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02/09/2008

Titeuf : le sens de la vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titeuf : le sens de la vie

 

Zep

 

Editions Glénat

 

 

C'est la rentrée...et la sortie du dernier album des "aventures" Titeuf.

Toujours sous la forme de sketches d'une "planche" ou deux.

Toujours intelligent et sans vulgarité.

Toujours aussi plaisant à lire pour les enfants (8/10 ans), les parents...et les grands parents.

Le plus fort tirage de l'édition française, tous genres confondus !

 

La question sur le "sens de la vie" a deux sources :

- le père de Titeuf est en pleine déprime,  parce qu'il vient de perdre son emploi, son entreprise ayant été délocalisée en Europe de l'Est. Difficile à comprendre pour les enfants !

- le passage mystérieux vers cet état dérangeant qui les guettent et qu'ils observent dans leur entourage : l'adolescence.

Et puis toujours l'amour, les filles, qui nous obligent à nous demander quel est "le sens de la vie"... 

 

 

 

 

 

08:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd

31/08/2008

César et Cléopâtre

César et Cléopâtre

 

Traduction du titre original : "le cheval d'octobre"

 

Colleen Mc Cullough

 

Editions Presses de la Cité

 

Les ides d'octobre marquaient la fin des campagnes militaires. Une course de char était organisée entre les meilleurs chevaux. Le vainqueur, le meilleur des meilleurs, était proclamé "le cheval d'octobre" et abattu immédiatement. Ce que Rome avait de meilleur à offrir était sacrifié aux deux forces qui gouvernaient la République : la guerre et la terre.

Ce "cheval d'octobre", le meilleur des meilleurs, sacrifié, c'est, bien entendu Caïus de la famille Julius, qui prétend descendre de Vénus, surnommé "César" (le chevelu), alors qu'il ne l'était pas tellement ("Romain hors pair à côté de qui tous les autres semblaient insignifiants. Raison pour laquelle ils l'avaient tué").

 

Ce - gros- roman, ne raconte pas toute la vie de César, et encore moins  ses seules relations avec Cléopâtre (le titre français est peut-être accrocheur, mais ne correspond pas au contenu du livre), mais les dernières années de César et les premiers pas politiques de son petit neveu et fils adoptif, Octave, inventeur de l'armée de métier qui  mettra fin à la République en se faisant proclamé "Imperator" puis "Auguste", faisant assassiné Césarion, fils de Cléopâtre et de César, pour être certain de ne pas avoir de contestation dans les droits de succession.

La République est morte de ses guerres internes : Pompée puis Brutus contre César, Marc Antoine contre Octave...

 

Nous vivons, à travers notre lecture, les luttes pour le pouvoir à  Rome, et accessoirement à Alexandrie, sans oublier la philosophie et les histoires d'amour.

 

 Extraits

 

"Le pouvoir était en réalité aux mains des chevaliers marchands. Car Rome était avant tout une puissance économique internationale".

 

"Une poitrine ridiculement plate, et pas de hanches, un long cou décharné et une tête trop grosse, un nez si grand et crochu. Seuls les yeux étaient superbes." (Description de Cléopâtre)

 

"Comme tous les grands orateurs, ses messages étaient brefs et simples lorsqu'il s'adressait au peuple"

 

"Dès lors qu'ils avaient été bien informés, les hommes de rang étaient capables de prendre des initiatives qui leur permettaient d'arracher la victoire"

 

"Il ne faut jamais tendre à une femme le glaive qui lui permettra de te castrer"

 

"Les petites gens n'aiment pas les tragédies, parce que leur vie est tragique"

 

"Que sont les honneurs sinon une  forme suprême d'autosatisfaction"

 

"L'homme digne ne se laisse jamais dominé par ses sens"

 

"Il est important que chacun apprenne à tolérer les faiblesses et les travers d'autrui"

 

"La mort de César une libération ? Oui, mais une libération du chaos"

 

08:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

26/08/2008

j'en ai tant vu

J'en ai tant vu

Mémoires

 

Claude Estier

 

Editions Le cherche midi

 

 

Il est certain qu'il en a beaucoup vu, Claude Estier, comme journaliste et comme responsable politique, très tôt proche de Mitterrand puis membre de "la bande du 18e arrondissement" (Jospin, Delanoë, Vaillant).

 

Comme toujours il a voulu apporter sa "contribution à une meilleure compréhension de situations et d'évènements", car il est "plus utile que jamais de savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va".

 

Il parle de son parcours, de Mitterrand, de Guy Mollet, de beaucoup d'autres.

Il parle du PS et de politique française, mais aussi de politique internationale, qu'il a suivi comme journaliste puis comme parlementaire, en particulier comme Président de la commission des affaires étrangères du Sénat.

 

Député européen de juin 1979 à juin 1981 (je l'ai donc fréquenté de janvier à juin 81), il note : "l'atmosphère du Parlement européen me paraît très déphasé par rapport à la bataille politique française" (c'est encore plus vrai aujourd'hui !!!)

 

Extraits

 

"Dans une dictature, il n'y a pas de limite à l'erreur. Le monde arabe ne peut pas avancer sans un minimum de démocratie"

 

"L'Iran, c'est le divorce entre un pouvoir religieux profondément réactionnaire, et une société civile avide de liberté".

