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07/04/2008

Chypre

Chypre : un pas vers la réunification

 

 

 

Je me souviens très précisément du moment de ma dernière visite à Chypre : c'est là bas que j'ai appris le décès de François Mitterrand.

 

Je me souviens très bien de cette ville coupée en deux, en particulier d'une rue étroite coupée par un barrage gardé par des "casques bleus".

 

Je me souviens de la tentation d'aller voir de "l'autre côté", dans la partie turque, dans cet Etat reconnu par la seule Turquie qui y a envoyé ses troupes et ses colons venus d'Anatolie. Souhait freiné par la nécessité de signer une demande officielle valant quasiment reconnaissance de cet "Etat".

 

Je me souviens des minarets des mosquées dans cette partie de la ville.

 

Je me souviens de l'énorme différence de niveau de développement entre la partie hellénophone et la partie turcophone.

 

Je me souviens que mes camarades socialistes, qui soutenaient la demande d'adhésion à l'Union européenne,  plaidaient pour que cette demande ne soit pas repoussée à cause de la partition de l'ile et donc ne pas être punis deux fois.

 

 

Aujourd'hui Chypre est membre de l'Union européenne, et une partie de son territoire est toujours occupée par l'armée d'un pays candidat à l'adhésion.

 

Cette semaine la rue Ledra, fermée depuis 1963,  a vue disparaître sa barricade gardée par les soldats de l'ONU. Temporairement fermée, à cause d'un incident avec la police turcophone, j'espère qu'elle restera ouverte durablement, et que cette ouverture deviendra le symbole du premier pas vers la réunification du pays et la coexistence pacifique des deux communautés linguistiques.

 

 

 

 

 

30/03/2008

Afghanistan : de sérieuses questions

Afghanistan : de sérieuses questions !

 

 

 

Le Président de la République française a réservé au Parlement britannique la primeur  de l'annonce de l'envoi de 1.000 militaires français supplémentaires (il y en a déjà 2.000) en Afghanistan.

 

Cela en dit long sur sa considération pour le Parlement français, dont l'avis n'est pas demandé.

 

Pendant la campagne électorale le candidat Sarkozy avait déclaré ne pas être favorable à la présence à long terme des troupes françaises dans ce pays.

 

Pourquoi répondre aujourd'hui positivement à la demande américaine d'un renfort, alors que les Canadiens menacent de partir, faute de moyens appropriés (en particulier le manque d'hélicoptères) ?

 

Pourquoi le faire sans débat, au Parlement français, sur le rôle et la stratégie de l'opération internationale, qui dure depuis 7 ans maintenant ?

 

Faire partir les talibans était une bonne chose, mais maintenant ?

 

La reconstruction ne peut se faire sans sécurité.

 

Les talibans détruisent la nuit les écoles construites dans la journée, et menacent de mort les ouvriers qui construisent les routes.

 

Faut-il,  comme aujourd'hui, dépenser 1 euro en aide au développement contre 9 euros pour faire la guerre aux talibans ?

 

Faut-il continuer, comme aujourd'hui, à alimenter 80% du budget de l'Etat afghan en sachant qu'1/3 de la somme disparait du fait de la corruption ?

 

Comment sortir du cercle vicieux de la violence et de la pauvreté ?

 

Il n'est, malheureusement,  pas certain que 1.000 soldats français supplémentaires (il y a déjà plus de 20.000 soldats de l'OTAN) pourront y contribuer de façon décisive.

 

 

 

27/03/2008

L'Union européenne et l'Irak

L'union européenne doit-elle s'impliquer plus en Irak ?

 

 

 

Les médias ont largement évoqué le 5ème "anniversaire" de la chute du dictateur irakien.

 

Triste anniversaire pour les Américains dont 4.000 des leurs sont morts en Irak. Sans parler des milliers de jeunes Américains blessés ou traumatisés à vie...et des centaines de milliers de victimes irakiennes ! Sans que l'on aperçoive le "bout du tunnel".

