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29/10/2007

Week-end sans rugby

Rugby : le bêtisier 2007

 

 

Rodolphe Baudeau et Clément Trenaud

 

 

Editions Fetjaine

 

 

 

Premier week-end sans rugby depuis longtemps.

 

Si ça vous manque, ou si vous voulez avoir une vision un peu différente, ce petit livre vous permettra de sourire.

 

Pas vraiment un "bêtisier" comme à la télé, pas vraiment de 2007, car certaines photos sont manifestement plus anciennes, comme le prouvent les joueurs qui y figurent, mais des photos insolites, dont certaines, trop peu à mon goût,  tirées du calendrier des joueuses de rugby du "Stade bordelais". J ' avoue sans honte que je les préfère à celles du calendrier des "Dieux du stade", largement diffusé, mais exclusivement masculin !

 

 

 

08:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8)

27/10/2007

Les fêtes galantes

Les fêtes galantes

 

 

Michel Peyramaure

 

 

Editions Pocket  n°12818

 

 

 

1676 Limousin

 

     1723 Paris

 

 

Ce livre commence quand se termine "Le conseil des troubles" (voir la note de samedi dernier) : la fin difficile du règne de Louis XIV qui doit faire face à la "Ligue d'Augsbourg", une partie de l'Europe coalisée contre lui.

 

 C'est l'itinéraire d'un Limousin "monté" à Paris (non, ce n'est pas Chirac). "Saute ruisseau" devenu l'ombre d'un autre Limousin (Jean Rochefort dans le film), l'abbé Dubois, devenu Premier ministre de la Régence, pour enfin accomplir son rêve : devenir cardinal.

 

Un cardinal athée, débauché, mais arriviste talentueux, roi des intrigues et des pots de vin, mais également diplomate hors pair, travailleur et intelligent, surnommé par ses admirateurs "l'ange de la paix".

 

Il est vrai que,  contrairement au règne de Louis XIV, il n'y aura pas de guerre pendant la Régence du Duc d'Orléans (Philippe Noiret dans le film), décrit comme un homme de cœur, généreux, érudit, amis des arts, général talentueux, brillant homme d'Etat, mais ayant laissé dans l'Histoire une réputation, un peu méritée, de "débauché".

 

 

"La paix revenue, la licence des mœurs avait redoublé d'intensité"

 

Il est vrai qu'au Palais Royal (actuel siège du Conseil d'Etat) domicile de la famille d'Orléans, en plein centre de Paris, ces choses se déroulaient sous les yeux des Parisiens, alors que Versailles, où la débauche n'était pas moins grande,  était si loin. Les "Princes" de l'Eglise n'étaient pas les derniers à se livrer à ces activités condamnées par la religion.

 

Mais cela a peut-être été "un mal pour un bien", comme le dit l'auteur : "la libération des mœurs nous a montré le chemin à celle de l'esprit" (Voir bientôt sur ce blog la note sur "Sophie la libertine" -Die Philosophin...et Mai 1968 !).

 

 

Les lecteurs réguliers de ce blog, en particulier ceux qui ont lu la note sur "La ligne pourpre" reconnaîtront en cette ancienne propriétaire du "Temple", dans le quartier du "Marais", "qui avait accompagné à Issoire son amant, le Marquis d'Aligre", la mère de Gabrielle d'Estrées.

 

Au moment des "fêtes galantes", le Temple appartient à l'ordre des "Hospitaliers", ("l'ordre de Malte")  qui a récupéré les biens des "Templiers".

 

Le Duc de Vendôme,  et son frère,  Grand Maître, "régnant" sur le Temple, qui apparaissent dans le roman, sont les descendants du fils bâtard d'Henri IV et de Gabrielle. Ils se trouvent donc dans les murs de l'ancienne demeure de leur aïeule.

08:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

21/10/2007

l'élégance du hérisson

L'élégance du hérisson

 

 

Muriel Barbery

 

 

Editions NRF Gallimard

 

 

Prix des libraires, Prix "Georges Brassens" (de l'année dernière)

 

En tête des ventes

 

 

 

Imaginez une concierge de 54 ans, philosophe cachée, femme cultivée qui le cache soigneusement, et une adolescente,  surdouée mais qui se garde bien de le montrer, suicidaire,  de 12 ans.

 

Cela donne un livre des plus agréables. Un peu intellectuel quand même, avec plein de références littéraires, musicales et cinématographiques, surtout russes et japonaises. On voit bien que l'auteur a fait Normale Sup et est agrégée de philo.

