Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/04/2009

un cadavre de trop

Un cadavre de trop

 

Ellis Peters

 

10/18 n°1963

 

 

Il y a déjà quelques temps que l'historien quasi officiel de ce blog, mon ami Frédéric Dubuisson,  a parlé, dans un des ses commentaires,  toujours pertinents, des aventures  moyenâgeuses du frère bénédictin Cadfael (prononcez Cadvale), herboriste, ancien héros de la croisade,  grand résolveur d'énigmes.

 

J'aime  quand la dimension historique s'ajoute à l'intrigue policière.

"Un cadavre de trop", premier roman,  d'une série de vingt et un,  publié en 10/18, se déroule en pleine guerre de succession entre les petits enfants de Guillaume,  qui n'aimait pas qu'on l'appelle "le conquérant", et encore moins "le bâtard".

Comme dans tout roman "policier", le lecteur se demande "qui a tué ?", mais en plus il y a la reconstitution de l'atmosphère de l'Angleterre du XIIe siècle.

 

 

Citations

 

"Ce que tu ne dis pas n'est pas dangereux"

 

"Connaissez vous des être humains qui ne soient pas étrangers les uns aux autres ?"

 

"On apprend des choses dans le livre de la vie et en étudiant nos semblables"

 

"Il avait gardé un esprit turbulent, incorrigiblement emporté et prompt à l'insubordination"

 

"La justice n'est-elle due qu'aux être irréprochables ?"

 

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, histoire

04/04/2009

Mes hommes de lettres

Mes hommes de lettres

Petit précis de littérature française

Catherine Meurisse

Editions Sarbacane

 

Catherine Meurisse est dessinatrice à « Charlie Hebdo ».

Elle revisite, en bandes dessinées,  les auteurs de la littérature française.

Quel regret de ne pas avoir eu entre les mains cet album au moment où notre bréviaire obligatoire, et unique,  était le Lagarde et Michard. Les enseignants n’auraient probablement pas supporté que nous nous contentions du Meurisse, mais nous aurions eu un complément agréable.

L’Histoire commence au Moyen-âge, plus précisément au IXe, pour prendre son essor avec les « chansons de geste »,  diffusées par les trouvères (au nord) et les troubadours (au sud) à partir du XIe siècle, popularisant « le roman de renard » et « les chevaliers de la table ronde ».

Les découvertes de terres lointaines et l’imprimerie « décrassent la tête ». Rabelais est au centre de ce « nouveau monde ». Comme l’écrit Montaigne : « chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition ».

Le « grand » siècle nous est raconté avec humour, même Corneille et Racine, et Catherine Meurisse se moque un peu du siècle suivant, celui des philosophes, et du « triomphe de la raison ». Hugo domine le XIXe, il a « tout vu, tout senti, tout vécu, tout écrit ». La bataille d’Hernani nous est racontée comme une histoire de B.D.

Catherine Meurisse a une tendresse particulière pour les femmes et les met en valeur : George Sand (« Je revendique la liberté de penser, de parler, de vivre » ; « J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé »), et Colette.

Ses descriptions de Balzac, Flaubert, Zola, Proust (« les seuls vrais paradis sont ceux que l’on a perdus ») sont particulièrement réussies. Toutes ces célébrités se retrouvent autour de ce dernier, une madeleine à la main.

Que vous ayez gardé un bon ou un mauvais souvenir de vos cours de français, cet album est pour vous !

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature

28/03/2009

Le jour et l'heure

Le  jour et l’heure

Guy Bedos

Editions Stock

 

Guy Bedos a 75 ans (et oui, le temps passe vite ; « vieillir, c’est le meilleur moyen de ne pas mourir »), il est clair qu’il a peur de la mort. Il invente le personnage d’un presque sexagénaire qui apprend qu’il a un cancer, qui a peur de la mort (« le pire n’est pas la mort, mais la peur de la mort »), et qui décide donc de choisir « le jour et l’heure ».

Cela donne un roman à l’humour grinçant qui parle du « droit de mourir dans la dignité » (« tu accoucheras dans la douleur, tu crèveras dans la douleur » ; « droit de mourir dans la dignité, certes, mais d’abord droit de vivre dans la dignité »), mais aussi de la vie, des relations entre parents et enfants devenus adultes.

 Guy Bedos nous livre, en prime,  comme sur scène, quelques « revues de presse » sur l’actualité, « un festival de l’horreur et de la saloperie ».

