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14/08/2007

Dictionnaire égoïste de la littérature française (citations)

Sur la vie

 

 

"Le pouvoir n'est jamais ridicule" (Vigny)

 

 

"Vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus" (Beaumarchais)

 

 

"Ce ne sont pas les pensées, ce sont les actions qui distinguent spécialement l'homme de bien" (Diderot)

 

 

"Ce que l'on cherche le plus souvent dans la vie, c'est de quoi s'entêter, non s'instruire" (Gide)

 

 

"Les confessionnaux, boîtes aux ordures de l'âme" (Maupassant)

 

 

"L'optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste est un imbécile malheureux" (Bernanos)

 

 

"Un homme blessé n'est pas secouru, on le blesse davantage" (Montherlant)

 

 

"Les confidences se regrettent toujours" (Céline)

 

 

"La mémoire est le miroir où nous regardons les absents" (Joseph Joubert)

 

 

"La France, pays où il est souvent utile de montrer ses vices, et toujours dangereux de montrer ses vertus" (Chamfort)

 

 

"Quelque bien qu'on dise de nous, on ne nous apprend jamais rien de nouveau" (Duc de La Rochefoucauld)

 

 

"Ce qui nous est favorable sert assez à nous faire haïr" (Leconte de Lisle)

 

 

"La plupart des hommes mènent une vie de désespoir tranquille" (Henry Thoreau)

08:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10)

13/08/2007

Près de la mer

Près de la mer

 

 

Prix "témoin du monde" 2007 de Radio France International

 

 

Abdulrazak Gurnah

 

 

Editions Galaade

 

 

L'auteur, originaire de Zanzibar,  est professeur de littérature en Angleterre.

 

Son roman nous offre des allers et retours entre ses deux pays, ces deux îles, où il est "près de la mer",  à travers l'histoire d'un vieil homme parti de Zanzibar,  pour demander l'asile politique en Angleterre, où il retrouvera un autre exilé,  intimement lié à son histoire. Il nous offre également des allers et retours dans le temps (des "flash-back" comme on dit au cinéma) qui nous amènent à découvrir l'histoire ancienne et plus récente de l'Afrique orientale (moins connue des Français que la côte occidentale)  baignée par l'Océan indien et donc ouverte aux influences arabes et indiennes.

 

Toutes ces histoires entremêlées sentent le vécu, et justifie son prix "témoin du monde".

 

 

 

Extraits du livre :

 

 

"Qu'a fait notre gouvernement de pire que ce à quoi il s'était livré jusqu'ici ? Il a truqué les élections et falsifié les chiffres au vu et au su des observateurs internationaux, alors qu'il n'avait fait auparavant qu'emprisonner, violer, tuer et avilir ses citoyens !"

 

"Il dansait sur l'air du cha-cha-cha des défenseurs de réfugiés en leurs saintes défroques"

 

"On ne cesse jamais de désirer la vie, de se donner des raisons d'exister"

 

"Chair trop massive, Oh! Si tu pouvais fondre, t'évaporer, te résoudre en rosée !" (Shakespeare, Hamlet)

 

"Avant les cartes, le monde était sans limite. Ce sont les cartes qui lui ont donné forme"

 

 

 

09:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)

10/08/2007

Sexus politicus

Sexus politicus

 

 

Christophe Deloire et Christophe Dubois

 

(Journalistes au Point et au Parisien)

 

 

Albin Michel

 

 

Ce livre est dans la droite ligne de "l'Histoire d'amour de l'Histoire de France" qui tente de nous expliquer l'Histoire par les relations sexuelles des puissants (la Maintenon, la Pompadour etc.).

 

 

"En France, sexe, amour et politique sont indissociables". C'est souvent vrai, nous l'avons vu encore récemment, mais il y a quand même d'autres "moteurs", d'autres paramètres que le sexe dans la vie politique, même si cela peut compter, même si le pouvoir est un aphrodisiaque puissant, pour les hommes, mais également pour les femmes attirées par les hommes qui ont du pouvoir ("la vérité,  Jean-François, c'est que le pouvoir, ça fait bander", m'a dit un jour un très important ministre de la République, à l'allure austère (mais pas l'austère qui se marre, un austère que je n'ai jamais vu rigoler en public. Heureusement que ça fait bander puisque cela attire les femmes).

 

 

 

Tout le monde sait que Giscard,  Mitterrand et Chirac aimaient les femmes, et que c'étaient réciproque. Je ne pense pas que cela ait eu beaucoup d'influence sur leur conduite des affaires de la Nation. Personne n'a jamais osé prétendre que la maman de Mazarine n'ait jamais joué aucun rôle politique d'influence auprès du père de son enfant.

 

Le livre raconte que Chirac a longtemps été l'amant d'une importante journaliste du Figaro (c'est un passage obligé à Droite ? les hommes politiques de gauche séduisent-ils les journalistes de Libération ? le fait de FH ait "fauté" avec une journaliste de Paris Match prouve l'évolution de la vie politique ? pourquoi l'inverse n'est pas vrai ? pourquoi les femmes politiques ne séduisent-elles pas les journalistes hommes ?) mais les auteurs n'osent quand même pas prétendre qu'elle a été son inspiratrice.

 

 

Les auteurs affirment que "le pouvoir reste obsédé par la conquête des femmes". De mon poste d'observation,  je dirai plutôt que la détention du  pouvoir aide grandement à la conquête des femmes (la  réciproque semble moins vrai pour les femmes qui ont du pouvoir).

 

 

 Ceci étant dit,  n'attendez aucune révélation croustillante. On apprend, par exemple, qu'un parlementaire a été surpris, dans le quartier parisien du Marais, avec un chanteur de variétés, dans une position compromettante, en voiture. Mais les noms ne sont pas donnés (législation sur le respect de la vie privée), et peut-être les noms nous auraient été complètement inconnus : il y a tant de parlementaires et de chanteurs de variétés que nous ne connaissons pas.

 

Un livre qui ressemble également parfois à un ramassis de ragots : "il se raconte que...",  "il paraitrait que..." sans que ces journalistes n'aient fait le moindre effort d'investigation. Un exemple : "il paraitrait que DSK aurait été vu au restaurant d'une célèbre boite échangiste parisienne". Pour faire plus vrai,  le nom de cet établissement est même donné. Un simple coup d'œil sur "Pariscope" permet de constater qu'il n'y a pas de restaurant dans cette "boîte"...

 

Au total un livre décevant.

09:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5)

07/08/2007

Dictionnaire égoïste de la littérature française (citations)

Sur l'amour

 

 

"Parle plus bas, si c'est d'amour" Paul-Jean Toulet

 

 

"Dites je vous aime et sautez sur la femme" (Stendhal)

 

"Un peu de passion augmente l'esprit, beaucoup l'éteint"

 

 

"Ce désert où règne la solitude et la récrimination, et que les hommes nomment l'amour" (Samuel Beckett)

 

 

"Ce qu'il faut avoir dans la femme, n'est pas la femme, c'est l'amour" (Germain Nouveau 1851/1920)

 

 

"On se trouve seulement après avoir ajouté des remords aux regrets et des fautes aux souffrances"

 

"Nous parlions d'amour de peur de nous parler d'autres choses" (Benjamin Constant dans "Adolphe")

 

 

"Le temps est chassé durant les saccades de la jouissance" (Michaux)

 

 

"Marquise si mon visage

 

A quelques traits un peu vieux,

 

Souvenez qu'à mon âge

 

Vous ne vaudrez guère mieux" (Corneille)

 

(Tout le monde connaît la réplique imaginée par Tristan Bernard et mise en chanson par Brassens, au nom de la marquise : "j'ai 26 ans mon vieux Corneille, et je t'emmerde en attendant...")

 

 

"On ne guérit pas de sa jeunesse" (Léon-Paul Fargue)

 

 

"Son cœur était comme la mer, qui est le jouet de tous les vents contraires" (Fénelon)

 

 

"A force d'être malheureux, on finit par devenir ridicule" (Xavier de Maistre) (Je mets ça pour les chagrins d'amour...)

09:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)

06/08/2007

Un reptile par habitant

Un reptile par habitant

 

 

Théo Ananissoh

 

 

Gallimard

 

Collection "continents noirs"

 

 

 

Qui a tué le colonel Katouka, homme de confiance du Président ?

 

Pourquoi a-t-il été tué chez Edith, qui appelle au secours Narcisse, son amant occasionnel,  alors qu'il est au lit avec sa maîtresse "régulière" ?

 

Katouka préparait-il un coup d'Etat ? Sa disparition suspecte entraîne la liquidation de ses partisans.

 

La violence est-elle le seul moyen d'action politique, et moral,  en Afrique ?

 

 

Un petit roman policier, un peu politique et, un peu érotique aussi, car Narcisse aime les femmes, à l'écriture concise et avec un enchaînement rapide des actions.

 

 

09:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3)