 

 

Je dois à ce livre de mieux comprendre Marx. Quand le grand barbu dit : "à chacun selon ses mérites" : tout le monde peut comprendre, en sachant que ce n'est pas comme ça que cela se passe. Quand il dit "à chacun selon ses besoins", on devine que c'est encore plus utopique, même si Karl ne vivait pas au temps de la société de consommation et de la pub à la tous les instants (voir ma note sur 99F). Mais la nature humaine ne fait-elle pas que les besoins, nous en créons de nouveaux dès que les autres sont rassasiés ? Grâce à ce livre je sais que l'explication se trouve dans "L'idéologie allemande" de Marx : "les hommes, qui se perdent de désirer, feraient bien de s'en tenir à leurs besoins. Dans un monde où le désir sera muselé, pourra naître une organisation sociale neuve, lavée des luttes, des oppressions et des hiérarchies délétères." "Qui sème le désir récolte l'oppression" : très stoïcienne comme philosophie !

 

 

Les réflexions de Renée :

 

"Qu'est ce qu'une aristocrate ? C'est une femme que la vulgarité n'atteint pas, bien qu'elle en soit cernée."

 

"La politique, un jouet pour les petits riches qu'ils ne prêtent à personne".

 

"En primates que nous sommes, l'essentiel de notre activité consiste à maintenir et entretenir notre territoire de telle sorte qu'il nous protège et nous flatte, et à forniquer de toutes les manières que nous pouvons, fût-ce en fantasme. Aussi usons-nous une part non négligeable de notre énergie à intimider ou séduire, ces deux stratégies assurant à elles seules la quête territoriale, hiérarchique et sexuelle" ;

 

"Ce qui préoccupe avant tout le primate, c'est le sexe, le territoire et la hiérarchie" ;

 

"Ce rosaire laïc que l'on appelle télécommande" ;

 

" Les riches se convainquent que leur vie suit un sillon céleste que le pouvoir de l'argent creuse naturellement pour eux" ;

 

"Les enfants aident à différer la douloureuse tâche de se faire face à soi-même et les petits enfants y pourvoiront ensuite" ;

 

 

Les réflexions de Paloma :

 

"Je me demande s'il ne serait pas plus simple d'enseigner dès le départ aux enfants que la vie est absurde, ça ferait gagner un temps considérable" ;

 

"L'Homme n'a pas beaucoup progressé depuis ses débuts : il croit toujours qu'il n'est pas là par hasard" ;

 

"Nous sommes programmés pour croire à ce qui n'existe pas, parce que nous sommes des êtres vivants qui ne veulent pas souffrir. Alors, nous dépensons toutes nos forces à nous convaincre qu'il y a des choses qui en valent la peine" (bien entendu à la fin du livre Paloma découvrira les choses qui en valent la peine !)

 

"Il faut sans cesse reconstruire son identité d'adulte, cet assemblage bancal et éphémère, si fragile, qui habille le désespoir" ;

 

"A quoi ça sert de mourir, si ce n'est à ne pas souffrir ?"

 

"Il faut se donner du mal pour se faire plus bête qu'on est" ;

 

"La lucidité rend le succès amer, alors que la médiocrité espère toujours quelque chose"

 

" Si on redoute le lendemain, c'est parce qu'on ne sait pas construire le présent"

 

"Je ne vois que la psychanalyse pour concurrencer le christianisme dans l'amour des souffrances qui durent" ;

 

"Il n'y a qu'une seule chose à faire : trouver la tâche pour laquelle nous sommes nés et l'accomplir du mieux que nous pouvons, sans croire qu'il y a du divin dans la nature animale"

 

 

L'élégance du hérisson : à l'extérieur bardé de piquants, à l'intérieur, simplement raffiné".

 

 

08:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

20/10/2007

Le conseil des troubles

Le Conseil des troubles

 

 

Fréderic H. Fajardie

 

 

Editions : J.C. Lattès

 

 

 

1692 : Paris

 

 

Un héros aux super pouvoirs (dernier descendant de l'Atlantide), chevaleresque, connaissant la cachette du fabuleux trésor des Templiers, poursuivi par :

 

- le Grand Maître de l'Ordre Teutonique (pour le compte du "Conseil des troubles", sorte de G8 avant la lettre, qui veut éviter les "troubles" à l'ordre du monde),

 

-  un tueur à gages (payé par un concurrent jaloux de son succès auprès d'une belle Marquise - qui d'Amour, mourir le font),

 

- un général des Mousquetaires du Roi (également jaloux, à cause d'une Baronne, cette fois),

 

- sans parler de l'incompétence du Maréchal de Villeroy, ami d'enfance de Louis XIV, à la fin d'un règne qui aura fait 700.000 morts,  lors des différentes guerres (voir la note de samedi prochain sur "Les fêtes galantes"), qui risque de le faire tuer à la guerre (dite "de la Ligue d'Augsbourg"), plus surement que tous les méchants lancés à ses trousses.