 

"La nouvelle nature du capitalisme tend à substituer le profit immédiat à l'investissement productif"

 

08:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps

24/08/2008

Folies meurtrières

Folies meurtrières

 

Yves Desmazes

 

Editions Stock

 

Il flic qui écrit des romans policiers. En nous indiquant toutes les nouvelles techniques qui aident la police. Avec une énigme qui nous fait remonter le temps, au XVIIIe et au XIXe siècle.

 

Un flic qui a imaginé le personnage d'un flic également diacre. Un diacre pas marié mais pas insensible au charme féminin. Catholique,  mais pas d'accord non plus avec la hiérarchie religieuse sur la recherche génétique ("3.000 maladies génétiques très handicapantes dont un seul défaut génétique est responsable").

 

Un flic de l'Hérault qui raconte une histoire policière qui se déroule à Montpellier et les environs ("la truculence de celui qui présidait aux destinées de la région étant légendaire"). A la Grande Motte ("fenêtre sur le voyage"), mais surtout dans une des ces "folies" qui entourent Montpellier. "Folie" qui vient de "folio", la feuille, pour ces habitations construites à la campagne, au milieu des arbres.

Folies qui peuvent en entraîner d'autres...meurtrières.

 

21/08/2008

Le monde est mon métier

Le monde est mon métier

 

Bernard Guetta et Jean Lacouture

 

Editions Grasset

 

 

Journalistes,  spécialisés dans les questions internationales, le monde est leur métier, qu'ils ont, l'un et l'autre, exercé au journal Le Monde.

 

Jean Lacouture a bien connu la fin de la colonisation française,  en Indochine puis en Algérie.

Bernard Guetta a été de longues années en poste en Europe de l'Est, en particulier en Pologne, au moment de la naissance de "Solidarité", puis à Moscou, au moment de l'écroulement des régimes communistes.

Tous les deux ont, à maintes reprises, rencontré et interrogé les principaux dirigeants du monde.

 

Ce livre est à la fois un échange de réflexions sur le métier de journalisme, et sur le monde,  tel qu'il ne va pas.

 

Sur le journalisme :

 

"Rien n'est moins objectif qu'un être humain"

 

"On ne sait vraiment, ou mieux, qu'après avoir été voir sur place" ; "Pour vraiment comprendre, il faut avoir observé la rue"

 

"On reçoit un évènement en fonction de ses propres attentes"

 

"On peut vivre dans l'acceptation, il est difficile d'écrire dans la soumission"

 

"Ecrire, ce n'est pas parler, c'est crier"

 

"Tendre vers la vérité vaut mieux que pas de vérité du tout"

 

"Un journaliste n'est cru que s'il rapporte des choses que les esprits et le sens commun sont prêts à entendre"

 

Sur l'Europe

 

"Une union fédérale est aussi indispensable à l'affirmation des valeurs et du poids de l'Europe, qu'à l'équilibre international"

 

"La communauté européenne a commencé par l'économie à cause du refus français de la Communauté européenne de défense"

 

Sur le Moyen-Orient

 

"En la transformant en parti politique, Nasser abolit l'armée égyptienne : il le paiera en 1967"

 

"Ces pays cherchent leur renaissance dans un retour à leur identité religieuse"

 

"L'islam, mieux que la mer, crée une frontière"

 

"Les échanges commerciaux et la coopération technologique entre Israël et le monde arabe pourraient enraciner la paix, ouvrant un horizon de développement économique et social"

 

Sur l'Irak

 

"Au lieu d'assurer les besoins économiques les plus élémentaires par un pilotage élastique, les Américains ont cassé tous les instruments de contrôle et de direction au nom des vertus du marché".

 

Sur la fin du communisme

 

"En 1982, François Mitterrand avait prévu que le mur de Berlin sera tombé dans dix ans"

 

"Gorbatchev savait qu'il serait, au bout du compte, balayé par le processus qu'il enclenchait : plus il transforme le pays, plus le pouvoir lui échappe"

"Il voulait sauver la Russie de la faillite communiste en lui épargnant une nouvelle secousse révolutionnaire"

"Pour lui l'Ukraine, c'est la Russie, comme la Bourgogne, c'est la France"

 

"Eltsine, c'était l'ivrognerie, les limites intellectuelles et la démagogie"

"Les crédits occidentaux qui avaient été refusés à Gorbatchev affluent. Ils disparaitront vite dans tous les paradis fiscaux de la terre, sur des comptes numérotés." "C'est le plus grand hold-up de l'Histoire"

"Un parti unique ne peut pas contrôler de grandes richesses nationales sans que son appareil ne finisse par les détourner à son profit"

 

"Les Russes ne voudront plus céder un seul centimètre carré du territoire national. C'est sur ce refus que Poutine s'est fait élire". Toutes les tentatives de reprendre pied en Ukraine, ou même en Géorgie sont approuvées par la majorité des Russes" (ce livre a été écrit avant les évènements de cet été !).

 

En Pologne, le parti a été mis sur la touche au profit du renseignement militaire : on troquait, de fait, un régime communiste contre une dictature militaire"

 

Sur la géopolitique

 

"La justice crée l'harmonie, l'injustice suscite la violence et la guerre"

"Un moindre mal reste un mal, fut-il moindre"