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14/05/2018

Jeanne était-elle folle ?

L'insoumise

Yann Kerlau

éditions Albin Michel

 

Il y a quelques temps je parlais dans ce blog d'un livre sur Charles Quint,  "l'indomptable".

Jeanne de Castille, mère de Charles Quint, est surnommée par Yann Kerlau "'l'insoumise", afin d'effacer un peu le surnom qu'elle a gardé dans l'histoire : Jeanne "la folle".

Tenue enfermée pendant un demi siècle d'abord par son père (Ferdinand d'Aragon) puis par son fils, elle avait quelques raisons à la perdre.

Le mariage de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille a unifié l'Espagne. Mais dans son testament Isabelle a explicitement mentionné que son trône devait revenir à leur fille Jeanne, et non pas à son époux Ferdinand. La réaction de Ferdinand est sans pitié : il fait enfermer Jeanne et prend la gérance de la Castille, aidé par le haut clergé et l'Inquisition. Même après la mort de Ferdinand on fera croire à Jeanne qu'elle est retenue prisonnière par la volonté de son père.

Charles trouve commode de maintenir  la situation. Le futur empereur, élevé aux Pays-Bas espagnols, ne parle pas un mot de castillan quand il arrive dans la péninsule ibérique. Il ne connait pas sa mère. Il a été élevé par les Habsbourg d'Autriche. Officiellement Jeanne est plus que jamais reine de Castille...sur le papier. Charles,  qui a bien du mal à se faire accepter par la noblesse castillane, ne laisse aucune chance à Jeanne.

"Gouverner, c'est d'abord se méfier"

 

08:27 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

29/04/2018

XIXe siècle

L'histoire de France pour les nuls, en BD

9. le XIXe siècle

Jean-Joseph Julaud

Adaptation : Laurent Queyssi

Dessin&couleur : Gabriele Parma

Lettrage : Novy

éditions First

 

Avant-dernier tome de l'histoire de France pour les nuls en BD.

Ce XIXe va de 1815 (la Restauration) à 1914.

"Partout, la misère est immense. L'espérance de vie ne dépasse pas trente ans"

Les révoltes sont nombreuses : pour chasser Charles X qui n'avait rien compris aux évolutions du temps, la révolte des canuts à Lyon sous le règne de Louis-Philippe, les obsèques du général Lamarque, républicain, février 48, Louis-Philippe abdique, les révoltes de juin qui feront des milliers de morts, désespérant les républicains et permettant à Louis-Napoléon Bonaparte de se faire élire président de la République, puis de faire un coup d'Etat pour conserver le pouvoir, la Commune de Paris après la défaite de l'empereur.

Ne sont pas oubliés le général Boulanger, la construction de la tour Eiffel, les attentats anarchistes, la bande à Bonnot et surtout l'affaire Dreyfus.

 

08:59 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, bd

27/02/2018

La fin d'un Empire

L'agonie d'une monarchie

Autriche-Hongrie 1914/1920

Jean-Paul Bled

éditions Tallender

 

La première guerre mondiale marque la disparition de quatre Empires sur le sol européen : le Reich allemand, l'Empire russe avec la révolution bolchévique, l'Empire ottoman, déjà largement retiré d'Europe après les guerres balkaniques, et l'Empire austro-hongrois dont il est question dans ce livre.

Il s'agit donc de l'agonie d'un Empire reposant sur une double monarchie, l'autrichienne et la hongroise à laquelle s'ajoute une partie de la Pologne (la région de Cracovie), la Bohême et la Moravie (la Tchécoslovaquie), et une partie des peuples slaves du sud, Croatie et Bosnie.

La démonstration de Jean-Paul Bled est qu'avant même la fin de la guerre  cet Empire était condamné.

Soit l'Allemagne gagnait la guerre, et l'Autriche-Hongrie devenait une nouvelle Bavière, tellement elle était devenue dépendante du Reich allemand, en particulier après ses revers militaires.

