11/05/2008
Non à la dérégulation des sports pro
En adoptant le Livre blanc sur le sport, le Parlement européen a tracé les grandes lignes directrices de la future politique européenne du sport. Pour les socialistes européens, le premier objectif de cette politique devra être de lutter contre la dérégulation des sports professionnels européens.
Depuis l'arrêt Bosman, on assiste au développement d'un véritable capitalisme de marché financier dans le sport professionnel européen, et ceci, en profond décalage avec notre modèle de société et les aspirations de nos concitoyens.
On observe aujourd'hui une forte corrélation entre la concentration de revenus des clubs et la concentration de leurs droits de retransmission TV.
Il y a tout lieu de s'inquiéter d'une telle concentration financière sur quelques clubs européens, surtout si elle vient à déterminer les victoires sportives. Il faut éviter que le 'dopage financier' ne devienne le facteur décisif dans les manifestations sportives européennes. Le sport n’est pas une activité économique comme les autres et ne peut être laissé aux seules règles du marché!
Les socialistes se félicitent que le Parlement se soit prononcé en faveur de la centralisation et la vente collective des droits de retransmission par les organisateurs des manifestations sportives en tant que mécanisme de solidarité financière au sein du secteur professionnel de chaque discipline et vis-à-vis du sport amateur.
Selon les termes du traité de Lisbonne, l’action de l’Union vise « à développer la dimension européenne du sport, en promouvant l’équité et l’ouverture dans les compétitions sportives. »
La compétition sportive professionnelle ne sera équitable et ne connaîtra une saine concurrence sportive et économique, que si la même exigence financière et de bonne gestion est demandée à tous les clubs sportifs. Il est urgent de mettre en place une régulation concertée entre les instances sportives compétentes et les institutions européennes afin de garantir l'équité sportive et la stabilité économique et de contribuer à protéger le sport professionnel européen des dérives mafieuses dont il fait l'objet.
Les socialistes européens se félicitent que le Parlement ait demandé à ce que des mesures soient prises "pour atteindre la transparence financière et le contrôle des coûts dans le sport européen."
Il est regrettable que le Parlement n'ait pas exigé la mise en place d'un organe indépendant de contrôle financier des grands clubs de sports collectifs (football, basket, etc.).
Sans contrôle suffisant et indépendant, les chiffres d'affaires imposants que génèrent les grands clubs sportifs de haut niveau aiguisent tous les appétits. Dire, que les fédérations sportives sont à même de s'autocontrôler et de s'autoréguler, est équivalent à ne rien vouloir changer.
08:40 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sports, europe
05/05/2008
changer la fiscalité pour un développement durable
Une fiscalité environnementale progressive pour des modes de production et de consommation plus écologiques
L'Union européenne est confrontée à des défis environnementaux. Elle a adopté un arsenal législatif dans le domaine environnemental, mais celui-ci s'avère insuffisant. Pour atteindre les objectifs fixés, il est proposé de recourir à des d'instruments économiques et de marché. S'ils offrent le moyen de les atteindre à un coût moindre et raisonnable, il faut veiller à tenir compte de quelques principes, mais surtout ne pas se limiter à leur viabilité économique. Il faut aussi les rendre acceptables socialement, notamment pour les personnes aux revenus faibles.
L'Union européenne et les Etats membres ont déjà adopté des instruments de marché. Cela va des redevances, des incitations financières, des taxes, à des systèmes d'échange de permis ou de quotas comme c'est le cas en ce qui concerne les émissions de CO2. La situation en matière d'instruments de marché pour l'environnement est très hétérogène entre les différents Etats membres.
S'il existe de bonnes initiatives dans certains Etats, elles entraînent parfois des effets négatifs dans les pays avoisinants. C'est le cas, par exemple, de l'Eurovignette en Allemagne qui a permis de réduire le trafic routier sur son territoire, mais en en détournant une partie vers les pays voisins, dont la France.
L'internalisation des coûts, notamment dans le domaine des transports, est un principe sur lequel nous devons nous appuyer et pour lequel nous devons prendre des mesures. Elle permettra de refléter dans les prix le coût des activités sur l'environnement et la santé.
D'autres principes doivent nous guider en matière d'élaboration et de mise en œuvre des instruments de marché: appliquer le principe du pollueur-payeur, assurer leur adéquation des instruments de marché au domaine couvert et à l'objectif recherché, etc.
Mais une réalité régulièrement oubliée doit être aussi rappelée. Primo, la part des taxes sur l'énergie représentent en moyenne 76 % de la fiscalité environnementale contre 21% pour les transports. Secundo, les ménages supportent une part très majoritaire des taxes environnementales, alors que les secteurs économiques sont les premiers consommateurs d'énergie, d'eau et de transports. Tertio, la part des taxes environnementales dans le PIB des États membres a diminué depuis cinq ans: en 2004, les recettes s'appuyant sur des taxes environnementales s'élevaient en moyenne à 2,9% du PIB dans l'Europe des 15.
Les Etats ne veulent, malheureusement, pas entendre parler d'harmonisation fiscale.
Si les Européens doivent adapter leurs modes de vie et de consommation en les rendant respectueux de l'environnement, encore faut-il qu'ils aient un tel choix.
Pour être acceptés socialement, les efforts doivent être progressifs et ne pas pénaliser les foyers en situation financière difficile et ne pas en plonger d'autres dans la difficulté.
Il faut que cette fiscalité soit acceptée par l'ensemble des citoyens. Elle ne saurait être uniquement ressentie comme une contrainte supplémentaire imposée par l'Union européenne. Alors que le manque de pouvoir d'achat est au centre de nos préoccupations, il serait inadmissible d'instaurer une taxe unique. Celle-ci doit rester progressive aux revenus des ménages.
La Commission européenne propose de baisser la fiscalité sur le travail en lien avec la hausse de la fiscalité environnementale. De telles mesures doivent s'inscrire dans une réforme globale de la fiscalité sur la base des principes de solidarité et de justice sociale visant une répartition plus équitable entre les salariés, les consommateurs, les entreprises, les revenus du capital et les services financiers, pour atteindre les objectifs environnementaux et de justice sociale.
07:56 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, environnement
01/05/2008
la fête des travailleurs
La droite s'est opposée dès le départ à toutes nos revendications sociales visant la législation sur le temps de travail, les agences d'intérim, la portabilité des droits à pensions et celle sur la révision sur les Comités d'entreprises européens.
Il serait pourtant prioritaire - dans la dernière ligne droite avant les élections européennes - de débloquer ces propositions clés pour la modernisation de notre modèle social européen.
Les Socialistes européens ont également proposé que les institutions de l'UE se penchent sur les conséquences des décisions récentes de la Cour européenne de justice européenne relatives aux conditions d'emploi des travailleurs détachés dans un autre Etat membre que leur pays d'origine.
Nous craignons que cette jurisprudence de la Cour européenne puisse saper les traditions nationales en matière de négociations collectives et de marchés publics.
Ni le Traité et ni législation européenne ne sauraient être interprétés de façon à faire obstacle à l'exercice des droits fondamentaux.
Enfin, les Socialistes européens réclament une initiative de la Commission pour lutter contre toutes les formes de discrimination en dehors du lieu de travail.
07:59 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, social, 1er mai
29/04/2008
galileo nfin sur orbite !
Grâce à l'accord de financement trouvé le 23 novembre 2007 sous Présidence portugaise et au Règlement de mise en œuvre négocié et voté le 23 avril 2008 sous Présidence slovène, le système européen de radionavigation par satellite Galileo est enfin mis sur orbite.
Le retard de deux ans pris par cet ambitieux programme de "GPS européen", s'explique par le renoncement du secteur privé à en financer l'infrastructure (les 30 satellites). En effet, face au GPS américain, intégralement financé par le Pentagone, et déjà très largement ouvert au grand public, l'infrastructure de Galileo sera finalement financée par le budget public européen.
Pour ce faire, le Conseil et le Parlement européen, ont accepté, exceptionnellement de réviser les perspectives financières 2007-2013 et d'ajouter 2,4 milliards d'euros, au milliard initial, portant ainsi à 3,4 milliards d'euros le financement de l'Union.
Le règlement de mise en œuvre voté le 23 avril 2008, par le Parlement européen après un accord informel avec le Conseil et la Commission, met en place et précise la gouvernance du projet, ses éventuels financements complémentaires, et instaure notamment un comité interinstitutionnel composé de représentants des trois institutions de l'Union européenne - Conseil, Commission et Parlement - pour assurer jusqu'à son terme, le contrôle et le suivi politique du programme.
A travers ce programme technologique particulièrement ambitieux et sans précédent, l'Union européenne fait l'apprentissage du volontarisme industriel d'un projet 100% communautaire, à la différence des précédents intergouvernementaux et coopératifs d'Airbus ou d'Ariane.
Galileo reste un projet technologique phare de l'UE et porteur d'espoirs pour d'autres grands projets industriels européens. Galileo est tout autant un symbole politique européen fort qu'une nécessité économique.
Galileo est désormais financé et lancé. Au plan politique comme au plan spatial, puisque son second satellite GIOVE-B été lancé de Baïkonour dimanche dernier...
08:11 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, espace
28/04/2008
encourager les dons d'organes
L'Union européenne est confrontée à une pénurie d'organes alors qu'environ 60 000 patients sont en attente d'une transplantation.
La transplantation d'un coeur ou d'un rein peut dans bien des cas sauver une vie. Nous devons toutefois respecter le choix de chacun de donner ou de ne pas donner un organe.
Le don d'organes est un acte de générosité; il doit rester anonyme et non rémunéré.
Afin d'augmenter la quantité d'organes disponibles, il est essentiel de sensibiliser davantage l'opinion publique - mais aussi certains professionnels indirectement concernés tels que les juges - par des campagnes d'information ciblées sur le don d'organe et l'importance de la transplantation.
Le prélèvement d'organe et la transplantation doivent s'opérer dans de strictes conditions de sécurité et répondre à des exigences de qualité comprenant notamment suffisamment de contrôles.
La nomination d'un médecin-coordinateur dans les unités de soins intensifs qui serait assisté d'une équipe médicale et de psychologues pourrait faciliter les choses, ainsi que la mise en place d'une ligne de téléphone spéciale "transplantation" dotée d'un numéro d'appel unique, fonctionnant 24h sur 24, dont la gestion serait confiée à une équipe de professionnels pour répondre à tous les acteurs concernés.
07:45 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : europe, santé