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20/09/2011

Adhésion de la Palestine à l'ONU

A la recherche de la solution impossible ?

 

 

1) Je suis un laïc. Je ne suis pas favorable aux Etats basés sur une religion, ni au Pakistan, ni ailleurs.

Je rêve de pays où vivent en harmonie les gens,  sans se préoccuper de la religion des voisins.

Hier une délégation est venue au Parlement européen expliquer que cette terre leur a été promise par Dieu, et qu'il faut respecter la volonté de Dieu.

L'argument n'est pas nouveau. Pour moi, il est irrecevable.

La laïcité, c'est ce que proposaient les Palestiniens. Cela ne leur a pas été accordé, pas plus que le droit au retour,  pour ceux qui ont été chassés par les armes en 1947 et 1967.

 

2) Je n'étais pas né en 1947, mais je ne suis pas certain que la résolution 181 qui a décidé de créer deux Etats, Israël et la Palestine était sage.

63 ans plus tard cette résolution n'est toujours pas devenue une réalité, au moins pour un des deux Etats.

 

3) Les Palestiniens qui on choisi la voie guerrière ont échoué. Le terrorisme est une réponse du faible au fort, mais il tue des innocents et conduit à une impasse.

Il ne faut pas oublier que c'est l'échec des négociations de Camp David qui a lancé la 2ème "Intifada". L'humiliation que subissent les Palestiniens conduit à une frustration qui ne peut être que néfaste à la paix dans la région.

Il faut éviter un "choc des civilisations".

 

4) Les Palestiniens qui ont choisi la voie pacifique ont également échoué. Au moins pour l'instant. Ont-ils un autre choix que de tenter d'exister par la voie diplomatique ?

En 1999 la "communauté internationale" a promis aux Palestiniens un Etat "le moment venu". Mais qui décidera du "moment venu" ?

 

5) Si deux Etats existent, cela doit inclure le droit de tous d'y vivre et d'y pratiquer leur religion, en Israël comme en Palestine, y compris pour les300.000 habitants des colonies illégales, qui doivent accepter qu'ils ne vivent pas en "Judée / Samarie".

 

6) Il est évident que seule l'adhésion à l'ONU peut provoquer une reprise des négociations, d'Etat à Etat, éventuellement avec la médiation de la communauté internationale. Israël a le droit de poser la question de sa sécurité. Il est clair que la Palestine de 2011 n'épousera pas les frontière de 1967, encore moins celles de 1947. Mais Israël ne pourra pas continuer à imposer par la force ses solutions de colonisation.

 

7) Tout le monde comprend bien que cette question constitue, aux Etats-Unis,  un enjeu électoral majeur. Les dirigeants américains ont fait toute la pression possible sur les dirigeants palestiniens pour qu'ils renoncent à demander l'adhésion de la Palestine à l'ONU, en particulier un chantage financier (600 millions de $ d'aide par an), en plus de la pression sur 70 Etats membres de l'ONU qui se voudraient souverains.

 

8) L'Union européenne est condamnée à renoncer à avoir une politique étrangère commune : soit elle se divise et chaque pays vote comme il l'entend à l'ONU, soit elle est unie et pour cela doit s'aligner sur les USA, comme le font systématiquement certains Etats.

 

9) Heureusement il semble que l'Union européenne n'ose pas, à ce stade, faire trop de chantage sur son aide (1 milliard d'euros par an), mais on me dit que sa "Haute représentante" demande aux Palestiniens l'engagement de ne pas avoir recours à la justice internationale à l'encontre d'Israël. N'est-il pas déplorable qu'Israël craigne à ce point les Cours internationales de justice ?

 

10) Même si les USA mettent leur veto à l'adhésion de la Palestine à l'ONU, si 2/3 des Etats membres de l'organisation reconnaissent, de façon bilatérale, l'Etat palestinien, la preuve sera faite que la "communauté internationale" reconnaît au peuple palestinien le droit à un Etat, à côté d'Israël, comme prévu en 1947.

30/08/2011

la procédure pour créer un Etat palestinien

  Un Etat palestinien à l'ONU ?

 

 

Le président de l'Autorité palestinienne a annoncé officiellement qu'il déposerait une demande d'adhésion à l'ONU, à l'occasion de la prochaine assemblée générale qui débutera en septembre.

Les Etats-Unis mènent une intense campagne diplomatique auprès de ses alliés, en particulier arabes, afin de dissuader les Palestiniens.

 

Rappel de la procédure :

 

La demande est envoyée au Secrétaire général, qui la transmet au Conseil de sécurité.

Et les Américains aimeraient tellement ne pas être obligés de mettre leur veto...

Surtout qu'ensuit,  l'avis circonstancié du Conseil de sécurité est envoyé à l'Assemblée générale.

En cas d'avis positif du Conseil de sécurité, une majorité des 2/3 est nécessaire à l'Assemblée générale.

Les diplomates américains déploient beaucoup d'efforts pour prouver aux Palestiniens qu'ils n'obtiendront pas cette majorité.

 

Aider par quelques alliés européens, les Américains tentent de convaincre les Palestiniens de se contenter du statut de "non Etat, observateur permanent".

Ce fut le cas de la Suisse de 1946 à 2002, puis, pendant quelques années de l'Autriche, la Finlande, l'Italie et le Japon.

Aujourd'hui seul le Vatican a ce statut.

