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16/09/2008

Il a donné son nom à une place du XVe arrondissement de Paris

Charles Vallin, mon père

 

Enquête sur une certaine idée de la France

 

Thérèse Charles-Vallin

 

Editions Atlantica

 

 

Charles Vallin n'est pas mon père.

Charles Vallin est décédé un an avant ma naissance.

Lointain cousin ? L'arbre généalogique très complet réalisé par le cousin Vatinel pourrait le dire. Je ne remets pas la main dessus. Je devrais demander à Dany si elle voit un Charles Vallin (1903-1948).

 

Fils de Daniel Vallin, officier,  son enfance a surtout été  marquée par l'Auvergne de sa naissance et de sa famille maternelle, celle du Père Teilhard de Chardin,  dont il était le neveu, alors que dans sa famille paternelle, les Vallin, "on trouve des marins, des peintres, et toutes sortes d'anticonformistes" (je n'invente rien, c'est écrit !).

 

J'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur cet homme qui porte le même nom que moi et dont une place de Paris porte, grâce à lui,  le nom de Vallin, dans le XVe arrondissement.

 

Son parcours politique n'est pas le mien, pour le moins : Action française, qu'il quitte après l'excommunication de Maurras par le Pape, il devient le bras droit du colonel de La Rocque aux "Croix de feu", puis au "Parti Social Français", dont il est le Secrétaire général.

Il a la  "conviction que la civilisation chrétienne est la clé de voute de tout projet de société".

 Elu député,  à l'occasion d'une élection partielle, il vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, comme l'immense majorité de l'Assemblée élue par le "Front populaire".

 

Tout cela lui vaudra d'être déclaré inéligible à la Libération, malgré ses états de service : chargé de mission, en Afrique,  du Général de Gaulle,  qui le qualifie d'"ardent patriote" dans ses "mémoires de guerre",  puis, il quitte l'Etat-major du Général de Gaulle pour  combattre en première ligne, en tant que commandant du 3e bataillon de zouaves,  à partir du débarquement en Provence (à Sainte- Maxime) jusqu'au cœur de l'Allemagne, car, rapidement, il a connu "un écœurement de plus en plus grand en face de la politique de Vichy. Son aspect antisémite le heurte terriblement. Il s'est, d'ailleurs,  très intimement lié avec une jeune femme d'origine juive."  En partance pour Londres, il se lie d'amitié avec le responsable socialiste Pierre Brossolette, rédacteur en chef du "Populaire", le journal de la SFIO.

 

 

Charles Vallin est décédé en Algérie,  d'une maladie foudroyante, en 1948, à l'âge de 45 ans.

 

Thérèse Vallin, fille de Charles,  est historienne et elle le prouve : c'est avec une méthodologie d'historienne qu'elle a su prendre la distance avec son sujet d'étude.

 

 

Citations

 

"La guerre révèle l'homme à lui même dans ce qu'il a de plus humain, et le libère, comme le fait l'amour"

 

"Les femmes ont été, presque partout, plus héroïques que les hommes. Les simples mieux que les fameuses "élites".

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : biographie, histoire

14/09/2008

Laurent le magnifique

Laurent le Magnifique

 

Jack Lang

 

Editions Perrin

 

Homme politique et homme de culture.

Il est possible de le dire aussi bien de Jack Lang que de Laurent Médicis, "figure emblématique" de la Renaissance.

En cette fin de XVe siècle, "La civilisation grecque est l'objet d'une attention d'autant plus curieuse que l'empire byzantin menace ruine"

De par l'évergétisme des Médicis, Florence, "la cité la plus libre et la plus indépendante,  devient la plus intelligente,  la plus cultivée."

Le livre s'ouvre sur "la mort du héros" en 1492, année où l'Europe se tourne vers des horizons plus lointains que les querelles incessantes entre principautés italiennes.

 

 

Extraits

 

"Laurent le Magnifique avait établi un pouvoir original fondé sur la mise en scène et en images de sa personne et de ses œuvres."

 

"A l'homme d'Etat de dessiner l'horizon du possible"

 

"Il n'y a que celui qui a appris à pardonner qui sache se faire des partisans"

 

"La gangrène sociale est une maladie à évolution lente, nourrie par la frustration"

 

"La vertu sans le pouvoir est chose vaine"

 

"Ils aimaient la beauté parce que le plaisir qu'elle donne aide à traverser la vie"

 

07:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, jack lang

09/09/2008

Je n'ai jamaisrencontré Mitterrand...

Je n'ai jamais rencontré Mitterrand, ni sa femme, ni sa fille...

 

Etienne Liebig

 

Editions La Musardine

 

 

"On était nombreux à attendre depuis longtemps la réalisation de ce grand rêve, fondant des espoir insensés et imaginant que la société allait se retourner comme un gant. Souvenez vous, nous avions tout juste 20 ans, et nous prenions le pouvoir...Enfin presque !"

 

Ce roman est supposé être le journal d'un jeune bricoleur, plombier sans fiche de paye ("travailleur occasionnel, non déclaré, et prêt à tout pour survivre") ancré à gauche et ayant rêvé de revanche sociale et de "vie changée".

 

Du 10 mai 1981 à l'été 82, les principales décisions politiques marquent, ou non, sa recherche d'une vie meilleure.

Précision : contrairement à ce qu'écrit l'auteur, Pierre Joxe n'a jamais été Premier secrétaire du PS : en 81, c'était Jospin !

