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06/06/2012

la politique en Amérique latine

La politique en Amérique Latine

 

Histoires, Institutions et citoyennetés

 

Bérengère Marques-Pereira et David Garibay

 

Editions Armand Colin, collection U science politique

 

 

La politique en Amérique latine, avec son héritage historique : le legs oligarchique de la colonisation, basée sur la domination et "l'ethnocide",  puis les indépendances, triomphe des créoles.

 

Les "caudillos", les populismes, le discrédit de la démocratie représentative de connivence, souvent censitaire,  les dictatures militaires, au nom des "valeurs chrétiennes", contre la "théorie de la libération", tout aussi chrétienne,  avec l'assistance anti-communiste des USA. "Rénovation de la société au moyen de la terreur et des disparitions".

 

Les retours à la démocratie qui ébranlent les clientélismes, mais où l'exclusion sociale n'a pas disparu, avec les nombreuses victoires électorales des gauches latino-américaines, dans toutes leurs variations. Le clivage Gauche / Droite, ou ordre / mouvement,  remplaçant le clivage laïc / clérical, ou libéralisme économique / conservatisme social.

 

La montée des "identités" des "Indiens" contestant la "pigmentocratie" et l'apartheid larvé,  la voix des femmes dans les institutions, le rôle de la société "civile", mais aussi "la violence criminelle qui a remplacé la violence politique des dictatures". "La communauté nationale et politique a progressivement cessé d'être aveugle au genre, à l'ethnie, à la pauvreté".

 

Un ouvrage qui recherche les points communs tout en montrant les différences entre des pays qui peuvent être qualifiés "d'émergents".

 

Un livre pour toutes celles et ceux qui pensent que l'Amérique latine va jouer un rôle grandissant sur la scène mondiale.

 

 

"En America, la ley se acata, pero ne se cumple" (on s'incline devant la Loi, mais on ne l'applique pas !)

 

"Recours au Droit pour défendre son "droit à avoir des droits". "Comment l'identité civique peut-elle se construire si la souveraineté de l'Etat n'est pas à même d'assumer l'impartialité dans l'application de la loi, n'est pas en mesure de garantir la sécurité personnelle des citoyens ?".

08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amérique latine

05/06/2012

50 ans : l'âge de rêver d'une Harley !

Je veux une Harley

 

La vie est trop courte !

 

Margerin et Cuadrado

 

Fluide glacial

 

 

50 ans, l'âge de la première coloscopie et des bilans : la vie est trop courte ! Quel rêve est-il encore possible de réaliser dans la seconde partie de l'existence ? Se mettre au guidon d'une Harley, la mythique moto américaine !

 

L'épouse laisse faire, mais refuse d'entrer dans le jeu du machisme qui constitue l'ordinaire des "bikers". Un personnage qui ne s'improvise pas,  surtout à 50 ans. Mais quel plaisir de se sentir "rebelle", et de ne pas avoir l'air d'un "blaireau", comme sur une 125...ou un scooter.

 

Une BD très plaisante de Margerin, connu pour ses albums de "Lucien", associé à Cuadrado, dont j'espère découvrir l'album "Libido Fortissimo".

 

 

08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

01/06/2012

Sur un air de navaja

The long good-bye

 

Raymond Chandler

 

Folio policier n°524

 

 

En (re)lisant Chandler, le lecteur comprend pourquoi cet auteur est devenu un classique de la littérature policière.

 

Humphrey Bogart a rendu immortel le personnage du détective privé Philip Marlowe. Depuis, tant de "privés" de cinéma ou de romans l'ont copié ou détourné.

 

Au delà du personnage, au delà de l'intrigue, il y a le style d'écriture de Chandler, fluide,  qui, soixante ans plus tard, n'a pas pris une ride, et mérite donc une réédition chez Folio.

 

 

"Le premier baiser est un enchantement, le second : une familiarité ; le troisième : une habitude"

 

"On dit que le stupre vieillit les hommes et garde les femmes jeunes"

 

"Elle avait des yeux capables de faire l'inventaire de votre portefeuille au fond de votre poche révolver."

 

"Il est impossible de distinguer un camé sous contrôle d'un comptable végétarien"

 

"Il régnait un tel calme qu'on aurait presque entendu la chute de la température"

 

"Il était aussi calme qu'un pan de mur au clair de lune"

 

"La plupart des gens traversent l'existence en déployant la moitié de leur énergie pour essayer de protéger une dignité qu'ils n'ont jamais eu".