Soit la guerre était perdue et les différentes nationalités, y compris la Hongrie,  s'émancipaient,  avant même les Traités : Saint-Germain en Laye avec l'Autriche, Trianon avec la Hongrie, et "petit" Traité de Versailles pour la renaissance de la Pologne qui sont fondamentalement des constats de situation "de facto" qui tentent de régler les différends concernant leurs frontières.

Les germanophones étaient devenus tellement prépondérants au sein de la monarchie que les autres ne pouvaient qu'aspirer à l'indépendance.

 "L'anscluss", l'union de ce qui restait de l'Autriche avec l'Allemagne, demandée par les gouvernements sociaux-démocrates allemand et autrichien, fut clairement interdite dans le Traité de Versailles. On sait comment Hitler ne respecta pas ce Traité, et ce point en particulier. Voir "l'Ordre du jour", l'excellent Prix Goncourt de cette année.

 

 

16:09 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

24/02/2018

Mare Nostrum

Méditerranée, une histoire à partager

Sous la direction de Mostafa Hassani-Idrissi

éditions Bayard

 

Quinze historiens issus de huit pays d'Europe, du Maghreb et du Proche-Orient, coordonnés par Mostafa Hassani-Idrissi, professeur à l'université de Rabat. Cinq chapitres depuis la préhistoire jusqu'à aujourd'hui. La volonté de souligner tout ce qui unit dans nos histoires communes.

La volonté de démontrer, à l'inverse de l'historien belge Henri Pirenne que "les relations entre les différentes régions de la mer n'ont pas été effacées par l'arrivée des musulmans."

Après avoir été le "centre du monde", lien entre l'Europe, l'Afrique et l'Asie, marginalisée après la "découverte" des Amériques, redynamisée après le percement du canal de Suez, quel sera la place de la Méditerranée à l'heure où l'Océan Pacifique devient le centre de la mondialisation ?

 

 

 

16/02/2018

La Conférence de la paix de 1919

Les artisans de la paix

Margaret MacMillan

Comment LLoyd George, Clemenceau et Wilson ont redessiné la carte du monde

 

Quand la Conférence de la paix se réunit à Paris au début de 1919, quatre Empires ont disparu : d'abord le russe, en 1917, pour cause de révolution, le Reich allemand, et peut-être surtout l'Empire austro-hongrois et l'Empire ottoman dont les désintégrations vont donner naissance à de nouveaux pays...et à de nouveaux conflits.

De cette Conférence sortira le bien connu Traité de Versailles, avec l'Allemagne (plus un Traité annexe sur la Pologne), mais aussi le Traité de Saint-Germain-en-Laye, avec ce qui subsiste de l'Autriche, le Traité de Trianon avec la Hongrie, le Traité de Neuilly avec la Bulgarie, le Traité de Sèvres avec l'Empire ottoman. Traité jamais ratifié, jamais appliqué qui prévoyait un Etat arménien et l'autonomie pour les Kurdes.

Dans tous les cas,  des Traités n'étaient pas à négocier, et les "héritiers" des empires dissous se disputaient le tracé des frontières. 30 millions de personnes se trouvèrent laissées dans des Etats où elles représentaient une minorité ethnique.

Les nouveaux gouvernements, démocratiquement élus plaidèrent, en vain, qu'ils n'étaient pas responsables des décisions de leurs dirigeants antérieurs.

Le partage de l'Empire ottoman est probablement celui pour lequel les puissances occidentales se montrèrent le plus irresponsables, bien décidés à ne tenir aucun compte des populations concernées, sur fond de rivalité franco-anglaise.

Tout le monde connait la suite :

Mustapha Kémal (Attaturk) réveilla le nationalisme turc et, à la tête de l'armée, obtint l'annulation du traité de Sèvres à la Conférence de Lausanne, trois ans plus tard, au détriment des Arméniens, des Kurdes et des Grecs.

le Traité de Versailles servit de prétexte à Hitler comme arme de propagande, rejoint par l'Italie de Mussolini qui considérait qu'elle n'avait pas reçu "sa juste part", et par la Bulgarie traumatisé par ses défaites.

 

 

08:50 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire