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28/07/2007

une police secrète : la protection rapprochée

Une police secrète : la protection rapprochée

 

 

Antoine Coletta

 

 

Editions : "atelier de presse"

 

 

 

Il m'arrive rarement de parler d'un livre pour le déconseiller : pour une fois c'est le cas.

 

Je ne sais plus dans quel journal ou magazine j'avais vu mentionner, de façon positive,  ce livre, mais je l'ai refermé avec le sentiment de m'être fait "avoir" par ce titre racoleur.

 

 

L'auteur est journaliste, spécialiste des faits divers, fils de policier.

 

 

Il parle des "gorilles", prêts à donner leur vie pour celles et ceux qu'ils protègent, mais, comme dans le film "le désert des Tartares", ils passent à attendre une éventuelle attaque qui ne viendra jamais, ou devant laquelle ils seront impuissants, bref, une mission impossible, mais qui provoque bien des désagréments pour les personnes protégés.

 

Cette police n'a rien de "secrète", elle est plus ou moins visible : discrète dans les phases de préparation, déployée pour être dissuasive autour de la personne à protéger.

 

 

Nous n'apprenons rien sur la vie de ces policiers (bien moins que dans la BD "RG" dont j'ai parlé il y a quelques jours) et sur la rivalité entre services. L'auteur nous perd dans des méandres administratifs dont nous n'avons que faire.

 

Le seul moment où l'auteur s'anime un peu, c'est pour nous livrer un plaidoyer en faveur de Bastien Thierry, officier (circonstance aggravante), auteur, au nom de "l'Algérie française",  d'une tentative d'attentat (au "Petit Clamart"),  contre le Général De Gaulle,  que celui-ci a refusé de gracier.

 

Pour finir le "tableau", ¼ du livre est constitué d'annexes auxquelles je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt.

09:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

27/07/2007

L'homme qui m'offrait le ciel

L'homme qui m'offrait le ciel

 

 

Calixthe Beyala

 

 

Editions Albin Michel

 

 

"Que vont dire la presse et la France profonde si on apprenait que j'ai quitté ma femme pour une femme noire ? "

 

Elle est noire, franco-camerounaise, mère célibataire, romancière. Et c'est sous forme de roman qu'elle raconte sa liaison passionnée,  de plusieurs mois,  avec un célèbre animateur de télévision, très populaire depuis 30 ans, car il ne dit jamais du mal de personne. On peut voir les dimanches sur le service public où il invite souvent Madame Chirac et Mr Sarkozy. Mais il invitait également Guy Bedos à une époque où celui-ci était interdit de télévision. Ce "gendre idéal" ("un homme qui aime les fleurs ne peut être qu'un artiste du bonheur") s'est donc affiché dans le "tout Paris" pendant des mois avec cette belle romancière à la peau foncée et la presse n'en a rien dit. A part "Jeune Afrique",  la presse n'a pas non plus parlé du livre. Quand il ne l'invitait pas dans les meilleurs restaurants, elle cuisinait pour lui parce que "cuisiner pour un homme permet à la femme de le confisquer".  Il a rompu quand son épouse a menacé de faire scandale et même de se suicider.  Elle a écrit ce livre, avec talent, pour "évacuer", avec ses mots qui nous parlent "de mains aussi douces qu'une feuille de bananier gorgée de sève".  Ce n'est pas pleurnichard mais vivant. Elle parle plus de l'Amour que de la rupture. "Le chagrin est plus léger lorsqu'on dort dans de la soie que lorsqu'on se demande que faire pour payer son loyer". Calixthe, comme Coluche, n'est pas une nouvelle riche mais une ancienne pauvre qui n'a rien oublié.

 

 

09:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4)

26/07/2007

Parti pris

Parti Pris

 

 

Jean-Christophe Cambadélis

 

 

Chroniques de la présidentielle chez les socialistes

 

 

Editeur : Plon

 

 

 

Jean-Christophe Cambadélis est à DSK ce que Bartolone est à Fabius : le premier lieutenant. Comme le titre de son livre l'indique, il a un parti pris, et sa cible est le Premier secrétaire du PS bien plus que la candidate à la présidentielle.

 

 

Ces chroniques commencent au lendemain de la victoire du NON au référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen, mais avec de multiples retours en arrière qui ramènent à la période Jospin, en particulier la présidentielle perdue de 2002, sur laquelle l'auteur avait écrit : "l'étrange échec", (On apprend au passage que les relations entre le candidat Jospin, et son "atelier" d'une part et le parti d'autre part n'étaient pas, non plus des plus faciles. Peut-être est-ce tout simplement la nature des choses ?),  en passant par les Congrès de Dijon et du Mans, sans oublier le 11 septembre 2001 et la guerre en Irak et les élections qui ont permis à la gauche de remporter toutes les régions sauf deux ("la droite, par la dépolitisation, espérait trouver dans l'illisibilité son salut").

 

 

Ses reproches à l'égard de François Hollande, "une ambition enrobée dans un mot d'humour" :

 

- " ne trancher sur rien, c'est le meilleur moyen d'être ouvert à tout" ;

 

- "il chevauche des évidences pour camoufler ses intentions" ;

 

- "il se vit comme un bouchon insubmersible dans l'océan. Mais ce ne sont pas les bouchons qui créent les vagues" ;  "il veut rester le plus petit dénominateur commun" ;

 

- il n'a pas rompu avec Fabius, malgré l'attitude de celui-ci pendant la campagne référendaire, cherchant toujours à jouer Fabius contre DSK et réciproquement pour se maintenir à la tête du parti : "il ne peut s'imposer, alors il va aider les autres à s'opposer" car "trop de présidentiables nuit aux présidentiables" ;

 

- "le PS a été "impuissanté", il ne déclare a aucun moment avoir compris le message des Français".

 

 

François Hollande qui a dit : "quand on a Ségolène Royal, on la garde".

 

Ségolène sur laquelle l'auteur déclare :

 

- " Elle a toujours pensé que le destin était sa destinée".

 

- " Elle recommande l'écoute collective mais tranche seule". ("Les idées justes naissent au sein du peuple" disait Lin Piao pendant la "révolution culturelle chinoise...et Mao décidait de tout !) ;

 

- "Elle n'écoute personne. Au moment où il faut rassembler, elle s'isole" ;

 

- "Elle a une conception fondée sur l'interdit" (François Hollande) : "à la question "la famille, ça sert à quoi ?", elle répond : " à transmettre les interdits".

 

- "si, chez François Mitterrand la politique est un art d'exécution, disons qu'elle ne le maitrise pas totalement. Chez elle, tout est improvisation et intuition".

 

- "seule son image parle".

 

 

L'auteur critique les sondages : "une photographie au milieu d'un film donne rarement la fin de celui-ci".

 

 

Il ne manque quand même pas de taper sur le véritable adversaire : Nicolas Sarkozy : "l'alliance du libéralisme économique, du conservatisme sociétal, du communautarisme prenait le visage du néo-conservatisme américain" ;  "mais il pratique le "bobo" comme personne : jogging, brunch, boit de l'eau, une famille recomposée et la fameuse chemise ouverte le dimanche" ;  "stakhanoviste médiatique, il a appris de son maître transalpin que tout est image" ; "il a adapté les vieux mots d'ordre gauchistes : provocation, répression, mobilisation" ;  "son ordre musclé libère la haine de l'autre et culpabilise les élans de générosité". Il représente "l'alliance de la rente et de la peur", et se permet de dire aux Français, après sa victoire : " je vous ai mené en bateau".

 

 

Cambadélis constate avec regret : "Ségolène est venue sur son terrain. La nation, la sécurité, délaissant l'économie et le social".

 

 

Entre les deux tours, la "danse du centre" de Ségolène s'explique, selon Cambadélis,  par la disparition de la "gauche de la gauche" et par le refus de faire de Sarkozy l'ennemi à battre, alors que DSK préconisait une "coalition arc-en-ciel" de Bayrou à Besancenot, contre Sarko, pour éviter le face à face avec l'UDF.

 

 

Et l'auteur jette un dernier regard à Chirac : "technocrate de la politique, il est dans l'instant et dans l'action. Les  arts premiers l'ont instruit du destin des civilisations".

 

 

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

Parti pris

Parti Pris

 

 

Jean-Christophe Cambadélis

 

 

Chroniques de la présidentielle chez les socialistes

 

 

Editeur : Plon

 

 

 

Jean-Christophe Cambadélis est à DSK ce que Bartolone est à Fabius : le premier lieutenant. Comme le titre de son livre l'indique, il a un parti pris, et sa cible est le Premier secrétaire du PS bien plus que la candidate à la présidentielle.

 

 

Ces chroniques commencent au lendemain de la victoire du NON au référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen, mais avec de multiples retours en arrière qui ramènent à la période Jospin, en particulier la présidentielle perdue de 2002, sur laquelle l'auteur avait écrit : "l'étrange échec", (On apprend au passage que les relations entre le candidat Jospin, et son "atelier" d'une part et le parti d'autre part n'étaient pas, non plus des plus faciles. Peut-être est-ce tout simplement la nature des choses ?),  en passant par les Congrès de Dijon et du Mans, sans oublier le 11 septembre 2001 et la guerre en Irak et les élections qui ont permis à la gauche de remporter toutes les régions sauf deux ("la droite, par la dépolitisation, espérait trouver dans l'illisibilité son salut").

 

 

Ses reproches à l'égard de François Hollande, "une ambition enrobée dans un mot d'humour" :

 

- " ne trancher sur rien, c'est le meilleur moyen d'être ouvert à tout" ;

 

- "il chevauche des évidences pour camoufler ses intentions" ;

 

- "il se vit comme un bouchon insubmersible dans l'océan. Mais ce ne sont pas les bouchons qui créent les vagues" ;  "il veut rester le plus petit dénominateur commun" ;

 

- il n'a pas rompu avec Fabius, malgré l'attitude de celui-ci pendant la campagne référendaire, cherchant toujours à jouer Fabius contre DSK et réciproquement pour se maintenir à la tête du parti : "il ne peut s'imposer, alors il va aider les autres à s'opposer" car "trop de présidentiables nuit aux présidentiables" ;

 

- "le PS a été "impuissanté", il ne déclare a aucun moment avoir compris le message des Français".

 

 

François Hollande qui a dit : "quand on a Ségolène Royal, on la garde".

 

Ségolène sur laquelle l'auteur déclare :

 

- " Elle a toujours pensé que le destin était sa destinée".

 

- " Elle recommande l'écoute collective mais tranche seule". ("Les idées justes naissent au sein du peuple" disait Lin Piao pendant la "révolution culturelle chinoise...et Mao décidait de tout !) ;

 

- "Elle n'écoute personne. Au moment où il faut rassembler, elle s'isole" ;

 

- "Elle a une conception fondée sur l'interdit" (François Hollande) : "à la question "la famille, ça sert à quoi ?", elle répond : " à transmettre les interdits".

 

- "si, chez François Mitterrand la politique est un art d'exécution, disons qu'elle ne le maitrise pas totalement. Chez elle, tout est improvisation et intuition".

 

- "seule son image parle".

 

 

L'auteur critique les sondages : "une photographie au milieu d'un film donne rarement la fin de celui-ci".

 

 

Il ne manque quand même pas de taper sur le véritable adversaire : Nicolas Sarkozy : "l'alliance du libéralisme économique, du conservatisme sociétal, du communautarisme prenait le visage du néo-conservatisme américain" ;  "mais il pratique le "bobo" comme personne : jogging, brunch, boit de l'eau, une famille recomposée et la fameuse chemise ouverte le dimanche" ;  "stakhanoviste médiatique, il a appris de son maître transalpin que tout est image" ; "il a adapté les vieux mots d'ordre gauchistes : provocation, répression, mobilisation" ;  "son ordre musclé libère la haine de l'autre et culpabilise les élans de générosité". Il représente "l'alliance de la rente et de la peur", et se permet de dire aux Français, après sa victoire : " je vous ai mené en bateau".

 

 

Cambadélis constate avec regret : "Ségolène est venue sur son terrain. La nation, la sécurité, délaissant l'économie et le social".

 

 

Entre les deux tours, la "danse du centre" de Ségolène s'explique, selon Cambadélis,  par la disparition de la "gauche de la gauche" et par le refus de faire de Sarkozy l'ennemi à battre, alors que DSK préconisait une "coalition arc-en-ciel" de Bayrou à Besancenot, contre Sarko, pour éviter le face à face avec l'UDF.

 

 

Et l'auteur jette un dernier regard à Chirac : "technocrate de la politique, il est dans l'instant et dans l'action. Les  arts premiers l'ont instruit du destin des civilisations".

 

 

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

24/07/2007

Dictionnaire égoïste de la littérature française (citations)

Citations de l'auteur

 Sur la vie

"L'explication "je n'étais pas né" pour justifier l'ignorance est une explication de barbare"

"Les musés remplacent les visites au cimetière"

"La perfection est la première marche vers la mort"

"La théorie du complot flatte l'idée des hommes que les puissances s'intéressent à eux"

"La politique est l'art de se persuader qu'on rationalise les fantasmes"

"L'inconvénient de ceux qui ont reçu  une illumination est qu'ils en sortent illuminés"

"Les convertis forment avec les repentis l'espèce la plus dangereuse : ils mettent tout leur zèle à montrer la fermeté de leur nouvelle conviction"

"Le cynisme est un aussi grand piège que l'idéalisme. Les deux sont des paresses. Ils refusent de voir la variété de la vie"

"Il suffit, pour faire tomber la fourberie, de la montrer. Ce n'est pas poli, mais c'est le seul moyen"

"Installez un obstacle devant vous, vous sauterez plus haut"

"Qu'est-ce qui compte le plus, que les hommes soient brillants ou heureux ?"

"Les sociétés protestantes, où il est érigé en principe moral de se mêler de ce qui ne vous regarde pas"

09:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5)