 

 

Il n'est, bien entendu, pas question pour l'Union européenne de s'impliquer militairement en Irak. Il n'en a jamais été question. Contrairement aux USA, l'Union européenne n'intervient que sur mandat de l'ONU. Et uniquement pour des opérations de maintien de la paix ou/et humanitaires.

 

 

En cinq ans, l'Union européenne a déboursé un milliard d'euros pour aider à la mise en place d'un Etat de Droit : justice, respect des Droits de l'Homme, bonne gouvernance, ainsi qu'une action humanitaire en faveur des centaines de milliers de personnes déplacées. Sans parler de l'aide humanitaire aux deux millions de réfugiés irakiens dans les pays voisins.

 

 

Que faire pour aider à la construction d'un Irak prospère et démocratique ?

 

Prospère, il l'était, un des plus riches de la région, grâce au pétrole. Ses infrastructures sont aujourd'hui largement détruites.

 

Démocratique, il ne l'a jamais été, pas plus que ses voisins.

 

Peut-on construire la démocratie avec des forces d'occupation ? Même "invitées" par le gouvernement qu'elles ont mis en place ?

 

L'Union européenne aide le Parlement et la "société civile".

 

Lénine disait que le communisme, c'était l'électricité + les "soviets".

 

Le rêve, pour l'Irak, serait le retour de  l'eau,  de l'électricité, la sécurité pour toutes et tous,  et des institutions capables de diriger le pays, en demandant l'avis des Irakiens.

 

  Comme d'habitude les Américains mènent la danse, à leurs dépens,  et les Européens sortent leurs chéquiers.

 

26/03/2008

Tibet : la position du Président du groupe socialiste européen

"il n'y a pas de doute: la solidarité internationale envers le Tibet est nécessaire, mais parler d'un boycott contre les prochains Jeux Olympiques de Pékin serait bel et bien une erreur".

 

 

"Il ne faut pas faire payer aux sportifs et aux citoyens les déficits politiques d'un pays ou d'un gouvernement". "Un boycott à un tel événement sportif n'avancerait à rien ni ne servirait à arranger la situation au Tibet. Bien au contraire, la célébration des Jeux peut être vécue comme une opportunité de dialogue entre la Chine et le monde, où nous pouvons convaincre les autorités chinoises sur la nécessité de protéger les minorités, les droits fondamentaux et la démocratie",

 

 

Le Président du Groupe Socialiste a insisté sur le fait que la communauté internationale a l'obligation morale de s'engager, dans les mois à venir et avant l'inauguration des Jeux, à faire un appel constant aux Chinois et aux Tibétains "pour qu'ils renoncent à l'usage de la violence dans ce conflit, comme le Dalai Lama l'a lui-même proclamé de façon très courageuse et sans cesse".

 

 

Tibet

REPRESSION AU TIBET

Le Parti Socialiste condamne avec la plus grande fermeté la répression des Tibétains qui

manifestaient pacifiquement, notamment à Lhassa et à

Dharamsala, par les forces de l’ordre et l’armée chinoises. Cette répression a fait une

dizaine de morts selon le gouvernement chinois et près d’une centaine selon d’autres

sources, parmi les moines et civils tibétains.

Le Parti socialiste appelle les autorités chinoises à l’arrêt immédiat de la violence contre les

manifestants et au respect de ses engagements internationaux pris en matière de respect

des droits de l’homme.

Il réitère son souhait ardent d’une concertation sur l’avenir du Tibet entre les autorités

chinoises et les responsables tibétains en exil, et notamment le Dalaï Lama, dans un esprit

de préservation de l’identité culturelle et linguistique du Tibet et de développement pour les

populations locales.

Le Bureau national du Parti socialiste s’adresse au Président de la République pour savoir

quelle initiative il compte entreprendre auprès du gouvernement chinois pour qu’il mette fin

à la répression et facilite une issue pacifique à ce drame.

Le Parti socialiste estime qu’il convient d’envisager tous les moyens de pression

internationale en cas de poursuite de la répression contre les Tibétains