 

"Cela aurait déprimé une mouette rieuse et l'aurait fait roucouler comme une colombe"

 

"Le temps abîme, érode et dégrade tout. La tragédie de la vie"

 

"Les Américains mangent n'importe quoi si c'est grillé, maintenu par deux ou trois cure-dents avec un bout de laitue fripée qui dépasse des bords"

 

12:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

30/05/2012

garde alternée

Une semaine sur deux

 

La suite des aventures de Maé

 

Pacco

 

Editions Fluide Glacial

 

 

Maé est une petite fille de six ans, espiègle,  qui a oubliée d'être bête et n'a pas "sa langue dans la poche".

 

Depuis la séparation de ses parents, elle vit une semaine avec sa maman et une semaine avec son papa, le dessinateur de BD Pacco. Il s'agit donc d'une œuvre largement autobiographique. Essentiellement dessinée quand le petit monstre n'est pas là, à partir des aventures vécues une semaine sur deux.

 

Même sans être séparés,  de nombreux parents, et grands-parents reconnaîtront de multiples situations décrites avec humour et une infinie tendresse.

 

La "garde alternée" qui est le système automatique, sauf exceptions,  en Belgique, n'est appliquée en France que dans 15% des cas de séparations.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

29/05/2012

comment le candidat sortant a perdu

Les dessous de la campagne

 

Laurent Neumann

 

Editions Fayard

 

 

Le directeur de l''hebdomadaire "Marianne" se concentre sur les derniers mois de la campagne électorale.

Pas de grandes révélations mais un verdict pire que celui des urnes : non seulement Sarko a perdu, mais il a perdu dans le déshonneur en faisant une campagne non pas à droite mais à l'extrême droite, sur les valeurs de celles-ci : "cogner sur les chômeurs, les immigrés, les assistés, les syndicats",  tout en cherchant à "balancer" sur le camp adverse le maximum de "boules puantes", n'hésitant pas à mentir de façon éhontée. "Nicolas Sarkozy a fait ses classes dans l'ombre de Charles Pasqua"...

C'est "l'énergie du dépotoir'" (Nicolas Bedos).

 

Appréciation de Neumann : l'outrance des critiques, leur exagération,  ont servi Hollande. "Le camp Sarkozy parle sans filtre. L'outrance verbale est la seule règle qui vaille".

 "Personne à droite n'a retenu la leçon essentielle de la primaire socialiste : c'est justement la violence des attaques contre François Hollande qui lui a sans doute fait gagner". "Il n'est jamais bon de passer pour le méchant". "Hollande, c'est le candidat Téflon".

Appréciation complémentaire : comme beaucoup Sarko a sous estimé son rival.

 

Il était persuadé que son rival serait DSK. La police avait,  dès février 2011, tout un dossier sur les mœurs du Directeur du FMI. Tout était bloqué pour n'éclater qu'en mars 2012, à un moment où il aurait été trop tard pour les socialistes de se choisir un autre candidat. Ce devait être la plus forte des "boules puantes".  Merci Nafissatou qui a tout fait éclater en voulant gagner quelques milliers de $ !

Les "snipers" de l'UMP, candidat sortant en tête,  ne parviendront pas, malgré tous leurs efforts, à faire porter à Hollande le "chapeau" des turpitudes, ou simplement des mœurs trop libres de DSK.

"François Hollande ne traîne derrière lui aucune affaire de sexe, aucune affaire de fric". En face "sont inscrites à l'encre indélébile dans l'inconscient collectif : affaires Bettencourt, affaire Karachi, affaire Gaubertet Takieddine". Pas besoin pour le candidat socialiste d'en parler...

 

Les chapitres sont basés sur différents préceptes de "L'art de la guerre" de Sun Tzu, dont mon préféré est "Qui connait son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait". Nicolas croyait connaître François. Mais qui connaissait vraiment François Hollande ?

 

 

"Le pouvoir ne fatigue pas, c'est l'opposition qui épuise"

"Nicolas Sarkozy a épuisé la France et les Français. Il nous a fatigués."

"La honte d'entendre un fils et petit-fils d'immigré fouler aux pieds toutes les valeurs de la France".

 

"L'homme est ainsi fait que tout est organisé pour qu'il oublie qu'il va mourir" (Blaise Pascal)

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique