin

 

17ème siècle, en Toscane, un couvent de femmes. une jeune fille veut être l'épouse du Christ.

Le rôle repose largement sur les épaules de Virginie Efira. Son face à face avec la mère supérieure, magnifiquement interprétée par Charlotte Rampling, souligne toute la duplicité de l'institution religieuse ("vous avez consacré votre vie à la religion alors que vous n'y croyez pas"). Duplicité renforcée par le cynisme des supérieurs, bien entendu des hommes.

Loin des manigances politiques, la jeune nonne découvre la sexualité dans les bras d'une jeune soeur, qui ne semble pas plus croire en Dieu que les autres.

Pour prévenir l'épidémie de peste qui sévit dans la religion, rien de tel qu'une procession, des prières, un bucher, une juive à persécuter...Quand on vous dit que la Covid est un formidable mensonge ! Et pourtant le siècle des "Lumières" nous laissait espérer quelques rationalité.

 

16:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma