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12/01/2009

corée(s)

Les relations au sein de la péninsule coréenne

 

Le problème des relations avec le Nord est d'abord un problème entre l'ancien gouvernement et le nouveau, puisque ce thème a été au centre de la dernière campagne électorale.

Les membres de la majorité réaffirment  leur volonté de ne pas "baisser la garde", et de ne faire aucun "cadeau",  tant que l'équipement nucléaire ne sera pas totalement démantelé. Il y a un vrai problème d'accès de l'AIEA pour vérifier.

 

Les visites touristiques au Nord sont suspendues depuis juillet.

 

Le dialogue et l'aide humanitaire seront tout de même poursuivis, et la "zone économique spéciale" de Kaesong est en pleine croissance, de nouvelles sociétés désirant s'y installer.

La jonction ferroviaire pourrait être intensifiée (le régime du Nord menace de la fermer).

L'opposition dénonce la baisse de l'aide alimentaire et de la fourniture de fertilisants, mises sous conditions.

 

Le gouvernement du Sud est prêt à passer de l'aide alimentaire à l'aide, à long terme,  au développement,  si le Nord respecte ses engagements.

 

Sur les questions nucléaires, les USA ont nettement pris le leadership de la négociation, en acceptant de parler directement avec le Nord.

 

Il a été demandé à la délégation de faire en sorte que l'Union européenne pousse le Nord au dialogue.

 

 La délégation a rencontré des responsables d'une association de réfugiés du Nord qui ont parlé de la condition des droits de l'Homme en Corée du Nord et des filières de fuite.

La délégation a également rencontré le Rapporteur spécial de l'ONU pour les Droits de l'Homme en République Populaire et Démocratique de Corée. Le régime lui refuse l'accès au pays, il ne connait donc la situation que par les témoignages recueillis auprès des réfugiés, dont le nombre est estimé à  2.500 par an.

 

08/01/2009

gaza : l'ambassadeur d'Israël et la Déléguée de la Palestine au Parlement européen

Les causes :

L'ambassadeur Curiel : l'escalade du Hamas, sept années de missiles sur les populations civiles. L'inaction d'Israël était interprétée comme de la faiblesse, il fallait donc agir pour stopper les tirs de missiles et obliger le Hamas, "organisation qui a pris le pouvoir à Gaza par un Coup d'Etat",  à changer d'attitude, car "assez, c'est assez".

La Déléguée Shadid : c'est l'armée israélienne qui a mis fin aux 6 mois de "cessez-le-feu" obtenue par l'Egypte. L'opération actuelle était planifiée par l'armée israélienne.  

C'est le blocus de Gaza qui engendre tous les trafics, y compris les trafics d'armes.

Il ne faut pas voir la main de l'Iran derrière le Hamas, même si ce mouvement appartient à une "famille" qui va de la Mauritanie à l'Iran, mais qui n'a rien à voir avec Al-Qaïda.

Morgantini : la racine du problème, c'est la vie des Palestiniens à Gaza.

 

Victimes civiles :

 

L'ambassadeur Curiel : ce n'est pas une lutte contre le peuple palestinien. Tout le monde est très triste des victimes collatérales.

La Déléguée Shadid : comme en Irak, les frappes ne sont jamais "chirurgicales", surtout vue la densité de la population à Gaza. L'Autorité palestinienne est contre toute attaque contre des civils, d'un côté comme de l'autre.

"Vous bombardez un ghetto" ; "il y a une différence entre avoir peur des missiles et être tué" (Véronique De Keyser).

Toutes les infrastructures civiles, y compris celles payées par l'UE sont détruites ou touchées.

Tous les témoignages des organisations internationales, de l'ONU, de l'UE, des ONG concordent.

Il s'agit d'un "crime de guerre" ; expression reprise par Flautre (Verts) qui demande que ce crime ne bénéficie pas de l'impunité ; c'est du "terrorisme d'Etat" ; réponse de l'ambassadeur : "personne n'a le monopole de l'interprétation de la loi internationale". 

 

La situation humanitaire :

L'ambassadeur Curiel : aucune restriction, ni de conditions de la part d'Israël, la seule limite est logistique (les corridors humanitaires).

Les hôpitaux israéliens accueillent les blessés palestiniens.

 

Présence des journalistes :

Demandée par plusieurs intervenants : l'ambassadeur Curiel : ils ne sont pas autorisés pour des raisons opérationnelles et de sécurité.

 

Conséquences :

La déléguée Shadid : une radicalisation, non seulement des Palestiniens, mais des communautés musulmanes partout dans le monde.

La montée de l'antisémitisme (condamnation de l'attaque contre la synagogue de Toulouse). Constatation également faite par Véronique De Keyser.

Après cette opération, comment espérer que le gouvernement turc puisse continuer à servir d'intermédiaire avec la Syrie ?

Aucun résultat vers le but affirmé : faire cesser les missiles du Hamas contre Israël.

 

Cessez-le-feu :

 

L'ambassadeur Curiel : 3 heures par jour de cessez-le-feu. Israël souhaite un cessez-le-feu durable : pour cela des conditions doivent être remplies (désarmement du Hamas).

La Déléguée Shahid : "3 heures de cessez-le-feu pour soigner les gens que vous tuez le reste du temps ?"

 

Et maintenant ?

La déléguée Shahid : 42 années d'occupation dont 16 ans de négociations sous occupation, la reconnaissance d'Israël, l'abandon de la lutte armée, sans aucun résultat : était-ce le bon choix ?

Le Hamas est devenu combattant quand l'OLP est devenue négociateur. La force du Hamas vient de l'échec des négociations. C'est donc politiquement, et non militairement, qu'il faut gagner la bataille contre le Hamas.