 

Il rêve de rencontrer, au moins apercevoir,  François Mitterrand ("J'avais un peu l'impression que Mitterrand avait été élu pour moi"), et n'hésitera pas, pour cela,  à se faire embaucher dans une équipe de "sécurité" un peu facho.

 

J'ai rencontré quatre fois François Mitterrand, jamais pendant sa présidence : à l'occasion de la sortie de son livre "ma part de vérité" (il m'a fait parlé de mes études), à l'occasion des élections législatives de 78 (j'étais suppléant), à l'occasion d'une conférence de presse pour laquelle il avait souhaité ma présence...avec quelques autres, lorsque j'étais secrétaire national des cheminots socialistes, et quand il est passé au siège du PS,  à la fin de son deuxième septennat. 

 

 

Le héros ne rencontrera jamais Mitterrand, ni sa femme, ni sa fille, mais il fera des rencontres sympathiques qui enrichiront sa connaissance de la littérature, de la sociologie, de l'art moderne, de la musique, en particulier le "vieux" jazz...et des variations rendues possibles par la sexualité des femmes, et des hommes.

 

Ce livre, de réflexions entrecoupées de scènes de la vie quotidienne, donc de sexe,  m'a donné envie de lire les autres livres, aux titres prometteurs,  d'Etienne Liebig : "Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle", "Comment draguer la militante dans les réunions politiques" et "Osez coucher pour réussir".

 

Probablement qu'ils démontrent, comme celui-ci, que la meilleure recette de séduction reste l'humour et la tendresse.

 

 

Extraits

 

"Chez les pauvres, quand tu te drogues, tu n'es pas un malade, tu es un délinquant"

 

"Les pauvres types essayent toujours de justifier leurs saloperies. C'est la différence avec les bourgeois qui les revendiquent. La honte appartient aux pauvres."

 

"J'ai pensé à Primo Levi. Qu'aurait-il donné pour n'être prisonnier que du besoin d'argent ?"

 

"Qui possède le verbe possède le pouvoir"

 

"Bourdieu met en parallèle le capital économique et le capital culturel, l'accès aux livres, aux musées, aux savoirs..."

 

"Incontestablement les riches ont du goût : c'est si facile de préférer le bois au plastique, la pierre de pays au béton, le feu de cheminée aux jeux télévisés"

 

"Pas de musique de Coltrane ou de Bach quand on a la chance d'être bercé par le chant naturel des cigales. C'est chiant les cigales !"

 

"ça me laissait aussi froid qu'un dessin de Faizant dans le Figaro"

 

"Dans le Sud, ceux qui ne sont pas mafieux sont des flics"

 

"Les artistes savent récupérer ces moments de décalage et de doutes dans leur propre vie pour les communiquer aux autres"

 

Citation

 

"On ne désire pas une personne parce qu'elle est belle, mais elle est belle parce qu'on la désire" (Spinoza ?)

 

08:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, mitterrand

07/09/2008

La taverne aux oubliés

La taverne aux oubliés

 

Paul Harding

 

10/18 ; collection "grands détectives" n°3998

 

 

Londres à la fin du XIVe siècle : sur le trône, Richard II, petit fils d'Edouard III qui réclama la couronne de France...et provoqua ainsi la "guerre de 100 ans" !

Le jeune roi est encore sous la tutelle de son oncle, Jean de Gand.

La guerre de cent ans s'est terminée par le "Traité de Brétigny", et les glorieux vétérans, revenus de leurs pillages en France, commémorent leurs exploits, quand ils ne sont pas devenus "chasseurs de primes", comme plus tard dans le Far-West.

 

Dans la taverne "La nuit de Jérusalem" se multiplient soudainement les meurtres.

Le frère dominicain Athelstan ("témoin bien placé de la misère des pauvres") mène l'enquête, de rebondissements en coups de théâtre. Le succès final est garanti.

 

Paul Harding est professeur d'histoire médiévale et nous fait revivre, pas le biais de roman policiers ce qu'était la vie quotidienne à cette époque : "Les seigneurs avaient œil perçant, cœur dur et doigts rapaces. Rien de surprenant à ce que la colère gronde chez les misérables paysans". 

Et les tavernes étaient d'excellents lieux d'observation, pour savoir ce que l'on buvait, ce que l'on mangeait, tout en préparant quelques mauvais coups hors-la-loi.

 

02/09/2008

Titeuf : le sens de la vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titeuf : le sens de la vie

 

Zep

 

Editions Glénat

 

 

C'est la rentrée...et la sortie du dernier album des "aventures" Titeuf.

Toujours sous la forme de sketches d'une "planche" ou deux.

Toujours intelligent et sans vulgarité.

Toujours aussi plaisant à lire pour les enfants (8/10 ans), les parents...et les grands parents.

Le plus fort tirage de l'édition française, tous genres confondus !

 

La question sur le "sens de la vie" a deux sources :

- le père de Titeuf est en pleine déprime,  parce qu'il vient de perdre son emploi, son entreprise ayant été délocalisée en Europe de l'Est. Difficile à comprendre pour les enfants !

- le passage mystérieux vers cet état dérangeant qui les guettent et qu'ils observent dans leur entourage : l'adolescence.

Et puis toujours l'amour, les filles, qui nous obligent à nous demander quel est "le sens de la vie"... 

 

 

 

 

 

08:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd