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21/10/2008

Scoop

Scoop

 

Bruno Mouron et Pascal Rostain

 

Révélations sur les secrets de l'actualité

 

Editions Flammarion

 

Le "Photojournalisme" est un journalisme à part entière. Il est bien connu qu'"une image vaut 1.000 mots". Mais "les images peuvent mentir, aussi bien, voire mieux que les mots".  Dans le journalisme, qu'il soit photographique ou non,  toutes les méthodes sont elles acceptables ?

Il est remarquable d'obtenir la confiance d'un Chef d'Etat, ou de gouvernement, ou du leader d'un mouvement politique, social, syndical, important, et d'en faire des photos superbes, que nous sommes heureux de voir, surtout si elles s'accompagnent d'anecdotes.

Mais il est des techniques qui relèvent du harcèlement,  qui portent atteinte à la vie privée de personnes publiques, des méthodes condamnables et donc justement condamnées en justice.

Avons nous besoin d'avoir une photo de Chirac en pyjama, de Marchais à l'agonie, de Mitterrand sur son lit de mort ?

Si ces photos se vendent aux magazines, c'est qu'il y a des acheteurs, mais de là à justifier ce métier, "de voyou" comme le reconnaissent les auteurs, même s'ils prétendent le faire "comme des gentlemen" !

Il est vrai qu'il y a un "filtre" : "Les politiques n'ont même plus besoin de faire pression sur les photographes. Les patrons des groupes industriels, propriétaires des journaux s'empressent d'accéder aux affectueuses sollicitations de leurs amis...quand ils ne les devancent pas !"

Ainsi, les photos montraient rarement "le cortège habituel qu'affectionne le ministre (Sarkozy), avec ses trois voitures d'escorte, toutes sirènes hurlantes, les motos et les rues barrées. Sarkozy adore les signes extérieurs du pouvoir, et pour nous, c'est bien pratique".

Ainsi le directeur de la rédaction de Paris Match, et le rédacteur en chef de Gala ont payé de leur licenciement la publication de photos "inappropriées".

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

19/10/2008

l'affaire du cuisinier chinois

L'affaire du cuisinier chinois

 

Pascal Vatinel

 

Editions du Rouergue

 

 

Pascal Vatinel, sinologue, historien et philosophe nous entraîne dans une histoire d'amour, contrarié,  au temps des "Royaumes combattants", 300 ans avant notre ère.

Avec des allers retours dans le temps présent, pour bien montrer que la lutte pour la justice, comme le Yin et le Yang,  traversent les siècles.

Un adepte de Confucius et un Taôiste s'allient pour faire triompher le Bien contre le Mal.

Comme la cuisine est un élément essentiel de la civilisation ("Tout ce qui marche, vole, nage ou rampe sur notre planète semble pouvoir trouver ici une recette"),  un cuisinier est au centre de l'"affaire", qui rassemble, 2.300 ans plus tard deux vénérables universitaires contre des bureaucrates corrompus, "dans un présent façonné par le goût du pouvoir, plongés dans un passé qui ne l'était pas moins" car "tout change et rien ne change".

 

 

"Atteindre le but est important, mais tellement moins que de savoir marcher"

 

"La soif du pouvoir peut procurer chez certains êtres une énergie et des facultés insoupçonnables"

 

 "C'est au comble du bonheur qu'il faut se préparer à affronter le malheur"

"C'est lorsque le cochon est beau et bien gras qu'il a le plus de chances d'être dévoré"

 

"Lorsque la pâte du ravioli se déchire, la farce apparaît"

 

"Même celui à qui il ne reste qu'un cheveu, on ne peut le traiter de chauve"

 

"Quelle que soit l'épaisseur de la neige, elle ne peut suffire à écraser une montagne"

 

"Ce n'est pas en le tirant pas la queue que tu sors le tigre de sa tanière"

 

08:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

18/10/2008

chagrin d'école

Chagrin d'école

 

Daniel Pennac

 

Editions Gallimard, collection NRF

 

 

"Entre les murs" n'était pas encore un énorme succès cinématographique lorsque Pennac, ancien cancre devenu enseignant et auteur à succès,  a sorti ce livre tellement complémentaire.

Un livre pour toutes celles et tous ceux, parfois en "état d'hébétude scolaire" qui se sont demandés si le système scolaire était fait pour eux, et réciproquement, avant, parfois, d'être sauvé(e)s par un(e) enseignant(e) pédagogue dans l'âme.

"L'idée que l'on puisse enseigner sans difficulté tient à une représentation éthérée de l'élève".

"Besoin d'instruire d'autant plus difficile à combler qu'il faut d'abord les éveiller".

"Comme on ne peut pas vivre sans passion, ils développent, faute de mieux, la passion de l'échec."

 

Je me suis parfois reconnu.

Il a fallu 68 pour que j'obtienne mon Bac, faute de guerre mondiale, je n'ai jamais tenté l'agrégation.

"Mes professeurs pratiquait la dictée comme une razzia de riches dans un quartier pauvre"

"Il me fallait un monde à moi, ce fut celui des livres".

"Je lisais comme Emma Bovary, pour la seule satisfaction de mes sensations, lesquelles, par bonheur, se révélèrent insatiables". (Et ça continue !)

"Le cancre oscille perpétuellement entre l'excuse d'être et le désir d'exister"

"On ne change pas tellement, on fait avec ce qu'on est".

 

"Pour que la connaissance ait une chance de s'incarner dans le présent, il faut cesser de brandir le passé comme une honte et l'avenir comme un châtiment"

"Une vague promesse d'avenir, contre une pleine présence scolaire, voilà ce que l'école exige".

 

"Il n'y a pas plus étanche que le chagrin pour faire écran au savoir"

 

"Je hais cette peur du pauvre que la propagande attise à chaque période électorale"

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

12/10/2008

Imperium

Imperium

 

Robert Harris

 

Editions Plon

 

 

L'"imperium", c'est le pouvoir, en particulier le pouvoir politique.

Ce livre raconte l'ascension,  de - 79 à - 64,  avant JC, vers le Consulat,  de Cicéron, brillant avocat, intelligent et sans beaucoup de scrupules,  qui fait un "beau" mariage, avec une femme qu'il n'aime pas, dans le seul but de profiter d'une fortune indispensable à sa carrière politique.

Bien en place, il assiste à la première tentative de Jules César, "trentenaire insomniaque",  d'entrer au Sénat. "Pour se présenter aux élections, il avait dû s'endetter lourdement".

 

Leçons de politique :

 

"Première règle en politique : ne jamais oublier un visage"

 

"La capacité d'écouter des casse-pieds exige beaucoup d'endurance, et cette endurance est l'essence même de la politique"

 

"Si c'est de la gratitude que tu veux, prends un chien"

 

"Les électeurs ne pardonnent pas la mesquinerie"

 

"C'est la persévérance et non le génie qui mène un homme au sommet, car elle seule permet d'avancer dans le monde"

 

"Le moyen le plus sûr de progresser en politique est de se tenir près de celui qui est tout en haut"

 

"L'ascension vers les sommets politiques vous contraint souvent à voyager avec des compagnons qui ne vous plaisent guère"

 

"Seule la perfection est ennuyeuse"

 

"La teneur du discours n'est rien à côté de la façon de le dire"

 

"L'éloquence qui n'étonne pas ne m'apparaît pas comme de l'éloquence"

 

"Il faut parfois commencer un combat pour trouver comment le gagner"

 

"Lorsqu'on se retrouve enlisé en politique, la seule chose à faire est de déclencher une bagarre ; parce que c'est seulement lorsque la bagarre fait rage que l'on peut espérer découvrir une porte de sortie"

 

"La gloire politique repose sur la capacité de dissimuler les astuces qui sous-tendent l'ensemble"

 

"Tu ne seras bientôt plus capable de reconnaître tes subterfuges de la vérité. Et alors, tu seras perdu"

 

"On ne peut pas prétendre s'y connaître en politique tant qu'on a pas passé toute une nuit à écrire un discours pour le lendemain."

 

"Il y a,  en politique,  peu de choses plus difficiles à contrer que le sentiment de l'inéluctabilité"

 

"La politique, c'est l'Histoire en plein vol"

 

"Le pouvoir revient généralement à choisir entre deux options aussi désagréables l'une que l'autre"

 

"Les fonctionnaires permanents commencent par être au service des politiques, puis finissent par se prendre pour nos maîtres"

 

"Il y a plus de monde qui vénère le soleil levant que le soleil couchant"

 

"A quel tas de cendres la plupart des carrières politiques se résument-elles ?"

 

11/10/2008

entre les murs, c'est d'abord un livre

Entre les murs (le livre)

 

François Bégaudeau

 

Prix France Culture - Télérama 2006

 

Folio n°4523

 

 

Comme toujours, il y a plus d'éléments dans le livre, pourtant mince,  que dans le film.

Comme toujours, l'écrit permet de s'arrêter et de revenir en arrière, de noter quelques phrases :

 

"Un adolescent apprend peu à peu à respecter ses professeurs à causes des menaces" (Khoumba)

 

"C'est passionnant le rugby. Organiser le chaos pour fabriquer de la puissance, c'est passionnant" (en salle des profs).

 

"Il y a des chose qui se disent et qui ne s'écrivent pas. Déjà, il faut que tu enlèves toutes les expressions orales ou familières"

"Le style, c'est tout ce qui n'et pas strictement utile. Et bien, pour le langage, c'est pareil".

(Cours de français)

 

"Bien choisir c'qu'on veut par rapport à c'qu'on peut" (orientation de fin d'année).

 

"Il faut trouver le compromis entre désir et réalité". (Ecole de la vie ?)

 

 

 

 

 

08:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature