23/08/2008
La ministre géorgienne des affaires étrangères au Parlement européen
Echanges de vues avec Madame Eka Tkeshelashvili, ministre des affaires étrangères de Géorgie
Plusieurs parties de son pays sont occupées par des troupes étrangères, qui exercent également un blocus naval (qui pose de sérieux problèmes à l'Arménie).
Les centres de commandement et de communications du pays ont été victimes d'une cyber-attaque.
La violation du droit international est claire.
L'enjeu dépasse la seule Géorgie.
L'accord de retrait des troupes russes n'est pas respecté.
La Russie a établi des liens officiels avec les séparatistes.
Les forces séparatistes, avec l'aide des troupes russes chassent tous les habitants géorgiens qui ne sont pas d'origine ossète ("épuration ethnique").
Il est probable que ces personnes déplacées ne pourront pas revenir dans leurs villages.
De nombreuses maisons ont été détruites, ainsi que de nombreuses récoltes. La Géorgie espère de l'UE une assistance à la reconstruction.
Une large opération de déminage est à prévoir.
La situation humanitaire est catastrophique.
Elle propose que l'UE envoie une mission d'enquête sur le terrain, incluant des ONG + une mission européenne d'observation du respect de l'accord.
Les 20 + 8 observateurs de l'OSCE ne vont rien pouvoir observer, d'autant que la Russie ne les a acceptés qu'en limitant leur mandat dans les territoires qui restent sous le contrôle russe.
La Géorgie a saisi la Cour des Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.
L'armée russe est une force d'occupation, elle ne peut pas être une force de maintien de la paix. L'UE pourrait remplir cette mission.
Elle souligne qu'en Ossétie, il n'y a pas de ligne de partage claire, de nombreux villages, et même de familles, étant "mixtes".
Il y a des élus locaux dans tous les villages, certains sont séparatistes, les autres souhaitent rester liés à l'autorité centrale.
Le gouvernement a fait disparaitre des papiers d'identité la mention de l'appartenance ethnique, mais les droits des minorités sont respectées : la langue ossète (variante du farsi iranien) est enseignée dans toutes les écoles.
Le gouvernement géorgien reconnait le doit à l'autodétermination et à l'autonomie, dans le cadre d'un Etat souverain.
La répartition des responsabilités entre l'Etat central et les régions autonomes pourrait se faire en prenant des exemples dans l'Union européenne, par exemple l'Italie.
Les séparatistes agissaient par terrorisme et escarmouches. L'armée géorgienne est intervenue pour faire cesser les attaques armées contre les villages non séparatistes.
La Géorgie souhaite l'envoi d'une mission d'enquête militaire neutre qui pourra aisément constater, si les Russes lui laissent accès, quel type d'armement a détruit les maisons et touché les populations civiles.
Elle propose qu'Human Rights Watch soit associé à l'enquête.
Elle considère comme "propagande" toutes les affirmations russes concernant l'attaque de populations civiles par l'armée géorgienne.
Elle souhaite que les journalistes ne soient plus interdits de séjour par les Russes dans les zones actuellement occupées. Ils sont bienvenus dès à présent sur le reste du territoire géorgien.
Il est clair que la Russie avait préparé son intervention militaire massive.
Pendant toute leur offensive, les autorités russes ont refusé de parler aux autorités géorgiennes.
Lundi : le compte-rendu de la Présidente de la délégation du Parlement européen en Géorgie
08:33 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géorgie
22/08/2008
Géorgie : La Présidence de l'UE devant la commission des affaires étrangères du Parlement européen
Le ministre délégue, Jouyet, rappelle les évènements :
Le 8 août, l'armée russe pénètre "sans aucun mandat international", dans "le reste du territoire géorgien" (la Présidence française considère donc l'Ossétie du Sud comme faisant partie du territoire géorgien), "au mépris des principes de base de la légalité internationale (respect des frontières)".
La priorité immédiate de la Présidence a été d'obtenir un cessez-le-feu, afin de donner un répit à la population civile.
Dès le 10 août le ministre français accompagné du ministre finlandais, représentant la Présidence en exercice de l'OSCE, se trouvait à Tbilissi.
Principes de base pour la négociation, avec la Géorgie et la Russie, puis pour l'accord entre elles:
- cessez-le-feu ;
- retrait des troupes sur leurs positions initiales (non encore effectué ; promis à plusieurs reprises par le Président russe -mais les décideurs russes sont-ils unanimes ? en attente du retrait russe de la part de l'armée géorgienne) ;
- engagement à ne pas utiliser la force ;
- libre accès humanitaire (pas encore effectif, malgré les efforts de la Commission européenne, d''ECHO et de l'UNHCR) ;
- observation neutre pour veiller à la transparence de l'application de l'accord (20 observateurs de l'OSCE s'ajoutant aux 8 déjà sur place ; refus russe de la proposition de 100 observateurs) ;
- mécanisme international pour assurer la stabilité et la sécurité de la région.
La nouvelle priorité consiste à obtenir l'application de l'accord.
La situation future doit être discutée dans les lieux appropriés :
- l'ONU : résolution du Conseil de sécurité, mandat éventuel...
- OSCE.
L'UE, par l'intermédiaire de sa Présidence en exercice a joué un rôle majeur.
"Jusqu'où auraient été les Russes si nous n'étions pas intervenus ?"
L'unité du Conseil, le 13 août a renforcé la crédibilité de l'UE aux yeux de la Russie.
Le Conseil a donné mandat à Javier Solana et a demandé à la Commission d'étudier le renforcement de la présence sur place de l'UE.
Le Conseil examinera début septembre l'avenir des relations entre l'UE et la Russie, à la lumière des évènements passés ("il n'est pas possible de faire comme si de rien n'était") et des prochains jours (respect des engagements), et en tenant compte de l'interdépendance entre l'UE et la Russie. Le dialogue sera poursuivi.
A ceux qui ont évoqué la saisine de la Cour Pénale Internationale, le ministre a rappelé que la Géorgie avait évoqué cette possibilité. La CPI est compétente pour les crimes de guerre.
A ceux qui faisaient un parallèle avec le Kosovo, le ministre a souligné deux différences :
- le Kosovo se situe dans le cadre du démembrement d'un Etat fédéral disparu ;
- le processus de négociations aboutissant à l'indépendance du Kosovo a duré dix ans.
Tour de table des porte-parole des groupes politiques :
Les critiques ont été généralement très dures à l'égard de la Russie :
- les séparatistes sont financés et contrôlés par la Russie ;
- la Russie n'est pas neutre, elle fait partie du problème, pas de la solution ;
- un Etat souverain a été agressé ;
- l'intégrité territoriale de la Géorgie doit être respectée ;
Les groupes de droite en tirent comme conséquences :
- pas de complaisance ;
- remise en cause des négociations de l'Accord d'association (PPE, UEN).
- L'UEN remet en cause les Jeux Olympiques d'hiver à Sotchi.
Mais certains ont souligné que l'UE devait continuer le dialogue avec la Russie, dont l'UE a besoin dans d'autres conflits, en particulier l'Iran.
Consensus pour:
-aider la population civile ;
- le retour à la situation de statuquo ;
- chercher une solution politique durable ;
- rappeler la souveraineté et l'intégrité de la Géorgie ;
- rappeler le respect des règles de l'OSCE et le rôle prépondérant de cette organisation ;
- la nécessité de l'unité des pays membres de l'UE.
Les Ossètes acceptent d'avoir des passeports russes, car ceux-ci rendent plus facile l'obtention de visas pour entrer dans l'UE.
Demain : l'intervention de la ministre géorgienne des affaires étrangères.
08:23 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géorgie, russie
30/07/2008
l'été risque d'être chaud...sur les marchés...financiers
De nombreux experts prédisent de nouvelles secousses dans le système bancaire européen au cours de l'été.
Le programme français tel qu'il nous a été présenté manque d'ambition stratégique sur les mesures financières à envisager en cas de nouveaux remous dans le système bancaire européen.
Les experts nous disent que nous ne sommes pas au bout de la crise et que les mauvaises nouvelles y compris celles émises par les grandes banques européennes, sont pour demain. Nous nous demandons si la France a anticipé ces risques.
Par ailleurs, au moment où l'Europe célèbre les dix ans de l'Union économique et monétaire, quelle est la capacité des membres de la zone euro à parler d'une seule voix sur la scène internationale et à avancer des mesures concrètes pour favoriser la croissance et l'emploi ?
Ce qui est en jeu aujourd'hui, face à la flambée du prix pétrole et des matières premières, c'est la capacité de la zone euro à peser dans les négociations pour un taux de changes vis-à-vis des autres devises internationales qui soit favorable à la croissance européenne et moins pénible pour les exportateurs européens.
08:59 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, crise financière
28/07/2008
Espace et sécurité
Espace et sécurité
De plus en plus de satellites, qui coûtent de moins en moins cher, sont envoyés dans l'espace : satellites d'observation (pour être mieux informés des menaces potentielles, naturelles ou militaires), de télécommunications, de navigation (GPS). Ils permettent une éventuelle alerte précoce en cas de lancement de missiles. Israël en a cinq, Singapour et Taiwan un chacun.
Les Européens avancent en ordre dispersé, sans coordination, sans éviter les doublons. Il est temps qu'une politique européenne, avec la participation du budget de l'UE, se mettent en place dans ce domaine vital.
Mais l'espace est la propriété commune de l'humanité, notre patrimoine irremplaçable. Il faut donc faire interdire les armes dans l'espace par un Traité juridique international.
07:51 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, espace
23/07/2008
lutter contre le terrorisme, y compris sur internet
Toute incitation publique à commettre des actes terroristes via l'internet doit être passible de sanctions pénales dans toute l'UE.
Aujourd'hui, les criminels n'hésitent pas à se servir de l'internet comme d'une tribune mondiale pour diffuser des messages de propagande, des modes d'emploi pour fabriquer des bombes et des explosifs ou des manuels de formation en ligne.
Ces comportements, lorsqu'ils sont intentionnels et créent manifestement un danger, doivent être sanctionnés sévèrement à condition qu'il existe de solides garde-fous en matière de droits fondamentaux.
Il faut distinguer l'incitation au terrorisme de la diffusion d'une opinion aussi radicale soit elle qui relève de l'exercice de la liberté d'expression.
Près de 5000 sites sur l'internet contribuent à radicaliser vers la violence les jeunes européens, selon des données fournies par le coordinateur de l'UE pour la lutte contre le terrorisme.
08:14 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, internet