 

 

Il y a de l'Amour, de l'action, des meurtres, la lèpre ramenée des croisades et qui n'a pas encore disparue (voir les notes sur "Le complot des Franciscains" et "Monestarium").

 

La fin révèle l'emplacement du trésor des Templiers : j'y suis allé (sans pelle) : personne n'a encore creusé pour vérifier : soit l'auteur s'est déjà servi, soit je suis le seul à avoir lu le livre, soit celui-ci manque un peu de crédibilité ?

 

 

Citations :

 

"Le mouvement est le seul contre-feu à l'ennui, et à la mort".

 

 

"Elle est belle comme un ange, mais sotte comme un panier",  n'est pas de l'auteur, et  s'adressait non pas à une actrice mais à la favorite du Roi, Mademoiselle de Fontange : d'ailleurs ça rime avec "ange" : vous pouvez le faire aussi si vous avez une "copine" qui s'appelle Solange !

 

 

Fréderic Fajardie s'est fait connaître par ses romans policiers "noirs" (poche/ Folio), et dans notre région par son récit : "Metaleurop, paroles ouvrières" (éditions 1001 nuits).

 

 Son premier roman historique, "Les foulards rouges", qui se passe au moment de la "Fronde", a obtenu le "prix des relais H" et mériterait d'être réédité en poche.

 

 

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)

13/10/2007

Le gentilhomme au pourpoint jaune

Le gentilhomme au pourpoint jaune

 

 

Arturo Perez-Reverte

 

 

Editions : Seuil (et collection "Point"

 

 

 

1626 : Madrid

 

 

C'est un roman de capes et d'épées, avec des capes et des épées, un peu "macho".

 

Un complot est ourdi contre le Roi d'Espagne Philippe IV (arrière petit fils de Charles Quint).

 

C'est le "siècle d'or" de la littérature espagnole : Tirso de Molina, Lope de Vega, Pedro Calderon, et le roman est semé de petits poèmes.

 

Le théâtre est prospère, malgré les critiques de l'Eglise, qui ferme les yeux puisqu'elle touche une partie des recettes en contrepartie de son absolution.

 

C'est aussi le temps des duels "héritage d'hommes durs, arrogants et intrépides, issus de huit siècles passés à égorger les Maures", et qui jurent "par les couilles de Lucifer" !

 

Sans vouloir contredire l'auteur, le duel n'était pas une spécificité espagnole. La noblesse française ne respectait pas l'interdiction de duels décidée par Richelieu. Sans parler des Allemands qui ont gardé longtemps cette tradition de duels à l'épée, même après le début des duels aux pistolets.

 

Roman un peu trop espagnol également quand l'auteur déclare : "la Reine était très belle, et française, fille du grand Henri IV, le Béarnais. Elle régnait aussi loyalement sur l'Espagne que sa belle sœur,  Anne d'Autriche, mariée à Louis XIII,  le faisait sur sa patrie d'adoption, la France".

 

En fait Anne "d'Autriche", sœur de Philippe IV d'Espagne était une Habsbourg, famille régnant sur la moitié de l'Europe, dont Aire-sur-la-Lys, et le "Nouveau Monde". Ce que l'on apprend peut-être pas aux écoliers espagnols, mais qui figure dans nos livres français d'Histoire, c'est qu'en 1636, alors que les Espagnols occupent la Picardie et se dirigent vers Paris, la Reine de France, sœur du Roi d'Espagne, est prise en flagrant délit de correspondance avec l'ennemi...

 

 

Si vous voulez découvrir les aventures du héros de ce roman, la première s'intitule "le capitaine Alatriste" et porte le numéro P725 dans la collection "Points".

 

Ces aventures viennent d'être portées à l'écran, mais, malgré trois "Goyas", l'équivalent espagnol de nos "Césars", malgré l'Europe,  je crains que nous n'ayons pas le plaisir de voir ce film en France...

 

 

09:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10)