 

Les âmes bien intentionnées souhaitent obliger les Palestiniens à reprendre les négociations, et conditionnent l'éventuelle création d'un Etat à un hypothétique succès de celles-ci.

Israël est prêt à négocier...jusqu'à la fin des temps, tout en continuant à coloniser les territoires conquis en 1967.

 

 

06/07/2011

"Printemps" arabes ?

Le terme de "printemps" arabe est discutable. Cela supposerait qu'ensuite il y ait un été.

 

Pour l'instant les changements intervenus en Tunisie et en Egypte, sans parler de la Libye,  ont un coût économique, et donc social, important, en particulier en raison de la chute de la fréquentation touristique, et des avis négatifs des agences de notation. S'il n'y a pas de développement économique, la démocratie naissante sera fragilisée.

 

Les situations sont complexes et très différentes.

C'est à juste titre qu'il est possible de parler de "double standard". Il y a plus de mort en Syrie qu'en Libye, mais Kadhafi est plus isolé diplomatiquement.

 

La comparaison des évènements actuels dans le monde arabe,  avec la chute du "Mur" n'est pas pertinente.

 

La surprise des Européens face aux évènements,  vient probablement de l'absence d'une grille de lecture actualisée. La colonisation est terminée, mais les schémas mentaux européens ont peu évolué.

Un compromis tacite, aujourd'hui disparu,  amenait les gouvernements européens à soutenir des régimes,  peu  ou pas démocratiques,  en échange de leur collaboration dans la lutte contre le terrorisme et contre l'immigration.

 

 Questions  :

 

- l'Union européenne a-t-elle la volonté politique d'offrir aux peuples de la rive sud une perspective de développement ?

 

- Quelles perspectives offrir, puisque cela ne peut pas être l'adhésion à l'Union européenne ?

 

- Les Européens réclament des élections. Mais sont-ils prêts à en accepter les résultats, contraitement à ce qu'ils ont fait après les élections en Palestine ?

 

- Quelle rôle joue, ou pourrait jouer la Turquie ?

 

05/07/2011

Visite au secrétariat de l'Union pour la Méditerranée

Le secrétariat de l'Union pour la Méditerranée est installé à Barcelone, dans un superbe ancien palais, au milieu d'un parc ouvert au public, mis à disposition par la "Généralité" de Catalogne. 

A côté un musée de la porcelaine qui mérite la visite, avec des pièces datant de la présence arabe jusqu'à des poteries de Picasso et Miro.

 

Le secrétariat de l'Union pour la Méditerranée, composé de fonctionnaires détachés par leur administration nationale,  est opérationnel depuis janvier. Son rôle est d'étudier puis, éventuellement, de proposer à l'adoption des Etats membres,  les projets qui lui sont soumis. C'est pourquoi le secrétariat est organisé en six départements correspondant aux six axes prioritaires définis par les Chefs d'Etats et de gouvernements de l'UpM.

 

Il est tenu par le mandat confié par les autorités politiques et n'a pas de marge, ni politique, ni budgétaire, pour traiter de projets qui n'entrent pas dans le cadre des six axes définis.

 

Etapes d'adoption d'un projet : présentation du projet par ses initiateurs, évaluation du projet par le secrétariat, présentation des projets au comité des hauts fonctionnaires des 43 Etats membres qui se réunit chaque mois.

 

Aucun projet ne réunit les 43 Etats. La règle est la "géométrie variable". Participe qui veut, l'essentiel est que le projet soit viable. 

 

Le secrétariat ne propose aux représentants des Etats membres que les projets qui ont une bonne chance d'être adoptés, et dont le financement pourra être assuré.

 

L'expérience montre que la Commission européenne possède l'essentiel des moyens permettant de réaliser les projets.

 

Perplexité : au delà de la sémantique sur la démocratie, le flou persiste sur les délais et sur l'articulation entre l'Union européenne, en particulier la Commission,  et l'UpM, en particulier son secrétariat.

04/07/2011

Visite au Secrétariat de l'Union pour la Méditerranée

Rencontre avec le Secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée, Youssef Amrani

 

 

Le but du secrétariat est d'associer tous les acteurs, publics et privés,  afin d'apporter, par leur interaction,  une valeur ajoutée aux projets proposés.

Il s'agit d'un partenariat entre égaux pour une prospérité partagée.

 

Les évolutions qui ont lieu dans les pays de la rive sud de la Méditerranée représentent des opportunités, mais également des défis à relever : transitions démocratiques à réussir, sécurité, défense d'un environnement fragile.

 

Le Secrétaire général demande une implication plus grande de l'Union européenne, et de ses institutions, en particulier dans ses perspectives financières 2014/2020.

Il souhaite donc une  "recommunautarisation" de la politique de voisinage vers le Sud, l'UpM étant trop souvent perçu comme intergouvernementale.

Il souhaite que le voisinage sud devienne une politique majeure de l'Union européenne, avec une action comparable à celle menée vers l'Est de l'Europe après la chute du Mur de Berlin, d'autant que les pays de la rive sud de l'UpM n'ont pas de perspectives d'adhésion.

Les idéaux du "printemps arabe" se basent sur les valeurs partagées affichées dans le "Processus de Barcelone".

 

Il propose à l'Union européenne d'utiliser l'UpM comme un instrument pour mener à bien des projets concrets, avec l'aide de la Banque Européenne d'Investissements.