10/12/2008
"Rehaussement" des relations entre l'UE et Israël
Le bon moment ?
La Présidence, française jusqu'au 31 décembre, de l'Union européenne, vient de brusquer la décision de "rehausser" les relations entre l'Union européenne et Israël, provoquant une certaine incompréhension.
Est-ce le bon moment, alors que se poursuit le blocus de Gaza et que le processus de paix mis en route à Annapolis il y a un an est bloqué ?
Cette décision est-elle une aide pour celles et ceux qui, en Israël veulent la paix ?
N'est-ce pas signer un "chèque en blanc", sans aucune contrepartie ?
08:56 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël
09/12/2008
Somalie : la nausée
Violée et lapidée à 13 ans
En Somalie, la guerre civile n'en fini pas de faire des victimes innocentes.
Parmi toutes ces victimes, un cas encore plus révoltant que les autres :
Dans une zone contrôlée par une milice islamiste, Aïcha, une petite fille de 13 ans a été lapidée, accusée d'"adultère" après avoir été violée par trois hommes armés.
Le groupe de 50 hommes qui a procédé à cette ignominie n'a pas hésité à ouvrir le feu sur ceux qui tentaient de lui sauver la vie. 1.000 spectateurs ont assisté à cette barbarie.
Il y a en Somalie une mission de paix de l'Union africaine, bien trop occupée à se protéger elle même pour penser à protéger les civils.
Qui pourrait faire appliquer l'embargo de l'ONU sur les armes, pour que ces milices cessent de faire régner la terreur ?
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : afrique, droits de l'homme
17/11/2008
Abkhazie, Ossétie du sud : chiche ?
Abkhazie, Ossétie du Sud : prendre Moscou au mot !
Lors du Sommet Union européenne / Russie, à Nice, le Président russe a réaffirmé sa détermination concernant "l'indépendance" de l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.
Comme il le fait depuis cet été, il prend appui sur l'exemple du Kosovo.
L'Union européenne réaffirme le principe "d'intangibilité" des frontières, mais Moscou sait bien que personne ne ferra rien pour faire respecter celui-ci.
Pourquoi, dans ces conditions, ne pas prendre au mot Moscou et proposer une solution décalquant ce qui s'est passé au Kosovo :
- mise sous tutelle internationale pendant 10 ans ;
- démilitarisation, avec sécurité assurée, y compris aux frontières, par des casques bleus ;
- retour des réfugiés ;
- respect des droits des minorités garanti par l'OSCE ;
- au bout de dix ans : référendum d'autodétermination et élections libres, ouvertes, démocratiques, sous contrôle de l'OSCE.
La démocratie, le droit des peuples à disposer d'eux mêmes, y gagneraient ce qu'y perdraient les discours de principes que personne ne fait appliquer.
Et le Kosovo cesserait de servir de faux nez à la politique impériale russe.
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
20/10/2008
promesses augmentées, crédits diminués
Insuffisance criante des crédits pour les actions extérieures de l'Union européenne
Il y a un écart criant entre les intentions, les annonces, et la réalité budgétaire de l'action de l'Union européenne...qui remet en cause la possibilité d'atteindre les objectifs fixés.
Le Conseil des ministres a encore réduit un budget déjà maigre.
L'aide à la reconstruction de la Géorgie (500 millions d'euros promis) se rajoute, sans un euro supplémentaire dans le budget, à l'aide à l'Afghanistan, à la Palestine, au Kosovo, aux pays pauvres...
Face aux annonces, les crédits prévus ne permettent pas à l'Union européenne de tenir ses promesses et de jouer son rôle de partenaire au niveau mondial.
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
13/10/2008
Le prix Nobel de la paix pour un social-démocrate diplomate
Martti Ahtisaari : un Prix Nobel dont les socialistes européens peuvent être fiers
J'ai fait la connaissance de Martti en 1994. Il était le candidat social-démocrate à l'élection présidentielle finlandaise, c'était ma première "sortie" en tant que Secrétaire général du Parti Socialiste Européen.
Il m'avait reçu dans sa maison au bord d'un grand lac, et avait mis de la musique de Sibelius.
Il m'avait expliqué que le parti social-démocrate l'avait choisi comme candidat en raison de sa carrière de haut fonctionnaire de l'ONU. Le Président finlandais, élu au suffrage universel direct, comme en France, a essentiellement des responsabilités internationales. Il avait réussi, dans les années 80, à aider la Namibie à passer à l'indépendance et à la démocratie. Aujourd'hui encore la Namibie est un des pays les plus démocratiquement stable du continent africain.
Il était le candidat de gauche, rassurant, dans un pays penchant généralement à droite.
Et il a été élu.
Lui qui venait de Carélie, une région annexée par la Russie, il m'avait expliqué également pourquoi le parti social-démocrate finlandais était le seul, de notre famille politique, à refuser de faire campagne pour la disparition des mines, leur meilleure protection contre l'envahisseur habituel.
Des journalistes, des enseignants et des responsables politiques, pourtant spécialisé(e)s, expliquent doctement que dans les réunions européennes de Chefs d'Etats et de gouvernements, le Président français est le seul Chef d'Etat, tous les autres participants étant des chefs de gouvernement.
Martti Ahtisaari, s'appuyant sur l'exemple français a imposé sa présence. Et la Présidente qui lui a succédé, Tarja Halonen, qui était ministre des affaires étrangères dans le gouvernement de mon ami Paavo Liponen, a suivi son exemple.
Quand Martti a quitté la Présidence, il n'est pas resté inactif. Il a créé l'"International Crisis Group", groupe d'études dans les régions en crise qui fait autorité dans le monde.
"International Crisis Group" aurait pu recevoir le Prix Nobel de la paix.
Ne se contentant pas des études et des propositions de solutions, Martti a été appelé, en 2005, par l'ONU, au chevet de l'Indonésie, pays musulman le plus peuplé du monde, en proie à une rébellion islamiste extrémiste à Aceh. Prenant conscience de la situation économique et sociale, il a proposé, en tant que médiateur, des solutions qui, aujourd'hui encore, évitent la reprise du conflit.
Il est mieux connu du grand public depuis que l'ONU lui a confié une mission au Kosovo. S'il n'a pas trouvé de solutions faisant l'unanimité, c'est probablement qu'il n'y en a pas, mais le plan qu'il a proposé a été mis en place par l'ONU, et tout le monde salue l'amélioration de la situation.
10:05 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, prix nobel