L'ambassadeur Curiel : Israël est en faveur de deux Etats et du succès du processus d'Annapolis. Le dialogue avec les pays voisins, en particulier l'Egypte, continue.

Un dialogue politique, y compris avec le Hamas est nécessaire (Véronique De Keyser)

Pas question de discuter avec le Hamas (Mlamedov).

 Morgantini (GUE) : il faut faire la paix pour sauver Israël.

Beer (Verts) : il faut ouvrir les frontières de Gaza.

Gahler (PPE) : il ne faut pas laisser le Hamas et l'armée israélienne face à face à Gaza, donc le quartet doit y envoyer des troupes.

 

Rôle de l'UE :

 

La Déléguée Shadid : Israël est le partenaire privilégié de l'UE qui a donc une responsabilité spéciale.

Y-a-t'il une possibilité de coexistence pacifique dans le cadre d'un Partenariat méditerranéen ?

Ce que la communauté internationale a fait pour le Liban, ne peut-elle pas le faire pour la Palestine ?

Il y a besoin d'une force internationale, pas seulement aux frontières, pas seulement à Gaza, mais cela ne peut pas signifier le retour et la perpétuation de la situation antérieure : l'occupation.

L'ambassadeur Curiel : le rôle de l'UE est positif.

 

07/01/2009

la corée comptait sur la Présidence française...

L'accord de libre échange entre l'Union européenne et la Corée

 

Face à la récession, les risques protectionnistes sont réels.

Tous nos interlocuteurs ont exprimé le souhait d'une conclusion rapide des négociations, "pendant la Présidence française", comme le Premier ministre l'a dit au Président Sarkozy.

Le "deal" consiste à ouvrir le marché coréen aux services européens (en particulier bancaires), en échanges d'une plus grande ouverture du marché européen aux produits manufacturés coréens.

Les Coréens demandent une baisse des barrières tarifaires et non tarifaires.

Les Coréens demandent un traitement au moins égal à ce qu'ils ont obtenu des Américains pour les règles d'origine. Ils demandent l'incorporation des productions de Kaesong (plus de 30.000 salariés nord-coréens ; leur salaire est versé directement aux autorités) dans l'Accord (le PE est pour).

 

L'Accord de libre échange avec les USA n'est toujours pas ratifié. L'opposition émet des réserves.

Le Congrès américain n'a pas ratifié non plus.

 

Le Premier ministre considère que les accords de libre échange peuvent être une alternative à l'échec des négociations de l'OMC à Doha.

 

 

"L'Accord cadre" semble être dans les limbes. Les Coréens n'acceptent pas d'être traités comme le Bangladesh, et demande l'égalité avec le Japon, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

 

 La Chambre de commerce des entreprises européennes en Corée dénonce le protectionnisme coréen.

 

05/01/2009

la crise économique vue de Corée

La crise économique mondiale vue de Corée

 

Les Coréens ont le sentiment que cette crise économique, crise de confiance mondiale,  sera plus grave que la crise asiatique d'il y a dix ans, qui avait secoué la Corée.

Ils ont peur d'une récession car leur économie est intégrée dans un monde globalisé. L'économie coréenne est basée sur les exportations (en particulier vers la Chine, première destination des exportations et les USA),  et qu'ils sont complètement dépendants pour l'énergie et les matières premières. Ils mettent leurs espoirs dans la chute du prix du pétrole, pour une relance sans inflation, mais vont également investir dans les économies d'énergie.

Les exportations sont facilitées par la dévaluation du Won, qui a perdu 40% de sa valeur, par rapport à l'euro,  en un an.

Le Premier ministre considère l'énergie nucléaire comme une alternative, ainsi que "l'économie verte, post Kyoto".

Les investisseurs étrangers se sont massivement retirés (besoin de liquidités), ce qui a entraîné un chute sévère de la Bourse. Le gouvernement encourage les investissements étrangers et promet une amélioration du cadre juridique, des allégements d'impôts sur les transactions et la création de trois zones "franches".

Les visites de la délégation dans des entreprises européennes installées en Corée ont été interprétées comme un signal positif.

 

Le gouvernement a choisi une politique de relance de la demande intérieure (mais le marché intérieur est limité), en particulier du bâtiment, par une fiscalité avantageuse, par la baisse des taux d'intérêt et par l'amélioration de l'offre dans l'agroalimentaire et les services.

Le Premier ministre considère que les investissements et le commerce sont des stimulants.

L'opposition semble soutenir le gouvernement sur son plan de relance.

 

L'atout de la Corée est d'être peu endettée et de disposer de réserves, en devises étrangères (en particulier euros). De profondes réformes économiques avaient été réalisées pour sortir de la crise de 1997 (mentionnée par de nombreux interlocuteurs), mais de nouvelles "restructurations" ne sont pas à exclure, ce qui provoquera des pertes d'emplois et des troubles sociaux.

 

La délégation a visité, à Daejon,  un centre "d'innovation" regroupant 70 instituts de recherche et 6 universités (24.000 chercheurs, dont 6.400 au delà du doctorat). Ce centre cherche des partenaires et sert de "pépinière" d'entreprises, de mise en relation entre les chercheurs et les commerciaux, pour les transferts de technologies et leur mise en application.

30/12/2008

Shalom, Salam, la paix...

Israël est une démocratie. Dommage que la campagne électorale se fasse sur le dos des Palestiniens que l'on voudrait "karcheriser".
Pas de provocation sur l'esplanade des mosquées cette fois ci ?

Israël ne pourra vivre en paix qu'en répondant à deux questions :

1) quelles frontières ?

2) Quel Etat viable pour les Palestiniens ?

Inch'Allah