 

 

« L’avantage du pessimisme, c’est qu’on ne peut avoir que de  bonnes surprises »

« Se suicider trop tôt, c’est manquer de mémoire et d’imagination »

« L’avantage de l’écriture, c’est qu’on peut se relire »

« Je frôle la soixantaine, mais il n’y a pas d’âge pour être orphelin »

« J’ai remplacé la foi par la conscience »

« Si on me cherche, on ne me trouve pas, on me perd »

« Le corps a ses raisons que la raison ne connaît point »

« Il a été contaminé par une excessive absorption de romantisme »

« Il n’y a qu’un seul bonheur dans la vie, aimer et être aimé »

07:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

22/03/2009

La dernière Conférence

La dernière Conférence

 

Marc Bressant

 

Editions de Fallois

 

 

Dernière Conférence internationale, de la CSCE (Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe), issue des Accords d'Helsinki, avant liquidation du "Pacte de Varsovie",  quand le partage de Yalta était encore considéré comme une donnée,  "aussi imparable que la rotondité de la terre".

 

Quand la Conférence commence, le Mur, de Berlin, est toujours en place. Elle se termine, quatre mois plus tard,  en se réjouissant de la fuite du "Génie des Carpates".

 

L'auteur est diplomate et a participé à plusieurs Conférences internationales. Il nous montre quelques aspects de celles-ci ("un petit univers, avec ses rites, ses crises, ses relations"), tout en nous faisant revivre ces évènements qui ont bouleversé l'Europe il y a vingt ans.

 

Comme c'est un roman, l'Amour et la Mort sont également présents.

 

Extraits :

 

"Sexagénaire dans pas même six mois : l'impuissance qui s'installe embrasse large"

 

"Tout est simple quand le hasard vous a fait naître sur les bords de la Seine"

 

"Prendre au sérieux les choses sérieuses sans jamais se prendre au sérieux"

 

"Je ne crois plus du tout à ma nomination. Rage froide devant ce qui m'apparaît comme une injustice sans nom, vanité blessée, exaspération d'enfant gâté"

 

"Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout"

 

"Londres est une ville où certains s'arrangent pour survivre"

 

  "Déclarer la guerre est une pratique tombée en désuétude"

 

"Ce qui s'est passé en Pologne et en Hongrie a fait perdre leurs boussoles aux dirigeants de l'Est, habitués à l'intervention des blindés soviétiques en cas de crise intérieure"

 

"Tchernobyl, en 1986, avait apporté la démonstration irrécusable de l'incapacité de la patrie du socialisme à maîtriser l'avenir"

 

"D'un système totalitaire on ne sort que totalement"

 

"L'implosion est le moteur de l'Histoire"

 

"Pas de pitié pour les ennemis de la pitié"

 

"Les mots n'embrayent que sur des cervelles déjà convaincues"

 

"S'il est capable de se passer de Dieu, l'homme ne peut pas vivre sans Diable"

 

"Il faut à la vie des témoins pour exister"

 

"Quand les réactions des Pouvoirs assiégés se font incohérents, les assaillants ont gagné"

 

 "Tout ce qui rappelle aux hommes que les carottes ne sont jamais cuites mérite de rester vivant sous leurs crânes durs"

 

"Les choses ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile, c'et de se mettre en état de les faire" (Brancusi)

 

"Tu peux tuer le messager de la vérité, pas l'écho de ses pas" (proverbe transylvanien)

 

"Pour donner leur chance aux libertés retrouvées, nous devons en profiter à chaque seconde" (Sakharov)

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

21/03/2009

Bienvenue à Boboland

Bienvenue à Boboland

 

Dupuy et Berberian

 

Editions "fluide glacial"

 

 

"Bobo", signifie "bourgeois bohême". Des gens qui ont de l'argent mais préfère la "bohême" comme style de vie. Les auteurs en font un nouveau snobisme qui a quitté le ghetto de Neuilly, Passy pour le canal Saint Martin, a renoncé à la Rolex, probablement parce qu'il est impossible d'en trouver dans le commerce équitable, a abandonné le costume cravate parce que chez les créatifs ça ne se fait pas, piquenique bio et se fait bronzer, de préférence nu(e),  sur sa terrasse,  avant de regarder des émissions culturelles à la télévision, car l'espace disponible de leur cerveau n'est pas à vendre à Coca.

Des gens que je trouve plus sympathiques que les bourgeois traditionnels, mais dont on a le droit de se moquer, avec talent...

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd